Flins : Mon premier BRM

Après avoir suivi à distance les performances impressionnantes de nos 5 courageux collègues sur la dernière édition du Paris-Brest-Paris, le graâl des BRM, j’avais envie de découvrir ce qui pouvait motiver certains à parcourir 1200 km à vélo.

Alors, direction Flins-sur-Seine le dimanche 24 mars 2024 pour la découverte des BRM.

  • 7h05 : après avoir récupéré la carte de route, c’est le grand départ! Je suis accompagné de Claire, Anne, Nick et Jocelyn qui me prodiguerons de nombreux conseils tout au long de cette expérience. Comme prévu, il fait très froid (2°C) et il y a beaucoup de vent. Nous partons vers l’ouest vers Abondant avec un vent de 25km/h de face. Mon gabarit aidant, j’essaie de me mettre souvent en tête de groupe pour « prendre le vent ». Nous rattrapons quelques groupes de cyclistes partis avant nous. L’occasion de discuter de tout et de rien jusqu’au premier contrôle.
  • 9h05 : premier arrêt après 46 km et découverte de la raison qui pousse ces individus à rouler si longtemps : la gourmandise ! La preuve des passage aux points de contrôles pouvant se faire de plusieurs manières, dont l’apposition du cachet d’un commerçant, de nombreux randonneurs choisissent de faire tamponer dans des boulangeries. Et il est difficile de ressortir sans une petite douceur. Mon choix se porte sur un éclair au chocolat.
  • 9h15 : après avoir englouti l’éclair, reprise de la route, vers le nord-ouest. Nous passons par une belle et longue (14 km !) piste cyclable, plutôt bien protégée du vent, mais la présence très régulière de poteaux et de barrières destinés aux automobilistes indélicats limitent notre progression. L’occasion à nouveau de deviser de nombreux sujets. La pluie fait également son apparition, mais de façon très légère. Elle cesse rapidement et ne reviendra plus.
    A la sortie de la piste, crevaison de Claire. Nous donnons tous un coup de main pour réparer.
  • 12h30 : c’est l’arrivée à Gaillon pour le 2nd contrôle. L’occasion, à nouveau, de trouver une belle boulangerie. Faible, je ne peux résister à la vue d’un nouvel éclair. Faisant preuve d’ouverture, ce sera au Spéculos. Malgré les avertissements de Jocelyn sur la digestion, il est accompagné d’une petite fougasse.
  • 13h : après un déjeuner au soleil, nous repartons vers le nord-Est cette fois-ci. Donc le vent dans le dos. Notre moyenne s’en ressent immédiatement et nous arrivons tranquillement à Gisors. Les boulangeries étant dorénavant fermées à cette heure (14h45), nous profitons de la pause contrôle pour boire un café à la terrasse d’un bar. A cet instant précis et pour 3 petits kilomètres, je dépasse ma plus longue distance jamais parcourue à vélo.
  • 15h15 : nous entamons la dernière ligne droite qui doit nous ramener à Flins tranquillement le vent dans le dos. Mais c’est sans compter que la moitié du dénivelé positif se trouve sur les 30 km qui arrivent ! Mon gabarit n’aidant plus dans ces conditions, je m’attends à souffrir, ce qui se vérifie. Une fois ce gros morceau passé, nous avalons les 20 km restants à près de 26 km/h de moyenne pour arriver (presque) frais à Flins où nous attendent crêpes, boissons et, pour ma part, la médaille attestant mon entrée dans le monde des randonneurs mondiaux !

Ce fut une très belle expérience, plus facile finalement qu’imaginé et elle me donne l’envie de tester d’autres distances. Je remercie Claire, Anne, Nick et Jocelyn pour m’avoir permis d’effectuer cette découverte dans la bonne humeur.

Frederic K

Sortie vélodrome SQY du 3/02/ 2024

Un grand tour de piste par Dominique Ioos

Après les initiatives réussies de 2022 et 2023, Magali a organisé une nouvelle session de baptême de cyclisme sur piste le samedi 3 février 2024 au Vélodrome de Saint Quentin en Yvelines où se dérouleront les épreuves de cyclisme sur piste des Jeux Olympiques cet été.

Ces baptêmes permettent ensuite de pratiquer le cyclisme sur piste à différents niveaux (Débutants, Intermédiaires et Confirmés) dans les 6 mois suivants.

J’avais gardé un souvenir ému de la session du 28 janvier 2023 mais je n’avais pas persévéré. Je me décidais donc de m’inscrire à nouveau à cette initiation avec exaltation et un peu d’appréhension néanmoins. Se sont inscrits également Damien, Hugo, Didier, Fred et Dimitri membre de l’USML Cyclo.

Pour compléter le peloton, Damien a proposé également la sortie à la section triathlon de l’USML. Se sont donc également joints Matthias, Jeanne, Sophie, Guillaume, Bruno et Rémi. Damien s’est blessé au ski à Noël et s’est fait remplacer par Olivier, cyclotouriste de Sartrouville.

Se sont joints également quelques supporters : Pascale, la famille de Fred, l’épouse de Didier ainsi que Damien qui a pris en charge le reportage photo avec son super appareil.

Au fur et à mesure que l’échéance se rapproche l’appréhension augmente. En effet ce n’est pas tout à fait intuitif de rouler en groupe avec un vélo sans freins ni roue libre sur une piste de 250m de développé avec deux virages relevés à 45°.

Aussi à l’arrivée au stade, le premier coup d’œil sur les 5 000 places et la piste, que nous surplombons depuis l’entrée, fait monter l’adrénaline. Nous nous détendons en discutant et observant le baptême précédent de cyclistes vêtus de la tenue des Banques Populaires. L’encadrement est sérieux et le prise en main progressive, ce qui nous rassure.

20 minutes avant notre horaire, une fois la décharge signée, nous descendons nous changer dans les vestiaires et rejoignons le rond central afin de récupérer un vélo de piste et si nécessaire casques et chaussures.

Nous passons ensuite de l’autre côté de la rambarde pour le briefing de notre pilote :

  • Partir les pédales fixées de la rambarde et revenir sur celle-ci en la longeant en frottant avec la main pour ralentir et s’arrêter,
  • Ne jamais s’arrêter de pédaler sinon c’est la bascule assurée,
  • Tenir le guidon en bas de façon détendue une fois lancé,
  • Maintenir une vitesse minimum de 30 km/h sous peine de glisser sur la piste,
  • Doubler à droite mais faire attention à gauche pour éviter les cyclistes qui décélèrent,
  • Laisser maximum 1.50 mètres entre chaque cycliste.

Sur la piste sont définies des zones à l’utilisation très règlementée. De l’intérieur vers l’extérieur on trouve :

  • La zone grise, près de la balustrade – c’est la rampe de lancement ou de ralentissement,
  • La « côte d’azur » nommée ainsi à cause de sa couleur bleu ciel – d’une largeur d’environ 1m on y roule pour s’échauffer ou s’élancer
  • On aborde ensuite la piste proprement dite sur laquelle sont tracées trois lignes :
    • La ligne noire repère le développé le plus court de la piste et fait exactement 250m. C’est celle de laquelle les champions de vitesse pure ne s’écartent pas afin de minimiser leur trajet. A cet endroit, la piste est encore à peu près plate.
    • La ligne rouge à environ 5m du bord de piste
    • Enfin, la ligne bleue, située à mi-piste où la déclivité devient bien prononcée.
  • On atteint alors le « ciel », le bord extérieur près des balustrades et des spectateurs.

Nous partons pour quelques tours de chauffe sur la zone grise à la file indienne derrière notre pilote qui pianote tranquillement sur son smartphone et suivi par un serre file.

Une fois échauffés nous revenons nous arrêter le long de la rambarde. Ben l’animateur de la formation nous a observé attentivement et réorganise le groupe. Je suis rétrogradé à la dernière place n’ayant certainement pas suivi Didier devant moi d’assez près. La bonne nouvelle c’est que nous repartons tous alors qu’en général à ce stade des sous-groupes de niveau sont formés. Ce qui fait que nous avons 30 minutes pleines devant nous. Avant de repartir Ben nous demande à chacun notre prénom.

Nous suivons notre pilote et nous allons progressivement de la côte azur de lancement aux différentes lignes sous les instructions de Ben. A la fin nous arrivons au Graal de la balustrade avec deux grosses sensations :  grimper à l’entrée des virages en puissance pour redescendre à pleine vitesse en plongeant à la sortie vers le centre.

Nous sommes ensuite lâchés en pratique libre avec l’aide bienveillante et attentive de Ben qui avec son micro nous donne à chacun des conseils par exemple accélérer ou venir faire une pause si nous sommes fatigués. De façon impressionnante il a retenu nos onze prénoms !  Je viens me reposer et boire un coup dans le rond central ne m’étant pas économisé au début. Je croise Didier qui ayant fait une pause également recherche son vélo que Sophie a pris par erreur en repartant après un arrêt.

Après nous être bien défoulés, nous rejoignons tous progressivement l’aire centrale pour permettre à l’équipe suivante plus confirmée de tourner en peloton sur la piste. Heureux, nous rendons nos équipements et recevons notre certificat de baptême qui nous permet à chacun de poursuivre notre expérience de pistard. Nous remercions aussi l’encadrement très professionnel des équipes du vélodrome ainsi que Magali et Damien pour l’organisation.

Malheureusement le risque ne se concrétise pas toujours où on l’attend. Une grosse pensée pour Magali qui a eu un accident et s’est blessée le lendemain sur la route du SIAAP au retour de la sortie USML Cyclo du dimanche.

Les jeux du cirque vus des tribunes par Damien Robert

USML Triathlon et USML Cyclo, j’étais très heureux de voir se rassembler sur une même piste des têtes connues des deux horizons en ce 3 fevrier. D’acteur, j’étais devenu spectateur photographe à la suite d’une mauvaise chute sur l’épaule au ski un mois plus tôt, mais je ne voulais pas rater cet évènement.

Arrivé au vélodrome de Saint Quentin, mon regard en contrebas sur la piste quasi verticale m’a tout d’abord fait dire intérieurement « Que tu as bien fait Damien de tomber au ski, c’est ce qui va te sauver aujourd’hui ». Tout de suite j’ai senti que je devenais le plus zen de toute la bande, certains regards déjà se fermaient un peu.

Ensuite, j’ai pu commencer à réfléchir à mes réglages photographiques, vérifier qu’avec une vitesse d’obturation suffisante je pouvais avoir assez de lumière, je suis rapidement rassuré. Très vite, l’équipe part se préparer et je vais repérer l’intérieur de l’anneau. Je suis très content de pouvoir rentrer dans l’arène, observer les montures, voir tous les auriges. s’équiper de leurs casques et se préparer à monter sur la piste. Discrètement je me glisse à leur côté pour écouter les consignes, vivre un peu ce baptême par procuration… sans la pression. Je fais attention aux détails pour la prochaine fois où je devrais monter en piste : pas de gants rembourrés dans la paume avec du plastique/caoutchouc, car cela empêche la main de glisser sur la rambarde, la suite montrera en effet que cela en gênera quelques-uns.

Vite je remonte dans les tribunes pour observer la mise en route. Dès les premiers tours on note que toute le monde n’a pas le même niveau de sérénité. Certains sont concentrés et froids, d’autres guidonnent un peu et ont des mines plus inquiètes. Mais tout cela rentre vite dans l’ordre et la chenille devient plus homogène. Au fil des minutes la cadence augmente et je shoote à chaque tour, les cyclos se rapprochant petit à petit du bord de la piste, je note de nombreux sourires. Puis arriva l’heure du roulage libre. Les cyclistes s’observent, un ballet se met en place et chacun joue sa partition sans jamais se gêner. J’observe que tout le monde finit par faire une pause, signe de l’intensité de l’effort que beaucoup pensaient anodin. Je file à la fin de la séance retrouver mes compères pour recueillir leurs impressions. C’est confirmé, je serai de la prochaine session. Dès le soir même je sonde le groupe WhatsApp USML Triathlon avec à l’appui les photos de la séance et Bingo ! le lendemain 12 nouveaux guerriers se portaient volontaires.

Très content d’avoir pu réunir les deux clubs, pourquoi pas plus d’activités croisées à l’avenir. Un immense merci à Magali pour l’organisation.

Damien et Dominique

Les Copains CYFAC

du 29 juin au 1er juillet 2023

En novembre 2022, germe dans l’esprit de quelques‐uns d’entre nous l’idée d’aller poser nos roues du côté d’Ambert, en Auvergne, en compagnie des Copains Cyfac, pour une épreuve non compétitive en séjour itinérant de 3 jours prévue du 29 juin au 1er juillet 2023. Anne et Nick, Claire et Jocelyn, Dominique Domis, Thierry Soudeix, Sylvain et moi‐même nous décidons rapidement, suivis par Florence (non USML) puis Christine. Une fois l’hôtel réservé pour le 1er soir, il reste quelques mois pour se préparer physiquement et mentalement pour cette épreuve qui comprend notamment la terrible ascension du Puy de Dôme le 2ème jour.

Les prévisions météo étant plutôt pessimistes pour les 3 jours, bien que nous soyons en été, vêtements chauds et vestes de pluie font partie du paquetage emporté par nos 10 valeureux cyclistes qui arrivent sur place après un voyage en voiture de 500 km sans histoire, jeudi 29 juin. Récupération du kit Cyfac, petite balade sur le site du départ (il fait beau à ce moment‐là), puis direction l’hôtel/ restaurant situé à 25 minutes de route. Repas sportif de rigueur, chargement des GPS, bonne nuit de sommeil sereine, petit déjeuner sportif (encore !!) et coup d’œil à l’extérieur : il a plu dans la nuit, le temps est très humide et le brouillard est présent en altitude. Mais, sans hésitation, direction Ambert.

Jour 1

Bonne nouvelle, le temps est sec sur le site du départ et les prévisions sont plus optimistes pour la journée. Moins bonne nouvelle : l’organisation patine un peu pour prendre en charge les sacs de voyage et nous partons avec une heure de retard par rapport à notre plan de marche.

Après quelques kilomètres tous ensemble, un 1er groupe se forme avec les « costauds ». Je parviens à suivre les copains (Cyfac ou pas Cyfac ?) avec beaucoup de difficulté, ils doivent m’attendre régulièrement jusqu’au repas situé à mi‐parcours. Au compteur : 80 km et près de 1600 m de D+ à 25 km/h de moyenne. Regroupement de l’ensemble de l’équipe pour le repas … hormis Sylvain qui a disparu. Quelle surprise !!!

Je décide de ralentir le rythme et repart avec Claire pour la 2ème partie du parcours qui s’avère extrêmement agréable sous le soleil, permettant des pauses photo pour immortaliser de très beaux panoramas sur le Puy‐de‐Dôme dont l’ascension est prévue le lendemain. 45 km et 1050 m de D+ à 18 km/h de moyenne plus tard, nous arrivons tous les 2 sur le circuit de Charade, près de Clermont‐Ferrand. Et là, surprise !!! Sylvain est déjà là alors que nous ne l’avons pas vu nous doubler. Pour cause, il a raté le repas …

Au programme de cette fin d’après‐midi : un tour chronométré du circuit automobile de 4 km, très original, réparation de crevaison pour Thierry et réglage de transmission pour Sylvain avant de regagner notre hébergement situé à 8 km du circuit.

Au final, pour cette 1ère journée : 137 km et 2800m de D+ à 21,3 km/h de moyenne.

Jour 2

Soirée et nuit sans histoire à l’hôtel, mais les prévisions météo étant beaucoup plus pessimistes pour le 2ème jour, Jocelyn décide d’escamoter le Puy‐de‐Dôme dont la descente sous la pluie lui semble trop dangereuse. Claire en fait de même, ne pouvant laisser seul son mari. Et nous voilà donc partis pour une journée de vélo qui restera dans les annales et surtout dans nos mémoires!!

Départ sous la pluie, pas trop forte au début, moins de 3 km pour arriver au pied du Puy, et c’est parti pour 6 km d’ascension et 600m de D+. Les plus forts sont devant, nous attaquons l’ascension avec Anne et Sylvain, la pluie augmente en intensité et le vent se fait de plus en plus violent pour atteindre le stade tempête sur les derniers hectomètres où la pente est à 18%. Avec le vent de face et sous une pluie battante nous arrivant quasiment à l’horizontale en pleine figure dans cette terrible pente, j’ai bien cru ne pas arriver au sommet. Les organisateurs aident les cyclistes en difficulté en les poussant sur les derniers mètres. Beaucoup termineront néanmoins à pieds … mais pas nous !!

Il tombe des cordes, des centaines de vélo sont déjà rangés au sommet, quasiment plus de place pour poser les nôtres !! Envie de tout bazarder et de prendre le 1er hélico en partance pour l’hôtel. Nous sommes bien accueillis dans le bistrot situé au sommet, boissons chaudes et viennoiseries à volonté, mais très peu de place pour s’assoir et impossible de sécher, pourtant nous sommes trempés du sol au plafond. Dans les toilettes, certains se sont déshabillés et tentent de faire sécher leurs vêtements sous les sèche‐mains !! 3⁄4 heure plus tard, l’envie de repartir et de descendre encore trempés sous la pluie est proche du néant absolu !! …

Mais nous n’avons pas le choix. Le peloton est canalisé par des motos qu’il est interdit de dépasser pour éviter les accidents. Anne, Nick, Dom et Thierry partent devant, je ne les reverrai pas de la journée. Après moultes hésitations, nous attaquons la descente avec Sylvain. Finalement, tout se passe bien et nous opérons un regroupement à 4 avec Christine et Florence au pied du Puy.

Les 2 filles nous lâchant progressivement et irrémédiablement, nous roulons donc un bon moment ensemble avec Sylvain. Je l’attends dans les bosses mais fini par le lâcher dans une longue ascension … tant pis, je l’attendrai au sommet. Sauf qu’au sommet il pleut et je commence à me refroidir. Je décide donc de repartir pour l’attendre plus bas dans la plaine. La descente étant très longue et la pluie ne cessant pas, je prends la décision de poursuivre jusqu’au repas en compagnie de 2 ou 3 autres cyclistes.

Arrivé trempé sur le lieu du repas et alors que les cadors sont déjà repartis, je retrouve Florence et Christine qui m’annoncent que les premiers ont décidé d’éviter la dernière ascension pour rentrer directement à l’hôtel. Déjeuner en compagnie de cyclistes locaux qui nous expliquent la marche à suivre pour en faire de même. Impossible de joindre Sylvain au téléphone, pas de réseau dans ce village situé dans le trou du cul de l’Auvergne. Malgré les 3⁄4 heure de pause et l’inquiétude à son sujet, nous repartons direction le Mont Dore, lieu de notre hébergement.

Les filles sont obligées de m’attendre car c’est moi qui les guide grâce aux précieuses indications de nos compagnons de déjeuner. Au moment de contourner la dernière ascension, j’hésite car il ne pleut quasiment plus à ce moment‐là. Mais, après un très court conciliabule, nous décidons de rentrer directement. Bien nous en a pris car nous avons retrouvé un peu plus loin 2 cyclistes qui avaient suivi le parcours et se sont à nouveau retrouvés au sommet sous une pluie battante. Arrivés à l’hôtel pour retrouver tout le reste de l’équipe … sauf Sylvain bien entendu !!

Au compteur, pour la journée : 116 km et 2500m de D+.

Jocelyn arrive à joindre au téléphone Sylvain qui a démarré la dernière ascension, le convainc de faire 1⁄2 tour et le guide à distance pour l’amener à l’hôtel. Par la suite, Sylvain, qui garde toujours le moral malgré ses déboires, nous racontera qu’il a suivi un groupe de cyclistes … qui se sont trompés de route, avant de rejoindre le lieu du repas au moins une heure après moi. Dernier participant de l’épreuve à quitter le repas après avoir fait effectuer un nouveau réglage de sa transmission par un technicien, il est arrivé tout souriant à l’hôtel, plusieurs heures après le reste de l’équipe … Mais au final, c’est lui qui a effectué la plus grande distance de la journée puisque la majeure partie de l’équipe a contourné la dernière difficulté, Jocelyn a effectivement fait cette ascension mais a évité le Puy-de-Dôme, et Claire a profité de cette météo pourri pour effectuer un périple gastronomique dans un de restaurants du Mont Dore.
Heureusement, les prévisions météo sont plus optimistes pour demain, dernier jour de notre périple.

Jour 3

Après une nuit sans incident, bonne nouvelle !! il ne pleut pas lors du lever, ni durant le petit déjeuner et la préparation des cyclistes. La joie sera cependant de courte durée car la pluie survient au moment de préparer et sortir nos montures. Gros coup au moral, personne ne veut prendre la route. Anne immortalise en photo ce gros moment de doute qui restera également dans les annales du club.

Pas le choix, il faut bien nous mettre en route. Heureusement, la pluie va faiblir assez rapidement et s’arrêter définitivement au bout d’une heure. Dans la mesure où nous avions collectivement décidé de rentrer à la maison dès la fin de l’épreuve, pas question de lâcher Sylvain d’une roue, je n’ai pas envie d’attendre un de mes passagers durant de longues heures dans la voiture. Evidemment impossible de suivre le rythme de l’équipe, nous avons donc passé la journée ensemble, pas de repas, mais un bon ravito au 100ème kilomètre.

Journée sans incident avec 137 km et 2150m de D+ au compteur.

Bilan du séjour :

2 belles journées sur 3, L’ASCENSION DU PUY‐DE‐DÔME DANS DES CONDITIONS DANTESQUES, 390 km et 7400m de D+, de bons moments de convivialité avec l’ensemble de l’équipe et une épreuve globalement bien organisée.

Didier KENISBERG, avec Anne, Nick, Jocelyn, Claire, Sylvain, Dominique, Thierry et Christine

Le GRAVEL ­et l’USML CYCLO

Il y a 3 ans, je rejoignais le club USML Cyclo et j’étais un des premiers équipé d’un cyclo­cross/ gravel. Dans ce club tourné à 99% vers la route, c’était un challenge !
Au bout de quelques mois, Magali m’a proposé d’ organiser une activité mensuelle de sortie gravel qui a démarré au printemps 2021. Nous avons donc décidé de faire une sortie mensuelle le troisième dimanche de chaque mois.

Le groupe était petit et irrégulier, mais surtout, c’était un groupe à la recherche de son identité. Certains voyaient le gravel comme un vélo hybride qui n’est pas le meilleur sur la route et pas le meilleur en forêt. Certains pensaient même que le gravel ne servait à rien (ils ont depuis fait du chemin …) et que le monde se répartissait entre route et VTT. En quelque sorte, un vélo presque passe partout, mais qui parfois trouve ses limites sur des chemins boueux, sur des singles ou sur des terrains accidentés.

Nous avons parcouru au fil des mois de nouveaux territoires et fait de belles découvertes : toutes les forêts environnantes (St Germain, Marly, Hautil, St Cucufa, bois de Montfaucon, bois de Rougemont,…), les chemins de terre au milieu des champs avec un souvenir particulier sur les hauteurs d’Orgeval dans 30 cms de glaise qui ont dû refroidir certains. Mais c’est aussi ça les joies de la découverte de la nature qui est différente au fil des saisons et qui réserve souvent des surprises. Bizarrement, nous avons beaucoup moins de crevaison que sur la route.

Nous avons organisé aussi un parcours gravel pour Tous en Selle 2022 et la Cyclo Mansonnienne 2023. Participation très confidentielle au final, car on est maintenant face à des gros événements GRAVEL purs qui drainent énormément de monde via une communication à l’échelon national. On va donc faire un pause en 2024 pour la partie gravel sur nos événements. Mais pourquoi pas y revenir plus tard, car l’intérêt pour le Gravel augmente vraiment.

Mais la bonne nouvelle est que nos sorties mensuelles commencent à attirer plus de participants avec quelques modifications : La sortie s’adresse aussi bien aux VTT qu’aux vélos GRAVEL, et les parcours sont diversifiés pour plaire à tous.
Il y a les irréductibles du gravel : Fred, Eric, Benoît. Jamais ils ne se plaignent. Tout est bon dans le cochon comme on dit à la campagne.
Il y a ceux qui ont aussi un gravel, mais qui préfèrent le garder propre et sec et prennent le VTT pour la sortie, le paradoxe…

Et il y a les autres : ceux pour qui rien ne vaut le bon VTT qui s’accommode de n’importe quel terrain. Et c’est vrai, un VTT peut tout affronter, même la route (suivez mon regard) . Nous avons même l’inconditionnel du VTTAE, Bernard, le champion de la découverte et du patrimoine naturel et historique. On apprend beaucoup avec Bernard !! Sans Bernard, pas de reconnaissance de parcours. Il est devenu l’homme qui valide les parcours. Je m’amuse à concevoir, il teste, arrange, change et on évite en conséquence les galères. En échange, je le forme à l’utilisation du Garmin.

Cela dit, les galères peuvent arriver comme dans n’importe quelle sortie à vélo. Quand la pluie passe, et surtout si elle passe à grosses gouttes pendant des semaines, le joli chemin de terre se transforme en marécage ­ On en a fait l’expérience dimanche 26 novembre sur les champs de Livilliers ­

Nous avons tous dû passer un long moment dimanche après­-midi à nettoyer nos vélos qui ressemblaient à des tas de boue. Il y a parfois des barrières qui bloquent l’accès à un chemin et ce n’est pas indiqué sur Openrunner, alors on s’adapte.

Mais c’est ça le concept de la sortie gravel/vtt : c’est l’amusement, pas la compétition ­ C’est la découverte, et maintenant chacun participe à la création de parcours ­ Fred et Eric nous ont tous les deux fait passer par des endroit méconnus et fait aimer ces découvertes.

Alors le mot d’ordre est simple : la sortie gravel/VTT, c’est chacun vient avec son vélo de prédilection et on est content d’accepter tout le monde. Ce qui prime, c’est de découvrir des endroits inexplorés (parcours à quelques mètres des routes connues), c’est s’amuser, c’est rester en groupe, et prendre le temps de voir la nature.

Certains râleront un peu car trop de bitume, certains pesteront contre les racines et les pierres en forêts, mais au final, on aura tous pris du plaisir.

Et on a qu’une seule envie : que ce groupe grossisse pour devenir une activité majeure du club car elle correspond aux attentes de beaucoup de pratiquants aujourd’hui.
Il n’y a qu’à regarder le calendrier des épreuves en France pour en prendre la mesure:

Alors que vous soyez inconditionnel du Gravel ou du VTT, rejoignez‐nous !!

Alain Raison

Paris Brest Paris – vu des randonneurs

Cet article est basé sur les témoignages laissé par les membres du club sur leur fil Strava.

Anne – dans la vague K – dimanche 20 à 18h30

Une belle aventure en famille, une épreuve très difficile qui nous laissera beaucoup de souvenirs.

Dès le départ je me rends compte que je ne suis pas dans un jour de top forme, je doute de pouvoir finir à cause de problèmes digestifs intenses. Mais l’ambiance de folie sur la route aide à nous faire oublier nos bobos. On se prendrait presque pour les rois du monde à force de devoir constamment répondre aux saluts et bravos des gens. On rencontre des cyclistes du monde entier: il y a les allemands avec leurs paquetages toujours hyper bien ficelés d’où rien ne dépasse, les italiens qui mettent l’ambiance et réclament les applaudissements, les japonais qui accrochent leurs peluches fétiches à leur monture. Il y a toutes sortes de montures les unes plus drôles que les autres. 
L’organisation est au top, pas besoin de mettre les GPS en mode guidage tellement les flèches sur la route sont omniprésentes et mêmes réfléchissantes pour la nuit. Les bénévoles sont dévoués et c’est encore mieux quand on en connait quelques uns 🫶 
Eloïse et Clément dans le rôle d’assistants en or 🥇nous chouchoutent et nous motivent à chaque pause. Du coup on a peut être un peu forcé sur les pauses🤭: 28 h d’arrêt et 54h de roulage. Mais bon, ce n’est pas une course et on finit largement dans le temps imparti de 90 heures. 
Peut-être reviendrai je… du côté des bénévoles 😀

Nick – dans la vague L- dimanche 20 à 18h45

Finalement c’est fait. Après 12 mois de préparation et de BRMs qualificatifs j’en avait marre d’attendre le départ. Les anciens m’ont dit, prends du plaisir dans le PBP mais je n’ai pas compris comment avant de prendre le départ. Mais une fois partis il y a des gens sur les côtés de la route qui nous encouragent et énormément de ravitaillements improvisés par le public pour aider les cyclistes. J’ai roulé avec des gens de tous les continents toujours dans la bonne humeur.  L’ambiance est hors  norme !   Merci à mon équipe de support, Eloise et Clément et pour tous les soutiens et encouragements que j’ai eu de mes copains de l’USML et de l’ ACMLR.  Je viens de finir mon sommeil  de récupération et le post- PBP blues commence. Il faut trouver autre chose à faire maintenant.

Finalement un grand merci à ma coéquipière (et femme) qui a également fait l’épreuve malgré quelques soucis de digestion, toujours avec bonne humeur.

Philippe – dans la vague S- dimanche 20 à 20h30

J’ai tant voulu le faire que j’ai pris le départ en dépit d’un genou douloureux. Au départ j’arrive à m’infiltrer dans des pelotons, puis au fur et à mesure j’ai de plus en plus de difficultés à suivre le rythme. A Loudéac je n’arrive plus à dompter la douleur et je dois renoncer la mort dans l’âme.

Vincent R- dans la vague W lundi à 5h du matin

Un départ en pleine nuit à la lumière des frontales. J’ai du mal à réaliser que je participe vraiment à Paris Brest Paris. Je n’ai pas d’accompagnateurs pour m’aider, mais un bon camarade de route pour partager cette expérience hors norme. Nous avons suivi notre plan de marche et réussi ce formidable challenge. Nous sommes prêts à repartir dans quatre ans.

Jocelyn – dans la vague X à 5H15 du matin

Jour 1- 358 kms –

C’est la journée la plus facile. Il est simple de rouler en groupes en fonction des arrêts et des contrôles. Super ambiance, très internationale, avec des vélos de toutes sortes🚴. Météo très chaude dès la fin de matinée (35 °)🌞😎. A mon arrivée à Tinteniac à 19h30, le premier parti à 16h la veille revenait déjà de Brest (800 km en 28h)💪💪💪. Pour dormir, je suis revenu quelques kilomètres en arrière, les gens pensait que je faisais parti des premiers à revenir de Brest, j’ai eu droit à des ovations de champion👏🤩.

jour 2 – 348 kms -le virage à Brest avec beaucoup de dénivelé

4h30 de sommeil avant de repartir de nuit et de rattraper déjà des cyclos partis la veille. J’ai oublié de déclencher le compteur au départ😴. De bonnes sensations dans les jambes mais les bobos « longues distances » commencent (douleurs fesses, bras et pieds)😕. Journée moins chaude (seulement 31°🤣) et je me suis régalé sur la portion Brest-Carhaix (1400 m D+ en 90 km). Ambiance au top entre les participants et tout le long de la route avec beaucoup d’encouragements des spectateurs et aux contrôles avec les bénévoles.

Jour 3 -une journée en enfer

3h de « mauvais » sommeil. Et sur le vélo, avec les douleurs, impossible de trouver une bonne position de pédalage😭. Je me dis que la journée va être très, très longue pour faire les 320 km et 3 215 m D+ prévus. Gros coup de bambou à cause d’une chaleur terrible🥵. Aucune zone d’ombre sur la route et un vent fort de face pendant 250 km. Des cyclos en perditions de partout, des abandons, des gens qui dorment sur le bitume. Plus envie de manger ni de boire. Fausse manipulation quand je m’arrête pour manger une glace et je perd mon enregistrement. Je finis tant bien que mal grâce aux encouragements des spectateurs tout au long de la route et grâce à Claire et Christiane qui me motivent à chaque contrôle.

Jour 4 – un bon final

Après 2h30 d’un bon sommeil, je repars très tôt pour profiter de la fraicheur (22 °) de la nuit. Des milliers de cyclos sur le retour et malgré la fatigue et les douleurs de tous, toujours cette ambiance. Au final 1219 km pour 11 750 mètres de dénivelé positif, 50h de roulage, 10h de sommeil et un temps officiel de 78h53min. 4 jours sur une autre planète et une très plaisante incursion dans l’univers incroyable des cyclos randonneurs.

La fête

Après les avoir suivi à distance les adhérents du club avaient très envie d’adresser leurs félicitations aux randonneurs autrement que par messages Whatsapp. Une petite fête improvisée a été organisé sur le stade le dimanche 27 aout.

Florilège d’images de PBP prise au long du parcours par les participants

De retour de l’Armada

Pour ceux et celles qui ne sont pas en sucre

Le sujet du retour de l’Armada a commencé avant même de prendre le départ… La météo est un sujet sérieux, on en parle beaucoup mais on ne peut rien y faire…

Nous nous sommes réveillés en ce dimanche avec un temps « Normand ». C’est un peu cliché mais j’y ai mes racines, je peux me permettre 🙂.
Je vous laisse donc imaginer la teneur des discussions au petit déjeuner. Vélo ou train ? Vélo ou vélo ? Train ou train ?

le départ pour le train

Max est le 1er à avoir fait son choix rejoint ensuite par une majorité de participants. En même temps, la pluie ne cesse pas et je me dis qu’il faut une certaine inconscience pour se lancer dans ce périple avec ces conditions.
Quand j’étais petit et que je ne voulais pas sortir à cause de la pluie, ma maman me disait : « Tu vas pas fondre !! »

Je n’arrive pas me résigner à rentrer en train et qu’elle joie quand je découvre que je ne suis pas le seul.  
Finalement nous sommes 7 à prendre la route du retour sur notre fidèle monture !!!
Mention spéciale pour vous mesdames qui êtes les plus nombreuses à braver les éléments 🙂 : Anne, Eliane, Claire, Laurence et Christiane.

Trêve de bavardages vous voilà partis, sous la pluie et sur une route détrempée. Au bout d’un kilomètre nous arrivons rue du Mesnil. C’est la même orthographe, mais c’est loin d’être l’arrivée : encore plus que 129km…
Avec beaucoup de prudence nous attaquons des petites descentes humides et qui dit descentes, dit montées parfaites pour nous réchauffer sous nos vestes imperméables.

Au bout de 15 kilomètres, plus de pluie mais comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule un petit sifflement sort de mon pneu arrière accompagné de sa gerbe de préventif.

Quelques minutes de patience, et nous avons pu repartir et poursuivre notre périple.

Arrivés à Lyons-La- forêt, nous faisons un détour par le joli centre ville et croisons quelques touristes : Régis, Magali et Camille. Après avoir tranché la question du café nous sommes vite repartis sur les petites routes de campagne.

C’est toujours très sympathique de découvrir de nouveaux itinéraires que nous n’avons pas l’habitude de pratiquer.
Je ne cache qu’il y avait un peu d’anxiété concernant la météo. Nous regardons souvent le ciel en espérant que les gros nuages au dessus de nos têtes passent leur chemin, et ne soient pas pour nous, surtout quand un éclair déchire le ciel. Nick qui suit attentivement le radar météo reste rassurant !

Coucou à Céline, une fidèle de l’anneau de Longchamps

En arrivant à Longchamps un truc s’est passé… Une référence que je n’ai pas.. mais qui a nécessité une photo devant le panneau. NON, je ne fait pas de cliché trop simpliste sur la relation entre les femmes et leurs sacs !!!

C’est aussi ça qui est chouette dans le vélo, les petits clins d’œil qui nous évoquent quelque chose ou simplement nous inspirent.

Aux environs du kilomètre 60, nous avons fait une jolie séance photo au Bout du Moulin avec un rayon de soleil. Les derniers imperméables ont été pliés et les jambes se sont remises à tourner direction Gisors avec le beau temps, où est prévu une halte pour « nous restaurer ».

Nous faisons un petit stop pour grignoter à la boulangerie Louise à la sortie de Gisors
@ Max tu peux passer ton chemin, je ne pense pas qu’elle réponde à tes critères de qualité néanmoins nous avons été très bien accueillis.
Je lance l’idée d’ajouter sur le site une section avec les bonnes adresses du club et pour commencer les tiennes.

A l’occasion de cet arrêt nous avons découvert qu’Eliane roule avec son garde-manger. Elle sort de son sac un bout de sandwich, une salade en boite et une banane, bref l’autonomie totale 🙂.

Bien entendu comme à chaque fois que l’on s’arrête, ça monte quelques centaines de mètres plus loin. Heureusement le paysage est toujours aussi agréable.

@ Anne le retour n’était pas en descente !!!

Nous repartons maintenant en terres connues à travers le Vexin, les nuages et la pluie ne sont plus qu’un lointain souvenir et font place au soleil et au vent (de face).
Laurence optimiste n’avait pas prévu de veste de pluie, mais elle était la seule à avoir prévu la crème solaire.
Chars, Santeuil, Us, Ableiges un classique jusqu’à Pontoise nous mène sur les bords de l’Oise.
Un dernier coup de cul et nous voila presque arrivés à Conflans. Un message pour prévenir Magali que nous arrivons bientôt et nous avalons les derniers kilomètres jusqu’à Maisons Laffitte où nous attendent nos sacs.

En résumé, 5 femmes motivées, 2 hommes (en or), un départ sous la pluie, une arrivée sous le soleil, peu de dénivelé mais pas de quoi s’ennuyer, de très jolis paysages, un peu d’efforts quand même, des papotages, de la bonne humeur et de la bienveillance.
Un cocktail parfait pour passer un moment convivial tout en s’adonnant à notre « activité favorite ».

Merci à toutes et tous pour l’organisation de cette randonnée.

Vivement la prochaine …

Eric

Journal de bord d’une « rookie » au Tour de l’Ile de France –

Tout commence à l’Assemblée Générale en octobre 2022 a l’énoncé du programme des séjours et voyages figure « Le Tour de l’île de France ».

Ce n’est pas loin en cas d’urgence familiale ou de boulot, c’est pendant les vacances scolaires, et en avril, c’est un mois un petit peu plus creux question boulot.
Les conditions sont réunies, je n’ai pas le choix, les Dieux du vélo m’envoient des signes. 

Les mois filent, l’échéance approche. 
A partir de début mars, je m’entraîne à faire plus de longues distances avec le club et fait davantage de « vélotaf » afin d’habituer mes jambes à rouler plus régulièrement. 
Le stress monte, je rêve de vélo tout le temps… (Y arriverais-je ? Il y a 1 jour à 156 km … ?! 1er séjour itinérant à vélo…)

A une semaine du départ, le verdict tombe, la météo sera pourrie. ⛈️🌧️🌬️
Tant pis, plus le choix, c’est payé, les congés sont pris et la motivation est là de toute façon.
24 avril, le Départ. Il fait frais mais la météo est encore bonne. On y croit !
Rendez-vous à 07:30 à la piscine. La pression diminue, tout est prêt, les dés sont jetés, on y va !
A peine partis voilà que la pluie commence. Timidement au début et progressivement de plus en plus rude. Les groupes de niveau se sont formés et ça roule à bonne allure et dans la bonne humeur.
Pause-café ô combien attendue à Vétheuil (ou Drocourt pour notre groupe). La pluie s’est arrêtée et on rejoint la Roche Guyon puis Vernon pour le déjeuner.

On repart pour l’après midi et là, c’est le vrai coup de stress, vent latéral terrible, pluie, voitures qui doublent au milieu des bourrasques de vent, certaines portions nous font de vraies frayeurs. On se serre les coudes et on avance. Le réconfort de la pause goûter est vraiment le bienvenu et permet de décompresser. 
Fatigués moralement et physiquement, nous arrivons à Rambouillet vers 16h30.
La première journée est faite, j’ai franchi pour la première fois la barre des 136 kilomètres. Les jambes sont fatiguées mais je m’attendais à plus. Le stress de tenir encore 3 jours est bien présent. Mode crème de récup++ activée !

Le jour 2 se passe nickel, 125 km, dénivelé faible, la météo est bonne.

Les zones traversées sont magnifiques, la pause déjeuner dans un ancien lavoir des plus bucoliques. Le moral est au Top.

Jour 3, le stress est là mais plus le choix, on part ensemble pour 156 km. GO ! Toujours dans nos groupes respectifs. Lâchement, je l’ai annoncé, je ne prendrai pas de relai, trop peur de ne pas tenir la distance, surtout avec le vent. Après 10 km, pas bien positionné sur ma selle, je glisse sans cesse. Petite pause réglage (merci les gars) et c’est reparti. Faux plat à n’en plus finir, pause déjeuner avec les oies, et on repart. Cyrielle n’est pas très bien et décide prudemment d’arrêter. On a tous un peu mal à ce moment-là, c’est comme si on s’était arrêté aussi, si on s’était planté quelque part dans notre coaching d’équipe… mais la journée passe sans finalement trop se rendre compte des km qui défilent.

L’arrivée à Senlis se fait sur une route à grande circulation (énormes camions, voitures de livraison, de chantier, de toutes sortes…). On reste soudés, bien regroupés, biens alignés jusqu’au bout. Une fois arrivés, les jambes tirent mais finalement, pas beaucoup plus que les autres jours. Plus les kilomètres avancent, plus ça devient « facile » d’appréhender les jours suivants. Le plus dur est passé avec le stress qui l’accompagnait. La satisfaction d’avoir passé cette journée redonne comme un second souffle (tout comme ma crème de récup). 

Jour 4, dernier jour, retour du D+ mais sur une faible distance, on n’est plus à ça près ! On roule tranquillement, les jambes fatiguées, face au vent jusqu’à Sagy, pour un délicieux et convivial déjeuner.

Au départ du restaurant, la dernière partie se fera en collectif. Escortés par le groupe 1 (appelé la bande des 4), nous repartons tout en douceur vers la maison. C’est donc tous ensemble, groupés que nous arrivons à la piscine pour l’heure des au revoir (ou plutôt, rendez-vous au prochain ride😉).


C’est alors, avec hâte que je rentre dans mon chez moi, où mes loulous m’attendent et je rêve de les serrer fort. Leur montrer à quel point ils m’ont manqué et à quel point maman est forte 💪, (il n’y a pas que papa qui accompli des défis sportifs, maman aussi !). Je viens de faire 530 km en 4 jours et je suis encore en forme ! 

A ce moment-là, je peux dire que je suis fière de moi. Fière de cette première, de l’avoir fait, fière de m’être lancée dans cette aventure avec le groupe, groupe sans qui rien n’aurait pu avoir lieu.
Ce que je retiens de tout ce parcours, c’est que tout est possible. Step by step et en équipe. (et on peut dire que je viens de loin question vélo…)
Je profite donc de ce récit pour vous dire merci, merci pour ce baptême de séjour à vélo, pour la bonne ambiance, la belle organisation et vivement le prochain !

Nadine Lopes

Les nouveaux visages du club

Le mois de septembre est passé, le forum des associations a apporté son lot de nouveaux visages à nos différents rendez-vous.

Que ce soit le samedi ou le dimanche, pendant ce mois de septembre nous apprenons progressivement à nous connaître.  

Déjà une routine s’installe et chacun identifie avec qui il aura plaisir à rouler sans s’ennuyer, ni s’épuiser.

  • Il y a les très anciens, les anciens, les pas très anciens et les nouveaux. Chacun apporte son vélo, son casque, ses histoires et son sourire.
  • Il y a des groupes rapides, des moins rapides, et celui des lents, ceux qui roulent en vélo de route ultra léger, ceux qui ont choisi le Gravel à tout faire, les routiers et les baladeurs et plusieurs nuances de pratique et d’équipement.
  • Il y a toutes sortes de projets et d’objectifs, se maintenir en forme, découvrir toutes les routes et chemins des environs, faire son baptême piste au vélodrome, participer à une randonnée itinérante sur plusieurs jours, se préparer à une pratique quotidienne lors d’un séjour touristique en Alsace, monter le Ventoux, valider des Brevets longues distances, et même pour certains participer à Paris Brest Paris. Mais pour tous les participants partager le plaisir de rouler et de découvrir.
  • Et toutes ces différences vont progressivement s’agréger dans le CLUB pour former une étrange famille de passionnés où s’échange des parcours, des adresses de fournisseurs, des expériences et des astuces.

Tant que le soleil est là, le rendez-vous du dimanche matin est un joyeux capharnaüm où chacun recherche les compagnons de la randonnée du jour pour partager kilomètres et dénivelé.

On se salut, on mémorise les visages, on associe les prénoms, on se compte avant de s’élancer sur la route, bien décidé à veiller les uns sur les autres pour arriver aussi nombreux à l’arrivée qu’au départ.

Mais, Novembre arrive, l’hiver est presque déjà là. Cette année encore il faudra résister à l’appel de la couette quand la pluie de l’automne et les frimas de l’hiver seront là.

Les horaires de départ vont s’adapter à l’heure du lever de soleil, les éclairages avant et arrière vont se généraliser, les couches de vêtements vont s’empiler, les pneus vont s’alourdir pour mieux résister aux perfides silex, les home-trainers vont se connecter.

C’est le moment d’apprendre à faire tourner les jambes, à rouler en peloton homogènes, et solidaires, à résister au vent et à l’humidité, à s’amuser en VTT dans la forêt. L’important, c’est de garder la rotation des jambes pour qu’au retour des beaux jours chacun puisse rouler au soleil, atteignent ses objectifs, et que les compagnons de peloton soient toujours aussi nombreux.

Magali Fouque – présidente USML cyclotourisme