à la Une

Le temps des crevaisons

Acte 1

Deux jours avant le nouvel an je reçois un appel à l’aide de Patricia pour une crevaison. Je suis à Lyon, le vélociste de Maisons Laffitte est fermé jusqu’au mardi suivant. Je propose de faire appel aux bons offices de Max.

Max la contacte et lui propose une réparation dans son garage. La crevaison est identifiée, le trou rebouché avec une rustine, l’intérieur du pneu dument inspecté, la chambre à air remontée, le pneu regonflé et voilà Patricia repartie sur les routes.

Mais pour peu de temps, un kilomètre plus loin la roue est de nouveau à plat.

Pour ne pas déranger une nouvelle fois Max, Patricia décide d’attendre le mardi pour aller voir le vélociste L’ENCYCLO à côté de la gare de Maisons Laffitte.

Acte 2

Celui-ci démonte le pneu, approuve la réparation effectuée par Max, détecte un nouveau petit trou à côté de la rustine posée par Max, remplace la chambre à air, inspecte à nouveau l’intérieur du pneu, remonte la chambre air, la regonfle et voilà Patricia repartie sur les routes.

Mais, 500 mètres plus loin la roue est de nouveau à plat.

Acte 3

Elle retourne chez le vélociste, qui revérifie le pneu, remplace une nouvelle fois la chambre à air, la remonte, la regonfle, met son honneur professionnel en jeu en faisant cadeau des deux chambres à air et du temps passé, jure qu’il se suicide si la crevaison réapparait. De nouveau Patricia s’élance sur les routes.

Et 300 mètres plus loin, la roue est de nouveau à plat.

Acte 4

En arrivant une nouvelle fois chez le vélociste avec son pneu dégonflé, elle conjure l’artisan de ne pas mettre sa menace à exécution et de rester vivant.

Celui-ci décontenancé et quand même un peu vexé, démonte de nouveau la roue et décide d’inspecter le pneu non pas de l’intérieur comme les fois précédentes, mais de l’extérieur. Il détecte dans les sillons du pneu une microscopique épine qui s’attaque perfidement à la chambre à air une fois celle-ci gonflée.

Il change de nouveau la chambre à air, la remonte, la regonfle et voilà. Patricia repart et passe quelques jours sans nouveaux incidents.

Acte 5

Un peu plus tard, un dimanche de grand froid, je propose à Patricia d’aller faire un petit tour dans l’après-midi. Le rendez-vous est comme d’habitude sur le parking du centre aquatique.

Nous partons et 300 mètres plus loin, la roue avant du vélo de Patricia est de nouveau à plat. Nous rejoignons le confort de ma cuisine pour réparer.

Je commence par supprimer deux silex et une épine de ce pneu trop tendre. Nous changeons une nouvelle fois la chambre à air, regonflons, remontons le pneu et voilà Patricia partie pour un petit tour du parc en solitaire sans nouveau incident. Elle prend la ferme résolution de changer de pneu pour en avoir un de meilleure qualité.

Epilogue et moralité

Les pneus accrochent toutes les impuretés des routes humides. Si la gomme est trop tendre les petits silex et les épines pénètrent peu à peu et attaquent la chambre à air. C’est vrai aussi bien pour les pneus routes (Olivier a subi pas loin de quatre crevaisons pendant le mois de janvier) que pour les pneus Gravels. Ceux-ci semblent à l’épreuve des petits cailloux et des épines mais leur épaisseur cache une tendreté de la gomme qui ne résiste pas aux attaques de l’hiver.

Conseil numéro 1 : faites comme Serge, vérifiez vos pneus régulièrement pour en supprimer les scories incrustées,

Conseil numéro 2 : achetez des pneus adaptés aux mois d’hiver (Schwalbe marathon plus ou Continental 4 saisons). C’est plus cher, plus lourd mais pendant les mois d’hiver, particulièrement sur routes humides, ça peut limiter les risques de crevaisons.

Sur un scénario de Patricia, une petite mise en scène de Magali avec l’aimable collaboration de Max et du magasin L’ENCYCLO.

Et pour en savoir plus sur la réparation voir l’article

à la Une

Sortie vélodrome du 28 janvier 2023

l’événement vu des tribunes

Le samedi 28 janvier 2023 le Vélodrome de Saint Quentin en Yvelines a accueilli le club cyclotourisme de Maisons-Laffitte. C’est là que ce dérouleront les épreuves de cyclisme sur piste des Jeux Olympiques 2024. Il s’agissait de découvrir comment pédaler sur cette piste avec un vélo sans freins ni roue-libre.

Après être passés par les vestiaires, les cyclistes équipés de leurs tenues du club ont rejoint les moniteurs. Chacun a reçu un vélo adapté. Placés les uns derrière les autres, le long de la rambarde, ils écoutèrent les instructions spécifiques pour bien évoluer sur la piste :

  • Ne jamais s’arrêter de pédaler,
  • Doubler à droite,
  • Laisser maximum 1.50 mètres entre chaque cycliste.

Les voilà partis à la queue leu-leu. Ils roulent d’abord sur la bande grise horizontale pour s’élancer. Puis se placent sur la bande bleue (la Cote d’Azur), légèrement inclinée. Ils prennent de la vitesse et suivent des consignes des moniteurs pour monter jusqu’à la ligne rouge, puis la noire. L’objectif c’est de monter de plus en plus haut sans ralentir son allure, pour se retrouver tout en haut du virage. Tous ont réussi à dépasser la ligne noire. Certains sont même montés tout en haut comme Nick. J’aurais pu le toucher ! Des d’encouragements fusaient des tribunes où se trouvaient tous les supporters : « Allez papi (moi) » ; « Accroche toi Dady (maman) » et aussi « Bravo Patricia (Magali) », « On accélère (Barbara) », « allez Sylvain (Chira) », « allez les gars (Magali) ».

C’était difficile de tout le temps pédaler à la même allure. Certains ont dû redescendre plus vite que d’autres pour retrouver la stabilité.

Mais quelle ambiance ! J’ai pris beaucoup de photos de mon papi pour bien me souvenir de ce moment inattendu que je ne suis pas prête d’oublier !  Peut être qu’un jour ce sera mon tour !

Elise (11 ans)

L’événement sur la piste

Le Club avait déjà fait la connaissance du vélodrome national de St Quentin-en-Yvelines l’année dernière. Je me souviens que Magali, Serge, Josiane et Dimitri, entre autres, nous avaient raconté leur expérience de leur baptême sur piste. Josiane était montée au ciel, pas surprenant pour une parachutiste. Magali était restée sur terre, sur la « côte d’azur ». Evidemment, après avoir atteint les sommets, il faut toujours redescendre et ça, ce n’est pas son fort.

A l’initiative de Magali, nous nous sommes retrouvés à une douzaine pour un baptême, accompagnés d’un large fan club.

Nous découvrons l’anneau olympique et ses spécificités. Il y a d’abord la singularité de son tracé : 250m de développé et deux virages relevés à 45°. Sur cette piste sont définies des zones à l’utilisation très règlementée. De l’intérieur vers l’extérieur on trouve :

  1. La zone grise, près de la balustrade – c’est la rampe de lancement ou de ralentissement,
  2. La « côte d’azur » nommée ainsi à cause de sa couleur bleu ciel – d’une largeur d’environ 1m on y roule pour s’échauffer ou s’élancer
  3. On aborde ensuite la piste proprement dite sur laquelle sont tracées trois lignes :
    • La ligne noire repère le développé le plus court de la piste et fait exactement 250m. C’est celle de laquelle les champions de vitesse pure ne s’écartent pas afin de minimiser leur trajet. A cet endroit, la piste est encore à peu près plate.
    • La ligne rouge à environ 5m du bord de piste
    • Enfin, la ligne bleue, située à mi-piste où la déclivité devient bien prononcée.
  4. On atteint alors le « ciel », le bord extérieur près des balustrades et des spectateurs.

Ensuite il y a ensuite les règles de circulation :

  1. On tourne dans le sens anti-horaire – ce serait ballot de faire l’inverse
  2. On double toujours par la droite, vers l’extérieur de la piste, sauf exception par exemple quand on plonge du haut d’un virage et qu’un autre concurrent est à mi-piste. Cette situation ne nous concernera pas.

Après cette longue introduction, un moniteur nous prend en main et c’est parti, en file indienne. Quelques tours pour commencer pour se familiariser avec le vélo, sans freins et à pignon fixe et la position, les mains au creux du cintre. Quelques tours d’accélération et un moniteur se place de plus en plus haut sur la piste pour nous obliger à monter et terminer, si possible, dans le haut du virage.

l’échauffement

Personnellement, je ne me suis pas senti très à l’aise dans cet exercice. Je n’ai pas l’habitude de rouler les mains au bas du cintre et avec un vélo peut-être un peu petit, j’avais l’impression d’avoir le nez collé à ma roue avant. Je n’avais aucune vision de mon environnement, même pas celle de celui qui me précédait (Dominique). J’aurais dû suivre les conseils de Dimitri et aller rouler un peu dans cette position sur la route du SIAAP. L’autre difficulté est de contrôler sa vitesse ; il faut rester dans les roues de son prédécesseur. Pas facile quand on manque de pratique. On a tendance à faire l’élastique et soit faire des efforts pour rester collé ou devoir ralentir pour l’éviter.

ça monte et ça pédale fort

C’est comme cela que dans l’avant dernier tour, juste avant de « monter au ciel », je me suis retrouvé en survitesse pas rapport à Dominique. Au lieu de le doubler par la droite et ralentir, j’ai voulu couper mon effort en arrêtant de pédaler. Funeste erreur de débutant ! La roue arrière dérape et l’avant zig-zague le temps de retrouver la bonne fréquence de pédalage pour remettre le vélo en ligne, on se fait quelques frayeurs. A l’arrivée, j’ai appris que Moïse avait glissé et chuté, sans gravité. Juste un peu de peau laissée sur le bois de la piste.

Le groupe s’est un peu disloqué sur cette dernière partie et le moniteur nous a arrêtés afin de retrouver un peu d’homogénéité. Et nous sommes repartis en 2 groupes. Le premier en allure libre. Le second dans lequel je fus placé à cause de mon erreur, plus cool derrière un moniteur. Nick en a profité pour lâcher les chevaux et faire quelques tours de piste à vive allure. Le groupe 2  a roulé tranquille quelques tours derrière le moniteur et moi, toujours le nez au dessus de ma roue mais derrière Patricia cette fois.

Bientôt la fin

A l’issue de ce baptême, Sylvain était chaud pour la séance « débutant » qui doit être effectuée dans une laps de temps inférieur à trois mois. Raté pour Serge qui doit refaire un tour de baptême. Personnellement, je ferai l’assistance.

Après nos efforts, Magali avait eu la bonne idée de clore ce mois de janvier par la traditionnelle galette accompagnée d’un cidre « brut » de Maître Jules, mon compatriote de Lisieux.

Merci Magali pour cette belle initiative.

Article écrit à 4 mains par Elise et son Papi Max

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur un vélodrome, un bon article de la FFC : https://www.ffc.fr/app/uploads/sites/3/2019/09/Guide-conception-velodrome-V10.pdf

Voir et être vu

En particulier durant les mois d’automne et d’hiver, la nuit tombe plus vite, la visibilité se réduit y compris en pleine journée. L’éclairage vélo fait partie du matériel indispensable à avoir, c’est un des équipements de sécurité les plus importants pour notre sécurité.

Le cycliste est très vulnérable sur la route et un éclairage de bonne qualité est absolument nécessaire pour sa sécurité, en particulier lorsque la visibilté se dégrade : brouillard, pluie…

Il est primordial d’assurer sa visibilité à bicyclette. Les feux vélo permettent d’être bien vus par tous les usagers de la route. On doit équiper nos vélos d’un feu rouge arrière et d’un feu blanc avant, fixes ou encore mieux clignotants, d’intensité suffisamment puissante pour ne pas être vu au dernier moment.

On peut compléter aussi par des bandes réfléchissantes sur les flancs des roues et sur le casque.

Concernant les vêtements, en plus des vestes pouvant être déjà pourvues de bandes réfléchissantes, rien ne vaut le gilet par-dessus qui est obligatoire la nuit ou en cas de mauvaise visibilité.

De nuit, on estime qu’une personne vêtue de noir est visible à 25 mètres. Avec des matières réfléchissantes, cette distance passe à environ 140 mètres.

Le coût de ces équipements est faible, on les trouve partout : vélocistes, Décathlon, Hypermarché, e-commerce.

Tous les renseignements dans ce petit dépliant publié par la FFCT https://ffvelo.fr/wp-content/uploads/2019/01/Voir_Etre_Vu.pdf

C’est le moment de se remettre à niveau pour chacun d’entre nous à l’USML !

Olivier Rémoleux

Délégué Sécurité

Les nouveaux visages du club

Le mois de septembre est passé, le forum des associations a apporté son lot de nouveaux visages à nos différents rendez-vous.

Que ce soit le samedi ou le dimanche, pendant ce mois de septembre nous apprenons progressivement à nous connaître.  

Déjà une routine s’installe et chacun identifie avec qui il aura plaisir à rouler sans s’ennuyer, ni s’épuiser.

  • Il y a les très anciens, les anciens, les pas très anciens et les nouveaux. Chacun apporte son vélo, son casque, ses histoires et son sourire.
  • Il y a des groupes rapides, des moins rapides, et celui des lents, ceux qui roulent en vélo de route ultra léger, ceux qui ont choisi le Gravel à tout faire, les routiers et les baladeurs et plusieurs nuances de pratique et d’équipement.
  • Il y a toutes sortes de projets et d’objectifs, se maintenir en forme, découvrir toutes les routes et chemins des environs, faire son baptême piste au vélodrome, participer à une randonnée itinérante sur plusieurs jours, se préparer à une pratique quotidienne lors d’un séjour touristique en Alsace, monter le Ventoux, valider des Brevets longues distances, et même pour certains participer à Paris Brest Paris. Mais pour tous les participants partager le plaisir de rouler et de découvrir.
  • Et toutes ces différences vont progressivement s’agréger dans le CLUB pour former une étrange famille de passionnés où s’échange des parcours, des adresses de fournisseurs, des expériences et des astuces.

Tant que le soleil est là, le rendez-vous du dimanche matin est un joyeux capharnaüm où chacun recherche les compagnons de la randonnée du jour pour partager kilomètres et dénivelé.

On se salut, on mémorise les visages, on associe les prénoms, on se compte avant de s’élancer sur la route, bien décidé à veiller les uns sur les autres pour arriver aussi nombreux à l’arrivée qu’au départ.

Mais, Novembre arrive, l’hiver est presque déjà là. Cette année encore il faudra résister à l’appel de la couette quand la pluie de l’automne et les frimas de l’hiver seront là.

Les horaires de départ vont s’adapter à l’heure du lever de soleil, les éclairages avant et arrière vont se généraliser, les couches de vêtements vont s’empiler, les pneus vont s’alourdir pour mieux résister aux perfides silex, les home-trainers vont se connecter.

C’est le moment d’apprendre à faire tourner les jambes, à rouler en peloton homogènes, et solidaires, à résister au vent et à l’humidité, à s’amuser en VTT dans la forêt. L’important, c’est de garder la rotation des jambes pour qu’au retour des beaux jours chacun puisse rouler au soleil, atteignent ses objectifs, et que les compagnons de peloton soient toujours aussi nombreux.

Magali Fouque – présidente USML cyclotourisme

Balade en forêt

Tournée des oratoires et quelques points d’intérêts de la forêt domaniale de Saint Germain en Laye

C’est mercredi et Bernard nous a proposé une visite des oratoires de la forêt de Saint Germain en Laye complétés de quelques points présentant un intérêt historique ou anecdotique. Il a pris la direction des opérations, potassé le parcours et nous le suivons studieusement. Il émaille son instructif discours de quelques quolibets que Philippine calme bien vite.

En partant de Maisons Laffitte nous nous dirigeons vers Saint Germain en Laye, où nous entrons dans le jardin du château via la grille royale. Elle donne accès au Rond Royal où commence la terrasse de Saint Germain. Bernard se charge des explications et Maurice des photos. Puis nous enchainons sur la porte de la demi lune qui menait au petit parc créé par François 1er pour protéger ses enfants des bandits et des loups (les pierres de la clôture ont été réutilisées par LeNotre pour le mur de soutenement de la terrasse).

La visite se poursuit jusqu’à la maison forestière de la grille Dauphine. A cet endroit, nous quitterons la magnifique perspective mise au point par Le Notre pour nous enfoncer dans la forêt et pourchasser les oratoires. Bernard nous invite à le suivre le nez plongé dans son GPS.

Nous partons de l’étoile des 9 Routes pour trouver le chêne des anglais auprès duquel Jacques II Stuart (1633-1701) venait prier la vierge pendant son exil en France. Puis en route pour la Croix Pucelle où nous rendons un hommage rapide à une jeune fille violentée au 14 ème siècle, et à Jeanne d’Arc à qui cette croix fut ensuite dédiée après sa réhabilitation. Ce monument le plus ancien de la forêt a traversé sans dommage les vicissitudes de la révolution camouflé dans les sous-bois.

Puis en passant par la croix Sainte Anne nous rejoignons la Maison d’Education de la Légion d’Honneur créée par Napoléon en 1810 et destinée aux orphelines des membres de la Légion d’Honneur. Au passage, nous disons un petit bonjour à Saint Fiacre à l’allure un peu biscornu dans sa guérite pour s’assurer de sa protection pour le jardin de Maurice.

Encore quelques pieuses stations pour saluer la Croix Saint Joseph et la Croix de Noailles avant de nous assoir sur le banc élevé à la mémoire du journaliste-homme de lettre-Auteur dramatique Pierre Giffard (1853-1922) créateur en 1891 de la course « Paris – Brest et retour ». Il écrivit cette phrase qui nous a rempli d’admiration : « La bicyclette c’est autre chose qu’un sport, c’est un bienfait social ».

Et ce n’est pas fini, nous poursuivons notre périple jusqu’à la maison forestière de la croix Saint Simon, où l’obscurité venant nous demandons à rejoindre nos logis respectif. Bernard consulte sa liste, il est un peu déçu, il nous reste un point à voir sur les 31 qu’il a recensé. Mais nous restons inflexible et gardons cette pépite pour une prochaine randonnée.

Rédigé par Magali sur un scénario de Bernard F et les photos de Maurice Z

Que du bonheur !

Semaine Fédérale à Loudéac

Après quatre ans sans participation à la Semaine Fédérale de Cyclotourisme, je me joins à cette édition 2022 qui se déroule début Août à Loudéac dans les Côtes d’Armor.

J’y retrouve l’ambiance bruyante et colorée de ce grand rassemblement annuel d’habitués. Nous sommes 7 800 participants, cette année, d’après le comptage de la Fédération.

Quel plaisir de pédaler de concert avec tous ces gens qui viennent des quatre coins de la France et aussi de l’étranger !

Tous les jours de la semaine sont occupés. Chaque jour, 4 à 5 parcours route sont fléchés ; on ne s’occupe de rien d’autre que de choisir sa distance et ensuite du plaisir de rouler, regarder, papoter pour certains, et s’arrêter prendre quelques clichés.

Les circuits sont agréables avec 2 points d’accueil minimum où se restaurer. Le jour du pique‐nique, nous aurons la possibilité de gravir  » l’Alpe d’Huez breton » à Mûr ­de­Bretagne, que je ne tenterai pas au vu de l’état de mon dos.

Au menu, chaque jour, Il y en a pour tous les gouts en plus des cinq parcours routes, trois parcours Gravels sont proposés ainsi que deux circuits découverte de 35 à 49 km, avec encadrant et visites de points remarquables.

Les marcheurs ont aussi 2 randonnées pédestres au choix, et les excursionnistes peuvent participer à 2 à 3 excursions en car avec guides et goûter compris.

Je suis ravie de ce séjour sportif et convivial. Les 1000 bénévoles sont avenants et serviables. Certains avec qui j’ai partagé mes repas m’ont indiqué que cela faisait 5 ans qu’ils préparaient cette édition 2022. Bravo à eux !!

A l’année prochaine, du 23 au 30 juillet à Pont­ à ­Mousson en Lorraine, où aura lieu, la même semaine, le Mondial Air Ballons qui rassemblera plus de 1000 montgolfières venant du monde entier. ….

Que du bonheur!!!!!

Sophie TONNELLINE

Paris – La mer le 25 et 26 juin 2022

Organisé par le Cyclo-Club du Vexin du Val d’Oise (95) c’est une belle randonnée proposée en trois versions : le PLM Light départ de Gisors 250 km, le PLM Classic départ de Saint-Ouen l’Aumône 330 km  et le PLM Maxi départ de Saint-Ouen l’Aumône 400 km.

Avec Claire nous avons choisi le Classic et de prendre la voiture pour rejoindre le départ à Saint Ouen l’Aumône.  Jocelyn plus courageux et plus rapide prend le Maxi et démarre de Maisons Laffitte.

Au départ il fait beau, nos bagages sont embarqués dans la camionnette d’accompagnement et nous voilà partis à 7 heure du matin pour une journée de 160 kilomètres de randonnée.

Une matinée à papoter avec des compagnes de route, en parcourant les belles routes du Vexin et en montant de belles côtes parfois à 10-11%. A mi parcours, nous arrivons pour le deuxième ravitaillement à la ferme de Rome où nous pouvons boire un verre de jus de pomme (ou de cidre), manger une crêpe, nous assoir sur une chaise et profiter du soleil.

Ensuite la météo se couvre et un léger crachin nous accompagne jusqu’à notre arrivée à Forges les eaux. Nous déjeunons dans la grande salle du restaurant du Sofotel à coté de la gare et repartons sans mettre nos sur-chaussures persuadées que les averses resteront modérées et éparses.

Quand nous constatons que finalement la pluie mouille sérieusement, nos chaussures sont déjà trempées et il n’est plus temps d’y remédier. Il ne nous reste plus qu’à mouliner aussi vite que possible pour rallier l’arrivée à Criel sur Mer.

Après avoir rangé les vélos, nettoyé les cyclistes et mis à sécher nos chaussures nous pouvons profiter du château de Chantereine et de l’hospitalité du club organisateur : apéritif, repas collectif et une petite promenade à pieds pour profiter de la mer et des falaises.

Le lendemain matin petit déjeuner à 7h avec toute la troupe, et départ à 8h pour revenir à Saint Ouen l’Aumône. Il fait beau mais le vent souffle dans le mauvais sens.

Le parcours alterne plateau ventilé, ascension que mon Garmin contre toute évidence indique toujours à 4% en moyenne, et quelques belles descentes pour s’amuser.

Le parcours du retour traverse le pays de Bray, ses prés, ses vaches, ses rivières, et ses villages avec leur jolies maisons à colombages. A Gerberoy, le village est toujours aussi perché mais les roses et les maisons médiévales méritent l’effort.

En arrivant dans les Yvelines nous retrouvons nos villages familiers : Grisy les Platres, Livilliers, Ennery…

Et voilà l’arrivée ! Nous remercions les organisateurs pour leur gentillesse, la beauté de leur parcours, la qualité de l’organisation et nous leur espérons une prochaine édition 2024 avec plus de participants.

Magali

A ne pas rater : l’expérience de rouler sur un vélodrome au moins une fois de sa vie !

Première chose à ne pas rater : l’encadrement du Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines est tout simplement top. Les instructeurs sont des futurs et ex-champions de l’équipe de France ! C’est comme si on avait un baptême de foot de Kylian Mbappé ou Wendy Renard!

Aussi, on va rouler sur le même parquet que les championnes et les champions de l’équipe de France ! C’est une des plus belles pistes au monde, le décor pour des Championnats du Monde (2015 et 2022) et cette piste accueillera les JO 2024 ! C’est comme effectuer un entraînement de foot sur le terrain du Stade de France! Nous allons rouler sur les traces de Marie-Divine Kouamé, Filippo Ganna, Lotte Kopecky, Elia Viviani, Mathilde Gros, Benjamin Thomas, Elisa Balsamo,…

Bien entendu, on ne roule pas du tout aux vitesses des pros, ni en mode compétition avec sa nervosité et son risque d’accrochage. Pour le baptême, on est zen, il y a des règles strictes de sécurité, par exemple uniquement dépasser une personne plus lente par la droite, donc par le haut. Aussi, toujours regarder droit devant ! Uniquement quand on veut changer de trace (rouler plus haut ou plus bas), on fera d’abord un petit contrôle gauche/droite avec la tête pour vérifier « qui est derrière moi, et où ? ». Les instructeurs expliquent bien les règles et les surveillent une fois tout le monde sur piste.

Le baptême débute par une prise en main des vélos de piste Look à pédales automatiques, avec pignon fixe et sans freins (pas de switchers, d’où l’importance de la prise en bas du guidon). Pas besoin de freins parce que pas de feux rouges, pas de voitures, pas de chats… Pour ralentir, on ralentit graduellement le nombre de tours de pédales, mais on peut aussi aller un peu plus haut sur la piste (naturellement la gravité te ralentira ). Les freins seraient tout simplement dangereux sur une piste !

Pignon fixe…, pas si compliqué, toujours pédaler et pédaler… De plus, c’est un très grand braquet, mais une fois en marche et à 25km/h ou plus, on apprécie ce grand braquet !

Petit conseil pour se préparer : avant le baptême, par exemple une ou deux semaines avant la date, aller sur la station d’épuration et rouler exactement comme sur la piste : mettre (et garder !) un grand braquet, les mains en bas (pas sur les switchers, pas au-dessus), ne pas freiner, pédaler sans cesse comme si tu avais un pignon fixe, regarder loin devant soi, et rouler à une bonne vitesse au moins 25km/h (et idéalement un peu plus). Quelques kilomètres suffisent pour apprendre la sensation que tu auras sur la piste. Je l’ai fait deux fois dans la semaine avant le baptême et le jour du baptême, cette manière de rouler m’était déjà « normale ».

La session commence tout doucement : apprendre à prendre avec la main gauche « la balustrade intérieure » pour démarrer et ensuite pour s’arrêter. Quelques tours sur la zone « grise », la zone plate entre la balustrade et la zone « bleue » (mieux connue sous le nom « Côte d’Azur »)

On reste quelques minutes à tourner sur la zone grise pour effectuer quelques départs et arrêts. Vous allez voir : pas du tout difficile finalement ! L’instructeur roule devant, pour bien choisir la trajectoire et la vitesse. Il faut juste faire attention de suivre la personne devant toi, ni trop loin, ni trop proche.

Une fois tout ça maîtrisé, on va rouler un peu plus vite, environ 25 km/h et on monte sur la Côte d’Azur. Moment magique, la pente commence légèrement, même si on est toujours « tout en bas » de la piste. On commence à sentir la sensation de vitesse et de rouler sur une des meilleures pistes au monde !! Pas de vent, pas de pluie, pas de gel, et surtout le son magique de mouvements de vélos sur le parquet en pin de Sibérie !

Après quelques tours en file indienne, on va finalement entrer sur la vraie piste de 250 mètres de longueur et 8 mètres de large, c’est-à-dire rouler juste au-dessus de la Côte d’Azur et dépasser la ligne noire basse, la démarcation de la piste. Ici, on est bien entré sur la vraie piste et on y reste en file indienne pendant quelques tours. Ensuite, on va aller un peu plus haut et graduellement monter. Mais pas d’inquiétude, les instructeurs nous font monter sur la partie ligne droite où l’inclinaison est beaucoup moins prononcée que dans les virages, pour ensuite revenir plus bas avant le virage.

Si ça vous suffit, pas de problème, vous restez plutôt en bas pour le reste de la session. Il n’y a pas d’obligation pour aller plus haut.

Mais pour les personnes qui ont « compris » comment rouler sur une piste, alors là, expérience inoubliable ! La fin de la session est « en liberté », mais en respectant les règles. Pas de compétition et rester zen, ne pas oublier que ça reste ta première heure sur une piste.

Une chose à noter : il fait chaud dans le vélodrome, et pour un baptême, on va rouler une bonne demi-heure à 25km/h (ou plus). Le point ultra-important : bien s’hydrater la dernière heure avant le baptême !! Il n’y a pas de bidon sur le vélo… On peut s’arrêter pour aller boire et prendre une pause, mais c’est dommage de perdre du temps avec de multiples allers-retours vers la zone intérieure (c’est-à-dire l’endroit central où on laisse son sac, ses boissons, …).

Une fois la session terminée, photo ! Et pas bête de s’hydrater rapidement et de prendre quelques protéines pour récupération. Et ensuite, on a mérité un bon repas !

Allez, en piste !

Dimitri

BRM 600 Loudéac

Quand j’ai proposé à Nick de fêter notre anniversaire de mariage d’une façon originale cette année, il n’a pas dit non. Pourtant l’idée de parcourir 600 kms d’une traite à vélo avec sa femme n’est pas ce qu’il aurait préféré faire pour commémorer l’événement.

Ce Brevet est proposé dans le cadre de la semaine fédérale. Il est composé de deux boucles de 300 km formant un 8 avec  passage à Loudéac au centre. Pour être homologués, nous devons finir en moins de 40h.

Nous aurions bien logé avec nos ami(e)s de l’USML et de Toutes à Toulouse qui sont là aussi mais ils se trouvent à 30km du départ. Mieux vaut ne pas rallonger le parcours. Nous installons notre van au camping du Km0, on ne peut pas faire plus près, mais ce n’est pas au calme du tout.

Départ à 5h du matin vendredi. Nous sommes un peu plus de 70 personnes, tous équipés de lumières et bandes réfléchissantes obligatoires. Le peloton s’élance groupé dans la nuit. L’allure est  assez rapide, mais personne ne relaie. Nous devons nous arrêter à certains points de passage obligatoires pour faire tamponner notre carte de route. La première boulangerie qui nous accueille est à peine ouverte et la pauvre boulangère un peu débordée. Nick et moi décidons un peu plus loin de quitter le groupe. Nous faisons connaissance avec un autre cycliste esseulé qui se trouve être notre voisin de camping.

Nous passons à 30kms avant la fin de la première boucle dans le village des amis USML/TAT. A notre grande surprise ils nous attendaient tous sur le bord de la route pour nous encourager. Cela nous donne un vrai coup de boost pour finir la première partie.

Nous arrivons au camping vers 19h30 et nous couchons vers 21h.

Au milieu de la nuit, Nick m’annonce son intention d’abandonner si son mal de genou qui a débuté en fin de première boucle est encore présent pour redémarrer.

Nous repartons finalement en compagnie de notre voisin de camping à 2h du matin le samedi. Nick roule au pas de peur de réveiller sa douleur. Il fait nuit noire et la température est de 3.7 degrés, bien inférieur à ce qui était annoncé

 Notre voisin nous lâche, et nous sommes de plus en plus congelés, pas équipés pour ce froid. Lorsque le jour se lève, Nick accélère et c’est à mon tour d’avoir un coup de mou. Mon système digestif fait la grève. J’ai du mal  à m’alimenter et la fatigue me rattrape.

Nous arrivons près de la mer et longeons la côte de granit rose : Paimpol, st Quai Portrieux, Binic, Saint Brieuc. C’est très joli mais ce n’est pas plat du tout et le vent est fort et de face.

Pour les 70 derniers kilomètres nous changeons de direction et reprenons enfin de la vitesse. Arrivés en fin de journée samedi en un peu plus de 38 heures, mission accomplie.

rédigé par Anne

7 et 8 mai – sur la route de Dieppe

Nos petits bagages chargés la veille dans la voiture de Joëlle, nous voilà à 7h20 le matin du 7 mai sur le parking de la piscine de Maisons Laffitte pour une randonnée en direction de Dieppe.

Max a exploité ses connaissances des routes de l’Ile de France et de la Normandie pour nous construire un beau parcours bucolique avec quelques bosses dedans. A l’aller, 180 kilomètres, 1200 m de D+ sur le papier ça n’a pas l’air méchant, tous les participants sont confiants dans leurs jambes et leurs poumons.

Pierre nous accompagne avec son vélo électrique jusqu’à Gisors. Une équipe plus rapide avec Anne, Nick et Jocelyn le mari de Claire part du Mesnil une heure plus tard.

Comme toujours, le problème des « bosses » c’est qu’elles sont rarement bien réparties. Les 1200 mètres de dénivelés se concentrent sur 100 kilomètres.

Pendant 30 kilomètres c’est quasiment plat, puis ça ondule avec parfois de belles côtes jusqu’au 130ème kilomètres, où nous amorçons une lente descente vers la mer sur la voie verte.

Arrivée à Gisors : nous nous arrêtons dans un café où Pierre nous offre à boire (de la menthe à l’eau, du café ou du thé) avant de nous quitter. Anne et son escorte ne tardent pas à nous rejoindre. Un peu déçu de nous retrouver si tôt. Effectivement nous allons maintenant rouler ensemble et c’est donc le rythme du plus lent qui s’impose (enfin de la plus lente).

En début d’après-midi, nous déjeunons à Saint Germer de Fly en face d’une magnifique abbaye gothique. Le soleil est là, il fait beau et pas encore trop chaud. Les sandwichs de la boulangerie locale sont bons.

A Neufchâtel en Bray, les travaux autour de la gare interrompent le tracé jusque-là sans faille de Max. nous tournicotons un peu avant de retrouver notre route en passant par le tunnel piéton. 

La fin de l’étape est facile, un léger plat descendant avec un peu de vent de face comme toujours à l’arrivée sur Dieppe, une halte bienvenue le long de la voie verte où nous dégustâmes des crêpes épaisses (mais pas trop) et sucrées (mais juste ce qu’il faut).

Et nous voilà à l’hôtel de la plage prêts à profiter d’une bonne douche, un bon restaurant de fruits de mer et une bonne nuit.

Le lendemain matin, c’est le test de l’escalier. La question est : a-t-on les jambes assez souples après une grande étape de vélo pour descendre avec grâce les marches jusqu’à la salle de petit déjeuner? Tous les participants sont reçus 5/5 à l’examen.

Copieux petit déjeuner à l’hôtel pour un départ à 8h. Pour commencer il faut monter la falaise à Arques la Bataille pour rejoindre le plateau du Pays de Caux. De temps en temps la route descend dans les vallées. Le souci c’est qu’il faut ensuite remonter sur l’autre rive.

Lyons la Forêt charmante bourgade aux limites du Vexin Normand est ainsi bien défendue par une cote à 13-15% qui nous a fait bien mal aux jambes (mais qui a tracé ce parcours ?).

Lyons est classé « plus beau village de France » grâce à ses belles maisons à colombages et ses nombreux monuments inscrits au monuments historiques. En fait, nous nous préoccupons peu de visiter mais surtout de trouver une boulangerie où trouver de quoi nous sustenter et nous asseoir. Après un déjeuner un peu fouillis et la réparation d’une crevaison inattendue nous repartons.

Anne et son escorte (Nick, Jocelyn et Florence) partent devant. Le reste de la troupe s’achemine doucement vers Maisons Laffitte. Il fait toujours très beau, mais les ennuis mécaniques se succèdent : les pédaliers de Serge et Max font chacun leur tour des bruits inquiétants qui font craindre la casse. A cela s’ajoute l’arrivée de la soif. Mais aucun café n’est ouvert, les fontaines du cimetière ne fonctionne pas. Finalement nous échouons dans un kebab aux Mureaux où nous avons pu enfin nous désaltérer.

L’arrivée sur Maisons Laffitte prend des allures de « retraite de Russie (ou d’Ukraine) » où la fatigue des uns, les fesses douloureuses des autres, le souci pour le vélo de certains deviennent plus importants que le plaisir de rouler. Heureusement Claire et Sylvain nous communiquent encore un peu de leur confiance et de leur sérénité.

Serge s’arrête chez lui attiré par la proximité de sa douche. Magali fait un petit crochet pour retrouver Jean-Marie parti rejoindre comme prévu initialement le parking de la piscine. Il s’est tranquillement mis en nous attendant à l’ombre des porte-vélos pour reposer ses fesses douloureuses.

Finalement à 19 heures nous nous retrouvons tous devant la voiture de Joëlle pour récupérer nos petites affaires. Anne et Florence arrivent fraîches comme des roses. Les autres nous sommes un peu moins pimpants.

L’unanimité se fait pour remercier Max de ce beau parcours et Joëlle pour le transport des bagages. Car au final, nous partageons tous le souvenir d’un beau week-end de vélo au soleil.

rédigé par Magali –