Paris Brest Paris – vu des randonneurs

Cet article est basé sur les témoignages laissé par les membres du club sur leur fil Strava.

Anne – dans la vague K – dimanche 20 à 18h30

Une belle aventure en famille, une épreuve très difficile qui nous laissera beaucoup de souvenirs.

Dès le départ je me rends compte que je ne suis pas dans un jour de top forme, je doute de pouvoir finir à cause de problèmes digestifs intenses. Mais l’ambiance de folie sur la route aide à nous faire oublier nos bobos. On se prendrait presque pour les rois du monde à force de devoir constamment répondre aux saluts et bravos des gens. On rencontre des cyclistes du monde entier: il y a les allemands avec leurs paquetages toujours hyper bien ficelés d’où rien ne dépasse, les italiens qui mettent l’ambiance et réclament les applaudissements, les japonais qui accrochent leurs peluches fétiches à leur monture. Il y a toutes sortes de montures les unes plus drôles que les autres. 
L’organisation est au top, pas besoin de mettre les GPS en mode guidage tellement les flèches sur la route sont omniprésentes et mêmes réfléchissantes pour la nuit. Les bénévoles sont dévoués et c’est encore mieux quand on en connait quelques uns 🫶 
Eloïse et Clément dans le rôle d’assistants en or 🥇nous chouchoutent et nous motivent à chaque pause. Du coup on a peut être un peu forcé sur les pauses🤭: 28 h d’arrêt et 54h de roulage. Mais bon, ce n’est pas une course et on finit largement dans le temps imparti de 90 heures. 
Peut-être reviendrai je… du côté des bénévoles 😀

Nick – dans la vague L- dimanche 20 à 18h45

Finalement c’est fait. Après 12 mois de préparation et de BRMs qualificatifs j’en avait marre d’attendre le départ. Les anciens m’ont dit, prends du plaisir dans le PBP mais je n’ai pas compris comment avant de prendre le départ. Mais une fois partis il y a des gens sur les côtés de la route qui nous encouragent et énormément de ravitaillements improvisés par le public pour aider les cyclistes. J’ai roulé avec des gens de tous les continents toujours dans la bonne humeur.  L’ambiance est hors  norme !   Merci à mon équipe de support, Eloise et Clément et pour tous les soutiens et encouragements que j’ai eu de mes copains de l’USML et de l’ ACMLR.  Je viens de finir mon sommeil  de récupération et le post- PBP blues commence. Il faut trouver autre chose à faire maintenant.

Finalement un grand merci à ma coéquipière (et femme) qui a également fait l’épreuve malgré quelques soucis de digestion, toujours avec bonne humeur.

Philippe – dans la vague S- dimanche 20 à 20h30

J’ai tant voulu le faire que j’ai pris le départ en dépit d’un genou douloureux. Au départ j’arrive à m’infiltrer dans des pelotons, puis au fur et à mesure j’ai de plus en plus de difficultés à suivre le rythme. A Loudéac je n’arrive plus à dompter la douleur et je dois renoncer la mort dans l’âme.

Vincent R- dans la vague W lundi à 5h du matin

Un départ en pleine nuit à la lumière des frontales. J’ai du mal à réaliser que je participe vraiment à Paris Brest Paris. Je n’ai pas d’accompagnateurs pour m’aider, mais un bon camarade de route pour partager cette expérience hors norme. Nous avons suivi notre plan de marche et réussi ce formidable challenge. Nous sommes prêts à repartir dans quatre ans.

Jocelyn – dans la vague X à 5H15 du matin

Jour 1- 358 kms –

C’est la journée la plus facile. Il est simple de rouler en groupes en fonction des arrêts et des contrôles. Super ambiance, très internationale, avec des vélos de toutes sortes🚴. Météo très chaude dès la fin de matinée (35 °)🌞😎. A mon arrivée à Tinteniac à 19h30, le premier parti à 16h la veille revenait déjà de Brest (800 km en 28h)💪💪💪. Pour dormir, je suis revenu quelques kilomètres en arrière, les gens pensait que je faisais parti des premiers à revenir de Brest, j’ai eu droit à des ovations de champion👏🤩.

jour 2 – 348 kms -le virage à Brest avec beaucoup de dénivelé

4h30 de sommeil avant de repartir de nuit et de rattraper déjà des cyclos partis la veille. J’ai oublié de déclencher le compteur au départ😴. De bonnes sensations dans les jambes mais les bobos « longues distances » commencent (douleurs fesses, bras et pieds)😕. Journée moins chaude (seulement 31°🤣) et je me suis régalé sur la portion Brest-Carhaix (1400 m D+ en 90 km). Ambiance au top entre les participants et tout le long de la route avec beaucoup d’encouragements des spectateurs et aux contrôles avec les bénévoles.

Jour 3 -une journée en enfer

3h de « mauvais » sommeil. Et sur le vélo, avec les douleurs, impossible de trouver une bonne position de pédalage😭. Je me dis que la journée va être très, très longue pour faire les 320 km et 3 215 m D+ prévus. Gros coup de bambou à cause d’une chaleur terrible🥵. Aucune zone d’ombre sur la route et un vent fort de face pendant 250 km. Des cyclos en perditions de partout, des abandons, des gens qui dorment sur le bitume. Plus envie de manger ni de boire. Fausse manipulation quand je m’arrête pour manger une glace et je perd mon enregistrement. Je finis tant bien que mal grâce aux encouragements des spectateurs tout au long de la route et grâce à Claire et Christiane qui me motivent à chaque contrôle.

Jour 4 – un bon final

Après 2h30 d’un bon sommeil, je repars très tôt pour profiter de la fraicheur (22 °) de la nuit. Des milliers de cyclos sur le retour et malgré la fatigue et les douleurs de tous, toujours cette ambiance. Au final 1219 km pour 11 750 mètres de dénivelé positif, 50h de roulage, 10h de sommeil et un temps officiel de 78h53min. 4 jours sur une autre planète et une très plaisante incursion dans l’univers incroyable des cyclos randonneurs.

La fête

Après les avoir suivi à distance les adhérents du club avaient très envie d’adresser leurs félicitations aux randonneurs autrement que par messages Whatsapp. Une petite fête improvisée a été organisé sur le stade le dimanche 27 aout.

Florilège d’images de PBP prise au long du parcours par les participants

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