Les Copains CYFAC

du 29 juin au 1er juillet 2023

En novembre 2022, germe dans l’esprit de quelques‐uns d’entre nous l’idée d’aller poser nos roues du côté d’Ambert, en Auvergne, en compagnie des Copains Cyfac, pour une épreuve non compétitive en séjour itinérant de 3 jours prévue du 29 juin au 1er juillet 2023. Anne et Nick, Claire et Jocelyn, Dominique Domis, Thierry Soudeix, Sylvain et moi‐même nous décidons rapidement, suivis par Florence (non USML) puis Christine. Une fois l’hôtel réservé pour le 1er soir, il reste quelques mois pour se préparer physiquement et mentalement pour cette épreuve qui comprend notamment la terrible ascension du Puy de Dôme le 2ème jour.

Les prévisions météo étant plutôt pessimistes pour les 3 jours, bien que nous soyons en été, vêtements chauds et vestes de pluie font partie du paquetage emporté par nos 10 valeureux cyclistes qui arrivent sur place après un voyage en voiture de 500 km sans histoire, jeudi 29 juin. Récupération du kit Cyfac, petite balade sur le site du départ (il fait beau à ce moment‐là), puis direction l’hôtel/ restaurant situé à 25 minutes de route. Repas sportif de rigueur, chargement des GPS, bonne nuit de sommeil sereine, petit déjeuner sportif (encore !!) et coup d’œil à l’extérieur : il a plu dans la nuit, le temps est très humide et le brouillard est présent en altitude. Mais, sans hésitation, direction Ambert.

Jour 1

Bonne nouvelle, le temps est sec sur le site du départ et les prévisions sont plus optimistes pour la journée. Moins bonne nouvelle : l’organisation patine un peu pour prendre en charge les sacs de voyage et nous partons avec une heure de retard par rapport à notre plan de marche.

Après quelques kilomètres tous ensemble, un 1er groupe se forme avec les « costauds ». Je parviens à suivre les copains (Cyfac ou pas Cyfac ?) avec beaucoup de difficulté, ils doivent m’attendre régulièrement jusqu’au repas situé à mi‐parcours. Au compteur : 80 km et près de 1600 m de D+ à 25 km/h de moyenne. Regroupement de l’ensemble de l’équipe pour le repas … hormis Sylvain qui a disparu. Quelle surprise !!!

Je décide de ralentir le rythme et repart avec Claire pour la 2ème partie du parcours qui s’avère extrêmement agréable sous le soleil, permettant des pauses photo pour immortaliser de très beaux panoramas sur le Puy‐de‐Dôme dont l’ascension est prévue le lendemain. 45 km et 1050 m de D+ à 18 km/h de moyenne plus tard, nous arrivons tous les 2 sur le circuit de Charade, près de Clermont‐Ferrand. Et là, surprise !!! Sylvain est déjà là alors que nous ne l’avons pas vu nous doubler. Pour cause, il a raté le repas …

Au programme de cette fin d’après‐midi : un tour chronométré du circuit automobile de 4 km, très original, réparation de crevaison pour Thierry et réglage de transmission pour Sylvain avant de regagner notre hébergement situé à 8 km du circuit.

Au final, pour cette 1ère journée : 137 km et 2800m de D+ à 21,3 km/h de moyenne.

Jour 2

Soirée et nuit sans histoire à l’hôtel, mais les prévisions météo étant beaucoup plus pessimistes pour le 2ème jour, Jocelyn décide d’escamoter le Puy‐de‐Dôme dont la descente sous la pluie lui semble trop dangereuse. Claire en fait de même, ne pouvant laisser seul son mari. Et nous voilà donc partis pour une journée de vélo qui restera dans les annales et surtout dans nos mémoires!!

Départ sous la pluie, pas trop forte au début, moins de 3 km pour arriver au pied du Puy, et c’est parti pour 6 km d’ascension et 600m de D+. Les plus forts sont devant, nous attaquons l’ascension avec Anne et Sylvain, la pluie augmente en intensité et le vent se fait de plus en plus violent pour atteindre le stade tempête sur les derniers hectomètres où la pente est à 18%. Avec le vent de face et sous une pluie battante nous arrivant quasiment à l’horizontale en pleine figure dans cette terrible pente, j’ai bien cru ne pas arriver au sommet. Les organisateurs aident les cyclistes en difficulté en les poussant sur les derniers mètres. Beaucoup termineront néanmoins à pieds … mais pas nous !!

Il tombe des cordes, des centaines de vélo sont déjà rangés au sommet, quasiment plus de place pour poser les nôtres !! Envie de tout bazarder et de prendre le 1er hélico en partance pour l’hôtel. Nous sommes bien accueillis dans le bistrot situé au sommet, boissons chaudes et viennoiseries à volonté, mais très peu de place pour s’assoir et impossible de sécher, pourtant nous sommes trempés du sol au plafond. Dans les toilettes, certains se sont déshabillés et tentent de faire sécher leurs vêtements sous les sèche‐mains !! 3⁄4 heure plus tard, l’envie de repartir et de descendre encore trempés sous la pluie est proche du néant absolu !! …

Mais nous n’avons pas le choix. Le peloton est canalisé par des motos qu’il est interdit de dépasser pour éviter les accidents. Anne, Nick, Dom et Thierry partent devant, je ne les reverrai pas de la journée. Après moultes hésitations, nous attaquons la descente avec Sylvain. Finalement, tout se passe bien et nous opérons un regroupement à 4 avec Christine et Florence au pied du Puy.

Les 2 filles nous lâchant progressivement et irrémédiablement, nous roulons donc un bon moment ensemble avec Sylvain. Je l’attends dans les bosses mais fini par le lâcher dans une longue ascension … tant pis, je l’attendrai au sommet. Sauf qu’au sommet il pleut et je commence à me refroidir. Je décide donc de repartir pour l’attendre plus bas dans la plaine. La descente étant très longue et la pluie ne cessant pas, je prends la décision de poursuivre jusqu’au repas en compagnie de 2 ou 3 autres cyclistes.

Arrivé trempé sur le lieu du repas et alors que les cadors sont déjà repartis, je retrouve Florence et Christine qui m’annoncent que les premiers ont décidé d’éviter la dernière ascension pour rentrer directement à l’hôtel. Déjeuner en compagnie de cyclistes locaux qui nous expliquent la marche à suivre pour en faire de même. Impossible de joindre Sylvain au téléphone, pas de réseau dans ce village situé dans le trou du cul de l’Auvergne. Malgré les 3⁄4 heure de pause et l’inquiétude à son sujet, nous repartons direction le Mont Dore, lieu de notre hébergement.

Les filles sont obligées de m’attendre car c’est moi qui les guide grâce aux précieuses indications de nos compagnons de déjeuner. Au moment de contourner la dernière ascension, j’hésite car il ne pleut quasiment plus à ce moment‐là. Mais, après un très court conciliabule, nous décidons de rentrer directement. Bien nous en a pris car nous avons retrouvé un peu plus loin 2 cyclistes qui avaient suivi le parcours et se sont à nouveau retrouvés au sommet sous une pluie battante. Arrivés à l’hôtel pour retrouver tout le reste de l’équipe … sauf Sylvain bien entendu !!

Au compteur, pour la journée : 116 km et 2500m de D+.

Jocelyn arrive à joindre au téléphone Sylvain qui a démarré la dernière ascension, le convainc de faire 1⁄2 tour et le guide à distance pour l’amener à l’hôtel. Par la suite, Sylvain, qui garde toujours le moral malgré ses déboires, nous racontera qu’il a suivi un groupe de cyclistes … qui se sont trompés de route, avant de rejoindre le lieu du repas au moins une heure après moi. Dernier participant de l’épreuve à quitter le repas après avoir fait effectuer un nouveau réglage de sa transmission par un technicien, il est arrivé tout souriant à l’hôtel, plusieurs heures après le reste de l’équipe … Mais au final, c’est lui qui a effectué la plus grande distance de la journée puisque la majeure partie de l’équipe a contourné la dernière difficulté, Jocelyn a effectivement fait cette ascension mais a évité le Puy-de-Dôme, et Claire a profité de cette météo pourri pour effectuer un périple gastronomique dans un de restaurants du Mont Dore.
Heureusement, les prévisions météo sont plus optimistes pour demain, dernier jour de notre périple.

Jour 3

Après une nuit sans incident, bonne nouvelle !! il ne pleut pas lors du lever, ni durant le petit déjeuner et la préparation des cyclistes. La joie sera cependant de courte durée car la pluie survient au moment de préparer et sortir nos montures. Gros coup au moral, personne ne veut prendre la route. Anne immortalise en photo ce gros moment de doute qui restera également dans les annales du club.

Pas le choix, il faut bien nous mettre en route. Heureusement, la pluie va faiblir assez rapidement et s’arrêter définitivement au bout d’une heure. Dans la mesure où nous avions collectivement décidé de rentrer à la maison dès la fin de l’épreuve, pas question de lâcher Sylvain d’une roue, je n’ai pas envie d’attendre un de mes passagers durant de longues heures dans la voiture. Evidemment impossible de suivre le rythme de l’équipe, nous avons donc passé la journée ensemble, pas de repas, mais un bon ravito au 100ème kilomètre.

Journée sans incident avec 137 km et 2150m de D+ au compteur.

Bilan du séjour :

2 belles journées sur 3, L’ASCENSION DU PUY‐DE‐DÔME DANS DES CONDITIONS DANTESQUES, 390 km et 7400m de D+, de bons moments de convivialité avec l’ensemble de l’équipe et une épreuve globalement bien organisée.

Didier KENISBERG, avec Anne, Nick, Jocelyn, Claire, Sylvain, Dominique, Thierry et Christine