Meilleurs Voeux 2024 à vélo (ou pas)

Le vélo est un véhicule formidable, il permet de se balader, se déplacer, « velotaffer », randonner et même voyager avec pour seule contrainte celle de faire tourner les jambes au rythme de son humeur et de ses capacités.

En groupe ou isolé, le cycliste sait toujours le temps qu’il fait, la pluviométrie, le sens du vent, l’état des routes ou des chemins, la densité du trafic automobile, les meilleurs itinéraires et pour les plus experts les jours d’ouverture des cafés et la qualité des pâtisseries.

Mais le vélo est aussi un formidable moyen de relever des défis.

Le plus spectaculaire de l’année 2023 a été « Paris Brest Paris ». Pendant un an le club s’est mis au diapason de ses champions. De Brevets qualificatifs en randonnées dans les Vosges ou autour du Puy de Dôme les candidats à la mythique randonnée ont accumulé les kilomètres et les expériences. L’arrivée à Rambouillet après un périple de plus de 1200 kilomètres a été la concrétisation de la réussite du challenge.

Mais il y a eu d’autres défis lancés dans le club.  La première randonnée itinérante autour de l’Ile de France de Nadine et Cyrielle, l’ascension du Haut-Koenigsbourg de Patricia, ou la première randonnée de plus de 100 kilomètres de Camille ont été autant de réussites.

Les randonnées dominicales ont été l’occasion de partager ensemble quelques dizaines ou centaines de kilomètres, des conseils, et surtout des encouragements et des félicitations. A chaque étape franchie par les uns ou les autres, les applaudissements ont retenti sur WhatsApp, Strava ou sur le parking du centre aquatique.

En 2024, le club va trouver de nouveaux challenges. Peut-être moins prestigieux mais toujours adaptés aux capacités de chacun, que ce soit à l’occasion de la randonnée en Belgique sur les traces des grandes classiques Flamandes, autour de Mur de Bretagne, sur le tour de Corse, dans les grands cols des Alpes autour de Vars ou plus modestement sur les routes du Vexin, il sera toujours temps de définir une ambition, de la faire partager et de l’atteindre.

Le seul record 2023 qu’il n’est pas souhaitable de battre en 2024 c’est celui du nombre d’accidents. Alors à chaque tour de roues n’oublions pas la vigilance et le respect.

Vigilance de tous les instants pour anticiper autant que possible les obstacles et les impondérables de l’état des routes et des comportements.

Respect du code de la route, des piétons, des cyclistes et plus généralement de tous les usagers de la route.

En bref, roulons, roulons vite, ou moins vite, sur route ou sur chemins, mais toujours avec enthousiasme et prudence.

Magali Fouque

Souvenirs d’Auvergne

Devant la maison d’Alain en 2019

Merci à vous tous, qui avaient posés devant ma maison bien guidés par Serge, lors de votre séjour à Brommat en Mai 2019.

Vous  arborez tous(tes) un magnifique sourire, je vois bien que c’est en pensant à moi en souvenir des bons moments que l’on passe ensemble sur nos vélos en Ile de France. Depuis que j’ai rejoint le club en septembre 2013, vous m’avez tous beaucoup donné, je ne pourrais jamais vous oubliez surtout après cette belle pause devant la maison de mes ancêtres.
Cette maison qui m’a vu naître avec mes deux frères. Cette maison solide construite sur le roc.
Le roc basaltique issu d’un stratovolcan qui s’est édifié pour l’essentiel entre 13 et 3 Millions d’années. Ce stratovolcan Cantalien à une  morphologie  relativement symétrique, avec un ensemble de vallées profondes qui rayonnent à partir de son centre.
Une de ces vallées est la vallée de Brezons sur le flanc gauche direction sud  sur laquelle ma maison repose.
Cette ancienne vallée glaciaire en forme d’auge, qui s’étage entre 785m et 1 813 m d’altitude a été décrite par Haroun Tazieff comme l’une des plus belles d’Europe.
Avec 968 ha inscrits en zone Natura 2000, point dominant le Plomb du Cantal ouvrant sur les stations du Lioran et de Prat de Bouc.

Je vous laisse découvrir la vallée de Brezons dans les trois photos ci-dessous.

Alain C

SUR LA TRANSANDALOUSE EN GRAVEL 

La Transandalouse est un parcours en boucle d’environ 2000kms en majorité «Offroad».

En mai dernier c’est un périple de 9 jours que j’effectue avec 5 compères pour couvrir la partie Est soit 700kms et 12000m de D+ de Almeria à Jaen. 

La premier dilemme à régler est VTT ou Gravel. Après mûre réflexion j’opte pour le gravel bien que très peu de kilomètres avec mon nouveau jouet. Pour le voyage en avion je peux caser sans problème mon gravel dans la valise que j’utilise pour mon vélo de route ( ce que je n’aurais pas pu faire avec un VTT). 

Nous avons réservé les hébergements pour chaque soir et sommes donc équipés pour un mode itinérance léger. Pour ma part environ 8kgs repartis entre un sac derrière la selle et un sur le guidon. 

La grande inconnue au départ à Almeria était bien sur la météo et jusqu’où le thermomètre allait monter. La semaine précédente avait enregistré des records à plus de 45 degrés… Nous n’aurons finalement pas plus de 40 et pas de pluie. Mais il faut savoir que sur cette route on peut passer toute une journée sans point d’eau et si j’ai un regret c’est de ne pas avoir pris de CamelBack en plus de mes 1,5l en bidons. 

La deuxième interrogation est : ai-je fait le bon choix en prenant mon Gravel?  Dans notre groupe de 6 nous avons 2 gravels , 2 VTTs et 2 VTT électriques. Pour moi la réponse est sans hésitation un oui. Le parcours est essentiellement constituée de pistes avec quelques passages très accidentés qui nécessitent dans tous les cas de porter sa monture. Et porter un Gravel c’est plus aisé que pour un VTT ou a fortiori un VTT électrique ! J’ai été agréablement surpris par la maniabilité et le confort (relatif ) du Gravel même sur des pistes avec gros cailloux. Sans compter la bien meilleure performance par rapport au VTT sur route bitumée qui représentait un tiers de la distance. 

Sur le plan mécanique aucune difficulté  particulière, si ce n’est un pneu arrière tubeless  à plat le deuxième jour. Après plusieurs tentatives de gonflage sous la chaleur, le problème sera résolu avec une chambre air. Le tubeless a aussi ses limites…
Concernant la navigation, aucun problème non plus avec à la base les fichiers récupérés sur le site www.transandalus.org et modifiés selon nos hébergements. GPS indispensable si on ne veut pas perdre des heures à trouver son chemin ou faire de longs détours. 

Les hébergements à cette saison étaient faciles à réserver en s’y prenant a l’avance et à prix très raisonnables. Très peu de touristes dans ces contrées reculées et une population locale accueillante mais qui ne parle, pour la plupart, aucune langue étrangère. Merci Google pour la traduction des menus!

En résumé, une très belle expérience sans grosse difficulté, très dépaysante et idéale pour exploiter son Gravel à fond, si on n’oublie pas de faire le plein d’eau !

Pour de plus amples informations ( y compris les GPX) et témoignages sur La Transandalouse, visiter www.transandalus.org ( en espagnol ou anglais). 

Didier L

Paris Brest Paris – vu des randonneurs

Cet article est basé sur les témoignages laissé par les membres du club sur leur fil Strava.

Anne – dans la vague K – dimanche 20 à 18h30

Une belle aventure en famille, une épreuve très difficile qui nous laissera beaucoup de souvenirs.

Dès le départ je me rends compte que je ne suis pas dans un jour de top forme, je doute de pouvoir finir à cause de problèmes digestifs intenses. Mais l’ambiance de folie sur la route aide à nous faire oublier nos bobos. On se prendrait presque pour les rois du monde à force de devoir constamment répondre aux saluts et bravos des gens. On rencontre des cyclistes du monde entier: il y a les allemands avec leurs paquetages toujours hyper bien ficelés d’où rien ne dépasse, les italiens qui mettent l’ambiance et réclament les applaudissements, les japonais qui accrochent leurs peluches fétiches à leur monture. Il y a toutes sortes de montures les unes plus drôles que les autres. 
L’organisation est au top, pas besoin de mettre les GPS en mode guidage tellement les flèches sur la route sont omniprésentes et mêmes réfléchissantes pour la nuit. Les bénévoles sont dévoués et c’est encore mieux quand on en connait quelques uns 🫶 
Eloïse et Clément dans le rôle d’assistants en or 🥇nous chouchoutent et nous motivent à chaque pause. Du coup on a peut être un peu forcé sur les pauses🤭: 28 h d’arrêt et 54h de roulage. Mais bon, ce n’est pas une course et on finit largement dans le temps imparti de 90 heures. 
Peut-être reviendrai je… du côté des bénévoles 😀

Nick – dans la vague L- dimanche 20 à 18h45

Finalement c’est fait. Après 12 mois de préparation et de BRMs qualificatifs j’en avait marre d’attendre le départ. Les anciens m’ont dit, prends du plaisir dans le PBP mais je n’ai pas compris comment avant de prendre le départ. Mais une fois partis il y a des gens sur les côtés de la route qui nous encouragent et énormément de ravitaillements improvisés par le public pour aider les cyclistes. J’ai roulé avec des gens de tous les continents toujours dans la bonne humeur.  L’ambiance est hors  norme !   Merci à mon équipe de support, Eloise et Clément et pour tous les soutiens et encouragements que j’ai eu de mes copains de l’USML et de l’ ACMLR.  Je viens de finir mon sommeil  de récupération et le post- PBP blues commence. Il faut trouver autre chose à faire maintenant.

Finalement un grand merci à ma coéquipière (et femme) qui a également fait l’épreuve malgré quelques soucis de digestion, toujours avec bonne humeur.

Philippe – dans la vague S- dimanche 20 à 20h30

J’ai tant voulu le faire que j’ai pris le départ en dépit d’un genou douloureux. Au départ j’arrive à m’infiltrer dans des pelotons, puis au fur et à mesure j’ai de plus en plus de difficultés à suivre le rythme. A Loudéac je n’arrive plus à dompter la douleur et je dois renoncer la mort dans l’âme.

Vincent R- dans la vague W lundi à 5h du matin

Un départ en pleine nuit à la lumière des frontales. J’ai du mal à réaliser que je participe vraiment à Paris Brest Paris. Je n’ai pas d’accompagnateurs pour m’aider, mais un bon camarade de route pour partager cette expérience hors norme. Nous avons suivi notre plan de marche et réussi ce formidable challenge. Nous sommes prêts à repartir dans quatre ans.

Jocelyn – dans la vague X à 5H15 du matin

Jour 1- 358 kms –

C’est la journée la plus facile. Il est simple de rouler en groupes en fonction des arrêts et des contrôles. Super ambiance, très internationale, avec des vélos de toutes sortes🚴. Météo très chaude dès la fin de matinée (35 °)🌞😎. A mon arrivée à Tinteniac à 19h30, le premier parti à 16h la veille revenait déjà de Brest (800 km en 28h)💪💪💪. Pour dormir, je suis revenu quelques kilomètres en arrière, les gens pensait que je faisais parti des premiers à revenir de Brest, j’ai eu droit à des ovations de champion👏🤩.

jour 2 – 348 kms -le virage à Brest avec beaucoup de dénivelé

4h30 de sommeil avant de repartir de nuit et de rattraper déjà des cyclos partis la veille. J’ai oublié de déclencher le compteur au départ😴. De bonnes sensations dans les jambes mais les bobos « longues distances » commencent (douleurs fesses, bras et pieds)😕. Journée moins chaude (seulement 31°🤣) et je me suis régalé sur la portion Brest-Carhaix (1400 m D+ en 90 km). Ambiance au top entre les participants et tout le long de la route avec beaucoup d’encouragements des spectateurs et aux contrôles avec les bénévoles.

Jour 3 -une journée en enfer

3h de « mauvais » sommeil. Et sur le vélo, avec les douleurs, impossible de trouver une bonne position de pédalage😭. Je me dis que la journée va être très, très longue pour faire les 320 km et 3 215 m D+ prévus. Gros coup de bambou à cause d’une chaleur terrible🥵. Aucune zone d’ombre sur la route et un vent fort de face pendant 250 km. Des cyclos en perditions de partout, des abandons, des gens qui dorment sur le bitume. Plus envie de manger ni de boire. Fausse manipulation quand je m’arrête pour manger une glace et je perd mon enregistrement. Je finis tant bien que mal grâce aux encouragements des spectateurs tout au long de la route et grâce à Claire et Christiane qui me motivent à chaque contrôle.

Jour 4 – un bon final

Après 2h30 d’un bon sommeil, je repars très tôt pour profiter de la fraicheur (22 °) de la nuit. Des milliers de cyclos sur le retour et malgré la fatigue et les douleurs de tous, toujours cette ambiance. Au final 1219 km pour 11 750 mètres de dénivelé positif, 50h de roulage, 10h de sommeil et un temps officiel de 78h53min. 4 jours sur une autre planète et une très plaisante incursion dans l’univers incroyable des cyclos randonneurs.

La fête

Après les avoir suivi à distance les adhérents du club avaient très envie d’adresser leurs félicitations aux randonneurs autrement que par messages Whatsapp. Une petite fête improvisée a été organisé sur le stade le dimanche 27 aout.

Florilège d’images de PBP prise au long du parcours par les participants

Bénévole à Paris Brest Paris : une expérience au cœur de la planète vélo

Quand cinq membres du club ont manifesté leur volonté de participer à Paris-Brest-Paris (PBP pour les intimes), j’ai tout de suite eu envie de participer à l’aventure. A défaut d’être capable de le faire à vélo, j’ai souhaité être bénévole.

J’ai pris contact avec une amie de Rambouillet pour savoir si elle pourrait m’héberger pendant la durée de la manifestation. Grace lui soit rendue, la réponse a été immédiatement positive. Une fois le problème du gite résolu, je me suis inscrite sur le site de l’Audax dédié aux volontaires. Ma candidature acceptée, régulièrement je reçois des informations pour valider mes plages de disponibilités, m’informer du suivi des inscriptions des participants, et au final je reçois un planning m’indiquant les postes où je dois me rendre et le nombre d’heures à effectuer chaque jour.

Une formidable organisation

L’organisation de PBP est piloté de main de maitre par des coordinateurs rodés à l’exercice et dévoués à la cause. A un moment où plusieurs clubs renoncent à leur organisation faute de bénévoles, voir l’étendue de la mobilisation et la qualité de l’organisation nécessaire au bon déroulement de PBP m’a impressionnée. Une quinzaine de personnes très expérimentées pilote le projet assisté d’un système informatique sans faille qui gère les 2000 bénévoles et les 6800 inscrits au quatre coins du monde.

1200 kilomètres de parcours, un point de central d’où il faut gérer les inscriptions, les départs, les retours, la coordination de 10 points de contrôle annoncés et des deux points de contrôle secret. Tout le long du parcours il faut prévoir le fléchage, gérer la circulation, pointer les feuilles de routes, alimenter, désaltérer et héberger les participants (6500 partants cette année) ainsi que les bénévoles.

Martine et Jacqueline à la remise des dossiers avec le GO Thierry Rivet

 Tous les impondérables doivent trouver une solution : les papiers égarés, les crevaisons et autres pannes, les accidents, les coups de chaleur, les tendinites, les éventuels rapatriements sanitaires, et parfois même l’interruption de l’alimentation en eau ou en électricité des installations (si possible en pleine nuit pour que ça soit moins simple à réparer).

 Chaque étape du parcours est autonome pour son organisation. L’antenne locale remonte au QG de l’AUDAX les modalités retenues localement et les éventuelles difficultés rencontrées. Les élus locaux sont bien entendu complètement associés dans l’organisation « PBP ».

Le service type d’une bénévole dévouée

Le vendredi 18 aout je me présente au QG des bénévoles à la bergerie du château de Rambouillet. On me donne un petit sac jaune avec un Tee-shirt rouge à mettre à partir du dimanche, une gourde au couleur PBP et une pancarte de fléchage pour le souvenir.

Mon planning est le suivant

  • Vendredi
    • 13h15-19h15 – remise des dotations inscrits (international)
  • Samedi
    • 11h30 – 15h30 : idem avec une petite prolongation pour ne pas rester sans rien faire tout l’après midi.
  • Dimanche –
    • 8H – 10h –        Entretien des sanitaires
    • 11H30 – 16h – Restauration des Participants
      • J’ai choisi le poste « plats chauds » ce qui compte tenu de la température ambiante n’est pas forcément le meilleur choix.
à la restauration
  • Et une petite prolongation pour nettoyer les tables et les sanitaires avant la nuit.
  • Je visite le stand du concours de Machines où des randonneuses customisées « PBP » sont en exposition (voir une des machines candidates en une de l’article).
  • Enfin j’ai le plaisir d’encourager les partants du club qui vont s’élancer vers Brest en fin d’après midi.
  • Lundi –
    • Repos c’est à dire balade à vélo vers Epernon et Maintenon avec le club de Rambouillet, visite de la boutique de la bergerie et achat de quelques confitures.
  • Mardi –
    • 11H30- 16h  Repas participants (en fait pas grand chose parce qu’il y a peu de revenants).  Les bénévoles s’ennuient sauf ceux qui font la circulation et gardent les entrées du parc. Je rajouterai un entretien des sanitaires le matin et le soir pour m’offrir encore une bonne séance de sauna.
    • C’est le jour de papotage entre bénévoles. La plupart d’entre nous ont des amis sur le parcours et jettent régulièrement un œil sur leur portable pour surveiller leur progression et échanger avec les autres supporteurs.
  • Mercredi –
    • 8H- 12h Restauration participants (encore plat chaud)
    • Je rajouterai un petit complément de 6H30 à 8H au contrôle arrivée pour permettre au titulaire du poste de procéder à ses ablutions matinales.
    • En  début d’après-midi et le soir un nettoyage des sanitaires pour laisser les installations propres pour les arrivants de la nuit. Après trois postes tenus je peux maintenant apprendre aux nouveaux où se trouve la clé, comment démonter un réservoir de papier, remplacer le savon, vider les poubelles, quel nettoyant utiliser et où trouver les gants en caoutchouc…. Bref une promotion rapide sur le poste de simple manœuvre à monitrice !
  • Jeudi
    • 8h -12h – Contrôle arrivées –    
    • J’arrive à 6h pour apercevoir Nick et Anne un peu après leur arrivée.
    • Je relaye une copine qui a pris un poste à minuit et a besoin d’un peu de repos. Je terminerai à 13h car je n’ai pas vu arriver la relève !
    • Je suis un peu dèsappointée car ni Jocelyn, ni Alain B accompagnateur TAT, ne sont venus me voir pour faire tamponner leur carnet de route et pourtant je me donne du mal pour surveiller la porte en face de moi et animer les quelques minutes que je passe avec les participants.
    • Je parcours attentivement les quatre pages de tampons, j’appose le dernier avec autorité, je donne le ticket pour déjeuner et finalement avec solennité je donne la (beautiful, amazing, formidable, superbe...) médaille si vaillamment gagnée.

Pendant une petite semaine j’ai parlé rambolitain et bafouillé de l’anglais, j’ai essayé sans grand succès de bredouiller de l’espagnol et je suis resté coite en allemand et en russe sans parler du portugais qui m’aurait été bien utile. La plupart du temps seul l’anglais me revenait en mémoire. Discrètement avant de commencer mon petit speech, je jette un oeil sur la page 2 du carnet de route pour vérifier la nationalité, histoire de ne pas vexer un français en lui baragouinant un anglais approximatif.

Ce que j’aurais pu faire

J’ai échappé aux postes « gardiennage des portes » où il faut rester des heures en plein soleil pour veiller à ce que seuls les véhicules autorisés accèdent au site, aux postes « échanges maillots » pour les nombreux randonneurs qui se sont vu trop minces, aux postes « bagagerie » qui permet de laisser son bagage retour en consigne, aux postes « gestion du garage longue durée » pour veiller au bon alignement des voitures, aux postes de porteur de pancarte en tête des différentes vagues de départ, aux  postes  « pose du premier tampon » sur le carnet  de route , aux postes accueil des arrivants au retour où il faut soutenir les plus fatigués à leur descente de vélo, etc… bref j’ai participé dans la mesure de mes moyens et des tâches assignées. Comme tous les bénévoles j’ai envie d’être à la hauteur de l’exploit de mes amis à vélo. Pour réaliser finalement que c’est la somme de tous les dévouements des uns et des autres qui rend l’événement possible.

L’arrivée en l’apothéose

Le mardi une cinquantaine de randonneurs sont arrivés, plutôt fringants et de bonne humeur, le mercredi matin ils étaient 300 à être arrivé à bon port, le jeudi matin à 6h le nombre de cyclistes arrivés atteint 1500. Dans la journée du jeudi c’est plus de 3500 randonneurs qui arrivent bien cuits ou bien mouillés selon qu’ils arrivent avant ou après l’orage,

C’est une vraie cohue dans les allées du parc du château, là ou le mercredi matin nous pouvions faire face aux arrivées à trois ou quatre, nous sommes plus de dix et parfois il y a de l’attente. Les participants épuisés ont parfois oublié leurs trois mots d’anglais et nous échangeons dans un sabir improbable.

 Ce dernier poste est le plus valorisant, c’est formidable de voir les sourires, la fierté et le soulagement quand on appose le dernier tampon sur le carnet de route et qu’on remet la médaille du 20ème anniversaire.

  • Certains nous demandent de leur enfiler la médaille pendant qu’un ami filme ou photographie la scène. A Tokyo ou à New Delhi, je resterai le témoin inconnu et souriant d’un défi accompli.  
  • Il y a ceux qui veulent partir dés que le tampon est apposé sur le carnet de route sans attendre la médaille.
  • A l’inverse il y a ceux qui arrivent en demandant où est la médaille parce qu’il pensait la recevoir dés la ligne d’arrivée franchie comme au marathon de New York.
  • Il y a ceux qui fondent en larmes de soulagement à la vue du précieux trophée.
  • Il y a ceux qui demandent leurs bagages (à la bergerie trois kilomètres plus haut).
  • Il y a ceux qui demandent où dormir (à la bergerie aussi).

C’est chouette de voir les participants se congratuler entre eux après des kilomètres d’entraide et d’efforts partagés. La famille et les amis sont là pour les féliciter, les immortaliser, les embrasser. C’est partout des moments de joie et de soulagement

Le plaisir du bénévole

Et pour les bénévoles c’est le plaisir du devoir accompli, des remerciements que l’on a pas toujours l’impression d’avoir mérités car finalement on s’est bien amusé, on a rencontré le monde et vu des milliers de visages nouveaux et souriants.

Je dois reconnaitre qu’à  l’issue de ces quelques jours j’étais bien fatiguée. J’ai gagné, à défaut d’une médaille, un Pims offert par les Randonneurs Californiens et milles mercis des participants et des organisateurs.

Magali F

Les informations avant

les remerciements après

De retour de l’Armada

Pour ceux et celles qui ne sont pas en sucre

Le sujet du retour de l’Armada a commencé avant même de prendre le départ… La météo est un sujet sérieux, on en parle beaucoup mais on ne peut rien y faire…

Nous nous sommes réveillés en ce dimanche avec un temps « Normand ». C’est un peu cliché mais j’y ai mes racines, je peux me permettre 🙂.
Je vous laisse donc imaginer la teneur des discussions au petit déjeuner. Vélo ou train ? Vélo ou vélo ? Train ou train ?

le départ pour le train

Max est le 1er à avoir fait son choix rejoint ensuite par une majorité de participants. En même temps, la pluie ne cesse pas et je me dis qu’il faut une certaine inconscience pour se lancer dans ce périple avec ces conditions.
Quand j’étais petit et que je ne voulais pas sortir à cause de la pluie, ma maman me disait : « Tu vas pas fondre !! »

Je n’arrive pas me résigner à rentrer en train et qu’elle joie quand je découvre que je ne suis pas le seul.  
Finalement nous sommes 7 à prendre la route du retour sur notre fidèle monture !!!
Mention spéciale pour vous mesdames qui êtes les plus nombreuses à braver les éléments 🙂 : Anne, Eliane, Claire, Laurence et Christiane.

Trêve de bavardages vous voilà partis, sous la pluie et sur une route détrempée. Au bout d’un kilomètre nous arrivons rue du Mesnil. C’est la même orthographe, mais c’est loin d’être l’arrivée : encore plus que 129km…
Avec beaucoup de prudence nous attaquons des petites descentes humides et qui dit descentes, dit montées parfaites pour nous réchauffer sous nos vestes imperméables.

Au bout de 15 kilomètres, plus de pluie mais comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule un petit sifflement sort de mon pneu arrière accompagné de sa gerbe de préventif.

Quelques minutes de patience, et nous avons pu repartir et poursuivre notre périple.

Arrivés à Lyons-La- forêt, nous faisons un détour par le joli centre ville et croisons quelques touristes : Régis, Magali et Camille. Après avoir tranché la question du café nous sommes vite repartis sur les petites routes de campagne.

C’est toujours très sympathique de découvrir de nouveaux itinéraires que nous n’avons pas l’habitude de pratiquer.
Je ne cache qu’il y avait un peu d’anxiété concernant la météo. Nous regardons souvent le ciel en espérant que les gros nuages au dessus de nos têtes passent leur chemin, et ne soient pas pour nous, surtout quand un éclair déchire le ciel. Nick qui suit attentivement le radar météo reste rassurant !

Coucou à Céline, une fidèle de l’anneau de Longchamps

En arrivant à Longchamps un truc s’est passé… Une référence que je n’ai pas.. mais qui a nécessité une photo devant le panneau. NON, je ne fait pas de cliché trop simpliste sur la relation entre les femmes et leurs sacs !!!

C’est aussi ça qui est chouette dans le vélo, les petits clins d’œil qui nous évoquent quelque chose ou simplement nous inspirent.

Aux environs du kilomètre 60, nous avons fait une jolie séance photo au Bout du Moulin avec un rayon de soleil. Les derniers imperméables ont été pliés et les jambes se sont remises à tourner direction Gisors avec le beau temps, où est prévu une halte pour « nous restaurer ».

Nous faisons un petit stop pour grignoter à la boulangerie Louise à la sortie de Gisors
@ Max tu peux passer ton chemin, je ne pense pas qu’elle réponde à tes critères de qualité néanmoins nous avons été très bien accueillis.
Je lance l’idée d’ajouter sur le site une section avec les bonnes adresses du club et pour commencer les tiennes.

A l’occasion de cet arrêt nous avons découvert qu’Eliane roule avec son garde-manger. Elle sort de son sac un bout de sandwich, une salade en boite et une banane, bref l’autonomie totale 🙂.

Bien entendu comme à chaque fois que l’on s’arrête, ça monte quelques centaines de mètres plus loin. Heureusement le paysage est toujours aussi agréable.

@ Anne le retour n’était pas en descente !!!

Nous repartons maintenant en terres connues à travers le Vexin, les nuages et la pluie ne sont plus qu’un lointain souvenir et font place au soleil et au vent (de face).
Laurence optimiste n’avait pas prévu de veste de pluie, mais elle était la seule à avoir prévu la crème solaire.
Chars, Santeuil, Us, Ableiges un classique jusqu’à Pontoise nous mène sur les bords de l’Oise.
Un dernier coup de cul et nous voila presque arrivés à Conflans. Un message pour prévenir Magali que nous arrivons bientôt et nous avalons les derniers kilomètres jusqu’à Maisons Laffitte où nous attendent nos sacs.

En résumé, 5 femmes motivées, 2 hommes (en or), un départ sous la pluie, une arrivée sous le soleil, peu de dénivelé mais pas de quoi s’ennuyer, de très jolis paysages, un peu d’efforts quand même, des papotages, de la bonne humeur et de la bienveillance.
Un cocktail parfait pour passer un moment convivial tout en s’adonnant à notre « activité favorite ».

Merci à toutes et tous pour l’organisation de cette randonnée.

Vivement la prochaine …

Eric

En route pour l’Armada

J’ai fait 130 km à vélo et je n’ai pas eu mal aux jambes.

Le 17 juin les cyclistes de USML-Maisons Laffitte sont partis jusqu’à Rouen pour visiter les bateaux de l’Armada.

J’ai un VTT, je suis montée jusqu’à 65km mais c’est assez pénible. Cela faisait un bout de temps que je réfléchissais à faire plus que ce maximum. Mais avec mon vélo cela semblait compliqué. Et quand mon club de vélo a organisé une sortie Maisons-Laffitte – Rouen pour le week-end de l’Armada. Mon cerveau m’a dit : « c’est maintenant ou jamais – c’est le bon moment. »

Je ne pars pas de zéro mais presque : pas de vélo de route, pas de short de cycliste rembourré ni de chaussures adaptées.

Mon point fort : j’ai une bonne forme physique car je fais de la course à pied, de la randonnée (tout le monde ne peut pas se vanter d’avoir gravit le Kilimanjaro), du fitness et des balades à vélo.

Revenons à cette sortie à destination de Rouen. Par chance la présidente du club est presqu’aussi grande que moi (ou petite question de point de vue). J’ai pu donc emprunter son vélo. Je n’avais jamais fait de vélo de route mais ça ne doit pas être bien plus compliqué que le VTT. J’ai tout de même fait une sortie de 60km pour le tester en amont. Donc pour le vélo de route, le problème était résolu. Pour le short, c’était assez simple. Pour les chaussures, j’ai gardé mes chaussures de course à pied.

La journée a bien commencé puisque le pneu avant était à plat au réveil… Mais ensuite, il n’y eu pas de crevaison pour le groupe pour la journée.

Départ à 7h pour le premier groupe. Bon rythme, bonne ambiance.

Peu de voitures sur le chemin, de jolis villages traversés (Vétheuil et ses rosiers, les falaises d’Hautes Isle)

Premier arrêt à la Roche Guyon à côté du château après 50km de route. Thé et croissant pour reprendre des forces.

Traversée de Giverny (encore des rosiers fleuris) et Les Andelys (encore de jolies falaises à admirer).

Second arrêt à Pont Saint Pierre après 100km. On a retrouvé le groupe plus rapide déjà en pause. Casse-croute et hydratation pour tenir les 30 derniers kilomètres. 3 belles montées nous attendent avant d’arriver à destination. Pour être honnête les montées ne m’ont pas paru interminables, passer de VTT à vélo de route ça aide fortement.

Les montées et descentes normandes se succèdent. Qu’on ne vienne pas me dire que c’est plat la Normandie !

On a eu beau temps tout le parcours – un peu de pluie en arrivant juste pour nous rafraichir !

132km parcourus – dénivelé de 1040m – vitesse moyenne 21km/h

J’ai fait 130 km à vélo et je n’ai pas eu mal aux jambes. Mon secret : l’hydratation régulière et les morceaux de Comté pour l’énergie.

Camille

Et pour finir la soirée promenade sur les quais

et diner de grillades suivi d’un pot dans le vieux Rouen

La Cyclo-Mansonnienne le 11 juin 2023

Le maximum a été fait pour être prêts : quelques inscriptions ont été enregistrées sur le site (pas assez, mais l’incertitude météo est toujours un frein), les clubs ont envoyé leur liste, les flèches sont posées sur le petit parcours, les bulletins de participation sont édités; les biscuits, les dattes et les bidons d’eau remplis pour les ravitaillements et on a trouvé les chaises qu’on nous avait refusées sur une charrette à côté des barnums. Les adhérents du club se sont mobilisés nombreux pour aider à l’organisation. C’est parti.

Le 11 juin à 7h les portes du stade s’entrouvrent.

Pas de chance elle s’entrouvrent en même temps pour les organisateurs et les participants qui veulent faire le parcours « spécial bosses » de 130 kms concocté par Jocelyn. La première demi-heure est une course contre la montre pour tout mettre en place tout en accueillant les premiers participants. On a du café, mais pas de petits gâteaux, on a les cartes affichées et les cartes corrigées, et un ordinateur pour charger les traces au dernier moment et les ravitaillements s’installent.

Le photographe du club arrive à 7h30 comme prévu et commence une série de souvenirs inoubliables.

Les deux plus jeunes participants (13 ans) ont trouvé un adulte référent pour les accompagner (il aura un double cadeau pour la fête des pères) et quelques « graveleux » s’invitent.

Comme chaque année jusqu’à 8h45 c’est un peu compliqué. Mais les cyclos restent souriants et les organisateurs concentrés.

Vient ensuite l’heure du bilan, combien de participants ? la première estimation est décevante alors que nous avions l’impression de voir autant de monde que l’année dernière. Au final nous découvrirons le lendemain les absents du premier décompte. Il y a eu 301 participants dont 13 sur le parcours Gravel (3 fois plus qu’en 2022) et plus de 60 sur le « spécial bosses ».

La météo se maintient, les premiers participants sont déjà de retour, le tirage au sort est encore en cours, il n’y a qu’une dizaine de sandwichs de fait. Nous réussissons à les alimenter et abreuver d’ une bière fraiche et d’un coca. Ouf !

Décidément cette journée s’annonce résolument bousculée.

A partir de 11h les retours commencent et la distribution des récompenses et des lots du tirage au sort aussi. Les clubs les plus nombreux sont dans l’ordre : Saint Germain en Laye, le CCO (Houilles) et Levallois. Croissy en voyage en Charente n’a pas pu remporter le trophée comme à son habitude.

Les plus nombreuses venaient de Neuilly (5), et d’Argenteuil (4).

Francois est le plus expérimenté et les plus jeunes ont 13 ans.

Le stand sandwich fonctionne à plein.

Les lots de la tombola offerts par notre partenaire Bouticycle de Saint Germain en Laye se distribuent après un soigneux tirage au sort.

Comme chez les gaulois pour se récompenser de tous ces efforts le club a fait un rapide banquet (il fallait rendre le stade à 15h) et distribué des lots aux bénévoles.

En plus le club a déjà reçu un cadeau inattendu sous forme d’une subvention de la Région Ile de France pour son action en faveur de la pratique du vélo par des féminines (plus de 20% de l’effectif).