LES 7 JOURS de VARS

Ou comment enchaîner les 6 jours de Vars et l’Étape du Tour

Après une année 2023 intense, je me dis que c’est l’occasion de faire ma 1ère étape du Tour et d’avoir un objectif pour 2024. D’autant plus que l’étape est fixée le dimanche 7 juillet dans l’arrière-pays de Nice, superbe région que je connais très bien (je suis né à Grasse et mes parents y habitent toujours). Étape annoncée comme la plus difficile depuis 35 ans avec 4 600m de D+ sur une distance relativement courte de 133 km. Un bon défi.

Le plus dur n’étant pas l’ascension des cols mais l’inscription à la course, je suis dans les starting-blocks le 31 octobre 2023 à 12 h pour cliquer dès l’ouverture du site. Clic à la 1ère seconde et déjà 20 minutes d’attente annoncée avec le petit bonhomme qui n’en finît pas de défiler. Dernier sprint et ça passe, ouf !

La fin d’année approche et voilà que Claire souhaite faire son premier « 6 jours de Vars » accompagnée par une petite équipe USML. Pour ma part, j’en ai déjà trois au compteur mais c’est toujours un régal de faire du vélo dans cette superbe région aux nombreux cols mythiques. Seul hic, c’est du 29 juin au 6 juillet, donc la même semaine que l’étape du Tour. Inscriptions limitées à 200 places, il faut prendre une décision assez rapidement… Une fois à Vars, nous ne sommes pas loin des Alpes Maritimes. Un mal pour un bien, on y va et je verrai bien comment faire.

Juin 2024, big bang politique avec la dissolution, deux journées de vote prévues les 30 juin et 7 juillet et le maire de Nice qui fait pression pour que l’étape du Tour soit avancée au samedi 6 juillet. Pas Glop, pas Glop ! Décision prise de ne pas faire le dernier jour de vendredi à Vars pour arriver à Grasse dès le jeudi soir.

les 6 jours de Vars

Samedi 29 juin

Arrivée de l’équipe (Didier K., Dominique I., Thierry S., Anne, Nick et les Machinaux (Claire, Florian notre aîné et votre serviteur) à notre camp de base habituel de Guillestre : le Catinat Fleuri où la patronne, Patricia, est aux petits oignons pour ses clients et notamment pour les cyclos.

S’ensuit le pot d’accueil de l’organisation des 6 jours à Vars Sainte-Marie et la présentation de la semaine avec les bénévoles et tous les inscrits. Chouette ambiance, c’est les vacances.

Dimanche 30 juin – Les balcons autour du lac de Serre-Ponçon avec les Gourniers et la station de Réallon

Les nuages des orages de la veille font vite place au soleil pour la découverte des petites routes tranquilles de l’Embrunai. Groupe de 8 avec le plaisir de rouler en montagne. Pas de cols aujourd’hui mais deux bonnes montées de 6 km à 7% de moyenne avec pas mal de passages à 9- 10% et une bosse à 22%. Allure très tranquillou pour que tout le monde en profite et pour s’économiser en vue de l’étape du Tour à Nice samedi.

Lundi 1er juillet – La boucle d’Izoard

Le classique des classiques du coin toujours aussi beau. Départ par les gorges du Guil avec une température idéale (jamais vu autant d’eau et de débit en cette saison). Puis montée de l’Izoard par la casse déserte. Même tranquillou on se rappelle vite pourquoi il est si connu par les cyclos. Descente très rapide sur Briançon (pointe à 70 km/h) pour travailler les descentes avant l’étape du Tour. Et retour toujours aussi plaisant par le parcours de l’embrunman en balcon de la Durance avec le terrible mur du Pallon (10,5% de moyenne sur 1,7 km).

Mardi 2 juillet – Le fabuleux col Agnel

3e jour écourté volontairement pour moi (voiture jusqu’au pied du col pour éviter l’aller-retour dans la vallée) pour commencer à faire du jus pour samedi. Le col Agnel sous une lumière idéale encore plus magnifique que d’habitude, plus vert, plus d’eau, plus de neige. Une montée hors du temps à 2750 m d’altitude. Sans conteste le plus beau col français avec la Cayolle.

Mercredi 3 juillet – Fouillouse et Maljasset

Une visite du fond de la vallée de l’Ubaye (sans le col de Vars et Ste Anne pour ma part). De jolis paysages qui ont été préservés du temps avec la montée raide de Fouillouse et son pont vertigineux que l’on emprunte (photo de gauche et entre nos deux têtes, au milieu de la photo ci-dessous).

Jeudi 4 juillet – Les cols du Lautaret et du Galibier

Deux jours après les coureurs du Tour de France nous empruntons les routes du Lautaret et du Galibier sous un soleil magnifique et dans les mêmes conditions puisque le col du Galibier était réservé aux cyclos de 9h à 12h. Un pur bonheur.

Vendredi 5 juillet – Le Super-Sauze et Pra-Loup

Encore une superbe journée autour de Barcelonnette sans les Machinaux qui sont déjà à Nice pour le retrait du dossard de l’étape du Tour.

L’étape du Tour 2024 Samedi 6 juillet

Nice – Col de la Couillole en passant par les cols de Braus, du Turini et de la Colmiane

Plus de 11 000 participants pour cette étape difficile et usante (c’est simple, tu montes ou tu descends). Après les 6 jours de Vars (5 en fait) démarrage dans le sas 3 (les dossards 3000) un ton en dessous (35- 40 km/h😂) avec un groupe pour sortir de Nice puis déjà on attaque le col de Braus. Montée de 10 km sans trop forcer pour jauger mon état de forme. Puis longue descente très rapide avec des trajectoires comme je les aime ; ce qu’on ne peut faire que lorsque les routes sont fermées à la circulation. Un régal !

S’ensuit l’interminable col du Turini et ses 24 km. Je recule un peu dans le classement car je m’arrête au ravitaillement. La pluie arrive à la moitié de l’ascension.

Allure prudente dans la descente très technique et très dangereuse (encore plus avec la route mouillée) pour une grande majorité sauf les petits malins qui ont voulu doubler et qu’on a retrouvé sur le toit tout au long de la descente. Au moins 5 chutes pendant mon passage. Les plus chanceux sont repartis avec un coude ou un genou ensanglanté et le cuissard déchiré. Pour les autres c’est l’ambulance et le vélo qui reste sur la route. J’ai quand même doublé une ambulance dans la descente qui n’allait pas assez vite.

Arrivée à St Martin de Vésubie où on retrouve une route sèche et une chaleur étouffante. Début des 18 km de l’ascension usante de la Colmiane. Je passe la vitesse supérieure pour une remontada de la 2752e place à la 1742e en haut du col. On commence à voir des cyclos arrêtés (crampes, fringale, coup de chaud…).

Descente rapide à l’image de la 1ère puis ascension du terrible col de la Couillole (1168 D+ en 16 km) sous le soleil. Une pente régulière à 7-8 % sous une forte chaleur, jamais d’endroit pour récupérer, la majorité des cyclos au ralenti (partis trop vite) et je continue la remontada des sas 2, 1 et même des VIP sas 0. Encore des cyclos à pied en chaussettes ou criant de douleurs à cause des crampes. Dur dur quand même cette Couillole qui a fait beaucoup de dégats même chez les costauds.

Au final, 137 km, 4 633 m D+, 6h51, moyenne de 20,3 km/h, 1430e au scratch et 53e dans ma catégorie.

Le séjour à Vars était finalement bénéfique pour l’acclimatation à la chaleur, à l’altitude, aux fortes pentes et aux longues ascensions des cols même si j’en avais sûrement un peu moins dans les jambes et que je me suis limité sur l’allure. Pour ma part, il manquait un 5e col pour passer dans les 1000 premiers. A suivre l’année prochaine.

Jocelyn

PARIS-NICE CYCLO 2024 ( 21ème édition) 

La décision

En mai 2023 je reçois un mail de Max C. adressé à tous les membres USML CYCLO décrivant cette cyclo sportive à laquelle il avait participé en 2017 et la qualifiant de “une épreuve réellement  fantastique, une organisation irréprochable digne des épreuves des pros”. Chaque année j’essaie de m’organiser un défi sportif (à mon niveau!) et je décide donc de m’y intéresser. Après quelques semaines de réflexion et en avoir parlé autour de moi sans trouver de compagnon de route je décide de m’inscrire en solo en juin 2023 soit un an avant l’épreuve. 

Le contexte

Cet événement organisé tous les 2 ans depuis 40 ans par le club AAOC de Wissous et sous la Présidence de André Leroux comporte, pour cette 21ème édition, 10 étapes de Fontainebleau (Avon) à Nice traversant les Alpes et 20 cols soit environ 1500km et 26000m de dénivelé positif. En d’autres termes l’équivalent d’environ un demi TdF et sans aucun jour de repos… Cette année environ 160 participants sont au départ. Les 3 premières étapes traversent essentiellement la Bourgogne – Franche Comté avec des distances journalières plus longues et des dénivelés encore raisonnables ( 2000m max). Ensuite les choses sérieuses commencent dans les Alpes pour les 7 dernières étapes à partir de Aix-Les-Bains avec une vingtaine de cols à franchir se traduisant par plus de 20000m de dénivelé. 

Ce qui fait aussi l’originalité de cette épreuve c’est son niveau d’organisation. En effet, au delà d’une logistique bien rodée pour le transport des bagages, les hébergements, les ravitaillements et déjeuners en route, une armada de véhicules assurent l’assistance dont une dizaine de motos pour sécuriser la route, la Protection Civile, le support technique, les photographes, le fléchage ( parcours fléché de bout en bout) , la voiture-balai etc… tous reliés par radio pour une parfaite coordination des opérations. Sans oublier le Speaker qui encourage les cyclistes dans les cols!

La préparation

Donc sur le papier une belle aventure à laquelle je me suis engagé et il faut donc s’y préparer. Fin 2023 j’ai une petite forme sur le vélo lors des sorties USML. Rien de dramatique mais il va falloir augmenter les Watts dans les mois à venir. Début Janvier je me fixe simplement ( rien de sophistiqué) des objectifs mensuels allant crescendo pour les 5 prochains mois pour arriver début juin à environ 5000 km. Avec une météo exécrable je n’arrive à peine à rouler que 500 km en janvier. Afin d’assurer un rythme plus soutenu en distance mais aussi en dénivelé, je m’inscris à 2 séjours Stages du Soleil en mars à Roquebrune-sur-Argens et Gréoux-les-Bains en mai. Au delà de 3 sorties hebdomadaires avec le Club ou en solo, ces 2 semaines dans le Sud m’ont donné un réel « boost » dans mon planning d’entraînement. De retour de Gréoux-les-Bains je me suis aussi arrêté une journée à Bédoin pour faire 2 Ventoux ( Bédoin et Malaucène) n’ayant pas fait de longues ascensions cette année et ainsi me réaccoutumer mentalement. 

Me voilà donc à la fin mai avec un bon ressenti de forme physique après plus de 6000 km et 55000m de dénivelé depuis le début de l’année dépassant ainsi mes objectifs. 
Le vélo a été vérifié chez Bouticycle et je le chausse de pneus 4 Saisons neufs. Inutiles de rajouter du stress avec des risques de problèmes mécaniques. 

Le départ dans la « plaine »

Le 12 juin, c’est le grand départ de la première étape de Avon à Avallon. Pas la super forme n’ayant pas très bien dormi au Centre National des Sports de la Défense (CNSD) près du lieu de départ. Max m’avait prévenu: « ne t’inquiète pas ils partent tous très fort ». Effectivement, j’assure ce que je pense être une bonne moyenne près de 28 km/h sur 180 km mais malgré tout je me trouve dans le dernier quart à l’arrivée… Néanmoins pas de voiture-balai en vue. 

La deuxième étape  jusqu’à Macon est la plus longue de toutes avec 208 km et un dénivelé qui dépasse les 2000m. La moyenne évidemment baisse mais ça reste très roulant. J’ai le plaisir de monter la première côte derrière Raymond Martin (75 ans) qui, entre autres, est arrivé 3ème du TDF et a obtenu le maillot du meilleur grimpeur en 1980. 

Voilà la montagne

Le 3ème jour vers Aix-les-Bains, qui sur le papier ne présente rien de très difficile avec le premier col ( La Chartreuse des Portes), s’avérera plus éprouvant.  Un peu de pluie mais surtout un vent soutenu de 3/4 face qui se renforce en pleine face sur la fin le long du Lac du Bourget. Mais voilà, ma petite heure de gloire arrive. A environ 20 km de l’arrivée je trouve Raymond Martin seul luttant contre le vent. Je lui propose donc de jouer l’équipier devant et je l’informe régulièrement, à sa demande, sur la distance restant à effectuer. Il me remerciera vivement une fois arrivés et pour moi cet épisode me fait une belle histoire à raconter!

Avec la 4ème étape commence la phase alpine avec des distances plus courtes mais beaucoup plus de dénivelé. Mentalement j’y étais prêt mais est venu s’ajouter une forte pluie au départ et pendant les 3 heures qui suivent. Donc une montée d’un cran dans la difficulté alors que trois cols devaient être franchis ce jour là en particulier celui de La Croix de Fry. 

Le 5ème jour est ce que les organisateurs appelle une 1/2 étape. Simplement parce que le kilométrage est de seulement 91 km et donc le déjeuner ne sera offert qu’à  l’arrivée ( et non en route). Avec un dénivelé de 2600m et la montée au Saisies offrant des pourcentages dépassant souvent les 10%, cette étape a été pour moi une des plus éprouvante. 

J6 vers Brides-les-Bains. Au moment de prendre mon vélo au garage vers 7h je constate que mon pneu arrière est à plat… Je lève les yeux et juste devant moi le camion des mécanos est là. Michel et Jean-Jacques super serviables et compétents me changent la chambre en 5 minutes. On continue dans le rythme alpin avec 3 cols démarrant avec celui de Cormet de Roselend. Déjà 1000km et 13000m au compteur. Ça tient mais on sent un peu la fatigue s’accumuler. 

La Montagne ça vous gagne toujours

La 7ème étape est celle que je redoutais le plus après lecture de la fiche de route. Plus de 4000m de dénivelé sur 130km vers Valloire après les Cols de la Madeleine, Chaussy et le Télégraphe. La veille au soir les organisateurs offrent une alternative légèrement adoucie pensant que beaucoup d’entre nous risquaient de ne pas finir compte tenu du niveau de fatigue général. Nous serons donc environ 80% des participants à opter pour cet itinéraire bis qui,évitant une bosse ( que nous avions faite dans l’autre sens la veille), réduisait le dénivelé à 3500m. Ouf! Mais malgré tout pas si facile de se farcir le Télégraphe en dernier. 

J8 , journée mythique avec l’ascension du Galibier par le Tunnel ( avec autorisation spéciale et escortés par les motos) le sommet étant encore enneigé. Puis c’est le l’Izoard et la montée sur Vars.

Bientôt l’arrivée et la pluie

Le neuvième jour bien qu’affichant un programme bien chargé devait être plus relax n’ayant plus que 2 jours devant nous. Sans compter l’excitation de rendre visite a nos voisins transalpins à Cuneo. Malheureusement la météo en a décidé autrement. Les premiers 40 km se font sous une forte pluie depuis Vars et une température d’environ 10 degrés. C’est dans ces conditions que l’on attaque le col d’Agnel ( magnifique au demeurant) avec la température qui descend à 5 degrés et de fortes rafales nous forçant à rouler à gauche loin du précipice. Plus douloureuse encore a été la descente glaciale dans des vêtements trempés. Les derniers 80 kms dans la plaine s’avéreront réconfortants au chaud mais sur des routes italiennes en piteux état. 

Et voilà la dernière étape pour atteindre la Grande Bleue. La « descente » sur Nice commence avec la très longue montée de plus de 20 km du Col de la Lombarde. Une fois de plus c’est sous une pluie battante que l’on part de Cuneo. Bon, c’est le dernier jour et on ne sent plus rien. Après le Saut des Français, la Vallée de la Vésubie c’est l’arrivée sur Nice et le retour des voitures que l’on a peu côtoyées pendant 10 jours sur des routes globalement tranquilles. 

Max me disait « tu verras tu vas prendre ton pied ». Michel M. lui me disait sur le ton de la plaisanterie lors de nos sorties USML « ça va être dur le Paris Nice! ». Et bien ils étaient dans le vrai tous les deux. 

On y retourne (peut être)

Les organisateurs ne sont pas certains de repartir pour une 22ème edition en 2026. Réponse en 2025. Néanmoins si tel est le cas j’encouragerais tous à y participer. Moi même j’y pense déjà mais ce serait encore plus enthousiasmant si nous formions un groupe USML. A noter que 8 participants avaient plus de 70 ans et la plupart plus de 60. Et puis il y a toujours possibilité d’écourter les étapes en cas de difficulté.
Go USML Cyclo! 

Didier Lebrat

Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/profile.php?id=100070365939956

C’est quoi le Challenge Flandrien ?

59 segments Strava en Flandres bien sûr. Il faut  tous les faire dans n’importe quel ordre en moins de 72h. Si tu réussis, ta récompense est un pavé avec ton nom gravé dessus et collé sur le mur “the wall of fame” dans le Centre Ronde van Vlaanderen (Tour des Flandres) à Oudenaarde.

Les segments sont des portions de route identifiées par les autres cyclistes comme intéressantes. Les segments du challenge sont soit des pavés, soit des côtes, soit des côtes en pavés. Ils se trouvent souvent dans les courses mythiques de vélo comme le Tour des Flandres, Gent Wevelgem ou Omloop Het Nieuwsblad. 

Je profite qu’on soit en Belgique à Courtrai  pour un séjour USML pour faire ma tentative.  Trois jours de vélo pour faire 400 km, 5600m d+ et 25 KM de pavés.

La préparation de mon vélo pour le challenge: des pneus Vittoria Corsa Control en 30 mm, le plus large supporté par mon vélo et une nouvelle guidoline de 3 mm d’épaisseur. 

Premier jour, le plus simple:

74 km, 914m d+ et 1 KM de pavés. Conditions idéales pour faire du vélo avec un beau soleil, 24 degrés, pas trop de vent et accompagné par Anne .  Première difficulté, le KEMMELBERG (OSSUAIRE) 0.73 km, 71m d+ max 20%. Bienvenue en Flandres! Ça se passe sans incident mais juste après, la batterie DI2 d’Anne rend l’âme. On décide d’abandonner pour rechercher une nouvelle batterie. 

Deuxième jour, le plus long :

Je recommence le challenge le lendemain mais avec l’étape la plus longue. 190 km, 2300m d+ et 15 km de pavés! Assez vite, j’arrive au NOKEREBERG, une montée en pavés. Ça passe beaucoup plus facilement que les prochains segments le HUISEPONTWEG (1.45km), le DOORN (1.62km) et le PADDESTRAAT (2.2km) tous les trois plats mais avec des pavés compliqués. 

Après 76km arrive le point fort de la journée, DE VESTEN & DE MUUR. Des pavés bien sûr et une pente max de 20%. Ça commence à côté du café fan club de Remco Evanopol, tu passes par la ville avant de tourner à droite pour trouver un petit chemin qui monte au sommet de l’Oudeberg ou se trouve une belle église baroque. Obligé d’arrêter pour prendre des photos.

Toujours beaucoup de kilomètres à faire et jamais plus de 8km sans côtes. Trop pour  toutes les nommer mais je monte notamment le BOSBERG et le MOLENBERG. Le circuit ne manque jamais l’opportunité de faire une déviation pour ajouter une côte. Content de finir à Oudenaarde où je me récompense avec de bonnes frites Belges à la mayonnaise. 

Troisième jour, le plus mouillé :

Le lendemain, je repars vers Ypres pour refaire la première étape. Il y a un beau ciel bleu mais beaucoup de vent. La bière Belge bue avec les copains de l’USML la veille reste lourdement sur l’estomac. Encore le Kemmelberg mais cette fois aussi par le Belvédère. Ne reste que le retour vers Ypres à faire lorsque la pluie arrive en force. Trempé jusqu’ aux os, les derniers 20 km ne sont pas agréables du tout. 

L’après midi j’étudie la météo qui n’est pas du tout encourageante. Au minimum le lendemain il y aura du vent à 40 km heure avec des rafales à 100km  heure. Un fort risque de pluie est prévu pour l’après-midi. J’ hésite à abandonner.

Après déjeuner, le courage est de retour et je repars à Oudenaarde pour la dernière étape. Je suis habillé avec tous mes vêtements de vélo. Un grand merci à Anne qui m’a prêté ses couvre chaussures. 142 km, 2230 d+  et 9 km de pavés à faire. Beaucoup de classiques aujourd’hui, notamment le OUDE KWAREMONT, le PATERBERG, le TAAIENBERG et bien sûr le KOPPENBERG. Je roule à une moyenne de 20 km/h. Même dans les descentes je ne roule pas plus vite pour éviter les écarts trop brusques à cause du vent. Sans incident sur les premiers 100 km même dans les pavés en descente. Et puis, non pas la pluie, mais la grêle arrive. Je m’arrête 5 minutes dans un abri pour  la laisser passer. Jusqu’à la fin il y a des averses toutes les dix minutes mais rien d’insupportable. Dans le Koppenberg ma roue arrière n’arrête pas de glisser sur les pavés mouillés où la pente est à 22%. Je roule sur une partie boueuse et c’est fini. Obligé de poser le pied. Sans incident après et j’ arrive au Centre Ronde van Vlaanderen pour réclamer mon pavé. 

Très content de l’avoir fait. Les pavés ne sont pas au goût de tous, mais comme ils font partie de l’histoire du vélo, j’aurais eu des regrets si je n’avais pas profité de rouler sur les traces des légendes.   

Nick Wiechers

Flins : Mon premier BRM

Après avoir suivi à distance les performances impressionnantes de nos 5 courageux collègues sur la dernière édition du Paris-Brest-Paris, le graâl des BRM, j’avais envie de découvrir ce qui pouvait motiver certains à parcourir 1200 km à vélo.

Alors, direction Flins-sur-Seine le dimanche 24 mars 2024 pour la découverte des BRM.

  • 7h05 : après avoir récupéré la carte de route, c’est le grand départ! Je suis accompagné de Claire, Anne, Nick et Jocelyn qui me prodiguerons de nombreux conseils tout au long de cette expérience. Comme prévu, il fait très froid (2°C) et il y a beaucoup de vent. Nous partons vers l’ouest vers Abondant avec un vent de 25km/h de face. Mon gabarit aidant, j’essaie de me mettre souvent en tête de groupe pour « prendre le vent ». Nous rattrapons quelques groupes de cyclistes partis avant nous. L’occasion de discuter de tout et de rien jusqu’au premier contrôle.
  • 9h05 : premier arrêt après 46 km et découverte de la raison qui pousse ces individus à rouler si longtemps : la gourmandise ! La preuve des passage aux points de contrôles pouvant se faire de plusieurs manières, dont l’apposition du cachet d’un commerçant, de nombreux randonneurs choisissent de faire tamponer dans des boulangeries. Et il est difficile de ressortir sans une petite douceur. Mon choix se porte sur un éclair au chocolat.
  • 9h15 : après avoir englouti l’éclair, reprise de la route, vers le nord-ouest. Nous passons par une belle et longue (14 km !) piste cyclable, plutôt bien protégée du vent, mais la présence très régulière de poteaux et de barrières destinés aux automobilistes indélicats limitent notre progression. L’occasion à nouveau de deviser de nombreux sujets. La pluie fait également son apparition, mais de façon très légère. Elle cesse rapidement et ne reviendra plus.
    A la sortie de la piste, crevaison de Claire. Nous donnons tous un coup de main pour réparer.
  • 12h30 : c’est l’arrivée à Gaillon pour le 2nd contrôle. L’occasion, à nouveau, de trouver une belle boulangerie. Faible, je ne peux résister à la vue d’un nouvel éclair. Faisant preuve d’ouverture, ce sera au Spéculos. Malgré les avertissements de Jocelyn sur la digestion, il est accompagné d’une petite fougasse.
  • 13h : après un déjeuner au soleil, nous repartons vers le nord-Est cette fois-ci. Donc le vent dans le dos. Notre moyenne s’en ressent immédiatement et nous arrivons tranquillement à Gisors. Les boulangeries étant dorénavant fermées à cette heure (14h45), nous profitons de la pause contrôle pour boire un café à la terrasse d’un bar. A cet instant précis et pour 3 petits kilomètres, je dépasse ma plus longue distance jamais parcourue à vélo.
  • 15h15 : nous entamons la dernière ligne droite qui doit nous ramener à Flins tranquillement le vent dans le dos. Mais c’est sans compter que la moitié du dénivelé positif se trouve sur les 30 km qui arrivent ! Mon gabarit n’aidant plus dans ces conditions, je m’attends à souffrir, ce qui se vérifie. Une fois ce gros morceau passé, nous avalons les 20 km restants à près de 26 km/h de moyenne pour arriver (presque) frais à Flins où nous attendent crêpes, boissons et, pour ma part, la médaille attestant mon entrée dans le monde des randonneurs mondiaux !

Ce fut une très belle expérience, plus facile finalement qu’imaginé et elle me donne l’envie de tester d’autres distances. Je remercie Claire, Anne, Nick et Jocelyn pour m’avoir permis d’effectuer cette découverte dans la bonne humeur.

Frederic K

Sortie vélodrome SQY du 3/02/ 2024

Un grand tour de piste par Dominique Ioos

Après les initiatives réussies de 2022 et 2023, Magali a organisé une nouvelle session de baptême de cyclisme sur piste le samedi 3 février 2024 au Vélodrome de Saint Quentin en Yvelines où se dérouleront les épreuves de cyclisme sur piste des Jeux Olympiques cet été.

Ces baptêmes permettent ensuite de pratiquer le cyclisme sur piste à différents niveaux (Débutants, Intermédiaires et Confirmés) dans les 6 mois suivants.

J’avais gardé un souvenir ému de la session du 28 janvier 2023 mais je n’avais pas persévéré. Je me décidais donc de m’inscrire à nouveau à cette initiation avec exaltation et un peu d’appréhension néanmoins. Se sont inscrits également Damien, Hugo, Didier, Fred et Dimitri membre de l’USML Cyclo.

Pour compléter le peloton, Damien a proposé également la sortie à la section triathlon de l’USML. Se sont donc également joints Matthias, Jeanne, Sophie, Guillaume, Bruno et Rémi. Damien s’est blessé au ski à Noël et s’est fait remplacer par Olivier, cyclotouriste de Sartrouville.

Se sont joints également quelques supporters : Pascale, la famille de Fred, l’épouse de Didier ainsi que Damien qui a pris en charge le reportage photo avec son super appareil.

Au fur et à mesure que l’échéance se rapproche l’appréhension augmente. En effet ce n’est pas tout à fait intuitif de rouler en groupe avec un vélo sans freins ni roue libre sur une piste de 250m de développé avec deux virages relevés à 45°.

Aussi à l’arrivée au stade, le premier coup d’œil sur les 5 000 places et la piste, que nous surplombons depuis l’entrée, fait monter l’adrénaline. Nous nous détendons en discutant et observant le baptême précédent de cyclistes vêtus de la tenue des Banques Populaires. L’encadrement est sérieux et le prise en main progressive, ce qui nous rassure.

20 minutes avant notre horaire, une fois la décharge signée, nous descendons nous changer dans les vestiaires et rejoignons le rond central afin de récupérer un vélo de piste et si nécessaire casques et chaussures.

Nous passons ensuite de l’autre côté de la rambarde pour le briefing de notre pilote :

  • Partir les pédales fixées de la rambarde et revenir sur celle-ci en la longeant en frottant avec la main pour ralentir et s’arrêter,
  • Ne jamais s’arrêter de pédaler sinon c’est la bascule assurée,
  • Tenir le guidon en bas de façon détendue une fois lancé,
  • Maintenir une vitesse minimum de 30 km/h sous peine de glisser sur la piste,
  • Doubler à droite mais faire attention à gauche pour éviter les cyclistes qui décélèrent,
  • Laisser maximum 1.50 mètres entre chaque cycliste.

Sur la piste sont définies des zones à l’utilisation très règlementée. De l’intérieur vers l’extérieur on trouve :

  • La zone grise, près de la balustrade – c’est la rampe de lancement ou de ralentissement,
  • La « côte d’azur » nommée ainsi à cause de sa couleur bleu ciel – d’une largeur d’environ 1m on y roule pour s’échauffer ou s’élancer
  • On aborde ensuite la piste proprement dite sur laquelle sont tracées trois lignes :
    • La ligne noire repère le développé le plus court de la piste et fait exactement 250m. C’est celle de laquelle les champions de vitesse pure ne s’écartent pas afin de minimiser leur trajet. A cet endroit, la piste est encore à peu près plate.
    • La ligne rouge à environ 5m du bord de piste
    • Enfin, la ligne bleue, située à mi-piste où la déclivité devient bien prononcée.
  • On atteint alors le « ciel », le bord extérieur près des balustrades et des spectateurs.

Nous partons pour quelques tours de chauffe sur la zone grise à la file indienne derrière notre pilote qui pianote tranquillement sur son smartphone et suivi par un serre file.

Une fois échauffés nous revenons nous arrêter le long de la rambarde. Ben l’animateur de la formation nous a observé attentivement et réorganise le groupe. Je suis rétrogradé à la dernière place n’ayant certainement pas suivi Didier devant moi d’assez près. La bonne nouvelle c’est que nous repartons tous alors qu’en général à ce stade des sous-groupes de niveau sont formés. Ce qui fait que nous avons 30 minutes pleines devant nous. Avant de repartir Ben nous demande à chacun notre prénom.

Nous suivons notre pilote et nous allons progressivement de la côte azur de lancement aux différentes lignes sous les instructions de Ben. A la fin nous arrivons au Graal de la balustrade avec deux grosses sensations :  grimper à l’entrée des virages en puissance pour redescendre à pleine vitesse en plongeant à la sortie vers le centre.

Nous sommes ensuite lâchés en pratique libre avec l’aide bienveillante et attentive de Ben qui avec son micro nous donne à chacun des conseils par exemple accélérer ou venir faire une pause si nous sommes fatigués. De façon impressionnante il a retenu nos onze prénoms !  Je viens me reposer et boire un coup dans le rond central ne m’étant pas économisé au début. Je croise Didier qui ayant fait une pause également recherche son vélo que Sophie a pris par erreur en repartant après un arrêt.

Après nous être bien défoulés, nous rejoignons tous progressivement l’aire centrale pour permettre à l’équipe suivante plus confirmée de tourner en peloton sur la piste. Heureux, nous rendons nos équipements et recevons notre certificat de baptême qui nous permet à chacun de poursuivre notre expérience de pistard. Nous remercions aussi l’encadrement très professionnel des équipes du vélodrome ainsi que Magali et Damien pour l’organisation.

Malheureusement le risque ne se concrétise pas toujours où on l’attend. Une grosse pensée pour Magali qui a eu un accident et s’est blessée le lendemain sur la route du SIAAP au retour de la sortie USML Cyclo du dimanche.

Les jeux du cirque vus des tribunes par Damien Robert

USML Triathlon et USML Cyclo, j’étais très heureux de voir se rassembler sur une même piste des têtes connues des deux horizons en ce 3 fevrier. D’acteur, j’étais devenu spectateur photographe à la suite d’une mauvaise chute sur l’épaule au ski un mois plus tôt, mais je ne voulais pas rater cet évènement.

Arrivé au vélodrome de Saint Quentin, mon regard en contrebas sur la piste quasi verticale m’a tout d’abord fait dire intérieurement « Que tu as bien fait Damien de tomber au ski, c’est ce qui va te sauver aujourd’hui ». Tout de suite j’ai senti que je devenais le plus zen de toute la bande, certains regards déjà se fermaient un peu.

Ensuite, j’ai pu commencer à réfléchir à mes réglages photographiques, vérifier qu’avec une vitesse d’obturation suffisante je pouvais avoir assez de lumière, je suis rapidement rassuré. Très vite, l’équipe part se préparer et je vais repérer l’intérieur de l’anneau. Je suis très content de pouvoir rentrer dans l’arène, observer les montures, voir tous les auriges. s’équiper de leurs casques et se préparer à monter sur la piste. Discrètement je me glisse à leur côté pour écouter les consignes, vivre un peu ce baptême par procuration… sans la pression. Je fais attention aux détails pour la prochaine fois où je devrais monter en piste : pas de gants rembourrés dans la paume avec du plastique/caoutchouc, car cela empêche la main de glisser sur la rambarde, la suite montrera en effet que cela en gênera quelques-uns.

Vite je remonte dans les tribunes pour observer la mise en route. Dès les premiers tours on note que toute le monde n’a pas le même niveau de sérénité. Certains sont concentrés et froids, d’autres guidonnent un peu et ont des mines plus inquiètes. Mais tout cela rentre vite dans l’ordre et la chenille devient plus homogène. Au fil des minutes la cadence augmente et je shoote à chaque tour, les cyclos se rapprochant petit à petit du bord de la piste, je note de nombreux sourires. Puis arriva l’heure du roulage libre. Les cyclistes s’observent, un ballet se met en place et chacun joue sa partition sans jamais se gêner. J’observe que tout le monde finit par faire une pause, signe de l’intensité de l’effort que beaucoup pensaient anodin. Je file à la fin de la séance retrouver mes compères pour recueillir leurs impressions. C’est confirmé, je serai de la prochaine session. Dès le soir même je sonde le groupe WhatsApp USML Triathlon avec à l’appui les photos de la séance et Bingo ! le lendemain 12 nouveaux guerriers se portaient volontaires.

Très content d’avoir pu réunir les deux clubs, pourquoi pas plus d’activités croisées à l’avenir. Un immense merci à Magali pour l’organisation.

Damien et Dominique

Meilleurs Voeux 2024 à vélo (ou pas)

Le vélo est un véhicule formidable, il permet de se balader, se déplacer, « velotaffer », randonner et même voyager avec pour seule contrainte celle de faire tourner les jambes au rythme de son humeur et de ses capacités.

En groupe ou isolé, le cycliste sait toujours le temps qu’il fait, la pluviométrie, le sens du vent, l’état des routes ou des chemins, la densité du trafic automobile, les meilleurs itinéraires et pour les plus experts les jours d’ouverture des cafés et la qualité des pâtisseries.

Mais le vélo est aussi un formidable moyen de relever des défis.

Le plus spectaculaire de l’année 2023 a été « Paris Brest Paris ». Pendant un an le club s’est mis au diapason de ses champions. De Brevets qualificatifs en randonnées dans les Vosges ou autour du Puy de Dôme les candidats à la mythique randonnée ont accumulé les kilomètres et les expériences. L’arrivée à Rambouillet après un périple de plus de 1200 kilomètres a été la concrétisation de la réussite du challenge.

Mais il y a eu d’autres défis lancés dans le club.  La première randonnée itinérante autour de l’Ile de France de Nadine et Cyrielle, l’ascension du Haut-Koenigsbourg de Patricia, ou la première randonnée de plus de 100 kilomètres de Camille ont été autant de réussites.

Les randonnées dominicales ont été l’occasion de partager ensemble quelques dizaines ou centaines de kilomètres, des conseils, et surtout des encouragements et des félicitations. A chaque étape franchie par les uns ou les autres, les applaudissements ont retenti sur WhatsApp, Strava ou sur le parking du centre aquatique.

En 2024, le club va trouver de nouveaux challenges. Peut-être moins prestigieux mais toujours adaptés aux capacités de chacun, que ce soit à l’occasion de la randonnée en Belgique sur les traces des grandes classiques Flamandes, autour de Mur de Bretagne, sur le tour de Corse, dans les grands cols des Alpes autour de Vars ou plus modestement sur les routes du Vexin, il sera toujours temps de définir une ambition, de la faire partager et de l’atteindre.

Le seul record 2023 qu’il n’est pas souhaitable de battre en 2024 c’est celui du nombre d’accidents. Alors à chaque tour de roues n’oublions pas la vigilance et le respect.

Vigilance de tous les instants pour anticiper autant que possible les obstacles et les impondérables de l’état des routes et des comportements.

Respect du code de la route, des piétons, des cyclistes et plus généralement de tous les usagers de la route.

En bref, roulons, roulons vite, ou moins vite, sur route ou sur chemins, mais toujours avec enthousiasme et prudence.

Magali Fouque

Souvenirs d’Auvergne

Devant la maison d’Alain en 2019

Merci à vous tous, qui avaient posés devant ma maison bien guidés par Serge, lors de votre séjour à Brommat en Mai 2019.

Vous  arborez tous(tes) un magnifique sourire, je vois bien que c’est en pensant à moi en souvenir des bons moments que l’on passe ensemble sur nos vélos en Ile de France. Depuis que j’ai rejoint le club en septembre 2013, vous m’avez tous beaucoup donné, je ne pourrais jamais vous oubliez surtout après cette belle pause devant la maison de mes ancêtres.
Cette maison qui m’a vu naître avec mes deux frères. Cette maison solide construite sur le roc.
Le roc basaltique issu d’un stratovolcan qui s’est édifié pour l’essentiel entre 13 et 3 Millions d’années. Ce stratovolcan Cantalien à une  morphologie  relativement symétrique, avec un ensemble de vallées profondes qui rayonnent à partir de son centre.
Une de ces vallées est la vallée de Brezons sur le flanc gauche direction sud  sur laquelle ma maison repose.
Cette ancienne vallée glaciaire en forme d’auge, qui s’étage entre 785m et 1 813 m d’altitude a été décrite par Haroun Tazieff comme l’une des plus belles d’Europe.
Avec 968 ha inscrits en zone Natura 2000, point dominant le Plomb du Cantal ouvrant sur les stations du Lioran et de Prat de Bouc.

Je vous laisse découvrir la vallée de Brezons dans les trois photos ci-dessous.

Alain C

Bénévole à Paris Brest Paris : une expérience au cœur de la planète vélo

Quand cinq membres du club ont manifesté leur volonté de participer à Paris-Brest-Paris (PBP pour les intimes), j’ai tout de suite eu envie de participer à l’aventure. A défaut d’être capable de le faire à vélo, j’ai souhaité être bénévole.

J’ai pris contact avec une amie de Rambouillet pour savoir si elle pourrait m’héberger pendant la durée de la manifestation. Grace lui soit rendue, la réponse a été immédiatement positive. Une fois le problème du gite résolu, je me suis inscrite sur le site de l’Audax dédié aux volontaires. Ma candidature acceptée, régulièrement je reçois des informations pour valider mes plages de disponibilités, m’informer du suivi des inscriptions des participants, et au final je reçois un planning m’indiquant les postes où je dois me rendre et le nombre d’heures à effectuer chaque jour.

Une formidable organisation

L’organisation de PBP est piloté de main de maitre par des coordinateurs rodés à l’exercice et dévoués à la cause. A un moment où plusieurs clubs renoncent à leur organisation faute de bénévoles, voir l’étendue de la mobilisation et la qualité de l’organisation nécessaire au bon déroulement de PBP m’a impressionnée. Une quinzaine de personnes très expérimentées pilote le projet assisté d’un système informatique sans faille qui gère les 2000 bénévoles et les 6800 inscrits au quatre coins du monde.

1200 kilomètres de parcours, un point de central d’où il faut gérer les inscriptions, les départs, les retours, la coordination de 10 points de contrôle annoncés et des deux points de contrôle secret. Tout le long du parcours il faut prévoir le fléchage, gérer la circulation, pointer les feuilles de routes, alimenter, désaltérer et héberger les participants (6500 partants cette année) ainsi que les bénévoles.

Martine et Jacqueline à la remise des dossiers avec le GO Thierry Rivet

 Tous les impondérables doivent trouver une solution : les papiers égarés, les crevaisons et autres pannes, les accidents, les coups de chaleur, les tendinites, les éventuels rapatriements sanitaires, et parfois même l’interruption de l’alimentation en eau ou en électricité des installations (si possible en pleine nuit pour que ça soit moins simple à réparer).

 Chaque étape du parcours est autonome pour son organisation. L’antenne locale remonte au QG de l’AUDAX les modalités retenues localement et les éventuelles difficultés rencontrées. Les élus locaux sont bien entendu complètement associés dans l’organisation « PBP ».

Le service type d’une bénévole dévouée

Le vendredi 18 aout je me présente au QG des bénévoles à la bergerie du château de Rambouillet. On me donne un petit sac jaune avec un Tee-shirt rouge à mettre à partir du dimanche, une gourde au couleur PBP et une pancarte de fléchage pour le souvenir.

Mon planning est le suivant

  • Vendredi
    • 13h15-19h15 – remise des dotations inscrits (international)
  • Samedi
    • 11h30 – 15h30 : idem avec une petite prolongation pour ne pas rester sans rien faire tout l’après midi.
  • Dimanche –
    • 8H – 10h –        Entretien des sanitaires
    • 11H30 – 16h – Restauration des Participants
      • J’ai choisi le poste « plats chauds » ce qui compte tenu de la température ambiante n’est pas forcément le meilleur choix.
à la restauration
  • Et une petite prolongation pour nettoyer les tables et les sanitaires avant la nuit.
  • Je visite le stand du concours de Machines où des randonneuses customisées « PBP » sont en exposition (voir une des machines candidates en une de l’article).
  • Enfin j’ai le plaisir d’encourager les partants du club qui vont s’élancer vers Brest en fin d’après midi.
  • Lundi –
    • Repos c’est à dire balade à vélo vers Epernon et Maintenon avec le club de Rambouillet, visite de la boutique de la bergerie et achat de quelques confitures.
  • Mardi –
    • 11H30- 16h  Repas participants (en fait pas grand chose parce qu’il y a peu de revenants).  Les bénévoles s’ennuient sauf ceux qui font la circulation et gardent les entrées du parc. Je rajouterai un entretien des sanitaires le matin et le soir pour m’offrir encore une bonne séance de sauna.
    • C’est le jour de papotage entre bénévoles. La plupart d’entre nous ont des amis sur le parcours et jettent régulièrement un œil sur leur portable pour surveiller leur progression et échanger avec les autres supporteurs.
  • Mercredi –
    • 8H- 12h Restauration participants (encore plat chaud)
    • Je rajouterai un petit complément de 6H30 à 8H au contrôle arrivée pour permettre au titulaire du poste de procéder à ses ablutions matinales.
    • En  début d’après-midi et le soir un nettoyage des sanitaires pour laisser les installations propres pour les arrivants de la nuit. Après trois postes tenus je peux maintenant apprendre aux nouveaux où se trouve la clé, comment démonter un réservoir de papier, remplacer le savon, vider les poubelles, quel nettoyant utiliser et où trouver les gants en caoutchouc…. Bref une promotion rapide sur le poste de simple manœuvre à monitrice !
  • Jeudi
    • 8h -12h – Contrôle arrivées –    
    • J’arrive à 6h pour apercevoir Nick et Anne un peu après leur arrivée.
    • Je relaye une copine qui a pris un poste à minuit et a besoin d’un peu de repos. Je terminerai à 13h car je n’ai pas vu arriver la relève !
    • Je suis un peu dèsappointée car ni Jocelyn, ni Alain B accompagnateur TAT, ne sont venus me voir pour faire tamponner leur carnet de route et pourtant je me donne du mal pour surveiller la porte en face de moi et animer les quelques minutes que je passe avec les participants.
    • Je parcours attentivement les quatre pages de tampons, j’appose le dernier avec autorité, je donne le ticket pour déjeuner et finalement avec solennité je donne la (beautiful, amazing, formidable, superbe...) médaille si vaillamment gagnée.

Pendant une petite semaine j’ai parlé rambolitain et bafouillé de l’anglais, j’ai essayé sans grand succès de bredouiller de l’espagnol et je suis resté coite en allemand et en russe sans parler du portugais qui m’aurait été bien utile. La plupart du temps seul l’anglais me revenait en mémoire. Discrètement avant de commencer mon petit speech, je jette un oeil sur la page 2 du carnet de route pour vérifier la nationalité, histoire de ne pas vexer un français en lui baragouinant un anglais approximatif.

Ce que j’aurais pu faire

J’ai échappé aux postes « gardiennage des portes » où il faut rester des heures en plein soleil pour veiller à ce que seuls les véhicules autorisés accèdent au site, aux postes « échanges maillots » pour les nombreux randonneurs qui se sont vu trop minces, aux postes « bagagerie » qui permet de laisser son bagage retour en consigne, aux postes « gestion du garage longue durée » pour veiller au bon alignement des voitures, aux postes de porteur de pancarte en tête des différentes vagues de départ, aux  postes  « pose du premier tampon » sur le carnet  de route , aux postes accueil des arrivants au retour où il faut soutenir les plus fatigués à leur descente de vélo, etc… bref j’ai participé dans la mesure de mes moyens et des tâches assignées. Comme tous les bénévoles j’ai envie d’être à la hauteur de l’exploit de mes amis à vélo. Pour réaliser finalement que c’est la somme de tous les dévouements des uns et des autres qui rend l’événement possible.

L’arrivée en l’apothéose

Le mardi une cinquantaine de randonneurs sont arrivés, plutôt fringants et de bonne humeur, le mercredi matin ils étaient 300 à être arrivé à bon port, le jeudi matin à 6h le nombre de cyclistes arrivés atteint 1500. Dans la journée du jeudi c’est plus de 3500 randonneurs qui arrivent bien cuits ou bien mouillés selon qu’ils arrivent avant ou après l’orage,

C’est une vraie cohue dans les allées du parc du château, là ou le mercredi matin nous pouvions faire face aux arrivées à trois ou quatre, nous sommes plus de dix et parfois il y a de l’attente. Les participants épuisés ont parfois oublié leurs trois mots d’anglais et nous échangeons dans un sabir improbable.

 Ce dernier poste est le plus valorisant, c’est formidable de voir les sourires, la fierté et le soulagement quand on appose le dernier tampon sur le carnet de route et qu’on remet la médaille du 20ème anniversaire.

  • Certains nous demandent de leur enfiler la médaille pendant qu’un ami filme ou photographie la scène. A Tokyo ou à New Delhi, je resterai le témoin inconnu et souriant d’un défi accompli.  
  • Il y a ceux qui veulent partir dés que le tampon est apposé sur le carnet de route sans attendre la médaille.
  • A l’inverse il y a ceux qui arrivent en demandant où est la médaille parce qu’il pensait la recevoir dés la ligne d’arrivée franchie comme au marathon de New York.
  • Il y a ceux qui fondent en larmes de soulagement à la vue du précieux trophée.
  • Il y a ceux qui demandent leurs bagages (à la bergerie trois kilomètres plus haut).
  • Il y a ceux qui demandent où dormir (à la bergerie aussi).

C’est chouette de voir les participants se congratuler entre eux après des kilomètres d’entraide et d’efforts partagés. La famille et les amis sont là pour les féliciter, les immortaliser, les embrasser. C’est partout des moments de joie et de soulagement

Le plaisir du bénévole

Et pour les bénévoles c’est le plaisir du devoir accompli, des remerciements que l’on a pas toujours l’impression d’avoir mérités car finalement on s’est bien amusé, on a rencontré le monde et vu des milliers de visages nouveaux et souriants.

Je dois reconnaitre qu’à  l’issue de ces quelques jours j’étais bien fatiguée. J’ai gagné, à défaut d’une médaille, un Pims offert par les Randonneurs Californiens et milles mercis des participants et des organisateurs.

Magali F

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