C’est quoi le Challenge Flandrien ?

59 segments Strava en Flandres bien sûr. Il faut  tous les faire dans n’importe quel ordre en moins de 72h. Si tu réussis, ta récompense est un pavé avec ton nom gravé dessus et collé sur le mur “the wall of fame” dans le Centre Ronde van Vlaanderen (Tour des Flandres) à Oudenaarde.

Les segments sont des portions de route identifiées par les autres cyclistes comme intéressantes. Les segments du challenge sont soit des pavés, soit des côtes, soit des côtes en pavés. Ils se trouvent souvent dans les courses mythiques de vélo comme le Tour des Flandres, Gent Wevelgem ou Omloop Het Nieuwsblad. 

Je profite qu’on soit en Belgique à Courtrai  pour un séjour USML pour faire ma tentative.  Trois jours de vélo pour faire 400 km, 5600m d+ et 25 KM de pavés.

La préparation de mon vélo pour le challenge: des pneus Vittoria Corsa Control en 30 mm, le plus large supporté par mon vélo et une nouvelle guidoline de 3 mm d’épaisseur. 

Premier jour, le plus simple:

74 km, 914m d+ et 1 KM de pavés. Conditions idéales pour faire du vélo avec un beau soleil, 24 degrés, pas trop de vent et accompagné par Anne .  Première difficulté, le KEMMELBERG (OSSUAIRE) 0.73 km, 71m d+ max 20%. Bienvenue en Flandres! Ça se passe sans incident mais juste après, la batterie DI2 d’Anne rend l’âme. On décide d’abandonner pour rechercher une nouvelle batterie. 

Deuxième jour, le plus long :

Je recommence le challenge le lendemain mais avec l’étape la plus longue. 190 km, 2300m d+ et 15 km de pavés! Assez vite, j’arrive au NOKEREBERG, une montée en pavés. Ça passe beaucoup plus facilement que les prochains segments le HUISEPONTWEG (1.45km), le DOORN (1.62km) et le PADDESTRAAT (2.2km) tous les trois plats mais avec des pavés compliqués. 

Après 76km arrive le point fort de la journée, DE VESTEN & DE MUUR. Des pavés bien sûr et une pente max de 20%. Ça commence à côté du café fan club de Remco Evanopol, tu passes par la ville avant de tourner à droite pour trouver un petit chemin qui monte au sommet de l’Oudeberg ou se trouve une belle église baroque. Obligé d’arrêter pour prendre des photos.

Toujours beaucoup de kilomètres à faire et jamais plus de 8km sans côtes. Trop pour  toutes les nommer mais je monte notamment le BOSBERG et le MOLENBERG. Le circuit ne manque jamais l’opportunité de faire une déviation pour ajouter une côte. Content de finir à Oudenaarde où je me récompense avec de bonnes frites Belges à la mayonnaise. 

Troisième jour, le plus mouillé :

Le lendemain, je repars vers Ypres pour refaire la première étape. Il y a un beau ciel bleu mais beaucoup de vent. La bière Belge bue avec les copains de l’USML la veille reste lourdement sur l’estomac. Encore le Kemmelberg mais cette fois aussi par le Belvédère. Ne reste que le retour vers Ypres à faire lorsque la pluie arrive en force. Trempé jusqu’ aux os, les derniers 20 km ne sont pas agréables du tout. 

L’après midi j’étudie la météo qui n’est pas du tout encourageante. Au minimum le lendemain il y aura du vent à 40 km heure avec des rafales à 100km  heure. Un fort risque de pluie est prévu pour l’après-midi. J’ hésite à abandonner.

Après déjeuner, le courage est de retour et je repars à Oudenaarde pour la dernière étape. Je suis habillé avec tous mes vêtements de vélo. Un grand merci à Anne qui m’a prêté ses couvre chaussures. 142 km, 2230 d+  et 9 km de pavés à faire. Beaucoup de classiques aujourd’hui, notamment le OUDE KWAREMONT, le PATERBERG, le TAAIENBERG et bien sûr le KOPPENBERG. Je roule à une moyenne de 20 km/h. Même dans les descentes je ne roule pas plus vite pour éviter les écarts trop brusques à cause du vent. Sans incident sur les premiers 100 km même dans les pavés en descente. Et puis, non pas la pluie, mais la grêle arrive. Je m’arrête 5 minutes dans un abri pour  la laisser passer. Jusqu’à la fin il y a des averses toutes les dix minutes mais rien d’insupportable. Dans le Koppenberg ma roue arrière n’arrête pas de glisser sur les pavés mouillés où la pente est à 22%. Je roule sur une partie boueuse et c’est fini. Obligé de poser le pied. Sans incident après et j’ arrive au Centre Ronde van Vlaanderen pour réclamer mon pavé. 

Très content de l’avoir fait. Les pavés ne sont pas au goût de tous, mais comme ils font partie de l’histoire du vélo, j’aurais eu des regrets si je n’avais pas profité de rouler sur les traces des légendes.   

Nick Wiechers

De retour de l’Armada

Pour ceux et celles qui ne sont pas en sucre

Le sujet du retour de l’Armada a commencé avant même de prendre le départ… La météo est un sujet sérieux, on en parle beaucoup mais on ne peut rien y faire…

Nous nous sommes réveillés en ce dimanche avec un temps « Normand ». C’est un peu cliché mais j’y ai mes racines, je peux me permettre 🙂.
Je vous laisse donc imaginer la teneur des discussions au petit déjeuner. Vélo ou train ? Vélo ou vélo ? Train ou train ?

le départ pour le train

Max est le 1er à avoir fait son choix rejoint ensuite par une majorité de participants. En même temps, la pluie ne cesse pas et je me dis qu’il faut une certaine inconscience pour se lancer dans ce périple avec ces conditions.
Quand j’étais petit et que je ne voulais pas sortir à cause de la pluie, ma maman me disait : « Tu vas pas fondre !! »

Je n’arrive pas me résigner à rentrer en train et qu’elle joie quand je découvre que je ne suis pas le seul.  
Finalement nous sommes 7 à prendre la route du retour sur notre fidèle monture !!!
Mention spéciale pour vous mesdames qui êtes les plus nombreuses à braver les éléments 🙂 : Anne, Eliane, Claire, Laurence et Christiane.

Trêve de bavardages vous voilà partis, sous la pluie et sur une route détrempée. Au bout d’un kilomètre nous arrivons rue du Mesnil. C’est la même orthographe, mais c’est loin d’être l’arrivée : encore plus que 129km…
Avec beaucoup de prudence nous attaquons des petites descentes humides et qui dit descentes, dit montées parfaites pour nous réchauffer sous nos vestes imperméables.

Au bout de 15 kilomètres, plus de pluie mais comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule un petit sifflement sort de mon pneu arrière accompagné de sa gerbe de préventif.

Quelques minutes de patience, et nous avons pu repartir et poursuivre notre périple.

Arrivés à Lyons-La- forêt, nous faisons un détour par le joli centre ville et croisons quelques touristes : Régis, Magali et Camille. Après avoir tranché la question du café nous sommes vite repartis sur les petites routes de campagne.

C’est toujours très sympathique de découvrir de nouveaux itinéraires que nous n’avons pas l’habitude de pratiquer.
Je ne cache qu’il y avait un peu d’anxiété concernant la météo. Nous regardons souvent le ciel en espérant que les gros nuages au dessus de nos têtes passent leur chemin, et ne soient pas pour nous, surtout quand un éclair déchire le ciel. Nick qui suit attentivement le radar météo reste rassurant !

Coucou à Céline, une fidèle de l’anneau de Longchamps

En arrivant à Longchamps un truc s’est passé… Une référence que je n’ai pas.. mais qui a nécessité une photo devant le panneau. NON, je ne fait pas de cliché trop simpliste sur la relation entre les femmes et leurs sacs !!!

C’est aussi ça qui est chouette dans le vélo, les petits clins d’œil qui nous évoquent quelque chose ou simplement nous inspirent.

Aux environs du kilomètre 60, nous avons fait une jolie séance photo au Bout du Moulin avec un rayon de soleil. Les derniers imperméables ont été pliés et les jambes se sont remises à tourner direction Gisors avec le beau temps, où est prévu une halte pour « nous restaurer ».

Nous faisons un petit stop pour grignoter à la boulangerie Louise à la sortie de Gisors
@ Max tu peux passer ton chemin, je ne pense pas qu’elle réponde à tes critères de qualité néanmoins nous avons été très bien accueillis.
Je lance l’idée d’ajouter sur le site une section avec les bonnes adresses du club et pour commencer les tiennes.

A l’occasion de cet arrêt nous avons découvert qu’Eliane roule avec son garde-manger. Elle sort de son sac un bout de sandwich, une salade en boite et une banane, bref l’autonomie totale 🙂.

Bien entendu comme à chaque fois que l’on s’arrête, ça monte quelques centaines de mètres plus loin. Heureusement le paysage est toujours aussi agréable.

@ Anne le retour n’était pas en descente !!!

Nous repartons maintenant en terres connues à travers le Vexin, les nuages et la pluie ne sont plus qu’un lointain souvenir et font place au soleil et au vent (de face).
Laurence optimiste n’avait pas prévu de veste de pluie, mais elle était la seule à avoir prévu la crème solaire.
Chars, Santeuil, Us, Ableiges un classique jusqu’à Pontoise nous mène sur les bords de l’Oise.
Un dernier coup de cul et nous voila presque arrivés à Conflans. Un message pour prévenir Magali que nous arrivons bientôt et nous avalons les derniers kilomètres jusqu’à Maisons Laffitte où nous attendent nos sacs.

En résumé, 5 femmes motivées, 2 hommes (en or), un départ sous la pluie, une arrivée sous le soleil, peu de dénivelé mais pas de quoi s’ennuyer, de très jolis paysages, un peu d’efforts quand même, des papotages, de la bonne humeur et de la bienveillance.
Un cocktail parfait pour passer un moment convivial tout en s’adonnant à notre « activité favorite ».

Merci à toutes et tous pour l’organisation de cette randonnée.

Vivement la prochaine …

Eric

En route pour l’Armada

J’ai fait 130 km à vélo et je n’ai pas eu mal aux jambes.

Le 17 juin les cyclistes de USML-Maisons Laffitte sont partis jusqu’à Rouen pour visiter les bateaux de l’Armada.

J’ai un VTT, je suis montée jusqu’à 65km mais c’est assez pénible. Cela faisait un bout de temps que je réfléchissais à faire plus que ce maximum. Mais avec mon vélo cela semblait compliqué. Et quand mon club de vélo a organisé une sortie Maisons-Laffitte – Rouen pour le week-end de l’Armada. Mon cerveau m’a dit : « c’est maintenant ou jamais – c’est le bon moment. »

Je ne pars pas de zéro mais presque : pas de vélo de route, pas de short de cycliste rembourré ni de chaussures adaptées.

Mon point fort : j’ai une bonne forme physique car je fais de la course à pied, de la randonnée (tout le monde ne peut pas se vanter d’avoir gravit le Kilimanjaro), du fitness et des balades à vélo.

Revenons à cette sortie à destination de Rouen. Par chance la présidente du club est presqu’aussi grande que moi (ou petite question de point de vue). J’ai pu donc emprunter son vélo. Je n’avais jamais fait de vélo de route mais ça ne doit pas être bien plus compliqué que le VTT. J’ai tout de même fait une sortie de 60km pour le tester en amont. Donc pour le vélo de route, le problème était résolu. Pour le short, c’était assez simple. Pour les chaussures, j’ai gardé mes chaussures de course à pied.

La journée a bien commencé puisque le pneu avant était à plat au réveil… Mais ensuite, il n’y eu pas de crevaison pour le groupe pour la journée.

Départ à 7h pour le premier groupe. Bon rythme, bonne ambiance.

Peu de voitures sur le chemin, de jolis villages traversés (Vétheuil et ses rosiers, les falaises d’Hautes Isle)

Premier arrêt à la Roche Guyon à côté du château après 50km de route. Thé et croissant pour reprendre des forces.

Traversée de Giverny (encore des rosiers fleuris) et Les Andelys (encore de jolies falaises à admirer).

Second arrêt à Pont Saint Pierre après 100km. On a retrouvé le groupe plus rapide déjà en pause. Casse-croute et hydratation pour tenir les 30 derniers kilomètres. 3 belles montées nous attendent avant d’arriver à destination. Pour être honnête les montées ne m’ont pas paru interminables, passer de VTT à vélo de route ça aide fortement.

Les montées et descentes normandes se succèdent. Qu’on ne vienne pas me dire que c’est plat la Normandie !

On a eu beau temps tout le parcours – un peu de pluie en arrivant juste pour nous rafraichir !

132km parcourus – dénivelé de 1040m – vitesse moyenne 21km/h

J’ai fait 130 km à vélo et je n’ai pas eu mal aux jambes. Mon secret : l’hydratation régulière et les morceaux de Comté pour l’énergie.

Camille

Et pour finir la soirée promenade sur les quais

et diner de grillades suivi d’un pot dans le vieux Rouen

Aller à Londres entre copines

Partager ses rêves est un bon début pour les concrétiser.
Paris-Londres en vélo entre ami.e.s était un rêve, aujourd'hui réalisé !
Quel bonheur de pédaler à la découverte des régions et des cultures. Quelque que soit le temps qu'il fait, la dynamique du groupe nous pousse toujours plus loin sur les routes.
Claire

Les participantes à la convergence 2021 « Toutes à Toulouse » ont
constitué une petite bande qui échange des projets et des défis. Il y a
celles qui ont décidé d’inscrire « Paris-Brest-Paris » à leur agenda,
et celles plus nombreuses qui ont décidé de partager des randonnées.

Quand Laurence de Marly le roi nous a proposé d’aller le week-end de Pâques à
Londres, nous fumes 5 à répondre positivement à l’invitation (Eliane de Conflans st Honorine, Severine T de Croissy, Claire M, Magali F de Maisons Laffitte et Laurence B de Marly le roi).

Laurence a pris en charge toute l’organisation : parcours, réservation
d’hôtel, réservation du ferry, réservation de l’appartement de son fils à
Londres, achat des sacs à vélo, réservation de l’Eurostar pour rentrer. Bref un
séjour clé en main où les autres participantes n’avaient plus qu’à équiper leur
vélo, le réviser et le gonfler.

Éliane qui n’a pas pu se faire faire un passeport dans les temps ne pourra aller que jusqu’à Dieppe.

2023 usml paris londres - 1

La randonnée se fera uniquement par la route et en autonomie. Les
participantes se sont équipées en « back-packing », sauf Magali qui avait déjà des sacoches.

Nous partons avec les encouragements de nos amis de Maisons-Laffitte et de Croissy pour notre première étape de 115 kilomètres jusqu’à Forges les Eaux.

Il fait beau, les cotes ne se font pas trop sentir, la campagne est jolie,
les villages à colombages, les forêts ombragées. Bref une belle étape qui se
conclu avec un repas pantagruélique à l’hôtel-Restaurant de la paix (totalement vélo friendly : garage à vélo au fond du jardin, chambres confortables, cuisine de bonne qualité, petit déjeuner servi tôt).  

Le lendemain matin après un « petit déjeuner « Breakfast » roboratif nous repartons pour une
petite étape jusqu’à Dieppe par la voie verte. Il y a un brouillard à couper au
couteau, Laurence à qui nous avions vanté les charmes de la campagne normande n’en
a rien vu, d’autant plus qu’il fallait accélérer pour qu’Éliane puisse prendre son
train de 12h15 à Dieppe.

La partie plaisante du voyage vers l’Angleterre c’est de prendre le ferry. Il y a bien l’attente pour grimper à bord, mais il fait beau, nous bavardons entre cyclotouristes et finalement ça passe vite.
Ensuite nous enchainons avec trois heures de traversée et de farniente sur une mer d’huile.

A l’arrivée, fini la sieste, avec le décalage horaire nous descendons du
ferry un peu après 19h. Là il faut rejoindre notre hôtel à une dizaine de kilomètres
avant 20H pour éviter le nuit et avoir une chance d’être servies à table. Mais, Il faut s’habituer
à rouler à gauche et retrouver un bon rythme de pédalage dans les petites
ondulations des falaises anglaises. A cet exercice Magali n’a pas excellé mais ses
compagnes ont été indulgentes. Nous arrivons à 19h55 et la cuisine est encore
ouverte. Comme, c’est soirée Karaoké dans notre auberge, nous revisitons tous les classiques Pop rock anglais !

Le lendemain, il pleut, et la météo annonce la pluie pour toute la matinée.
Sans défaillir nous partons le long de la piste cyclable qui longe les falaises.
Puis à Brighton nous commençons la montée vers Londres. Pendant 50 kilomètres
il pleut, et nous sommes confrontées au terrible trafic automobile anglais. Les voitures
sont nombreuses, elles roulent vite, ne respectent pas toujours la distance de
sécurité avec les cyclistes. Nous sommes contentes quand nous arrivons dans la banlieue
de Londres de trouver des pistes cyclables bien aménagées et le soleil.

Et nous nous sommes récompensées par une grande journée de tourisme et de balade dans Londres.

Enfin, l’aventure s’est continué au départ de l’Eurostar quand il a fallu
rentrer nos vélos dans les sacs à vélos pour un transport en container (comme
dans un avion). Pour une première fois nous n’avons pas été très performante, heureusement que Laurence avait regardé la vidéo explicative avant de partir, mais notre courbe d’apprentissage ne demande qu’à s’améliorer.

Nous remercions Laurence pour sa parfaite organisation, et la solidarité qu’elle a su impulser.

En route pour de nouvelles aventures, toutes prêtes à relever de nouveaux défis ! 

Magali F

Voyage Paris-Londres en amoureux


Programmé depuis longtemps (à base d’un « chiche, on le fait ?! »)… Le temps était venu de vraiment le faire !
Le calendrier a voulu que ce petit périple soit dans la continuité immédiate du Tour de l’Ile de France mais qu’importe. L’envie de partir était trop forte. 


Après 2 jours de reprise du travail, bagages à peine déballés, linge lavé, me voici la tête dans les bagages du départ.
Heureusement, la check-list du nécessaire de réparation et de bagages transmis par le club du voyage précédent était là pour nous guider 😉.
Liste des hôtels réservés en poche et traces gpx chargées, c’est donc tranquillement que le samedi 29 Avril au matin, nous finissons de charger les sacoches et d’équiper les vélos. Départ à la cool, 12:00 !

Frais et motivés, nous voilà partis. 
Déjeuner à Cergy, avec en chemin clin d’œil au resto « les petites auges » à Sagy et nous roulons tranquillement jusqu’à Chaussy. Le terrain est graveleux, la météo brumeuse au départ s’améliore peu à peu, et on s’habitue aux sacoches. Petites discussions avec d’autres groupes de voyageurs et c’est l’arrivée. 49km au compteur. 450 de D+, pour du graveleux c’était bien.

A J2, départ vers Forges les eaux. La Température est fraîche mais le soleil est là. Les 25 premiers km sont bien plats jusqu’à Gisors, puis débute la partie bien vallonnée. Une première côte de 2km à 5% nous met en jambe, et les montagnes russes du plus +3% /-2% s’enchaînent avec une belle côte a 9/10% juste avant d’arriver à Forges les eaux. 
La pause déjeuner à St Germer de Fly fut bien agréable. Au total de 93km, 780 de D+ (ressenti 1000 😅 avec tous ces faux plats chargés). 

J3, tout le monde nous avait annoncé une descente royale jusqu’à Dieppe. Je cherche encore la descente…
Un parcours très plat ou -1%, un paysage assez semblable tout du long de l’avenue verte. Bien que très agréable et sécurisée, l’avenue verte finirait par être monotone.
D’autant que la pluie et le vent de face étaient de la partie. Nous étions trempés !
Heureusement, le beau temps nous attendait à Dieppe où nous avons pu déjeuner avec des cyclorandonneurs croisés à Sagy, à Chaussy et retrouvés au petit dej à Forges les Eaux 😅. (Eux-mêmes repartaient en train le soir même vers Paris).

A la cool, à J4, en route vers le Ferry. 
Une traversée de 4 heures dans un magnifique bateau aux allures du Titanic ! 
Sitôt sortis du navire, retour sur la route mais en roulant … à gauche.
Restant vigilants, on s’y fait et on avance au milieu du flot de voiture. Et oui, sur 25 km vallonnés, exit la voie verte, nous sommes sur la trace mais au milieu des voitures sur des routes passantes et assez étroites. Le fléchage est quasi inexistant d’ailleurs… S’en suit une vraie entrée dans la coulée verte et la boue astronomique qui nous y attendait ! Finalement, la monotonie de l’arrivée à Dieppe nous manquerait presque. L’ambiance anglaise était posée…

J5, était une journée sympa mais ardue pour les jambes. Pas moins de 6 cotes sur route entre 10 et 18 % nous attendaient dès le début. En Angleterre, on ne rigole pas avec les côtes ! A 15 km, nous avions fait la quasi-totalité des 780 de D+ de la journée… pour recharger un peu nos batteries, petite pause-café dans un food truck placé au plus improbable des endroits et c’est reparti. La boue était toujours là par endroits, mais plus gérable que la veille. Une petite crevaison au passage. Nous avons fini sur un parcours sinueux mais plat. Les paysages défilent avec un mélange forestier/urbain. Le fléchage devient plus présent. 

J6, signe le pré-finish. 50 km en milieu routier/forestier (à majorité forestier-voie cyclable) avec 1 énorme côte à 5 km du départ. Je n’avais jamais vu mon Garmin afficher 20% de dénivelé, bon bah maintenant…. C’est fait ! Mes cuisses n’étaient carrément pas prêtes, ni mon moral… J’aurais bien laissé les sacoches à mi-côte. Pour le reste de la sortie, parcours relativement plat (1 petite côte Garmin) mais un parcours assez casse pieds. Un parcours lent, en zigzag avec sans cesse des traversées de voies, de ronds-points, etc… L’arrivée à Londres se fait donc tranquillement, via des pistes cyclables et une voie verte bien fléchée jusqu’à l’arrivée, la grande roue dit le London Eye. La ville est par ailleurs parfaitement adaptée aux cyclos. Des pistes partout, voir même des autoroutes cyclables. Nous avons donc pu profiter pleinement de la ville, traversée de part et d’autre avec nos vélos, sans sacoches.

A J7 ou J1 bis comme j’aime à l’appeler, nous avons fait notre retour à Paris. Départ à Vélo vers St Pancras, zone de Travel Service, opération démontage des vélos et mise en housse ! (Au passage merci à L’USML et Magali pour le prêt des housses). Le démontage des gardes boues et porte bagage pour Monsieur n’a alors pas été une mince affaire…. Le tout envoyé, go vers la zone passagers. Petit voyage tranquilou bien installés, arrivé 2:10 plus tard à Paris. Récupération des vélos en housse assez rapide et…. Remontage des vélos dans la gare.
Une fois tout réinstallé, départ vers notre bien jolie ville. Le départ est mal fléché, la voie zigzag de part et d’autre du canal de l’Ourcq sans trop savoir pourquoi, la traversée d’Aubervilliers zone très routière (et en travaux) n’a que peu d’intérêt mais arrivés à l’entrée de Colombes, nous changeons d’ambiance et retrouvons une vrai voie verte parfaitement aménagée et agréable. Hyper roulante, que du plat jusqu’à Maisons-Laffitte. 

Et voilà, c’est là que l’aventure s’arrête. Une première virée en autonomie à vélo, juste nous deux.

Entre le Tour d’IDF et ce périple, je finis avec près de 1 000 km dans les pattes en 15 jours, il est temps de se reposer un peu.

Nous garderons en tête que les Dieux de la météo étaient avec nous, qu’en Angleterre, quand Garmin t’annonce une côte, il faut s’accrocher et qu’à Vélo tout est plus Beau 😊.

Nadine

Journal de bord d’une « rookie » au Tour de l’Ile de France –

Tout commence à l’Assemblée Générale en octobre 2022 a l’énoncé du programme des séjours et voyages figure « Le Tour de l’île de France ».

Ce n’est pas loin en cas d’urgence familiale ou de boulot, c’est pendant les vacances scolaires, et en avril, c’est un mois un petit peu plus creux question boulot.
Les conditions sont réunies, je n’ai pas le choix, les Dieux du vélo m’envoient des signes. 

Les mois filent, l’échéance approche. 
A partir de début mars, je m’entraîne à faire plus de longues distances avec le club et fait davantage de « vélotaf » afin d’habituer mes jambes à rouler plus régulièrement. 
Le stress monte, je rêve de vélo tout le temps… (Y arriverais-je ? Il y a 1 jour à 156 km … ?! 1er séjour itinérant à vélo…)

A une semaine du départ, le verdict tombe, la météo sera pourrie. ⛈️🌧️🌬️
Tant pis, plus le choix, c’est payé, les congés sont pris et la motivation est là de toute façon.
24 avril, le Départ. Il fait frais mais la météo est encore bonne. On y croit !
Rendez-vous à 07:30 à la piscine. La pression diminue, tout est prêt, les dés sont jetés, on y va !
A peine partis voilà que la pluie commence. Timidement au début et progressivement de plus en plus rude. Les groupes de niveau se sont formés et ça roule à bonne allure et dans la bonne humeur.
Pause-café ô combien attendue à Vétheuil (ou Drocourt pour notre groupe). La pluie s’est arrêtée et on rejoint la Roche Guyon puis Vernon pour le déjeuner.

On repart pour l’après midi et là, c’est le vrai coup de stress, vent latéral terrible, pluie, voitures qui doublent au milieu des bourrasques de vent, certaines portions nous font de vraies frayeurs. On se serre les coudes et on avance. Le réconfort de la pause goûter est vraiment le bienvenu et permet de décompresser. 
Fatigués moralement et physiquement, nous arrivons à Rambouillet vers 16h30.
La première journée est faite, j’ai franchi pour la première fois la barre des 136 kilomètres. Les jambes sont fatiguées mais je m’attendais à plus. Le stress de tenir encore 3 jours est bien présent. Mode crème de récup++ activée !

Le jour 2 se passe nickel, 125 km, dénivelé faible, la météo est bonne.

Les zones traversées sont magnifiques, la pause déjeuner dans un ancien lavoir des plus bucoliques. Le moral est au Top.

Jour 3, le stress est là mais plus le choix, on part ensemble pour 156 km. GO ! Toujours dans nos groupes respectifs. Lâchement, je l’ai annoncé, je ne prendrai pas de relai, trop peur de ne pas tenir la distance, surtout avec le vent. Après 10 km, pas bien positionné sur ma selle, je glisse sans cesse. Petite pause réglage (merci les gars) et c’est reparti. Faux plat à n’en plus finir, pause déjeuner avec les oies, et on repart. Cyrielle n’est pas très bien et décide prudemment d’arrêter. On a tous un peu mal à ce moment-là, c’est comme si on s’était arrêté aussi, si on s’était planté quelque part dans notre coaching d’équipe… mais la journée passe sans finalement trop se rendre compte des km qui défilent.

L’arrivée à Senlis se fait sur une route à grande circulation (énormes camions, voitures de livraison, de chantier, de toutes sortes…). On reste soudés, bien regroupés, biens alignés jusqu’au bout. Une fois arrivés, les jambes tirent mais finalement, pas beaucoup plus que les autres jours. Plus les kilomètres avancent, plus ça devient « facile » d’appréhender les jours suivants. Le plus dur est passé avec le stress qui l’accompagnait. La satisfaction d’avoir passé cette journée redonne comme un second souffle (tout comme ma crème de récup). 

Jour 4, dernier jour, retour du D+ mais sur une faible distance, on n’est plus à ça près ! On roule tranquillement, les jambes fatiguées, face au vent jusqu’à Sagy, pour un délicieux et convivial déjeuner.

Au départ du restaurant, la dernière partie se fera en collectif. Escortés par le groupe 1 (appelé la bande des 4), nous repartons tout en douceur vers la maison. C’est donc tous ensemble, groupés que nous arrivons à la piscine pour l’heure des au revoir (ou plutôt, rendez-vous au prochain ride😉).


C’est alors, avec hâte que je rentre dans mon chez moi, où mes loulous m’attendent et je rêve de les serrer fort. Leur montrer à quel point ils m’ont manqué et à quel point maman est forte 💪, (il n’y a pas que papa qui accompli des défis sportifs, maman aussi !). Je viens de faire 530 km en 4 jours et je suis encore en forme ! 

A ce moment-là, je peux dire que je suis fière de moi. Fière de cette première, de l’avoir fait, fière de m’être lancée dans cette aventure avec le groupe, groupe sans qui rien n’aurait pu avoir lieu.
Ce que je retiens de tout ce parcours, c’est que tout est possible. Step by step et en équipe. (et on peut dire que je viens de loin question vélo…)
Je profite donc de ce récit pour vous dire merci, merci pour ce baptême de séjour à vélo, pour la bonne ambiance, la belle organisation et vivement le prochain !

Nadine Lopes

7 et 8 mai – sur la route de Dieppe

Nos petits bagages chargés la veille dans la voiture de Joëlle, nous voilà à 7h20 le matin du 7 mai sur le parking de la piscine de Maisons Laffitte pour une randonnée en direction de Dieppe.

Max a exploité ses connaissances des routes de l’Ile de France et de la Normandie pour nous construire un beau parcours bucolique avec quelques bosses dedans. A l’aller, 180 kilomètres, 1200 m de D+ sur le papier ça n’a pas l’air méchant, tous les participants sont confiants dans leurs jambes et leurs poumons.

Pierre nous accompagne avec son vélo électrique jusqu’à Gisors. Une équipe plus rapide avec Anne, Nick et Jocelyn le mari de Claire part du Mesnil une heure plus tard.

Comme toujours, le problème des « bosses » c’est qu’elles sont rarement bien réparties. Les 1200 mètres de dénivelés se concentrent sur 100 kilomètres.

Pendant 30 kilomètres c’est quasiment plat, puis ça ondule avec parfois de belles côtes jusqu’au 130ème kilomètres, où nous amorçons une lente descente vers la mer sur la voie verte.

Arrivée à Gisors : nous nous arrêtons dans un café où Pierre nous offre à boire (de la menthe à l’eau, du café ou du thé) avant de nous quitter. Anne et son escorte ne tardent pas à nous rejoindre. Un peu déçu de nous retrouver si tôt. Effectivement nous allons maintenant rouler ensemble et c’est donc le rythme du plus lent qui s’impose (enfin de la plus lente).

En début d’après-midi, nous déjeunons à Saint Germer de Fly en face d’une magnifique abbaye gothique. Le soleil est là, il fait beau et pas encore trop chaud. Les sandwichs de la boulangerie locale sont bons.

A Neufchâtel en Bray, les travaux autour de la gare interrompent le tracé jusque-là sans faille de Max. nous tournicotons un peu avant de retrouver notre route en passant par le tunnel piéton. 

La fin de l’étape est facile, un léger plat descendant avec un peu de vent de face comme toujours à l’arrivée sur Dieppe, une halte bienvenue le long de la voie verte où nous dégustâmes des crêpes épaisses (mais pas trop) et sucrées (mais juste ce qu’il faut).

Et nous voilà à l’hôtel de la plage prêts à profiter d’une bonne douche, un bon restaurant de fruits de mer et une bonne nuit.

Le lendemain matin, c’est le test de l’escalier. La question est : a-t-on les jambes assez souples après une grande étape de vélo pour descendre avec grâce les marches jusqu’à la salle de petit déjeuner? Tous les participants sont reçus 5/5 à l’examen.

Copieux petit déjeuner à l’hôtel pour un départ à 8h. Pour commencer il faut monter la falaise à Arques la Bataille pour rejoindre le plateau du Pays de Caux. De temps en temps la route descend dans les vallées. Le souci c’est qu’il faut ensuite remonter sur l’autre rive.

Lyons la Forêt charmante bourgade aux limites du Vexin Normand est ainsi bien défendue par une cote à 13-15% qui nous a fait bien mal aux jambes (mais qui a tracé ce parcours ?).

Lyons est classé « plus beau village de France » grâce à ses belles maisons à colombages et ses nombreux monuments inscrits au monuments historiques. En fait, nous nous préoccupons peu de visiter mais surtout de trouver une boulangerie où trouver de quoi nous sustenter et nous asseoir. Après un déjeuner un peu fouillis et la réparation d’une crevaison inattendue nous repartons.

Anne et son escorte (Nick, Jocelyn et Florence) partent devant. Le reste de la troupe s’achemine doucement vers Maisons Laffitte. Il fait toujours très beau, mais les ennuis mécaniques se succèdent : les pédaliers de Serge et Max font chacun leur tour des bruits inquiétants qui font craindre la casse. A cela s’ajoute l’arrivée de la soif. Mais aucun café n’est ouvert, les fontaines du cimetière ne fonctionne pas. Finalement nous échouons dans un kebab aux Mureaux où nous avons pu enfin nous désaltérer.

L’arrivée sur Maisons Laffitte prend des allures de « retraite de Russie (ou d’Ukraine) » où la fatigue des uns, les fesses douloureuses des autres, le souci pour le vélo de certains deviennent plus importants que le plaisir de rouler. Heureusement Claire et Sylvain nous communiquent encore un peu de leur confiance et de leur sérénité.

Serge s’arrête chez lui attiré par la proximité de sa douche. Magali fait un petit crochet pour retrouver Jean-Marie parti rejoindre comme prévu initialement le parking de la piscine. Il s’est tranquillement mis en nous attendant à l’ombre des porte-vélos pour reposer ses fesses douloureuses.

Finalement à 19 heures nous nous retrouvons tous devant la voiture de Joëlle pour récupérer nos petites affaires. Anne et Florence arrivent fraîches comme des roses. Les autres nous sommes un peu moins pimpants.

L’unanimité se fait pour remercier Max de ce beau parcours et Joëlle pour le transport des bagages. Car au final, nous partageons tous le souvenir d’un beau week-end de vélo au soleil.

rédigé par Magali –

Les « Flèches » de l’USML Cyclo

Attention, les « flèches », pour les cyclos, ce ne sont pas les membres de l’USML qui seraient un peu lent à la détente ou un peu « boulets » au niveau vélo…N’étant membre du club que depuis septembre 2021, j’ai découvert récemment l’existence de ces flèches Audax pour les cyclistes et en particulier celle qui relie Paris à Nantes.

Fort de mon expérience des sorties dans le Vexin durant l’automne et l’hiver, je décidais de me lancer pour ce périple de 432 kms du 25 au 28 avril. Une grande première pour moi qui n’avait jamais roulé 4 jours de suite, ni parcouru autant de kms sur une journée…

Le lundi 25 avril, à 7h30, nous étions 12 au départ du Mesnil, 11 sur le vélo et notre dévoué accompagnant, Dominique. Josyane et Pierre Yves nous avaient sympathiquement proposés d’offrir le café avant la première étape.

J’avais compris que tous nos bagages seraient transportés à chaque étape, je m’attendais à voir un véhicule utilitaire et pas la « petite Zoé électrique » de Dominique. C’était sans connaitre l’inventivité de notre accompagnant qui a réussi à charger sa Zoé à bloc, je ne parle pas des batteries mais de l’ensemble du volume habitable transformé pour l’occasion (la banquette arrière étant restée à Maisons Laffitte). D’après Dominique il y avait pourtant « une » participante en excédent de bagage… Je peux témoigner que les ingénieurs de Renault n’avaient pas prévu un tel niveau de volume transporté pour ce véhicule !

La première étape, 140 kms, nous a conduit à Brou mais c’est le franchissement symbolique du col du manet (170m), nous faisant entrer dans la vallée de Chevreuse, qui a marqué véritablement le début de cette magnifique randonnée jusqu’à Nantes. A partir de là, des paysages variés se sont succédés, forêts, champs de céréales et colza, villages, cours d’eau, etc…, le tout baignés de la lumière printanière. Une flèche, ce n’est pas une compétition. Le groupe n’a jamais hésité à faire un stop ou un petit crochet pour un château, une église, voire une cathédrale (Chartres).

Les rendez-vous pour la pause-café et les casse-croutes au cours de chaque étape ont aussi été exceptionnels. Dominique et sa Zoé nous attendais dans des coins sympas avec une quantité de chose à nous mettre sous la dent y compris du « fait maison ».

A Brou, première étape au Plat d’étain. Le diner sera aussi l’occasion d’échanger sur la journée, de manière conviviale comme tous les autres soirs suivants.

L’étape 2 nous emmènera, en traversant le perche Sarthois, à Eccomoy (95 kms), pas loin du Mans où nous avons eu la chance d’être logés en chambres d’hôtes chez un couple bien sympathique.

L’étape 3 nous fera découvrir les bords de Loire avec arrivée à Montjean sur Loire (116 kms).

Le dernier jour sera la plus courte étape, 68kms, nous permettant d’atteindre notre destination finale Nantes sous un soleil superbe.

Le retour n’était pas prévu en vélo. Différentes options ont été choisies : 2 participants ont pris le train, 8 le van de Cyrille qui nous a aussi transporté nos vélos jusqu’à Maisons Laffitte et enfin Magali et Dominique sont rentrés en Zoé.

Conclusion, de l’avis de l’ensemble des participants, une flèche Audax réussie sur tous les plans !

Olivier Remoleux –

Juin 2019 – Armada de Rouen

Organisée tous les cinq ans sur les quais de la Seine, l’Armada de Rouen est un large rassemblement de grands voiliers comme le Belem, le Thalassa, le JR Tolkien, la goélette La Belle Poule ou le Mir, patrouilleurs et navires militaires comme le Monge. Du 6 au 16 juin s’est déroulée la 7ème édition de l’Armada de Rouen.

Au 1er trimestre 2019, l’idée a germé dans la tête d’Anne d’aller voir l’Armada en évitant la foule, les embouteillages : seule solution, y aller en vélo. Le jeudi 6 juin, départ à 7h (7h30 pour les plus rapides) de Maisons-Laffitte pour 10 cyclistes pour un périple de 132km vers Rouen. Le tracé GPX avait été préparé par Max, et il ne restait plus qu’à pédaler pendant un peu plus de 6h. Option cyclo randonnée pour certains mais la grande majorité n’avait pas de bagage : comme souvent, c’est Régis qui assurait le transport.

le petit café du milieu de matinée

Après un regroupement dans le Vexin le peloton filait à allure soutenue vers la halte déjeuner tant attendue.

Il fallait bien quelques calories avant de monter la côte de 3km (Jacques Anquetil) et s’arrêter au sommet pour la photo.

Le temps était de plus en plus gris et heureusement qu’il y avait un abri de bus pour attendre la fin de l’averse.

Arrivée chez les parents d’Anne vers 15h avec un accueil fabuleux : des produits locaux, des tartes … on en a quand même laissé pour Anne !

Après une courte pause à l’hôtel Ibis d’Isneauville, départ en bus vers les quais de Rouen pour assister à l’Armada. Une bonne ambiance avec de vieux gréements dont l’Hermione qui est arrivée lorsque nous étions sur les quais.

Le lendemain, retour en ordre dispersé par le train ou en voiture et il pleuvait : il y a même eu une tempête avec fermeture des quais … ouf, on avait quand même eu un meilleur temps la veille.

au bonheur de Raoul Dufy
le retour par le train

Mai 2019 – Ah les jolies Ardennes !!

Voyages combinant train et vélo

Bernard nous a concocté quelques jours de vélo dans les Ardennes. Le parcours se décompose en quatre étapes :

  1. 85 kilomètres : Charleville- Givet en suivant la piste cyclable le long de la Meuse – 85 kilomètres
  2. 85 kilomètres : Petite boucle en Belgique au départ de Givet pour aller manger des Cuberdons à Rochefort et visiter les grottes de Han – 
  3. 106 kilomètres : Givet- Le Nouvion en Thériarche en passant par la brasserie de Chimay  
  4. 70 kilomètres : Le Nouvion – Laon pour parfaire notre connaissance de la Thierarche et visiter le familistère 

Le premier jour est consacré au trajet en trains pour rejoindre les Ardennes. Nous sommes contraints à une série de saut de puce de TER en TER entre la gare de l’est et Charleville. Une petite inquiétude avant Epernay où les manifestants du vendredi bloquent les voies pendant un bon quart d’heure. La correspondance étant très rapide nous sommes bien à l’heure pour plonger dans le TER suivant et rejoindre Reims. Nous enchainons trois modèles de train, dans chacun nous devons deviner où se trouve le lieu de rangement des vélos, parfois à chaque extrémités ce qui nous obligent à nous répartir, parfois au milieu ce qui nous contraint à une certaine promiscuité.

Nous arrivons en fin d’après midi plus fatigués par la manutention de nos vélos que par le pédalage.

A Charleville, c’est le festival des confréries en Ardennes, et le samedi matin nous assistons à la procession des confréries venues de toutes la France et de leurs fanfares. Toute la gastronomie française défile devant nos yeux ébaudis, ça commence par La confrérie de la salade au lard, puis celle du pied de cochon suivie de prés par l’escargot ariégeois et les rillettes sarthoises. Il y en a plus d’une vingtaine . Des fanfares accompagnent le cortège. La journée s’annonce pluvieuse, il faudra beaucoup de persévérance et de prune lorraine aux participants pour résister aux intempéries.

Après cet intermède gastronomique virtuel, nous partons rejoindre la piste cyclable qui longe Meuse. le fleuve encore modeste s’écoule au milieu de la forêt ardennaise. Dés que le soleil perce la couverture nuageuse, c’est un florilège de verdure qui nous émerveille.

Le midi, nous renonçons au pique nique, et prenons un repas typiquement ardennais bien à l’abri dans un restaurant. Je ne me rappelle plus très bien ce que nous avons mangé, mais il me semble qu’il y avait du maroilles, des pommes de terre et des lardons (ou peut être du boudin blanc). Bref, quand nous avons repris la route, nous sommes lestés de victuailles et un peu ralentis.

La journée se passe majoritairement sous les nuages, parfois un rayon de soleil illumine notre parcours, et parfois une averse de grêle nous contraint à rester aux abris (tunnel ou auvent de fleuriste).

A Givet, une petite coupe de champagne pour nous féliciter des kilomètres parcourus et de ceux à venir. Un bon repas, un bon sommeil, et nous voilà prêt le lendemain matin pour une journée de vélo et de tourisme sans bagage.

Il ne fait toujours pas beau, mais sans trop de pluie et sans vent. A l’abri des grottes de Han nous ne craignons pas les intempéries. C’est plein de stalactites et de stalagmites, c’est mis en scène avec art, mais ça reste très loin du gouffre de Padirac ou de l’aven Arman. Les grottes françaises restent décidément indépassable (petit cocoricco en passant).

Le clou de la journée reste le plaisir de prendre un thé à Rochefort en face de la statue de Raymond Devos.

Le troisième jour est le plus difficile, nous reprenons nos bagages, et repartons sur les routes. Dominique malgré des pneus tout terrain ne peut éviter un clou et le voilà à plat. C’est la roue avant, mais ce n’est pas des attaches rapide. il lui faut quémander un outil adéquat chez l’habitant. Heureusement, il a crevé à proximité d’un village et les belges sont sympas.

En revenant en France, nous quittons l’abri des merveilleuses Ravels Belges (réseau de voies cyclables). Bernard a privilégié les petites routes, nous sommes à l’abri d’un trafic routier trop dense, mais pas des côtes ardennaises et des collines de Thiérarche.

Les deux Dominique respirent à plein poumon l’atmosphère de leur enfance.

Dernier jour, et dernier tour de roues et de tourisme, nous remettons les bagages en place, gonflons nos pneus et partons pour Guise.

Dominique I nous fait faire le tour de la ville pour admirer les sites historiques de la ville,  la clinique où il  est né, le collège qu’il a fréquenté avant de partir au lycée à Saint Quentin et la boulangerie de son enfance. 

Vers 11H, nous participons à une visite guidée toujours instructive du Familistère.

A 14h, c’est parti pour Laon et sa gare. Il ne fait pas chaud comme lors de notre randonnée le long de l’Oise l’année dernière, mais les dix derniers kilomètres restent toujours aussi pénibles. La butte témoin nous nargue et le vent nous ralentit. Bref, cette année nous prenons notre café au buffet de la gare au bas de la cote et pas en face de la magnifique cathédrale. Nous repartons pour Paris par un TER d’un genre nouveau, où il nous faut encore deviner où se trouve le compartiment dédié au rangement des vélos.

Moralité :

Prendre le train avec un vélo non démonté est un sport pas toujours facile, car il demande force pour porter le vélo quand il n’y a pas d’ascenseur ou de rampe, astuce pour deviner où se trouve le local de rangement et impassibilité pour ne pas céder aux regard réprobateurs des autres voyageurs qui trouvent que nous sommes un peu encombrants.

Faire du vélo avec ses bagages nécessite de bien équilibrer son chargement pour rester efficace dans le pédalage

Enfin faire du vélo, quelques jours de suite, demande un entrainement préalable à commencer au minimum deux mois avant le départ.

Allez en 2020, nous partons pour la Bretagne, ça sera une autre histoire mais toujours du plaisir.