Sortie vélodrome du 28 janvier 2023

l’événement vu des tribunes

Le samedi 28 janvier 2023 le Vélodrome de Saint Quentin en Yvelines a accueilli le club cyclotourisme de Maisons-Laffitte. C’est là que ce dérouleront les épreuves de cyclisme sur piste des Jeux Olympiques 2024. Il s’agissait de découvrir comment pédaler sur cette piste avec un vélo sans freins ni roue-libre.

Après être passés par les vestiaires, les cyclistes équipés de leurs tenues du club ont rejoint les moniteurs. Chacun a reçu un vélo adapté. Placés les uns derrière les autres, le long de la rambarde, ils écoutèrent les instructions spécifiques pour bien évoluer sur la piste :

  • Ne jamais s’arrêter de pédaler,
  • Doubler à droite,
  • Laisser maximum 1.50 mètres entre chaque cycliste.

Les voilà partis à la queue leu-leu. Ils roulent d’abord sur la bande grise horizontale pour s’élancer. Puis se placent sur la bande bleue (la Cote d’Azur), légèrement inclinée. Ils prennent de la vitesse et suivent des consignes des moniteurs pour monter jusqu’à la ligne rouge, puis la noire. L’objectif c’est de monter de plus en plus haut sans ralentir son allure, pour se retrouver tout en haut du virage. Tous ont réussi à dépasser la ligne noire. Certains sont même montés tout en haut comme Nick. J’aurais pu le toucher ! Des d’encouragements fusaient des tribunes où se trouvaient tous les supporters : « Allez papi (moi) » ; « Accroche toi Dady (maman) » et aussi « Bravo Patricia (Magali) », « On accélère (Barbara) », « allez Sylvain (Chira) », « allez les gars (Magali) ».

C’était difficile de tout le temps pédaler à la même allure. Certains ont dû redescendre plus vite que d’autres pour retrouver la stabilité.

Mais quelle ambiance ! J’ai pris beaucoup de photos de mon papi pour bien me souvenir de ce moment inattendu que je ne suis pas prête d’oublier !  Peut être qu’un jour ce sera mon tour !

Elise (11 ans)

L’événement sur la piste

Le Club avait déjà fait la connaissance du vélodrome national de St Quentin-en-Yvelines l’année dernière. Je me souviens que Magali, Serge, Josiane et Dimitri, entre autres, nous avaient raconté leur expérience de leur baptême sur piste. Josiane était montée au ciel, pas surprenant pour une parachutiste. Magali était restée sur terre, sur la « côte d’azur ». Evidemment, après avoir atteint les sommets, il faut toujours redescendre et ça, ce n’est pas son fort.

A l’initiative de Magali, nous nous sommes retrouvés à une douzaine pour un baptême, accompagnés d’un large fan club.

Nous découvrons l’anneau olympique et ses spécificités. Il y a d’abord la singularité de son tracé : 250m de développé et deux virages relevés à 45°. Sur cette piste sont définies des zones à l’utilisation très règlementée. De l’intérieur vers l’extérieur on trouve :

  1. La zone grise, près de la balustrade – c’est la rampe de lancement ou de ralentissement,
  2. La « côte d’azur » nommée ainsi à cause de sa couleur bleu ciel – d’une largeur d’environ 1m on y roule pour s’échauffer ou s’élancer
  3. On aborde ensuite la piste proprement dite sur laquelle sont tracées trois lignes :
    • La ligne noire repère le développé le plus court de la piste et fait exactement 250m. C’est celle de laquelle les champions de vitesse pure ne s’écartent pas afin de minimiser leur trajet. A cet endroit, la piste est encore à peu près plate.
    • La ligne rouge à environ 5m du bord de piste
    • Enfin, la ligne bleue, située à mi-piste où la déclivité devient bien prononcée.
  4. On atteint alors le « ciel », le bord extérieur près des balustrades et des spectateurs.

Ensuite il y a ensuite les règles de circulation :

  1. On tourne dans le sens anti-horaire – ce serait ballot de faire l’inverse
  2. On double toujours par la droite, vers l’extérieur de la piste, sauf exception par exemple quand on plonge du haut d’un virage et qu’un autre concurrent est à mi-piste. Cette situation ne nous concernera pas.

Après cette longue introduction, un moniteur nous prend en main et c’est parti, en file indienne. Quelques tours pour commencer pour se familiariser avec le vélo, sans freins et à pignon fixe et la position, les mains au creux du cintre. Quelques tours d’accélération et un moniteur se place de plus en plus haut sur la piste pour nous obliger à monter et terminer, si possible, dans le haut du virage.

l’échauffement

Personnellement, je ne me suis pas senti très à l’aise dans cet exercice. Je n’ai pas l’habitude de rouler les mains au bas du cintre et avec un vélo peut-être un peu petit, j’avais l’impression d’avoir le nez collé à ma roue avant. Je n’avais aucune vision de mon environnement, même pas celle de celui qui me précédait (Dominique). J’aurais dû suivre les conseils de Dimitri et aller rouler un peu dans cette position sur la route du SIAAP. L’autre difficulté est de contrôler sa vitesse ; il faut rester dans les roues de son prédécesseur. Pas facile quand on manque de pratique. On a tendance à faire l’élastique et soit faire des efforts pour rester collé ou devoir ralentir pour l’éviter.

ça monte et ça pédale fort

C’est comme cela que dans l’avant dernier tour, juste avant de « monter au ciel », je me suis retrouvé en survitesse pas rapport à Dominique. Au lieu de le doubler par la droite et ralentir, j’ai voulu couper mon effort en arrêtant de pédaler. Funeste erreur de débutant ! La roue arrière dérape et l’avant zig-zague le temps de retrouver la bonne fréquence de pédalage pour remettre le vélo en ligne, on se fait quelques frayeurs. A l’arrivée, j’ai appris que Moïse avait glissé et chuté, sans gravité. Juste un peu de peau laissée sur le bois de la piste.

Le groupe s’est un peu disloqué sur cette dernière partie et le moniteur nous a arrêtés afin de retrouver un peu d’homogénéité. Et nous sommes repartis en 2 groupes. Le premier en allure libre. Le second dans lequel je fus placé à cause de mon erreur, plus cool derrière un moniteur. Nick en a profité pour lâcher les chevaux et faire quelques tours de piste à vive allure. Le groupe 2  a roulé tranquille quelques tours derrière le moniteur et moi, toujours le nez au dessus de ma roue mais derrière Patricia cette fois.

Bientôt la fin

A l’issue de ce baptême, Sylvain était chaud pour la séance « débutant » qui doit être effectuée dans une laps de temps inférieur à trois mois. Raté pour Serge qui doit refaire un tour de baptême. Personnellement, je ferai l’assistance.

Après nos efforts, Magali avait eu la bonne idée de clore ce mois de janvier par la traditionnelle galette accompagnée d’un cidre « brut » de Maître Jules, mon compatriote de Lisieux.

Merci Magali pour cette belle initiative.

Article écrit à 4 mains par Elise et son Papi Max

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur un vélodrome, un bon article de la FFC : https://www.ffc.fr/app/uploads/sites/3/2019/09/Guide-conception-velodrome-V10.pdf

Balade en forêt

Tournée des oratoires et quelques points d’intérêts de la forêt domaniale de Saint Germain en Laye

C’est mercredi et Bernard nous a proposé une visite des oratoires de la forêt de Saint Germain en Laye complétés de quelques points présentant un intérêt historique ou anecdotique. Il a pris la direction des opérations, potassé le parcours et nous le suivons studieusement. Il émaille son instructif discours de quelques quolibets que Philippine calme bien vite.

En partant de Maisons Laffitte nous nous dirigeons vers Saint Germain en Laye, où nous entrons dans le jardin du château via la grille royale. Elle donne accès au Rond Royal où commence la terrasse de Saint Germain. Bernard se charge des explications et Maurice des photos. Puis nous enchainons sur la porte de la demi lune qui menait au petit parc créé par François 1er pour protéger ses enfants des bandits et des loups (les pierres de la clôture ont été réutilisées par LeNotre pour le mur de soutenement de la terrasse).

La visite se poursuit jusqu’à la maison forestière de la grille Dauphine. A cet endroit, nous quitterons la magnifique perspective mise au point par Le Notre pour nous enfoncer dans la forêt et pourchasser les oratoires. Bernard nous invite à le suivre le nez plongé dans son GPS.

Nous partons de l’étoile des 9 Routes pour trouver le chêne des anglais auprès duquel Jacques II Stuart (1633-1701) venait prier la vierge pendant son exil en France. Puis en route pour la Croix Pucelle où nous rendons un hommage rapide à une jeune fille violentée au 14 ème siècle, et à Jeanne d’Arc à qui cette croix fut ensuite dédiée après sa réhabilitation. Ce monument le plus ancien de la forêt a traversé sans dommage les vicissitudes de la révolution camouflé dans les sous-bois.

Puis en passant par la croix Sainte Anne nous rejoignons la Maison d’Education de la Légion d’Honneur créée par Napoléon en 1810 et destinée aux orphelines des membres de la Légion d’Honneur. Au passage, nous disons un petit bonjour à Saint Fiacre à l’allure un peu biscornu dans sa guérite pour s’assurer de sa protection pour le jardin de Maurice.

Encore quelques pieuses stations pour saluer la Croix Saint Joseph et la Croix de Noailles avant de nous assoir sur le banc élevé à la mémoire du journaliste-homme de lettre-Auteur dramatique Pierre Giffard (1853-1922) créateur en 1891 de la course « Paris – Brest et retour ». Il écrivit cette phrase qui nous a rempli d’admiration : « La bicyclette c’est autre chose qu’un sport, c’est un bienfait social ».

Et ce n’est pas fini, nous poursuivons notre périple jusqu’à la maison forestière de la croix Saint Simon, où l’obscurité venant nous demandons à rejoindre nos logis respectif. Bernard consulte sa liste, il est un peu déçu, il nous reste un point à voir sur les 31 qu’il a recensé. Mais nous restons inflexible et gardons cette pépite pour une prochaine randonnée.

Rédigé par Magali sur un scénario de Bernard F et les photos de Maurice Z

Que du bonheur !

Semaine Fédérale à Loudéac

Après quatre ans sans participation à la Semaine Fédérale de Cyclotourisme, je me joins à cette édition 2022 qui se déroule début Août à Loudéac dans les Côtes d’Armor.

J’y retrouve l’ambiance bruyante et colorée de ce grand rassemblement annuel d’habitués. Nous sommes 7 800 participants, cette année, d’après le comptage de la Fédération.

Quel plaisir de pédaler de concert avec tous ces gens qui viennent des quatre coins de la France et aussi de l’étranger !

Tous les jours de la semaine sont occupés. Chaque jour, 4 à 5 parcours route sont fléchés ; on ne s’occupe de rien d’autre que de choisir sa distance et ensuite du plaisir de rouler, regarder, papoter pour certains, et s’arrêter prendre quelques clichés.

Les circuits sont agréables avec 2 points d’accueil minimum où se restaurer. Le jour du pique‐nique, nous aurons la possibilité de gravir  » l’Alpe d’Huez breton » à Mûr ­de­Bretagne, que je ne tenterai pas au vu de l’état de mon dos.

Au menu, chaque jour, Il y en a pour tous les gouts en plus des cinq parcours routes, trois parcours Gravels sont proposés ainsi que deux circuits découverte de 35 à 49 km, avec encadrant et visites de points remarquables.

Les marcheurs ont aussi 2 randonnées pédestres au choix, et les excursionnistes peuvent participer à 2 à 3 excursions en car avec guides et goûter compris.

Je suis ravie de ce séjour sportif et convivial. Les 1000 bénévoles sont avenants et serviables. Certains avec qui j’ai partagé mes repas m’ont indiqué que cela faisait 5 ans qu’ils préparaient cette édition 2022. Bravo à eux !!

A l’année prochaine, du 23 au 30 juillet à Pont­ à ­Mousson en Lorraine, où aura lieu, la même semaine, le Mondial Air Ballons qui rassemblera plus de 1000 montgolfières venant du monde entier. ….

Que du bonheur!!!!!

Sophie TONNELLINE

A ne pas rater : l’expérience de rouler sur un vélodrome au moins une fois de sa vie !

Première chose à ne pas rater : l’encadrement du Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines est tout simplement top. Les instructeurs sont des futurs et ex-champions de l’équipe de France ! C’est comme si on avait un baptême de foot de Kylian Mbappé ou Wendy Renard!

Aussi, on va rouler sur le même parquet que les championnes et les champions de l’équipe de France ! C’est une des plus belles pistes au monde, le décor pour des Championnats du Monde (2015 et 2022) et cette piste accueillera les JO 2024 ! C’est comme effectuer un entraînement de foot sur le terrain du Stade de France! Nous allons rouler sur les traces de Marie-Divine Kouamé, Filippo Ganna, Lotte Kopecky, Elia Viviani, Mathilde Gros, Benjamin Thomas, Elisa Balsamo,…

Bien entendu, on ne roule pas du tout aux vitesses des pros, ni en mode compétition avec sa nervosité et son risque d’accrochage. Pour le baptême, on est zen, il y a des règles strictes de sécurité, par exemple uniquement dépasser une personne plus lente par la droite, donc par le haut. Aussi, toujours regarder droit devant ! Uniquement quand on veut changer de trace (rouler plus haut ou plus bas), on fera d’abord un petit contrôle gauche/droite avec la tête pour vérifier « qui est derrière moi, et où ? ». Les instructeurs expliquent bien les règles et les surveillent une fois tout le monde sur piste.

Le baptême débute par une prise en main des vélos de piste Look à pédales automatiques, avec pignon fixe et sans freins (pas de switchers, d’où l’importance de la prise en bas du guidon). Pas besoin de freins parce que pas de feux rouges, pas de voitures, pas de chats… Pour ralentir, on ralentit graduellement le nombre de tours de pédales, mais on peut aussi aller un peu plus haut sur la piste (naturellement la gravité te ralentira ). Les freins seraient tout simplement dangereux sur une piste !

Pignon fixe…, pas si compliqué, toujours pédaler et pédaler… De plus, c’est un très grand braquet, mais une fois en marche et à 25km/h ou plus, on apprécie ce grand braquet !

Petit conseil pour se préparer : avant le baptême, par exemple une ou deux semaines avant la date, aller sur la station d’épuration et rouler exactement comme sur la piste : mettre (et garder !) un grand braquet, les mains en bas (pas sur les switchers, pas au-dessus), ne pas freiner, pédaler sans cesse comme si tu avais un pignon fixe, regarder loin devant soi, et rouler à une bonne vitesse au moins 25km/h (et idéalement un peu plus). Quelques kilomètres suffisent pour apprendre la sensation que tu auras sur la piste. Je l’ai fait deux fois dans la semaine avant le baptême et le jour du baptême, cette manière de rouler m’était déjà « normale ».

La session commence tout doucement : apprendre à prendre avec la main gauche « la balustrade intérieure » pour démarrer et ensuite pour s’arrêter. Quelques tours sur la zone « grise », la zone plate entre la balustrade et la zone « bleue » (mieux connue sous le nom « Côte d’Azur »)

On reste quelques minutes à tourner sur la zone grise pour effectuer quelques départs et arrêts. Vous allez voir : pas du tout difficile finalement ! L’instructeur roule devant, pour bien choisir la trajectoire et la vitesse. Il faut juste faire attention de suivre la personne devant toi, ni trop loin, ni trop proche.

Une fois tout ça maîtrisé, on va rouler un peu plus vite, environ 25 km/h et on monte sur la Côte d’Azur. Moment magique, la pente commence légèrement, même si on est toujours « tout en bas » de la piste. On commence à sentir la sensation de vitesse et de rouler sur une des meilleures pistes au monde !! Pas de vent, pas de pluie, pas de gel, et surtout le son magique de mouvements de vélos sur le parquet en pin de Sibérie !

Après quelques tours en file indienne, on va finalement entrer sur la vraie piste de 250 mètres de longueur et 8 mètres de large, c’est-à-dire rouler juste au-dessus de la Côte d’Azur et dépasser la ligne noire basse, la démarcation de la piste. Ici, on est bien entré sur la vraie piste et on y reste en file indienne pendant quelques tours. Ensuite, on va aller un peu plus haut et graduellement monter. Mais pas d’inquiétude, les instructeurs nous font monter sur la partie ligne droite où l’inclinaison est beaucoup moins prononcée que dans les virages, pour ensuite revenir plus bas avant le virage.

Si ça vous suffit, pas de problème, vous restez plutôt en bas pour le reste de la session. Il n’y a pas d’obligation pour aller plus haut.

Mais pour les personnes qui ont « compris » comment rouler sur une piste, alors là, expérience inoubliable ! La fin de la session est « en liberté », mais en respectant les règles. Pas de compétition et rester zen, ne pas oublier que ça reste ta première heure sur une piste.

Une chose à noter : il fait chaud dans le vélodrome, et pour un baptême, on va rouler une bonne demi-heure à 25km/h (ou plus). Le point ultra-important : bien s’hydrater la dernière heure avant le baptême !! Il n’y a pas de bidon sur le vélo… On peut s’arrêter pour aller boire et prendre une pause, mais c’est dommage de perdre du temps avec de multiples allers-retours vers la zone intérieure (c’est-à-dire l’endroit central où on laisse son sac, ses boissons, …).

Une fois la session terminée, photo ! Et pas bête de s’hydrater rapidement et de prendre quelques protéines pour récupération. Et ensuite, on a mérité un bon repas !

Allez, en piste !

Dimitri

BRM 600 Loudéac

Quand j’ai proposé à Nick de fêter notre anniversaire de mariage d’une façon originale cette année, il n’a pas dit non. Pourtant l’idée de parcourir 600 kms d’une traite à vélo avec sa femme n’est pas ce qu’il aurait préféré faire pour commémorer l’événement.

Ce Brevet est proposé dans le cadre de la semaine fédérale. Il est composé de deux boucles de 300 km formant un 8 avec  passage à Loudéac au centre. Pour être homologués, nous devons finir en moins de 40h.

Nous aurions bien logé avec nos ami(e)s de l’USML et de Toutes à Toulouse qui sont là aussi mais ils se trouvent à 30km du départ. Mieux vaut ne pas rallonger le parcours. Nous installons notre van au camping du Km0, on ne peut pas faire plus près, mais ce n’est pas au calme du tout.

Départ à 5h du matin vendredi. Nous sommes un peu plus de 70 personnes, tous équipés de lumières et bandes réfléchissantes obligatoires. Le peloton s’élance groupé dans la nuit. L’allure est  assez rapide, mais personne ne relaie. Nous devons nous arrêter à certains points de passage obligatoires pour faire tamponner notre carte de route. La première boulangerie qui nous accueille est à peine ouverte et la pauvre boulangère un peu débordée. Nick et moi décidons un peu plus loin de quitter le groupe. Nous faisons connaissance avec un autre cycliste esseulé qui se trouve être notre voisin de camping.

Nous passons à 30kms avant la fin de la première boucle dans le village des amis USML/TAT. A notre grande surprise ils nous attendaient tous sur le bord de la route pour nous encourager. Cela nous donne un vrai coup de boost pour finir la première partie.

Nous arrivons au camping vers 19h30 et nous couchons vers 21h.

Au milieu de la nuit, Nick m’annonce son intention d’abandonner si son mal de genou qui a débuté en fin de première boucle est encore présent pour redémarrer.

Nous repartons finalement en compagnie de notre voisin de camping à 2h du matin le samedi. Nick roule au pas de peur de réveiller sa douleur. Il fait nuit noire et la température est de 3.7 degrés, bien inférieur à ce qui était annoncé

 Notre voisin nous lâche, et nous sommes de plus en plus congelés, pas équipés pour ce froid. Lorsque le jour se lève, Nick accélère et c’est à mon tour d’avoir un coup de mou. Mon système digestif fait la grève. J’ai du mal  à m’alimenter et la fatigue me rattrape.

Nous arrivons près de la mer et longeons la côte de granit rose : Paimpol, st Quai Portrieux, Binic, Saint Brieuc. C’est très joli mais ce n’est pas plat du tout et le vent est fort et de face.

Pour les 70 derniers kilomètres nous changeons de direction et reprenons enfin de la vitesse. Arrivés en fin de journée samedi en un peu plus de 38 heures, mission accomplie.

rédigé par Anne

7 et 8 mai – sur la route de Dieppe

Nos petits bagages chargés la veille dans la voiture de Joëlle, nous voilà à 7h20 le matin du 7 mai sur le parking de la piscine de Maisons Laffitte pour une randonnée en direction de Dieppe.

Max a exploité ses connaissances des routes de l’Ile de France et de la Normandie pour nous construire un beau parcours bucolique avec quelques bosses dedans. A l’aller, 180 kilomètres, 1200 m de D+ sur le papier ça n’a pas l’air méchant, tous les participants sont confiants dans leurs jambes et leurs poumons.

Pierre nous accompagne avec son vélo électrique jusqu’à Gisors. Une équipe plus rapide avec Anne, Nick et Jocelyn le mari de Claire part du Mesnil une heure plus tard.

Comme toujours, le problème des « bosses » c’est qu’elles sont rarement bien réparties. Les 1200 mètres de dénivelés se concentrent sur 100 kilomètres.

Pendant 30 kilomètres c’est quasiment plat, puis ça ondule avec parfois de belles côtes jusqu’au 130ème kilomètres, où nous amorçons une lente descente vers la mer sur la voie verte.

Arrivée à Gisors : nous nous arrêtons dans un café où Pierre nous offre à boire (de la menthe à l’eau, du café ou du thé) avant de nous quitter. Anne et son escorte ne tardent pas à nous rejoindre. Un peu déçu de nous retrouver si tôt. Effectivement nous allons maintenant rouler ensemble et c’est donc le rythme du plus lent qui s’impose (enfin de la plus lente).

En début d’après-midi, nous déjeunons à Saint Germer de Fly en face d’une magnifique abbaye gothique. Le soleil est là, il fait beau et pas encore trop chaud. Les sandwichs de la boulangerie locale sont bons.

A Neufchâtel en Bray, les travaux autour de la gare interrompent le tracé jusque-là sans faille de Max. nous tournicotons un peu avant de retrouver notre route en passant par le tunnel piéton. 

La fin de l’étape est facile, un léger plat descendant avec un peu de vent de face comme toujours à l’arrivée sur Dieppe, une halte bienvenue le long de la voie verte où nous dégustâmes des crêpes épaisses (mais pas trop) et sucrées (mais juste ce qu’il faut).

Et nous voilà à l’hôtel de la plage prêts à profiter d’une bonne douche, un bon restaurant de fruits de mer et une bonne nuit.

Le lendemain matin, c’est le test de l’escalier. La question est : a-t-on les jambes assez souples après une grande étape de vélo pour descendre avec grâce les marches jusqu’à la salle de petit déjeuner? Tous les participants sont reçus 5/5 à l’examen.

Copieux petit déjeuner à l’hôtel pour un départ à 8h. Pour commencer il faut monter la falaise à Arques la Bataille pour rejoindre le plateau du Pays de Caux. De temps en temps la route descend dans les vallées. Le souci c’est qu’il faut ensuite remonter sur l’autre rive.

Lyons la Forêt charmante bourgade aux limites du Vexin Normand est ainsi bien défendue par une cote à 13-15% qui nous a fait bien mal aux jambes (mais qui a tracé ce parcours ?).

Lyons est classé « plus beau village de France » grâce à ses belles maisons à colombages et ses nombreux monuments inscrits au monuments historiques. En fait, nous nous préoccupons peu de visiter mais surtout de trouver une boulangerie où trouver de quoi nous sustenter et nous asseoir. Après un déjeuner un peu fouillis et la réparation d’une crevaison inattendue nous repartons.

Anne et son escorte (Nick, Jocelyn et Florence) partent devant. Le reste de la troupe s’achemine doucement vers Maisons Laffitte. Il fait toujours très beau, mais les ennuis mécaniques se succèdent : les pédaliers de Serge et Max font chacun leur tour des bruits inquiétants qui font craindre la casse. A cela s’ajoute l’arrivée de la soif. Mais aucun café n’est ouvert, les fontaines du cimetière ne fonctionne pas. Finalement nous échouons dans un kebab aux Mureaux où nous avons pu enfin nous désaltérer.

L’arrivée sur Maisons Laffitte prend des allures de « retraite de Russie (ou d’Ukraine) » où la fatigue des uns, les fesses douloureuses des autres, le souci pour le vélo de certains deviennent plus importants que le plaisir de rouler. Heureusement Claire et Sylvain nous communiquent encore un peu de leur confiance et de leur sérénité.

Serge s’arrête chez lui attiré par la proximité de sa douche. Magali fait un petit crochet pour retrouver Jean-Marie parti rejoindre comme prévu initialement le parking de la piscine. Il s’est tranquillement mis en nous attendant à l’ombre des porte-vélos pour reposer ses fesses douloureuses.

Finalement à 19 heures nous nous retrouvons tous devant la voiture de Joëlle pour récupérer nos petites affaires. Anne et Florence arrivent fraîches comme des roses. Les autres nous sommes un peu moins pimpants.

L’unanimité se fait pour remercier Max de ce beau parcours et Joëlle pour le transport des bagages. Car au final, nous partageons tous le souvenir d’un beau week-end de vélo au soleil.

rédigé par Magali –

20 mai – Blois, le BRM 400 d’Anne

Nous revoilà à Blois, mon amie Florence et moi. Inscrites un peu au hasard sur le 300 km de Blois le mois dernier, nous avions lié connaissance avec tout un groupe de locaux habitués du Paris Brest Paris. Très impressionnées par leur peloton bien soudé, nous avons gardé contact pour bénéficier de leurs conseils.

C’est notre première fois sur une si longue distance. Nous découvrons dès le briefing que la coutume est de faire les 400 km d’une traite sans dormir. Ce serait donc une mauvaise idée d’avoir réservé quelques heures de sommeil dans un hôtel au kilomètre 230? En tous cas, nous sommes les seules à l’avoir fait. D’après mon expérience sur les 24h du Mans à roller, j’avais besoin pour finir d’au moins 2 ou 3h de sommeil d’affilée. Comme nous avons 27h pour finir cette fois-ci, j’ai décidé de réserver le Lucullus à Montmorillon, hôtel où nous nous étions déjà arrêtées entre filles sur la route de Toulouse.

Il est 10h du matin, le soleil brille  lorsque notre groupe de 14 cyclistes s’élance. Michel notre ami de l’organisation nous escorte sur une bonne 50aine de kilomètres. Cela nous permet de profiter du paysage, de glaner quelques informations touristiques et aussi de sauvegarder les batteries de nos GPS. Lorsqu’il nous quitte, les groupes de roulage se forment. Florence et moi restons un peu vers l’arrière en compagnie de deux cyclistes, amis de Michel, et deux autres que nous ne connaissons pas mais qui choisissent notre allure. Une bonne allure déjà puisque nous arriverons à l’hôtel de Montmorillon avec 27 km/h de moyenne. Entre temps, notre petit groupe se sera un peu désintégré. La chaleur étouffante de l’après-midi au-delà des 30° fait des victimes. Nous avons perdu les 2 cyclistes que nous ne connaissions pas, et attendu nos 2 amis de Blois jusqu’à notre hôtel : l’un d’eux était comme on dit dans le jargon « bien grillé ». Tout compte fait, ils se seraient bien arrêtés aussi à l’hôtel.

Quel bonheur cette bonne douche fraîche et ce délicieux repas niveau gastronomique préparé spécialement pour nous par le chef! Nous avions prévu d’arriver à 22h, mais comme il n’est que 20h nous aurions presque pu dîner au restaurant de l’hôtel. La réceptionniste nous regarde avec des grands yeux quand nous lui disons que nous repartons à 2h.

Après 3h30 de sommeil, l’esprit n’est pas toujours très vif. Nous sommes sorties de l’hôtel, prêtes à partir lorsque je m’aperçois que Florence a oublié son casque à l’intérieur. Catastrophe ! Évidemment nous ne connaissons pas le code de la porte pour entrer la nuit. Je tente le numéro de téléphone de  l’hôtel. Une gentille demoiselle un peu endormie me donne le code. Sauvées, nous allons pouvoir expérimenter quatre heures de roulage de nuit.

Dès la sortie de Montmorillon nous sommes dans le noir le plus complet au fin fond de la Vienne. Nos lumières nous guident bien. L’atmosphère est fantasmagorique. Les dénivelés s’estompent, les villages traversés ne sont pas éclairés. On devine un château. Difficile de trouver la bonne route quand les intersections sont plongées dans l’obscurité. Michel nous avait conseillé de vérifier notre vitesse dans la nuit. La moyenne tend à baisser avec la fatigue. Mais la fraîcheur de la nuit nous réveille et nous nous sentons bien après notre mini nuit. Les seuls signes de présence humaine : un agriculteur dans son champ, puis quelques fêtards aux abords d’une boîte de nuit. L’aube point et c’est magique. Le paysage apparaît peu à peu. Le ciel se teinte de rose orangé. Nous réveillons quelques biches et autres animaux au passage. Le souci est le manque d’eau : les cimetières pour faire le plein sont fermés la nuit. Il nous faudra attendre une centaine de kilomètres avant de pouvoir demander à un couple très matinal arrosant le jardin de  remplir nos bidons. La camionnette du boulanger nous double, nous remplissons nos narines d’effluves de pain chaud. Ce n’est qu’après 8h du matin que nous trouvons une supérette ouverte pour le petit déjeuner. Puis tout commence à rouvrir, les voitures et les gens réapparaissent. Les collines succèdent aux collines. J’ai du mal à croire qu’il n’y ait pas plus de plat  avec 2900m de dénivelé sur 400 km.Les douleurs apparaissent aussi. Nous doublons un monsieur qui faisait partie de notre groupe, il n’a visiblement pas dormi, il zigzague sérieusement.

Nous envoyons un  message à l’organisation quelques kilomètres avant l’arrivée. Nous sommes attendues à 11h pour récupérer notre petit bagage laissé en consigne. Quelques photos souvenirs et hop le tour est joué. Il paraît qu’il y a encore 3 personnes après nous. Nos amis de Blois sont arrivés vers 8h30. J’aimerais savoir dans quel état. Nous sommes fatiguées mais pas exténuées. Florence est prête à se lancer dans un 600km dans 3 semaines. De mon côté, je vais attendre un peu plus longtemps d’avoir bien digéré ce 400.

rédigé par Anne

Les « Flèches » de l’USML Cyclo

Attention, les « flèches », pour les cyclos, ce ne sont pas les membres de l’USML qui seraient un peu lent à la détente ou un peu « boulets » au niveau vélo…N’étant membre du club que depuis septembre 2021, j’ai découvert récemment l’existence de ces flèches Audax pour les cyclistes et en particulier celle qui relie Paris à Nantes.

Fort de mon expérience des sorties dans le Vexin durant l’automne et l’hiver, je décidais de me lancer pour ce périple de 432 kms du 25 au 28 avril. Une grande première pour moi qui n’avait jamais roulé 4 jours de suite, ni parcouru autant de kms sur une journée…

Le lundi 25 avril, à 7h30, nous étions 12 au départ du Mesnil, 11 sur le vélo et notre dévoué accompagnant, Dominique. Josyane et Pierre Yves nous avaient sympathiquement proposés d’offrir le café avant la première étape.

J’avais compris que tous nos bagages seraient transportés à chaque étape, je m’attendais à voir un véhicule utilitaire et pas la « petite Zoé électrique » de Dominique. C’était sans connaitre l’inventivité de notre accompagnant qui a réussi à charger sa Zoé à bloc, je ne parle pas des batteries mais de l’ensemble du volume habitable transformé pour l’occasion (la banquette arrière étant restée à Maisons Laffitte). D’après Dominique il y avait pourtant « une » participante en excédent de bagage… Je peux témoigner que les ingénieurs de Renault n’avaient pas prévu un tel niveau de volume transporté pour ce véhicule !

La première étape, 140 kms, nous a conduit à Brou mais c’est le franchissement symbolique du col du manet (170m), nous faisant entrer dans la vallée de Chevreuse, qui a marqué véritablement le début de cette magnifique randonnée jusqu’à Nantes. A partir de là, des paysages variés se sont succédés, forêts, champs de céréales et colza, villages, cours d’eau, etc…, le tout baignés de la lumière printanière. Une flèche, ce n’est pas une compétition. Le groupe n’a jamais hésité à faire un stop ou un petit crochet pour un château, une église, voire une cathédrale (Chartres).

Les rendez-vous pour la pause-café et les casse-croutes au cours de chaque étape ont aussi été exceptionnels. Dominique et sa Zoé nous attendais dans des coins sympas avec une quantité de chose à nous mettre sous la dent y compris du « fait maison ».

A Brou, première étape au Plat d’étain. Le diner sera aussi l’occasion d’échanger sur la journée, de manière conviviale comme tous les autres soirs suivants.

L’étape 2 nous emmènera, en traversant le perche Sarthois, à Eccomoy (95 kms), pas loin du Mans où nous avons eu la chance d’être logés en chambres d’hôtes chez un couple bien sympathique.

L’étape 3 nous fera découvrir les bords de Loire avec arrivée à Montjean sur Loire (116 kms).

Le dernier jour sera la plus courte étape, 68kms, nous permettant d’atteindre notre destination finale Nantes sous un soleil superbe.

Le retour n’était pas prévu en vélo. Différentes options ont été choisies : 2 participants ont pris le train, 8 le van de Cyrille qui nous a aussi transporté nos vélos jusqu’à Maisons Laffitte et enfin Magali et Dominique sont rentrés en Zoé.

Conclusion, de l’avis de l’ensemble des participants, une flèche Audax réussie sur tous les plans !

Olivier Remoleux –