Que d’eau ! Que d’eau !

Nous sommes le mardi 22 Juin 2021, il est 7 h et comme tous les mardis, je m’apprête pour la sortie vélo. Je consulte la météo, le radar est assez confus et les prévisions incertaines mais il ne pleut pas et je me dis que la sortie est possible.

Je retrouve Thierry à la piscine. Apparemment, il n’y a pas d’autres candidats. Finalement, Anne nous rejoint et nous sommes 3 pour braver le temps incertain, nous nous adapterons en fonction des conditions. La forêt ? Le parc ? Finalement nous partons par le Parc. Les discussions vont bon train et l’humeur vagabonde.

Et puis, au milieu de la station, la pluie s’invite doucement à  notre balade. Rapidement, elle devient très intense et je pense qu’il serait sage de rentrer, direction Achères, mais les amis toujours très volontaires, décident d’aller un peu plus loin, direction Andrésy et Triel. Je me résous à les suivre. Nous voilà à la passerelle de Conflans via les berges de Seine. L’averse grossit et nous oblige à nous abriter sous le pont d’Andrésy pour mettre nos vêtements de pluie.

A la faveur d’une accalmie, nous repartons malgré le ciel très menaçant. En arrivant dans Andrésy, la pluie redouble, nous voyons des voitures bloquées dans les deux sens. Je pense à un accrochage et nous remontons les files de voitures jusqu’à nous apercevoir que cet embarras est simplement dû à une dizaine d’oies, adultes et petits, qui traverse paisiblement la rue. Instant bucolique, mais nous sommes toujours sous une pluie battante et décidons de nous arrêter sous les halles .

Les conditions ne s’améliorant pas et la pluie devenant de plus en plus intense, nous attendons à l’abri de la halle et commençons à avoir froid. Nous décidons donc de rentrer au plus court en rentrant par Achères. 

Nous repartons sous une pluie soutenue et filons bon train pour nous réchauffer. Le ciel est toujours de plus en plus sombre et nos espoirs de voir une amélioration tombent à l’eau (c’est rigolo !).

Tambour battant, direction Conflans, les oies dans l’eau, la passerelle, on approche d’Achères où Thierry, bien content d’arriver chez lui, nous abandonne au rond-point à l’entrée de la forêt.

Salut Thierry !

Anne et moi continuons notre route sous une grosse pluie d’orage, accompagnés par les éclairs et le tonnerre. Nous sommes complètement imbibés et nous nous demandons sous quel pont nous pourrions bien nous réfugier. Le premier pont en sortant d’Achères ne nous paraît pas très sécurisant, alors nous continuons…  pour finalement nous abriter sous celui de la gare de triage.

La route est devenue une véritable rivière et les voitures ne manquent pas de nous éclabousser. Les éclairs et le tonnerre ne rassurent pas Anne et cette pluie qui ne cesse pas ! Il y a tellement d’eau partout que les véhicules qui passent sur le pont au-dessus de nous balancent des paquets de flotte dont nous nous serions bien passés !

C’est dantesque ! Nous grelottons, je sens l’eau dans mon dos malgré les 4 couches de vêtements. il va quand même falloir repartir ! Nous ne sommes plus très loin, 5 km. Au bout d’un quart d’heure, on y va, et on fonce sous la pluie qui redouble, les éclairs, le tonnerre….

Nous ne savons plus si l’on est sur la route ou pas,  nos roues sont immergées jusqu’au quart, nous ne distinguons pas s’il y a des trous ou pas et les voitures ne nous épargnent pas en nous arrosant copieusement au passage. Mais mouillés pour mouillés… Nous sommes devenus liquides !

Même le jour du départ à Reims, c’était du beau temps ! Nous nous en rappellerons ! Enfin voici la pancarte d’entrée à Maisons Laffitte où entrevoyons le bout du tunnel et pensons à la douche réconfortante qui nous attend.

Vive le vélo  !

rédigé par Serge

P.S. : pour couronner le tout, Anne a dû écoper dans son sous-sol en arrivant et moi éponger dans mon garage ! Journée faste !