De retour de l’Armada

Pour ceux et celles qui ne sont pas en sucre

Le sujet du retour de l’Armada a commencé avant même de prendre le départ… La météo est un sujet sérieux, on en parle beaucoup mais on ne peut rien y faire…

Nous nous sommes réveillés en ce dimanche avec un temps « Normand ». C’est un peu cliché mais j’y ai mes racines, je peux me permettre 🙂.
Je vous laisse donc imaginer la teneur des discussions au petit déjeuner. Vélo ou train ? Vélo ou vélo ? Train ou train ?

le départ pour le train

Max est le 1er à avoir fait son choix rejoint ensuite par une majorité de participants. En même temps, la pluie ne cesse pas et je me dis qu’il faut une certaine inconscience pour se lancer dans ce périple avec ces conditions.
Quand j’étais petit et que je ne voulais pas sortir à cause de la pluie, ma maman me disait : « Tu vas pas fondre !! »

Je n’arrive pas me résigner à rentrer en train et qu’elle joie quand je découvre que je ne suis pas le seul.  
Finalement nous sommes 7 à prendre la route du retour sur notre fidèle monture !!!
Mention spéciale pour vous mesdames qui êtes les plus nombreuses à braver les éléments 🙂 : Anne, Eliane, Claire, Laurence et Christiane.

Trêve de bavardages vous voilà partis, sous la pluie et sur une route détrempée. Au bout d’un kilomètre nous arrivons rue du Mesnil. C’est la même orthographe, mais c’est loin d’être l’arrivée : encore plus que 129km…
Avec beaucoup de prudence nous attaquons des petites descentes humides et qui dit descentes, dit montées parfaites pour nous réchauffer sous nos vestes imperméables.

Au bout de 15 kilomètres, plus de pluie mais comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule un petit sifflement sort de mon pneu arrière accompagné de sa gerbe de préventif.

Quelques minutes de patience, et nous avons pu repartir et poursuivre notre périple.

Arrivés à Lyons-La- forêt, nous faisons un détour par le joli centre ville et croisons quelques touristes : Régis, Magali et Camille. Après avoir tranché la question du café nous sommes vite repartis sur les petites routes de campagne.

C’est toujours très sympathique de découvrir de nouveaux itinéraires que nous n’avons pas l’habitude de pratiquer.
Je ne cache qu’il y avait un peu d’anxiété concernant la météo. Nous regardons souvent le ciel en espérant que les gros nuages au dessus de nos têtes passent leur chemin, et ne soient pas pour nous, surtout quand un éclair déchire le ciel. Nick qui suit attentivement le radar météo reste rassurant !

Coucou à Céline, une fidèle de l’anneau de Longchamps

En arrivant à Longchamps un truc s’est passé… Une référence que je n’ai pas.. mais qui a nécessité une photo devant le panneau. NON, je ne fait pas de cliché trop simpliste sur la relation entre les femmes et leurs sacs !!!

C’est aussi ça qui est chouette dans le vélo, les petits clins d’œil qui nous évoquent quelque chose ou simplement nous inspirent.

Aux environs du kilomètre 60, nous avons fait une jolie séance photo au Bout du Moulin avec un rayon de soleil. Les derniers imperméables ont été pliés et les jambes se sont remises à tourner direction Gisors avec le beau temps, où est prévu une halte pour « nous restaurer ».

Nous faisons un petit stop pour grignoter à la boulangerie Louise à la sortie de Gisors
@ Max tu peux passer ton chemin, je ne pense pas qu’elle réponde à tes critères de qualité néanmoins nous avons été très bien accueillis.
Je lance l’idée d’ajouter sur le site une section avec les bonnes adresses du club et pour commencer les tiennes.

A l’occasion de cet arrêt nous avons découvert qu’Eliane roule avec son garde-manger. Elle sort de son sac un bout de sandwich, une salade en boite et une banane, bref l’autonomie totale 🙂.

Bien entendu comme à chaque fois que l’on s’arrête, ça monte quelques centaines de mètres plus loin. Heureusement le paysage est toujours aussi agréable.

@ Anne le retour n’était pas en descente !!!

Nous repartons maintenant en terres connues à travers le Vexin, les nuages et la pluie ne sont plus qu’un lointain souvenir et font place au soleil et au vent (de face).
Laurence optimiste n’avait pas prévu de veste de pluie, mais elle était la seule à avoir prévu la crème solaire.
Chars, Santeuil, Us, Ableiges un classique jusqu’à Pontoise nous mène sur les bords de l’Oise.
Un dernier coup de cul et nous voila presque arrivés à Conflans. Un message pour prévenir Magali que nous arrivons bientôt et nous avalons les derniers kilomètres jusqu’à Maisons Laffitte où nous attendent nos sacs.

En résumé, 5 femmes motivées, 2 hommes (en or), un départ sous la pluie, une arrivée sous le soleil, peu de dénivelé mais pas de quoi s’ennuyer, de très jolis paysages, un peu d’efforts quand même, des papotages, de la bonne humeur et de la bienveillance.
Un cocktail parfait pour passer un moment convivial tout en s’adonnant à notre « activité favorite ».

Merci à toutes et tous pour l’organisation de cette randonnée.

Vivement la prochaine …

Eric

Aller à Londres entre copines

Partager ses rêves est un bon début pour les concrétiser.
Paris-Londres en vélo entre ami.e.s était un rêve, aujourd'hui réalisé !
Quel bonheur de pédaler à la découverte des régions et des cultures. Quelque que soit le temps qu'il fait, la dynamique du groupe nous pousse toujours plus loin sur les routes.
Claire

Les participantes à la convergence 2021 « Toutes à Toulouse » ont
constitué une petite bande qui échange des projets et des défis. Il y a
celles qui ont décidé d’inscrire « Paris-Brest-Paris » à leur agenda,
et celles plus nombreuses qui ont décidé de partager des randonnées.

Quand Laurence de Marly le roi nous a proposé d’aller le week-end de Pâques à
Londres, nous fumes 5 à répondre positivement à l’invitation (Eliane de Conflans st Honorine, Severine T de Croissy, Claire M, Magali F de Maisons Laffitte et Laurence B de Marly le roi).

Laurence a pris en charge toute l’organisation : parcours, réservation
d’hôtel, réservation du ferry, réservation de l’appartement de son fils à
Londres, achat des sacs à vélo, réservation de l’Eurostar pour rentrer. Bref un
séjour clé en main où les autres participantes n’avaient plus qu’à équiper leur
vélo, le réviser et le gonfler.

Éliane qui n’a pas pu se faire faire un passeport dans les temps ne pourra aller que jusqu’à Dieppe.

2023 usml paris londres - 1

La randonnée se fera uniquement par la route et en autonomie. Les
participantes se sont équipées en « back-packing », sauf Magali qui avait déjà des sacoches.

Nous partons avec les encouragements de nos amis de Maisons-Laffitte et de Croissy pour notre première étape de 115 kilomètres jusqu’à Forges les Eaux.

Il fait beau, les cotes ne se font pas trop sentir, la campagne est jolie,
les villages à colombages, les forêts ombragées. Bref une belle étape qui se
conclu avec un repas pantagruélique à l’hôtel-Restaurant de la paix (totalement vélo friendly : garage à vélo au fond du jardin, chambres confortables, cuisine de bonne qualité, petit déjeuner servi tôt).  

Le lendemain matin après un « petit déjeuner « Breakfast » roboratif nous repartons pour une
petite étape jusqu’à Dieppe par la voie verte. Il y a un brouillard à couper au
couteau, Laurence à qui nous avions vanté les charmes de la campagne normande n’en
a rien vu, d’autant plus qu’il fallait accélérer pour qu’Éliane puisse prendre son
train de 12h15 à Dieppe.

La partie plaisante du voyage vers l’Angleterre c’est de prendre le ferry. Il y a bien l’attente pour grimper à bord, mais il fait beau, nous bavardons entre cyclotouristes et finalement ça passe vite.
Ensuite nous enchainons avec trois heures de traversée et de farniente sur une mer d’huile.

A l’arrivée, fini la sieste, avec le décalage horaire nous descendons du
ferry un peu après 19h. Là il faut rejoindre notre hôtel à une dizaine de kilomètres
avant 20H pour éviter le nuit et avoir une chance d’être servies à table. Mais, Il faut s’habituer
à rouler à gauche et retrouver un bon rythme de pédalage dans les petites
ondulations des falaises anglaises. A cet exercice Magali n’a pas excellé mais ses
compagnes ont été indulgentes. Nous arrivons à 19h55 et la cuisine est encore
ouverte. Comme, c’est soirée Karaoké dans notre auberge, nous revisitons tous les classiques Pop rock anglais !

Le lendemain, il pleut, et la météo annonce la pluie pour toute la matinée.
Sans défaillir nous partons le long de la piste cyclable qui longe les falaises.
Puis à Brighton nous commençons la montée vers Londres. Pendant 50 kilomètres
il pleut, et nous sommes confrontées au terrible trafic automobile anglais. Les voitures
sont nombreuses, elles roulent vite, ne respectent pas toujours la distance de
sécurité avec les cyclistes. Nous sommes contentes quand nous arrivons dans la banlieue
de Londres de trouver des pistes cyclables bien aménagées et le soleil.

Et nous nous sommes récompensées par une grande journée de tourisme et de balade dans Londres.

Enfin, l’aventure s’est continué au départ de l’Eurostar quand il a fallu
rentrer nos vélos dans les sacs à vélos pour un transport en container (comme
dans un avion). Pour une première fois nous n’avons pas été très performante, heureusement que Laurence avait regardé la vidéo explicative avant de partir, mais notre courbe d’apprentissage ne demande qu’à s’améliorer.

Nous remercions Laurence pour sa parfaite organisation, et la solidarité qu’elle a su impulser.

En route pour de nouvelles aventures, toutes prêtes à relever de nouveaux défis ! 

Magali F

Le Luberon, un avant goût de l’été

Premier séjour FF Vélo

Depuis quelques années je lorgnais sur le catalogue des séjours de la FF Vélo pour y trouver un endroit où pédaler au soleil en vue de préparer les randonnées cyclistes du printemps.

Cette année je m’y suis pris enfin à temps pour m’inscrire au séjour organisé dans le Luberon par le club alsacien de Lembach.  Je convaincs Patricia de m’accompagner pour profiter de jolies escapades provençales. Et nous voilà parti pour une semaine avec Régis au volant de la voiture, le coffre plein de bagages et Luigi sur le toit (Luigi c’est le vélo de Patricia).

On s’installe dans le VTF de Cereste, c’est un peu spartiate mais il y a un lit, une douche, des placards, la pension complète et un local vélo. Bref tout ce qu’il faut pour faire un bon point de départ de randonnée. Nous sommes une soixantaine de participants répartis en trois groupes. Je vais dans le groupe 2, Patricia plus modestement dans le groupe 3 (en fait le groupe 3 c’est celui des créatifs en parcours sous prétexte de raccourcis qui rallongent).

Tous les soirs il y a un briefing à 18h avec les organisateurs. Ils nous décrivent le parcours du lendemain, nous expliquent les moyens d’éviter quelques difficultés tout en gardant la logique du parcours, et nous présente une animation qui montre la météo du jour à chaque point du parcours (petit utilitaire qui permet d’associer des prévisions météo à chaque endroit du parcours en fonction de l’heure de passage).

Il y a trois groupes, constitués assez empiriquement en partant du principe qu’il est toujours possible de changer si l’allure n’est pas adaptée. Chaque groupe a un animateur et un serre-fil. La plupart des participants sont retraités, mais très expérimentés dans la pratique du vélo. Beaucoup de couples roulent ensemble avec ou sans assistance électrique.

Nous étions venus pour le beau temps, les collines du Luberon sont d’ailleurs aussi desséchées qu’au mois d’aout. Mais nous partons le premier jour sous un léger crachin.

Le département du Vaucluse a largement investi dans de jolies pistes de cyclables et nous commençons par une trentaine de kilomètres jusqu’au pont Julien. Si on enlève la montée vers Saint Martin de Castillon, c’est plutôt facile. Il faut juste veiller à ne pas heurter les poteaux harmonieusement disposés à intervalles réguliers pour séparer les deux voies de la piste cyclable. Une belle photo de groupe sur le pont et nous partons à l’assaut du premier village perché du séjour : Oppéde le vieux. D’un seul coup ça ne rigole plus, 2 kilomètres de grimpette à 10%, mes jambes protestent sans parler de mes poumons. Le village se mérite, mais il le mérite.

Ensuite nous redescendons un peu pour mieux remonter sur Ménerbes où nous attend la pause pique-nique dans un lavoir. Et la journée va se poursuivre ainsi alternant les jolies descentes, et les montées plus ou moins sévères jusqu’à atteindre le point culminant de la journée à 560 mètres d’altitude. 

Pendant ce temps, Patricia a cru que le groupe 3 prenait des raccourcis, qui ne se sont avérés ni plus courts, ni moins pentus que le parcours nominal prévu. Avec son mollet endolori elle a souffert doublement.

A l’arrivée nous étions aussi fatiguées l’une que l’autre. Patricia a été la plus courageuse en n’hésitant pas à faire quelques longueurs dans la piscine non chauffées.

Le deuxième jour nous sommes partis vers Manosque. J’ai regretté mon vélo Gravel car les organisateurs soucieux de privilégier les (très) petites routes nous ont fait rouler parfois dans des « presque chemins ». Enfin mes pneus « Continental 4 saisons »   ont vaillamment supporté les cahots, les graviers et les ornières.

Le troisième jour, pour que nous n’oublions pas que ce n’est pas encore l’été, nous sommes partis avec 3 degrés. Il a fallu mettre la « petite laine » pour les premiers kilomètres. L’objectif est de faire un tour dans le Colorado provençal. La trace ce jour-là a eu quelques incertitudes qui ont entrainé des débats entre les organisateurs sur le parcours à suivre. Je me suis souvenue du temps où nous n’avions pas de GPS et où la lecture des cartes et des feuilles de routes pouvaient donner lieu à des débats interminables et houleux. 

Le quatrième jour nous rejoignons la plaine du Luberon au sud. Une grande montée jusqu’au col de l’aire dei Masco (697 mètres) pour ensuite basculer sur les jolis villages de Grambois, la Tour d’Aigues, Cucuron, Cadenet, Lourmarin où j’ai passé tant de vacances dans mon enfance. J’ai pu passer voir mon frère rapidement car le parcours passait à 200 mètres de sa porte. Journée dans l’ensemble facile. La découverte de la combe de Lourmarin en vélo est une bonne surprise, je craignais la cohabitation avec les voitures sur cette route encaissée, mais finalement ça se passe bien et nous sommes bien arrivés à Bonnieux puis à notre hébergement.

Jeudi arrive, déjà le cinquième jour. Je retrouve un peu de jambes qui m’avaient furieusement manquée les deux derniers jours. Comme d’habitude on commence par monter. La première escale est à Vachéres. Comme moi, les villages perchés je les préfère vu d’en bas, je ne fais pas le détour par le village, et je l’admire de loin. Rapide passage à Banon où se concocte des petits fromages de chèvre célèbres dans toute la Provence. Pour enfin faire une escale à Viens pour un rapide tour du village médiéval.



Vendredi, c’est le dernier jour. Patricia a renoncé à ses pédales automatiques trop difficiles à manipuler avec sa cheville encore douloureuse, mais elle a retrouvé ses jambes. C’est une belle randonnée jusqu’à Saint Saturnin les Apt. Il fait beau. Les villages sont toujours magnifiques. Petite escale à Roussillon pour quelques photos des Ocres. Un pique-nique au moulin de Saint Saturnin et pour finir un café dans le centre du village. Là un peu fatiguée d’une semaine de grimpette je décide de suivre notre animateur qui coupe dans le parcours et rejoint directement la vallée pour un retour exempt de difficultés.

En conclusion un séjour agréable que je conseille à ceux qui souhaitent découvrir des paysages et des villages avec un relief « exigeant » et un peu « casse-pattes » sans être trop long. Le gravel léger de Patricia avec sa cassette 11×32 s’est révélé un bon choix pour parcourir les pentes du Luberon. Et pour préparer les pentes des Vosges c’était une bonne mise en jambes.

Magali F

Journal de bord d’une « rookie » au Tour de l’Ile de France –

Tout commence à l’Assemblée Générale en octobre 2022 a l’énoncé du programme des séjours et voyages figure « Le Tour de l’île de France ».

Ce n’est pas loin en cas d’urgence familiale ou de boulot, c’est pendant les vacances scolaires, et en avril, c’est un mois un petit peu plus creux question boulot.
Les conditions sont réunies, je n’ai pas le choix, les Dieux du vélo m’envoient des signes. 

Les mois filent, l’échéance approche. 
A partir de début mars, je m’entraîne à faire plus de longues distances avec le club et fait davantage de « vélotaf » afin d’habituer mes jambes à rouler plus régulièrement. 
Le stress monte, je rêve de vélo tout le temps… (Y arriverais-je ? Il y a 1 jour à 156 km … ?! 1er séjour itinérant à vélo…)

A une semaine du départ, le verdict tombe, la météo sera pourrie. ⛈️🌧️🌬️
Tant pis, plus le choix, c’est payé, les congés sont pris et la motivation est là de toute façon.
24 avril, le Départ. Il fait frais mais la météo est encore bonne. On y croit !
Rendez-vous à 07:30 à la piscine. La pression diminue, tout est prêt, les dés sont jetés, on y va !
A peine partis voilà que la pluie commence. Timidement au début et progressivement de plus en plus rude. Les groupes de niveau se sont formés et ça roule à bonne allure et dans la bonne humeur.
Pause-café ô combien attendue à Vétheuil (ou Drocourt pour notre groupe). La pluie s’est arrêtée et on rejoint la Roche Guyon puis Vernon pour le déjeuner.

On repart pour l’après midi et là, c’est le vrai coup de stress, vent latéral terrible, pluie, voitures qui doublent au milieu des bourrasques de vent, certaines portions nous font de vraies frayeurs. On se serre les coudes et on avance. Le réconfort de la pause goûter est vraiment le bienvenu et permet de décompresser. 
Fatigués moralement et physiquement, nous arrivons à Rambouillet vers 16h30.
La première journée est faite, j’ai franchi pour la première fois la barre des 136 kilomètres. Les jambes sont fatiguées mais je m’attendais à plus. Le stress de tenir encore 3 jours est bien présent. Mode crème de récup++ activée !

Le jour 2 se passe nickel, 125 km, dénivelé faible, la météo est bonne.

Les zones traversées sont magnifiques, la pause déjeuner dans un ancien lavoir des plus bucoliques. Le moral est au Top.

Jour 3, le stress est là mais plus le choix, on part ensemble pour 156 km. GO ! Toujours dans nos groupes respectifs. Lâchement, je l’ai annoncé, je ne prendrai pas de relai, trop peur de ne pas tenir la distance, surtout avec le vent. Après 10 km, pas bien positionné sur ma selle, je glisse sans cesse. Petite pause réglage (merci les gars) et c’est reparti. Faux plat à n’en plus finir, pause déjeuner avec les oies, et on repart. Cyrielle n’est pas très bien et décide prudemment d’arrêter. On a tous un peu mal à ce moment-là, c’est comme si on s’était arrêté aussi, si on s’était planté quelque part dans notre coaching d’équipe… mais la journée passe sans finalement trop se rendre compte des km qui défilent.

L’arrivée à Senlis se fait sur une route à grande circulation (énormes camions, voitures de livraison, de chantier, de toutes sortes…). On reste soudés, bien regroupés, biens alignés jusqu’au bout. Une fois arrivés, les jambes tirent mais finalement, pas beaucoup plus que les autres jours. Plus les kilomètres avancent, plus ça devient « facile » d’appréhender les jours suivants. Le plus dur est passé avec le stress qui l’accompagnait. La satisfaction d’avoir passé cette journée redonne comme un second souffle (tout comme ma crème de récup). 

Jour 4, dernier jour, retour du D+ mais sur une faible distance, on n’est plus à ça près ! On roule tranquillement, les jambes fatiguées, face au vent jusqu’à Sagy, pour un délicieux et convivial déjeuner.

Au départ du restaurant, la dernière partie se fera en collectif. Escortés par le groupe 1 (appelé la bande des 4), nous repartons tout en douceur vers la maison. C’est donc tous ensemble, groupés que nous arrivons à la piscine pour l’heure des au revoir (ou plutôt, rendez-vous au prochain ride😉).


C’est alors, avec hâte que je rentre dans mon chez moi, où mes loulous m’attendent et je rêve de les serrer fort. Leur montrer à quel point ils m’ont manqué et à quel point maman est forte 💪, (il n’y a pas que papa qui accompli des défis sportifs, maman aussi !). Je viens de faire 530 km en 4 jours et je suis encore en forme ! 

A ce moment-là, je peux dire que je suis fière de moi. Fière de cette première, de l’avoir fait, fière de m’être lancée dans cette aventure avec le groupe, groupe sans qui rien n’aurait pu avoir lieu.
Ce que je retiens de tout ce parcours, c’est que tout est possible. Step by step et en équipe. (et on peut dire que je viens de loin question vélo…)
Je profite donc de ce récit pour vous dire merci, merci pour ce baptême de séjour à vélo, pour la bonne ambiance, la belle organisation et vivement le prochain !

Nadine Lopes

Que du bonheur !

Semaine Fédérale à Loudéac

Après quatre ans sans participation à la Semaine Fédérale de Cyclotourisme, je me joins à cette édition 2022 qui se déroule début Août à Loudéac dans les Côtes d’Armor.

J’y retrouve l’ambiance bruyante et colorée de ce grand rassemblement annuel d’habitués. Nous sommes 7 800 participants, cette année, d’après le comptage de la Fédération.

Quel plaisir de pédaler de concert avec tous ces gens qui viennent des quatre coins de la France et aussi de l’étranger !

Tous les jours de la semaine sont occupés. Chaque jour, 4 à 5 parcours route sont fléchés ; on ne s’occupe de rien d’autre que de choisir sa distance et ensuite du plaisir de rouler, regarder, papoter pour certains, et s’arrêter prendre quelques clichés.

Les circuits sont agréables avec 2 points d’accueil minimum où se restaurer. Le jour du pique‐nique, nous aurons la possibilité de gravir  » l’Alpe d’Huez breton » à Mûr ­de­Bretagne, que je ne tenterai pas au vu de l’état de mon dos.

Au menu, chaque jour, Il y en a pour tous les gouts en plus des cinq parcours routes, trois parcours Gravels sont proposés ainsi que deux circuits découverte de 35 à 49 km, avec encadrant et visites de points remarquables.

Les marcheurs ont aussi 2 randonnées pédestres au choix, et les excursionnistes peuvent participer à 2 à 3 excursions en car avec guides et goûter compris.

Je suis ravie de ce séjour sportif et convivial. Les 1000 bénévoles sont avenants et serviables. Certains avec qui j’ai partagé mes repas m’ont indiqué que cela faisait 5 ans qu’ils préparaient cette édition 2022. Bravo à eux !!

A l’année prochaine, du 23 au 30 juillet à Pont­ à ­Mousson en Lorraine, où aura lieu, la même semaine, le Mondial Air Ballons qui rassemblera plus de 1000 montgolfières venant du monde entier. ….

Que du bonheur!!!!!

Sophie TONNELLINE

20 mai – Blois, le BRM 400 d’Anne

Nous revoilà à Blois, mon amie Florence et moi. Inscrites un peu au hasard sur le 300 km de Blois le mois dernier, nous avions lié connaissance avec tout un groupe de locaux habitués du Paris Brest Paris. Très impressionnées par leur peloton bien soudé, nous avons gardé contact pour bénéficier de leurs conseils.

C’est notre première fois sur une si longue distance. Nous découvrons dès le briefing que la coutume est de faire les 400 km d’une traite sans dormir. Ce serait donc une mauvaise idée d’avoir réservé quelques heures de sommeil dans un hôtel au kilomètre 230? En tous cas, nous sommes les seules à l’avoir fait. D’après mon expérience sur les 24h du Mans à roller, j’avais besoin pour finir d’au moins 2 ou 3h de sommeil d’affilée. Comme nous avons 27h pour finir cette fois-ci, j’ai décidé de réserver le Lucullus à Montmorillon, hôtel où nous nous étions déjà arrêtées entre filles sur la route de Toulouse.

Il est 10h du matin, le soleil brille  lorsque notre groupe de 14 cyclistes s’élance. Michel notre ami de l’organisation nous escorte sur une bonne 50aine de kilomètres. Cela nous permet de profiter du paysage, de glaner quelques informations touristiques et aussi de sauvegarder les batteries de nos GPS. Lorsqu’il nous quitte, les groupes de roulage se forment. Florence et moi restons un peu vers l’arrière en compagnie de deux cyclistes, amis de Michel, et deux autres que nous ne connaissons pas mais qui choisissent notre allure. Une bonne allure déjà puisque nous arriverons à l’hôtel de Montmorillon avec 27 km/h de moyenne. Entre temps, notre petit groupe se sera un peu désintégré. La chaleur étouffante de l’après-midi au-delà des 30° fait des victimes. Nous avons perdu les 2 cyclistes que nous ne connaissions pas, et attendu nos 2 amis de Blois jusqu’à notre hôtel : l’un d’eux était comme on dit dans le jargon « bien grillé ». Tout compte fait, ils se seraient bien arrêtés aussi à l’hôtel.

Quel bonheur cette bonne douche fraîche et ce délicieux repas niveau gastronomique préparé spécialement pour nous par le chef! Nous avions prévu d’arriver à 22h, mais comme il n’est que 20h nous aurions presque pu dîner au restaurant de l’hôtel. La réceptionniste nous regarde avec des grands yeux quand nous lui disons que nous repartons à 2h.

Après 3h30 de sommeil, l’esprit n’est pas toujours très vif. Nous sommes sorties de l’hôtel, prêtes à partir lorsque je m’aperçois que Florence a oublié son casque à l’intérieur. Catastrophe ! Évidemment nous ne connaissons pas le code de la porte pour entrer la nuit. Je tente le numéro de téléphone de  l’hôtel. Une gentille demoiselle un peu endormie me donne le code. Sauvées, nous allons pouvoir expérimenter quatre heures de roulage de nuit.

Dès la sortie de Montmorillon nous sommes dans le noir le plus complet au fin fond de la Vienne. Nos lumières nous guident bien. L’atmosphère est fantasmagorique. Les dénivelés s’estompent, les villages traversés ne sont pas éclairés. On devine un château. Difficile de trouver la bonne route quand les intersections sont plongées dans l’obscurité. Michel nous avait conseillé de vérifier notre vitesse dans la nuit. La moyenne tend à baisser avec la fatigue. Mais la fraîcheur de la nuit nous réveille et nous nous sentons bien après notre mini nuit. Les seuls signes de présence humaine : un agriculteur dans son champ, puis quelques fêtards aux abords d’une boîte de nuit. L’aube point et c’est magique. Le paysage apparaît peu à peu. Le ciel se teinte de rose orangé. Nous réveillons quelques biches et autres animaux au passage. Le souci est le manque d’eau : les cimetières pour faire le plein sont fermés la nuit. Il nous faudra attendre une centaine de kilomètres avant de pouvoir demander à un couple très matinal arrosant le jardin de  remplir nos bidons. La camionnette du boulanger nous double, nous remplissons nos narines d’effluves de pain chaud. Ce n’est qu’après 8h du matin que nous trouvons une supérette ouverte pour le petit déjeuner. Puis tout commence à rouvrir, les voitures et les gens réapparaissent. Les collines succèdent aux collines. J’ai du mal à croire qu’il n’y ait pas plus de plat  avec 2900m de dénivelé sur 400 km.Les douleurs apparaissent aussi. Nous doublons un monsieur qui faisait partie de notre groupe, il n’a visiblement pas dormi, il zigzague sérieusement.

Nous envoyons un  message à l’organisation quelques kilomètres avant l’arrivée. Nous sommes attendues à 11h pour récupérer notre petit bagage laissé en consigne. Quelques photos souvenirs et hop le tour est joué. Il paraît qu’il y a encore 3 personnes après nous. Nos amis de Blois sont arrivés vers 8h30. J’aimerais savoir dans quel état. Nous sommes fatiguées mais pas exténuées. Florence est prête à se lancer dans un 600km dans 3 semaines. De mon côté, je vais attendre un peu plus longtemps d’avoir bien digéré ce 400.

rédigé par Anne

De Maisons-Laffitte à Cabourg

8 Septembre 2018 –

Nous sommes sept au départ : Anne, Max, Bart et Dominique de Maisons Laffitte, Jocelyn et Hervé de Sartrouville et moi-même Nick du Mesnil Le Roi. C’est donc une vraie sortie interclubs.  Un seul regret, que Didier n’ai pas pu se libérer pour participer à la randonnée. 2018 - ml cabourg et retour - 18

C’est parti. Enfin, il faut le dire vite. Ca commence bien ! à peine arrivé à Poissy, voilà une crevaison pour Anne. Aucun autre incident mécanique n’est intervenu sur cette journée.2018 - ml cabourg et retour - 1

Pour commencer le Week-end, nous roulons sur des routes qui nous sont familières. A partir d’Orgerus l’aventure a vraiment commencé. Lire la suite de « De Maisons-Laffitte à Cabourg »

Nick et Anne à vélo vers la Bretagne

14 au 17 avril 2018

Jour 1 Samedi Mesnil/Mortagne au Perche

Il fait beau le printemps pointe enfin le bout de son nez. Je décide d’aller voir la mer à vélo. Un petit message à ma copine Sophie à Carnac, un autre à Alison qui m’avait hébergée l’été dernier à Mortagne au Perche. Le plus dur sera de convaincre Nick de m’accompagner. Nous voilà partis ce samedi matin somme toute assez gris et pluvieux pour un peu plus de 140 km, au final 158 km au final après les kilomètres de détours pour éviter les chemins de terre que Google Maps veut nous faire prendre. Eh oui mon GPS est en réparation, il me manque terriblement.

La première partie du parcours nous est bien familière jusqu’à Orgerus. Nous sommes impatients de découvrir de nouveaux paysages. La suite est un peu décevante : les champs de blé succèdent aux champs de colza. Il faudra attendre de se rapprocher du Perche pour traverser de jolis villages, même s’ils ont perdu leurs décorations de la semaine fédérale d’août dernier. Nous essuyons quelques petites averses et arrivons chez Alison et Phil sous un soleil radieux.

Un peu fatigués mais impossible d’aller se coucher tôt : le délicieux dîner bien arrosé se prolonge comme l’été dernier par de longues conversations où nous refaisons le monde. Aiiie ça va être dur demain !

Jour 2 Dimanche Mortagne/Vitré

Nous partons une nouvelle fois en terrain connu, les jolis villages du Perche, les vieux manoirs et colombiers. Google maps a menti quand il a dit qu’aujourd’hui serait principalement de la descente: ça monte et ça descend comme dans les montagnes russes. Les kilomètres semblent de nouveau s’allonger : 165 au lieu de 158. Le temps joue les troubles fête : un méchant vent de face, des grosses averses dont certaines de grêle.

La route est  mouillée et pleine de petits cailloux : je crève.

Tout cela fait que nous arrivons à Vitré sur les genoux, sous un beau soleil, mais lessivés.J’avais prévu une visite de cette jolie ville , mais nous n’en aurons pas le courage. Direct au lit à l’hôtel Ibis !

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Jour 3 Lundi Vitré/ Rochefort en terre

Ce matin nous avons pris le temps de visiter Vitré, son château, ses ruelles médiévales. C’est d’autant plus beau que le temps est radieux, un peu frais, juste bien pour rouler. Nous partons par la D777, route romaine assez vallonnée au début, mais surtout assez fréquentée par de gros poids lourds. Je les trouve sympas de nous laisser toute une voie en nous doublant, mais Nick n’apprécie pas, il préférerait faire quelques détours par les villages environnants. Le fait est que nous aimerions bien avoir le temps pour un peu de tourisme sur notre lieu d’arrivée. Nous restons donc sur la D777 pendant une bonne partie du parcours.

Un petit arrêt pour déguster notre première crêpe bretonne à Bain de Bretagne, puis déjeuner tardif Crêperie à la Gacilly.

Nous arrivons trop tôt dans la saison pour profiter de toutes les animations de ce haut lieu du tourisme : maison Yves Rocher, jardin botanique, expo photo internationale… Mais comme presque tout est fermé nous pouvons découvrir tranquillement la ville et prendre de belles photos sans autres touristes en arrière plan. Même chose lorsque nous arrivons à Rochefort en terre notre destination, une bonne vingtaine de kilomètres plus loin et environ 115 depuis notre départ. Les commerçants sont accueillants ,les rues calmes, le village adorable, et le temps toujours aussi beau. Le bonheur. Les grands parkings et les pancartes “ village préféré des français” laissent imaginer la cohue en pleine saison.

Ce soir nous dormons à Pluherlin, à 4 km de Rochefort, en formule “Warm shower” : accueillis chaleureusement par un couple de cyclistes voyageurs dans nos âges. Ils nous offrent le couvert, une douche et un lit. Nous échangeons longuement sur nos voyages respectifs, et bien plus. Un dernier avantage à séjourner chez des cyclistes : on a généralement tout le matériel cyclo à portée de main, en l’occurrence pour un petit regonflage avant de repartir.

Jour 4 Rochefort en terre/Vannes

Nous avons droit au service VIP chez Dominique et Jean Michel : petit déjeuner royal, puis Jean Michel ( et un gros troupeau de vaches!) nous escorte jusqu’à Questembert à vélo, et enfin nous prenons un café ensemble. Nous serions bien restés toute la journée, mais le TGV attend Nick à Vannes. Il retourne à Paris.

Quant à moi, je continue ma route via Auray pour arriver à Carnac par une départementale très fréquentée avec des voitures et poids lourds pas sympas du tout, l’horreur !  Si Nick avait continué nous aurions sûrement trouvé de jolis détours mais j’ai serré les dents pour être plus vite parvenue. Seulement 70 kms aujourd’hui, mais le stress du trafic routier, ou l’accumulation des journées de vélo m’ont épuisée.

Maintenant c’est repos à Carnac chez Sophie pour 3 jours avant de reprendre le TGV pour Paris. Vacances  les doigts de pieds en éventail !

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10 au 15 avril 2017 récit d’un séjour à Vaisons la Romaine

 

Les acteurs :

Josyane, Pierre Yves, Alain Dozias, Edouard, Magali, Régis, François, Sophie, les 4 Wiechers (Anne, Nick, Eloise, Alex), et Serge. Didier du Mesnil le Roi est en résidence dans les environs avec sa famille, il a prévu de partager avec nous quelques tours de roue.

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Préambule

Nous avions décidé cette année de profiter des vacances de Pâques pour partir vers le Sud. Magali nous a proposé de passer la semaine au village Touristra de VAISON LA ROMAINE.

Beaucoup connaissent  Vaison à cause de cette terrible catastrophe de 1992 où l’eau de  l’Ouvèze est monté jusqu’au pont romain situé à plus de 15 m du lit de la rivière.

Nous avons découvert une petite ville apaisée avec son marché chatoyant aux couleurs et odeurs provençales, sa vieille ville, sa cité médiévale et ses rues endormies, la lumière éclatante du soleil provençal qui nous oblige à raser les murs pour trouver un peu d’ombre et une vue superbe depuis le haut du vieux château !!

Nous étions logé dans une jolie résidence de petits appartements bien intégrés au site naturel, avec une piscine où quelques téméraires ont pu faire trempette. Les repas copieux étaient d’excellente qualité avec une cuisine très variée. Des animateurs dynamiques nous proposaient tous les soirs des petits spectacles où les résidents participaient quelquefois. Tout cela dans une ambiance bon enfant.

Bon, mais nous étions là pour le vélo et bien sûr, il y avait de quoi se régaler.

Le principal avantage de Vaison, c’est d’être idéalement placé pour attaquer le célèbre Géant de Provence : le Mont Ventoux. L’objectif plus ou moins avoué de beaucoup de participants, c’est de faire une nouvelle encoche sur leur cadre de vélo en inscrivant son ascension au tableau de chasse. Il nous fallait juste bien choisir le jour où nous allions le surprendre. Pour commencer, nous choisissons de nous échauffer sur quelques pentes moins ardues en attendant que Didier ait réparé son vélo et Magali terminé sa bouderie.

Lundi 10 avril Lire la suite de « 10 au 15 avril 2017 récit d’un séjour à Vaisons la Romaine »