Le temps des crevaisons

Acte 1

Deux jours avant le nouvel an je reçois un appel à l’aide de Patricia pour une crevaison. Je suis à Lyon, le vélociste de Maisons Laffitte est fermé jusqu’au mardi suivant. Je propose de faire appel aux bons offices de Max.

Max la contacte et lui propose une réparation dans son garage. La crevaison est identifiée, le trou rebouché avec une rustine, l’intérieur du pneu dument inspecté, la chambre à air remontée, le pneu regonflé et voilà Patricia repartie sur les routes.

Mais pour peu de temps, un kilomètre plus loin la roue est de nouveau à plat.

Pour ne pas déranger une nouvelle fois Max, Patricia décide d’attendre le mardi pour aller voir le vélociste L’ENCYCLO à côté de la gare de Maisons Laffitte.

Acte 2

Celui-ci démonte le pneu, approuve la réparation effectuée par Max, détecte un nouveau petit trou à côté de la rustine posée par Max, remplace la chambre à air, inspecte à nouveau l’intérieur du pneu, remonte la chambre air, la regonfle et voilà Patricia repartie sur les routes.

Mais, 500 mètres plus loin la roue est de nouveau à plat.

Acte 3

Elle retourne chez le vélociste, qui revérifie le pneu, remplace une nouvelle fois la chambre à air, la remonte, la regonfle, met son honneur professionnel en jeu en faisant cadeau des deux chambres à air et du temps passé, jure qu’il se suicide si la crevaison réapparait. De nouveau Patricia s’élance sur les routes.

Et 300 mètres plus loin, la roue est de nouveau à plat.

Acte 4

En arrivant une nouvelle fois chez le vélociste avec son pneu dégonflé, elle conjure l’artisan de ne pas mettre sa menace à exécution et de rester vivant.

Celui-ci décontenancé et quand même un peu vexé, démonte de nouveau la roue et décide d’inspecter le pneu non pas de l’intérieur comme les fois précédentes, mais de l’extérieur. Il détecte dans les sillons du pneu une microscopique épine qui s’attaque perfidement à la chambre à air une fois celle-ci gonflée.

Il change de nouveau la chambre à air, la remonte, la regonfle et voilà. Patricia repart et passe quelques jours sans nouveaux incidents.

Acte 5

Un peu plus tard, un dimanche de grand froid, je propose à Patricia d’aller faire un petit tour dans l’après-midi. Le rendez-vous est comme d’habitude sur le parking du centre aquatique.

Nous partons et 300 mètres plus loin, la roue avant du vélo de Patricia est de nouveau à plat. Nous rejoignons le confort de ma cuisine pour réparer.

Je commence par supprimer deux silex et une épine de ce pneu trop tendre. Nous changeons une nouvelle fois la chambre à air, regonflons, remontons le pneu et voilà Patricia partie pour un petit tour du parc en solitaire sans nouveau incident. Elle prend la ferme résolution de changer de pneu pour en avoir un de meilleure qualité.

Epilogue et moralité

Les pneus accrochent toutes les impuretés des routes humides. Si la gomme est trop tendre les petits silex et les épines pénètrent peu à peu et attaquent la chambre à air. C’est vrai aussi bien pour les pneus routes (Olivier a subi pas loin de quatre crevaisons pendant le mois de janvier) que pour les pneus Gravels. Ceux-ci semblent à l’épreuve des petits cailloux et des épines mais leur épaisseur cache une tendreté de la gomme qui ne résiste pas aux attaques de l’hiver.

Conseil numéro 1 : faites comme Serge, vérifiez vos pneus régulièrement pour en supprimer les scories incrustées,

Conseil numéro 2 : achetez des pneus adaptés aux mois d’hiver (Schwalbe marathon plus ou Continental 4 saisons). C’est plus cher, plus lourd mais pendant les mois d’hiver, particulièrement sur routes humides, ça peut limiter les risques de crevaisons.

Sur un scénario de Patricia, une petite mise en scène de Magali avec l’aimable collaboration de Max et du magasin L’ENCYCLO.

Et pour en savoir plus sur la réparation voir l’article

Ateliers mécanique – une bonne ambiance

Il Faut que ça roule

Pour beaucoup de cyclistes, un vélo ça roule, on le range au garage ou dans la cave, on le sort pour les courses ou une balade, on enfourche, et c’est parti pour les petits trajets du quotidien ou des randonnées plus ou moins longues et plus ou moins rapides..

L’intendance suivra.

On délègue l’entretien et le dépannage à nos partenaires (souvent masculins) ou moyennant finance à un (ou une) vélociste dument qualifié(e).

Sur la route, en cas de crevaison il y a presque toujours un copain serviable qui répare rapidement les dommages causés par un silex pernicieux. Si la chaîne saute, un petit arrêt, un peu de réflexion suffisent à identifier de quel côté tirer pour réussir à la débloquer.

sur une machine en bon état

Les deux ateliers mécanique organisés par l’USML cyclotourisme avaient pour but d’aider les futures participantes à la Convergence « Toutes à Toulouse» à combler leurs lacunes pour l’entretien au quotidien de leur vélo, identifier l’outillage nécessaire, et apprendre à réparer une crevaison.

Le désintérêt mécanique n’est pas spécifiquement féminin, et bien sûr les adhérents du club étaient bienvenus. Pour optimiser les agendas, nous avons invité quelques membres de l’association Maisons-Laffitte Développement Durable (MLDD) intéressés par le sujet.

Un peu d’organisation

Grace à la mobilisation de 5 adhérents du club pour animer deux séances de formation nous avons appris à mieux connaître notre monture favorite et ses besoins en terme d’entretien.

Sur le stade il a été installé un petite classe à l’ombre des arbres le 29 mai, et à l’abri du barnum le 15 mai avec  quelques chaises extraites du local, un pied d’atelier pour supporter le vélo servant aux démonstrations, une pompe, et quelques bouteilles d’eau.

Les animateurs sont venus avec leurs outils, des morceaux de chaînes usagées pour s’entrainer à l’usage du dérive chaîne, des supports de vélo pour faciliter les travaux, et leur savoir-faire.

et de la pratique

Les deux ateliers se sont déroulés peu ou prou de la même manière, une conférence interactive de 45 minutes par Max pour mieux connaître l’anatomie de son vélo, identifier les principaux points à vérifier et à entretenir, l’outillage nécessaire pour pratiquer les opérations d’entretien du quotidien, suivi d’un atelier pratique d’environ une heure centré sur les préoccupations de chacun.

Les stagiaires ont pu ainsi apprendre à démonter et remonter une roue en particulier celle de l’arrière, démonter un pneu, remplacer une chambre à air, remonter le pneu une fois la crevaison réparée, réparer une chaîne cassée grâce à un dérive chaîne.

Pendant une bonne heure chacun a pu poser ses questions et s’entrainer sur le thème de son choix.

 Que ce soit dans l’une ou l’autre séance, ils ont été impressionnés par l’implication et le savoir-faire des animateurs, mais aussi leur humour et leur gentillesse qui font que les incompétences des uns ou des autres ne sont jamais ni jugées ni moquées.

et des remerciements

Je remercie les participants qui m’ont envoyé leurs commentaires et leurs avis élogieux que j’ai transmis à nos formateurs amateurs et bénévoles.

Vos quelques lignes m’ont encouragée pour l’écriture de cet article même si je sais que ça ne remplace pas le plaisir de l’interactivité et du dialogue que nous avons eu lors de nos deux séances.