Merci à vous tous, qui avaient posés devant ma maison bien guidés par Serge, lors de votre séjour à Brommat en Mai 2019.
Vous arborez tous(tes) un magnifique sourire, je vois bien que c’est en pensant à moi en souvenir des bons moments que l’on passe ensemble sur nos vélos en Ile de France. Depuis que j’ai rejoint le club en septembre 2013, vous m’avez tous beaucoup donné, je ne pourrais jamais vous oubliez surtout après cette belle pause devant la maison de mes ancêtres. Cette maison qui m’a vu naître avec mes deux frères. Cette maison solide construite sur le roc. Le roc basaltique issu d’un stratovolcan qui s’est édifié pour l’essentiel entre 13 et 3 Millions d’années. Ce stratovolcan Cantalien à une morphologie relativement symétrique, avec un ensemble de vallées profondes qui rayonnent à partir de son centre. Une de ces vallées est la vallée de Brezons sur le flanc gauche direction sud sur laquelle ma maison repose. Cette ancienne vallée glaciaire en forme d’auge, qui s’étage entre 785m et 1 813 m d’altitude a été décrite par Haroun Tazieff comme l’une des plus belles d’Europe. Avec 968 ha inscrits en zone Natura 2000, point dominant le Plomb du Cantal ouvrant sur les stations du Lioran et de Prat de Bouc.
Je vous laisse découvrir la vallée de Brezons dans les trois photos ci-dessous.
Tout commence à l’Assemblée Générale en octobre 2022 a l’énoncé du programme des séjours et voyages figure « Le Tour de l’île de France ».
Ce n’est pas loin en cas d’urgence familiale ou de boulot, c’est pendant les vacances scolaires, et en avril, c’est un mois un petit peu plus creux question boulot. Les conditions sont réunies, je n’ai pas le choix, les Dieux du vélo m’envoient des signes.
Les mois filent, l’échéance approche. A partir de début mars, je m’entraîne à faire plus de longues distances avec le club et fait davantage de « vélotaf » afin d’habituer mes jambes à rouler plus régulièrement. Le stress monte, je rêve de vélo tout le temps… (Y arriverais-je ? Il y a 1 jour à 156 km … ?! 1er séjour itinérant à vélo…)
A une semaine du départ, le verdict tombe, la météo sera pourrie. ⛈️🌧️🌬️ Tant pis, plus le choix, c’est payé, les congés sont pris et la motivation est là de toute façon. 24 avril, le Départ. Il fait frais mais la météo est encore bonne. On y croit ! Rendez-vous à 07:30 à la piscine. La pression diminue, tout est prêt, les dés sont jetés, on y va ! A peine partis voilà que la pluie commence. Timidement au début et progressivement de plus en plus rude. Les groupes de niveau se sont formés et ça roule à bonne allure et dans la bonne humeur. Pause-café ô combien attendue à Vétheuil (ou Drocourt pour notre groupe). La pluie s’est arrêtée et on rejoint la Roche Guyon puis Vernon pour le déjeuner.
Départ de Maisons LaffitteCafé à Drocourt pique nique à VernonMontée Roche Guyon OlivierMontée Roche Guyon Michel et BernardMontée de la Roche Guyon Pascale
On repart pour l’après midi et là, c’est le vrai coup de stress, vent latéral terrible, pluie, voitures qui doublent au milieu des bourrasques de vent, certaines portions nous font de vraies frayeurs. On se serre les coudes et on avance. Le réconfort de la pause goûter est vraiment le bienvenu et permet de décompresser. Fatigués moralement et physiquement, nous arrivons à Rambouillet vers 16h30. La première journée est faite, j’ai franchi pour la première fois la barre des 136 kilomètres. Les jambes sont fatiguées mais je m’attendais à plus. Le stress de tenir encore 3 jours est bien présent. Mode crème de récup++ activée !
Le jour 2 se passe nickel, 125 km, dénivelé faible, la météo est bonne.
après un rapide nettoyage des vélos, en route sous le soleil et dans la bonne humeur
Les zones traversées sont magnifiques, la pause déjeuner dans un ancien lavoir des plus bucoliques. Le moral est au Top.
La Bande des 4Pique-nique à Milly la ForêtPorte de la maison de Cocteau
Jour 3, le stress est là mais plus le choix, on part ensemble pour 156 km. GO ! Toujours dans nos groupes respectifs. Lâchement, je l’ai annoncé, je ne prendrai pas de relai, trop peur de ne pas tenir la distance, surtout avec le vent. Après 10 km, pas bien positionné sur ma selle, je glisse sans cesse. Petite pause réglage (merci les gars) et c’est reparti. Faux plat à n’en plus finir, pause déjeuner avec les oies, et on repart. Cyrielle n’est pas très bien et décide prudemment d’arrêter. On a tous un peu mal à ce moment-là, c’est comme si on s’était arrêté aussi, si on s’était planté quelque part dans notre coaching d’équipe… mais la journée passe sans finalement trop se rendre compte des km qui défilent.
ProvinsMoret sur LoingPique nique à la Ferté sous Jouarreau bord de l’eau à La Ferté sous Jouarre
L’arrivée à Senlis se fait sur une route à grande circulation (énormes camions, voitures de livraison, de chantier, de toutes sortes…). On reste soudés, bien regroupés, biens alignés jusqu’au bout. Une fois arrivés, les jambes tirent mais finalement, pas beaucoup plus que les autres jours. Plus les kilomètres avancent, plus ça devient « facile » d’appréhender les jours suivants. Le plus dur est passé avec le stress qui l’accompagnait. La satisfaction d’avoir passé cette journée redonne comme un second souffle (tout comme ma crème de récup).
Jour 4, dernier jour, retour du D+ mais sur une faible distance, on n’est plus à ça près ! On roule tranquillement, les jambes fatiguées, face au vent jusqu’à Sagy, pour un délicieux et convivial déjeuner.
au départ de Senlis Entrainement chevaux de poloToujours le sourire
Au départ du restaurant, la dernière partie se fera en collectif. Escortés par le groupe 1 (appelé la bande des 4), nous repartons tout en douceur vers la maison. C’est donc tous ensemble, groupés que nous arrivons à la piscine pour l’heure des au revoir (ou plutôt, rendez-vous au prochain ride😉).
Photo à l’arrivée, contentement et soulagement
C’est alors, avec hâte que je rentre dans mon chez moi, où mes loulous m’attendent et je rêve de les serrer fort. Leur montrer à quel point ils m’ont manqué et à quel point maman est forte 💪, (il n’y a pas que papa qui accompli des défis sportifs, maman aussi !). Je viens de faire 530 km en 4 jours et je suis encore en forme !
A ce moment-là, je peux dire que je suis fière de moi. Fière de cette première, de l’avoir fait, fière de m’être lancée dans cette aventure avec le groupe, groupe sans qui rien n’aurait pu avoir lieu. Ce que je retiens de tout ce parcours, c’est que tout est possible. Step by step et en équipe. (et on peut dire que je viens de loin question vélo…) Je profite donc de ce récit pour vous dire merci, merci pour ce baptême de séjour à vélo, pour la bonne ambiance, la belle organisation et vivement le prochain !
A l’automne 2019 le club avait prévu un florilège de randonnées de la Corrèze à Reims en passant par la Bretagne. La Covid-19 a eu raison de nos projets sauf un. Une itinérance à partir de Maisons Laffitte jusqu’à Château-Thierry en passant par Soissons et Reims a été re-programmée pour le premier week end d’octobre.
La deuxième vague de la COVID et la tempête ALEX se sont également attaquées au projet. Lors d’une ultime veillée d’arme autour d’un verre de bière, la question de confiance est posée : partira ou partira pas. Le verdict est clair : partira.
Vendredi 2 octobre : rejoindre Soissons
Nous voilà au petit matin le vélo à la main, l’imperméable enfilé et les lumières allumées prêts à partir vers Soissons (140 kilomètres). Il pleut et les prévisions ne prévoient pas d’amélioration pour la journée. Alain a renoncé, Michel a décidé de faire la première étape dans le camion.
Le reste de la troupe part, mais pas très longtemps parce que 3 kilomètres plus loin juste après la Croix de Noailles, Magali crève. Du coup les groupes se forment : Anne, Sylvain et Serge partent devant, Dominique pourchasse, Pascale attend à la gare d’Achères et le reste de la troupe répare.
La crevaison fut un tantinet récalcitrante mais Dominique et Bernard en vinrent à bout. A 8h30 le groupe 2 repart, récupère Pascale et le voyage pourra continuer sans incident notable jusqu’au Mesnil Aubry. Là, les participants ne savent pas lire la topographie des lieux. Ils hésitent, pensent ne pas être sur la bonne route et cherchent une autre issue pour rejoindre Mareil-en-France. S’en suit une bonne demi-heure d’allers-retours sur la piste cyclable entre Attainville et le Mesnil Aubry jusqu’à ce que Bernard crève à son tour et interrompe la ronde. Dans un élan de solidarité involontaire Pascale crève au même endroit.
Aller retour et encore aller et un retour de plus
Magali et Josyane partent en exploratrice vérifier si la piste cyclable vers Baillet est une solution pour sortir de la nasse. C’est le cas etla troupe repart rejoindre le camion en attente à Plailly avec les sandwichs.
Trente kilomètres plus loin, le groupe 1 attend sagement (!) mais avec impatience au lieu du ravitaillement prévu, le café citoyen d’Auger-Saint-Vincent. Le camion porteur du ravitaillement les rejoint finalement. Ils ont gardé un soupçon de bonne humeur en dépit de leur faim croissante.
Pendant ce temps d’errance et d’attente il ne pleuvait pas, mais les meilleures choses ont une fin. A 14h30 la météo revient à son humeur du début de journée et il se met à pleuvoir dru. Le groupe 2 qui avait déjà décidé de s’arrêter à Villers-Cotterêts pour prendre le train,baisse les armes à Crépy en Valois. Il arrivera à l’hôtel sous l’orage aux alentours de 17h. Le groupe 1 poursuit son périple sous la pluie battante, les GPS et les téléphones déclarent forfait et s’éteignent les uns après les autres. Rejoindre l’hôtel relève du jeu de hasard, opiniâtre et héroïque. C’est finalement à 18h30 après plus de 150 kilomètres d’effort et deux crevaisons qu’ils réussissent à rejoindre l’hébergement du soir.
Le repas du soir au Kyriad voisin est l’occasion d’un débriefing complet pour comprendre pourquoi nous ne savons pas rester « groupir », pourquoi nous avons perdu Dominique T, pourquoi Magali s’est égaré à Nanteuil le Haudouin, pourquoi nous avons tourné autour d’Attainville pendant une heure. Bref, la routine ! Comme dit Olivier qui n’avait pas roulé avec le club depuis deux ans : rien n’a changé !
Bilan de la journée
Groupe 1 : 156 kilomètres – 1200 mètres de D +- 8h d’effort – arrivée 19h00
Groupe Dominique T : 156 kilomètres – 1200 mètres de D + – 8h15 d’effort -arrivée 18h55
Groupe 2 : 106 kilomètres – 709 D+ – 5h30 d’effort et 42 kilomètres de train – arrivée 17h
Samedi 3 octobre : Les champs de bataille
La nuit porte conseil peut-être et repos certainement, le lendemain la troupe est prête à partir à 7h45 pour rejoindre le Chemin des Dames et la Caverne du Dragon. La journée sera plus courte en kilomètres et plus riche en découvertes sur un des grands lieux d’affrontements de la guerre de 14-18.
Pour commencer la journée, il faut savoir que les Dames du chemin n’ont rien à voir avec la guerre de 14-18. Ce sont les filles de Louis XV Adelaïde et Victoire qui empruntèrent cette route spécialement aménagée pour leur permettre de rejoindre le château de la Bove de l’autre coté de la vallée.
Entre 1914 et 1918, cette route de crête a été le théâtre de violents affrontements entre les Allemands qui tenaient les hauteurs et les Français positionnés en contrebas.
Pour être à l’heure à notre rendez vous, nous pédalons énergiquement pour monter sur le plateau et lutter contre le vent. A 10h10 nous sommes ponctuels pour la visite guidée de la Caverne du dragon.
C’est une ancienne carrière de pierre transformée pendant le conflit en base logistique des troupes allemandes qui tenaient la position. Nous parcourons les sous-sols émus par les casques rouillés, les vases sculptés dans les douilles d’obus, la reconstitution des logements des officiers et des hommes du rang. Nous pensons au travail des sapeurs occupés à consolider les cavernespour résister aux obus dévastateurs ou creuser des tunnels d’évacuation pour rejoindre les lignes arrières sans être vu de l’ennemi. Nous partageons le soulagement des soldats qui trouvaient là un abri avant de retourner dans la boue des tranchées. Ces deux heures de visite très documentée nous ont permis de mieux comprendre le conflit, la peine des poilus et au final haïr le général Nivelle.
A l’issu de cette réfrigérante et intéressante visite, nous partageons les sandwichs de la boulangerie Sylvain Lenoir et ses magnifiques Paris-Soissons (macaron framboise et crème pistache).
Nous avons même le temps de prendre un café chaud avant de partir à vélo avec notre guide à la découverte des vestiges des tranchées et du village martyr de Craonne. Pour mieux nous faire comprendre la violence du conflit, notre guide nous fait parfois mettre pieds à terre pour explorer les sous-bois.
Après un moment d’émotion provoqué par une séance photo inattendue au monument des chars d’assaut de Berry au Bac, nous reprenons notre route vers Reims.
Nous longeons, enthousiastes, le canal de l’Aisne à la Marne que nous abandonnons sur l’incitation de Google maps pour rejoindre un chemin de terre. A l’issue d’une séance de VTT impromptue où miraculeusement il n’y eut aucune crevaison, nous arrivons à Reims vers 17h.
Nous avons le temps pour une petite promenade en ville et une rapide visite de la cathédrale avant de rejoindre sous la pluie « la table de Saint Thomas » . Ce petit restaurant est une très bonne adresse où un cuisinier passionné de vélo et son accorte épouse nous ont servi un repas qui restera dans les mémoires.
Nous rejoignons l’hôtel sur les coups de 23 h pour une bonne nuit de sommeil avant d’attaquer les coteaux de la Montagne de Reims.
Bilan de la journée
84 kilomètres (dont 3 de chemin) – 488mètres de D+ – 4h30 d’effort et de visite – arrivée à l’hôtel à 17h30
Groupe Dominique T :
85 kilomètres – 488 mètres de D+- 4h45 d’effort et de visite – arrivée à l’hôtel à 18h
Dimanche 4 octobre : les coteaux de Champagne
Après les champs de bataille, voici venu le temps du Champagne. Nous quittons l’hôtel à 8h15. Pour une fois il fait presque jour et il ne pleut pas même si la chaussée est encore humide.
C’est unejournée placé sous le thème « à la recherche des traces GPS perdues ». Seuls Sylvain et Pascale ont enregistrésla bonne version du trajet. Les autres ne peuvent que s’exaspérer de ne pouvoir faire confiance aux tracés enregistrés.
La veille certains s’interrogeaient sur la justification du terme « Montagne » s’agissant des reliefs champenois. Il ne fallut que peu de kilomètres pour comprendre que l’explication de wikipedia sur la « brutalité des changements d’altitude » était bien exacte. Pour faire du bon vin, il faut des coteaux et ceux de la champagne sont particulièrement escarpés.
Sur la route d’Epernay, nous longeons les vignobles étiquetés par les célèbres maisons de champagne : Moët et Chandon, Bollinger, Ruinart…
La pluie était prévue à 11h, elle fut ponctuelle. Aprèsun café à Epernay et l’averse passée, nous pouvons faire un rapide tour de ville avant de nous diriger vers Hautvilliers où nous attend une longue côte à 10, 11 et même 12%. Nous y gagnons un magnifique point de vue et un pique nique sous le soleil.
Si certains pensaient que le plus dur était fait, ils ont du déchanter à Fleury la rivière. Et comme le pire est toujours à venir notre dégustation raisonnée de champagne à Olizy imposait une nouvelle ascension à 12-13%. Nous avons pu récupérer de nos efforts grâce àquelques coupes et de nombreuses tranches d’une excellente brioche confectionnée par Mme Betouzet.
A 16h15 nous repartons à l’heure prévue pour Chateau Thierry. D’aucuns annoncent 30 kilomètres mais c’est presque 40 qu’il nous reste à parcourir. Et la pluie revient sous la forme d’une grosse averse à la limite de la grêle. Elle est suivie d’un arc-en-ciel magnifique au dessus de Charmel. Certains s’arrêtent pour fixer cette vision polychrome sur « pixels », d’autres se contentent d’en prendre plein la vue.
La randonnée s’achève par une belle descente en sous bois suivi d’une longue ligne droite jusqu’à Château-Thierry le long de la Marne. Ceux qui ont la trace exacte effectuent une montée prémonitoire jusqu’à l’hôpital au dessus de la ville, les autres programment l’adresse de l’hôtel et s’épargnent une ultime ascension.
C’est presque fini, après une douche bien méritée et une bière offerte par Bernard, nous partageons notre dernier banquet concocté par Dominique I. La tarte au maroilles et le crumble poire-chocolat remportent un franc succès.
Bilan de la journée
environ 1280 mètres de D+ pour tous les groupes
Groupe 1 : 110 kilomètres 5h40 d’effort – arrivée à l’hôtel à 18h après un tour dans la ville deChâteau -Thierry
Groupe 2 : 113 kilomètres – 6h15 d’effort – arrivée à l’hôtel à 18h sans détour par Château-Thierry
Groupe 3 : 116 kilomètres – 6h 40 d’effort – arrivée à l’hôtel à 18h30 avec un détour de 3 kilomètres et l’ascension vers l’hôpital de Château-Thierry
Plusieurs participants annoncent que compte tenu de la météo exécrable annoncée pour le lendemain, ils prendront le train pour rejoindre Maisons Laffitte. Il reste cinq irréductibles qui le lendemain matin après relecture de la météo et l’hospitalisation de Dominique T rejoindront le peloton dans le TER ou le camion.
Epilogue
C’est fini pour cette année, il faut ranger, rendre le camion, faire la lessive et les comptes, regrouper les photos et raconter ses souvenirs.
Remerciements
A Dominique Ioos qui a tout prévu pour le printemps et tout re-prévu pour l’automne: la location du camion, le dessin des parcours, la réservations deshôtels et des restaurants, les commandes dans les boulangeries, les visites historiques et gastronomiques
A Bernard qui a rassemblé les pompes à pied, la trousse à outils, les bouteilles d’eau et les canettes de coca, les compotes, la trousse de secours et fait maintenant les comptes.
A Régis qui a conduit le camion, cherché les sandwichs et pris de belles photos
A Sylvain qui a amené sa trousse de secours et partagé son enthousiasme vélocipédique habituel
A Olivier et Pascale qui ont fait preuve d’une égalité d’humeur et d’une philosophie sereine quelles que soient les circonstances et les difficultés
A Anne, Josyane, Michel, Pierre-Yves et Serge qui comme toujours ont su être indulgents avec les râleurs ou les accès de mauvaise humeur des uns ou des autres
A Dominique T qui nous a fait enrager parce qu’il était toujours où nous ne pensions pas qu’il aurait du être
A la météo, qui devait être exécrable tout le week end, mais nous a laissé faire nos visites et nos ascensions au sec et même parfois au soleil.
Une semaine de vélo à Bedoin en Provence se doit d’inclure dans la liste des parcours l’ascension du Ventoux. Il y a le choix des armes et des versants :
pour ceux qui gèrent les pentes de 8 à 12% avec aisance (ou presque) la montée par Bedoin ou Malaucéne n’est pas un défi insurmontable.
Pour les autres une montée par Sault est une balade dans la forêt à la portée de toutes les pédales.
ascension par Sault
ascnsion par Bedouin
Pour faciliter les choses, on peut aussi louer pour un bon prix un vélo électrique qui permettra de grimper avec le sourire et sans transpirer.
Il suffit de parcourir les photographies mises en ligne sur les sites Ventoux1992 ou PhotoVentoux pour voir toutes les manières d’aborder la montée :
Les deux roues assistés de moteurs plus ou moins puissants
les motards : bruyants et puants, ils jouent à peaufiner de belles trajectoires dans les nombreux virages de l’ascension tout en restant à une distance respectueuse des cyclistes
les vélos électriques : le buste droit, les mains posées délicatement sur le guidon, un grand sourire aux lèvres, leur aisance est une torture supplémentaire pour ceux qui peinent à escalader les derniers mètres
les deux roues mus par la seule force musculaire :
les fortiches : ils regardent l’appareil photo tout en faisant des signes de victoire plus ou moins ostensibles :le pouce levé, les doigts dans le nez et pour les plus adroits une esquisse de wheeling plus ou moins réussie sur la roue arrière
les confiants: sourire aux lèvres, sûrs de leur réussite future, mais soucieux de ne pas dépenser d’énergie dans des mouvements superflus
les gestionnaires : le regard fixé sur le guidon, ils contrôlent leurs efforts et leur souffle d’un mouvement régulier du pédalier
les martyrs : leur visage reflète la souffrance et/ou la détresse. Leur vélo fait de larges embardées pour essayer d’amadouer la pente
Notre petit club a eu des représentants dans les trois dernières catégories, mais avant d’aborder ce morceau de choix, il y a eu quelques préliminaires.
La Semaine Fédérale, c’est 12000 cyclotouristes désireux de faire du vélo et de découvrir une région. Tous les jours sont proposés 5 parcours de 50 à 160 kilomètres qui s’organisent en pétale autour de la ville d’accueil.
Cette année c’est Le Perche. C’est un paysage de bocages et de jolies collines pas très hautes, mais parfois très, très pentues. Il va sans dire que si la côte se trouve en début de parcours, il y a un peu d’encombrements. Les dépassements peuvent parfois être périlleux (il y a le cycliste à 6 à l’heure qui dépasse celui qui est à 5, celui qui est à 8 qui double celui qui est à 6, celui qui est à 10 qui dépasse celui qui est à 8 et ainsi de suite). Le feuilleté peut être plus ou moins complexe. Ce qui est rigolo, c’est quand une voiture décide de descendre la cote que tous les cyclistes montent.
Les normands furent patients parce que pendant une semaine, c’est priorité au vélo.
Les circuits proposés nous permettent de découvrir toutes les églises, châteaux, manoirs, musées, et autres édifices remarquables de la région. Tout est sur la route dés lors que ça mérite un détour.
Pour une fois, pas de bla-bla, seulement des images. Merci à Sophie pour ses photos qui agrémentent largement ces diaporamas
A l’hôtel de Guillestre : Serge, Jean-Marc, Michel, Jules, Anne, Nick, Alain D, Thierry et François de l’ACMLR
Alain, Jean-Marc, François, Nick, Jules, Anne, Michel, Thierry, Serge et en visite Bernard G
Guillestre
guillestre à l’hotel
l’hotel
Dans un chalet à Vars : Sylvie, Fred, Emmanuel avec Guillaume, Joseph et Jocelyn de Sartrouville
Jules, Alain, Sylvie, Guillaume, Fred, Thierry, Jocelyn, Serge, François, Jean-Marc, Michel, Joseph prend la photo
Dimanche 2 juillet: Ceillac par le Fort de Montdauphin, le plateau du Simoust, et les Gorges du Guil, avec un final dans les 2 vallées du Cristillan et du MélèzetLire la suite de « Juillet 2017 – 6 jours de Vars – »→
Josyane, Pierre Yves, Alain Dozias, Edouard, Magali, Régis, François, Sophie, les 4 Wiechers (Anne, Nick, Eloise, Alex), et Serge. Didier du Mesnil le Roi est en résidence dans les environs avec sa famille, il a prévu de partager avec nous quelques tours de roue.
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Préambule
Nous avions décidé cette année de profiter des vacances de Pâques pour partir vers le Sud. Magali nous a proposé de passer la semaine au village Touristra de VAISON LA ROMAINE.
Beaucoup connaissent Vaison à cause de cette terrible catastrophe de 1992 où l’eau de l’Ouvèze est monté jusqu’au pont romain situé à plus de 15 m du lit de la rivière.
Nous avons découvert une petite ville apaisée avec son marché chatoyant aux couleurs et odeurs provençales, sa vieille ville, sa cité médiévale et ses rues endormies, la lumière éclatante du soleil provençal qui nous oblige à raser les murs pour trouver un peu d’ombre et une vue superbe depuis le haut du vieux château !!
Nous étions logé dans une jolie résidence de petits appartements bien intégrés au site naturel, avec une piscine où quelques téméraires ont pu faire trempette. Les repas copieux étaient d’excellente qualité avec une cuisine très variée. Des animateurs dynamiques nous proposaient tous les soirs des petits spectacles où les résidents participaient quelquefois. Tout cela dans une ambiance bon enfant.
Bon, mais nous étions là pour le vélo et bien sûr, il y avait de quoi se régaler.
Le principal avantage de Vaison, c’est d’être idéalement placé pour attaquer le célèbre Géant de Provence : le Mont Ventoux. L’objectif plus ou moins avoué de beaucoup de participants, c’est de faire une nouvelle encoche sur leur cadre de vélo en inscrivant son ascension au tableau de chasse. Il nous fallait juste bien choisir le jour où nous allions le surprendre. Pour commencer, nous choisissons de nous échauffer sur quelques pentes moins ardues en attendant que Didier ait réparé son vélo et Magali terminé sa bouderie.
J’aime la montagne, j’aime le vélo, et en octobre 2015 j’ai imaginé d’associer ces deux éléments en participant aux 6 jours de Vars. Mais, une fois sur place, je me suis vite aperçue que dans la trilogie Montagne, Vélo, Moi, il y a un intrus. Moi et la Montagne : OK, Moi et Vélo : Ok aussi, mais les trois, il y a un petit quelque chose de trop ou une condition physique de pas assez.
Dans notre morceau de France, il n’y a que les pentes du Vexin pour s’exercer à grimper. Lors de notre voyage Auvergnat je m’étais mise en confiance au sommet du col de la Fageole. Après l’épopée strasbourgeoise, mes inquiétudes se dissipait quelque peu grâce aux kilomètres accumulés. Mais confrontée à la réalité des cols alpins, j’ai compris qu’une erreur s’était glissé dans la trilogie. Lire la suite de « Mountain, Bike and Sun »→
Après le récit de Magali sur les cinq jours itinérants vers St-Flour, je prends le relais pour vous compter le séjour de l’ascension.
Le mercredi 4 mai 2016,
Mon frère et moi arrivons vers 16h30 dans la grande cour terrasse des Planchettes. Nous sommes accueillis par Sylvie gardienne des vélos alignés pour un temps le long des gardes-corps de la terrasse. Elle vient d’arriver en voiture depuis Maisons Laffitte avec Jean-Marc et les épouses de François et Jules.
Pendant que mon frère est parti faire une quarantaine de kilomètres en reconnaissance, imitant Sylvie et Jules, j’aide à ranger les machines dans le local dédié à cet effet.
Bientôt les tables de la terrasse ensoleillée, reçoivent les premiers héros de la route, qui après installation dans leur chambre et une douche régénératrice, peuvent maintenant se détendre en savourant une bonne bière au soleil. Par la suite, certains regagnent leur chambre pour se livrer à la méditation (séminaire oblige), d’autres décident de faire leur première visite autour de la cathédrale et des rues commerçantes. De mon coté, j’en profite pour aller rendre visite à un cousin.
Vers 19h30, nous nous retrouvons pour notre premier repas. Le groupe est maintenant au complet soit 17 personnes avec mon frère Michel. Le diner se déroule dans une ambiance joyeuse où chacun raconte ses premières impressions. Nous préparons la journée du lendemain. Il est prévu que nous partions vers 9h30 pour Pierrefort.
Après ces agapes, mon frère et moi, retournons dans notre maison familiale à la Rochette distante de 37 kilomètres.
Quand nous partîmes, c’était un samedi pluvieux et froid. Le rendez vous est à 8H30 devant les grilles du château de Maisons Laffitte. Il fait tellement gris, que même le héron de la place Marine s’est abrité. Les spectateurs n’étaient pas nombreux. Il y avait la femme de Max et celle de Jules venues encourager leur homme, Hugues le trésorier s’est emmitouflé par solidarité, et Jean-Marc a vérifié que nous avions bien les cartes nécessaires au trajet.
Dans tous les voyages, il y a deux choses difficiles, c’est faire les bagages, et le premier coup de pédale.
Les bagages, ils ont été déposés hier dans la voiture suiveuse de Régis. Ils ne sont plus une préocupation, si nous avons oublié quelque chose, il faudra compter sur les copains, ou sur la carte bancaire.
Nous procédons à la rituelle photo de groupe, et c’est parti pour le premier coup de pédale. Pour cela, il faut s’arrêter de bavarder, poser le pieds sur la cale, appuyer fermement, et au premier clic le vélo avance. Lire la suite de « Du 30 avril au 3 mai 2016 – Aller à Saint Flour »→