Mon premier BRM 300 : l’aventure de nuit

Pour mon premier BRM 300, j’ai choisi la formule « heure creuse »… de nuit !
Ce n’était pas forcément pour rouler la nuit, mais plutôt pour repasser dans la ville où j’ai grandi et emprunter des routes que je parcours souvent le week-end (en journée).

Départ depuis Melun
Pour rallier le départ, j’ai opté pour le RER jusqu’à Melun, un trajet que je connais bien quand j’emprunte la Scandibérique pour aller chez mes parents.

Côté équipement, j’étais sur mon Van Rysel avec 3 sacoches : deux de cadre (2L + 1,5L) pour réparation, électronique et nourriture. A l’arrière, une sacoche de selle (2L) pour les affaires de rechange. Le tout plein à craquer… J’ai dû aussi remplir pas mal mes poches, ce que je n’aime pas faire, et qui aura des conséquences plus tard. Je me suis fait plaisir sur le buffet ACP, toujours au top : saucisson et fromage ! En route !

Nous voilà partis avec Jocelyn, Claire, Pierre et Barthélemy, inscrits sur le fil.
Alexandra se joint à nous dès le départ, et Stéphane nous rejoindra plus tard, vers Fontainebleau, après l’abandon de son binôme.

La petite portion de jour se fait facilement jusqu’à Fontainebleau, c’est très roulant. Puis on entre dans des allées forestières… mais ça tape un peu.

Et c’est là que le drame se produit : à la sortie de la forêt de Fontainebleau, mon boîtier de lunettes glisse de ma poche arrière. Un vélo derrière moi roule dessus : la roue avant écrase le boîtier … la roue arrière écrase mes lunettes 😢

Nuit fraîche et CP1 : Montargis

On repart jusqu’au CP1, mais dès le coucher du soleil, la température chute très vite. On commence à utiliser plusieurs couches, en espérant qu’elles suffisent.
Arrivée à Montargis, non sans émotion. On opte pour une photo du panneau au lieu de partir à la chasse au tampon.

premier contrôle

Premier sandwich avalé, on repart. À ce stade, j’ai déjà enfilé le dessous thermique et les jambières.

Sensations mitigées dans la nuit
Il fait maintenant vraiment nuit, et mes premières sensations de roulage nocturne sont assez désagréables. Peut-être à cause d’un feu arrière trop fort dans le groupe, qui me gâchait la vue. Sur le chemin, je reconnais des portions de la Scandibérique.

À Châtillon-Coligny, un resto en fin de service nous remplit les bidons par la fenêtre – merci aux serveurs très sympas ! On forme un bon groupe, les kilomètres défilent, et je commence à mieux apprécier la nuit. On arrive déjà à Saint-Fargeau.

Seul sur 10 km – CP2
Une succession de rampes me fait lâcher le groupe. Je roule seul entre Saint-Fargeau et Saint-Sauveur-en-Puisaye (10 km) pour rejoindre le CP2. Heureusement, ce sera la seule fois que je serai isolé.

CP2 : une pizzeria-bar ouverte jusqu’à 3h du matin avec une ambiance extraordinaire. J’avale un petit sandwich, empile toutes mes couches, et prends un café pour me réchauffer. Je retrouve le reste du groupe, attendant leurs commandes. Claire et Jocelyn proposent gentiment de partager leur pizza, mais à ce moment-là, je n’ai qu’une envie : dormir.
On s’installe dans un canapé à l’étage, et je fais une petite sieste de 15 min, salvatrice.

Fringale et CP3 : Joigny

On repart, bon rythme, mais je n’ai quasiment pas mangé. Et ce qui devait arriver, arriva : fringale.
Je m’accroche jusqu’au CP3 de Joigny, où je mange tout ce qu’il me reste de solide (hors barres). On repart, toujours groupés et bien couverts.

Lueur du jour – CP4 : Pont-sur-Yonne

À 6h30, au lever du jour, magnifique !!! On repère une boulangerie ouverte juste avant le CP4. Malheureusement, la file d’attente est trop longue. Jocelyn propose donc de continuer jusqu’au CP4, Pont-sur-Yonne. La route : une ligne droite interminable, à trois voies, très ennuyeuse. Sans doute à cause de l’arrêt loupé à la boulangerie qui m’avait contrarié !

À Pont-sur-Yonne, arrêt à une boulangerie pour des pâtisseries et un coca pour moi, puis café pour une dernière pause au chaud avant l’arrivée.

Dernière ligne droite
On repart avec une longue montée qui nous réchauffe, mais nous pousse à faire un dernier arrêt pour enlever quelques couches.

La fin du parcours est sympa et roulante, malgré quelques « coups de cul ». Puis retour progressif à la civilisation
Les 30 derniers kilomètres, avec le vent de face, sont franchement désagréables. Je suis content d’en finir.

Arrivée et conclusion
Enfin arrivés au gymnase, après 16h20 de route, 12h30 sur la selle… et une sieste de 15 min. Je tape encore fort dans le buffet ACP, toujours bien garni.


Retour en RER sans encombre, et une bonne sieste de 15h à 18h30 à la maison.

Merci à tout le groupe, et particulièrement à Jocelyn et Stéphane, qui nous auront bien emmenés et maintenu la cohésion. Et à Bart pour ces mangues séchées !

Guillaume Q1

Flins : Mon premier BRM

Après avoir suivi à distance les performances impressionnantes de nos 5 courageux collègues sur la dernière édition du Paris-Brest-Paris, le graâl des BRM, j’avais envie de découvrir ce qui pouvait motiver certains à parcourir 1200 km à vélo.

Alors, direction Flins-sur-Seine le dimanche 24 mars 2024 pour la découverte des BRM.

  • 7h05 : après avoir récupéré la carte de route, c’est le grand départ! Je suis accompagné de Claire, Anne, Nick et Jocelyn qui me prodiguerons de nombreux conseils tout au long de cette expérience. Comme prévu, il fait très froid (2°C) et il y a beaucoup de vent. Nous partons vers l’ouest vers Abondant avec un vent de 25km/h de face. Mon gabarit aidant, j’essaie de me mettre souvent en tête de groupe pour « prendre le vent ». Nous rattrapons quelques groupes de cyclistes partis avant nous. L’occasion de discuter de tout et de rien jusqu’au premier contrôle.
  • 9h05 : premier arrêt après 46 km et découverte de la raison qui pousse ces individus à rouler si longtemps : la gourmandise ! La preuve des passage aux points de contrôles pouvant se faire de plusieurs manières, dont l’apposition du cachet d’un commerçant, de nombreux randonneurs choisissent de faire tamponer dans des boulangeries. Et il est difficile de ressortir sans une petite douceur. Mon choix se porte sur un éclair au chocolat.
  • 9h15 : après avoir englouti l’éclair, reprise de la route, vers le nord-ouest. Nous passons par une belle et longue (14 km !) piste cyclable, plutôt bien protégée du vent, mais la présence très régulière de poteaux et de barrières destinés aux automobilistes indélicats limitent notre progression. L’occasion à nouveau de deviser de nombreux sujets. La pluie fait également son apparition, mais de façon très légère. Elle cesse rapidement et ne reviendra plus.
    A la sortie de la piste, crevaison de Claire. Nous donnons tous un coup de main pour réparer.
  • 12h30 : c’est l’arrivée à Gaillon pour le 2nd contrôle. L’occasion, à nouveau, de trouver une belle boulangerie. Faible, je ne peux résister à la vue d’un nouvel éclair. Faisant preuve d’ouverture, ce sera au Spéculos. Malgré les avertissements de Jocelyn sur la digestion, il est accompagné d’une petite fougasse.
  • 13h : après un déjeuner au soleil, nous repartons vers le nord-Est cette fois-ci. Donc le vent dans le dos. Notre moyenne s’en ressent immédiatement et nous arrivons tranquillement à Gisors. Les boulangeries étant dorénavant fermées à cette heure (14h45), nous profitons de la pause contrôle pour boire un café à la terrasse d’un bar. A cet instant précis et pour 3 petits kilomètres, je dépasse ma plus longue distance jamais parcourue à vélo.
  • 15h15 : nous entamons la dernière ligne droite qui doit nous ramener à Flins tranquillement le vent dans le dos. Mais c’est sans compter que la moitié du dénivelé positif se trouve sur les 30 km qui arrivent ! Mon gabarit n’aidant plus dans ces conditions, je m’attends à souffrir, ce qui se vérifie. Une fois ce gros morceau passé, nous avalons les 20 km restants à près de 26 km/h de moyenne pour arriver (presque) frais à Flins où nous attendent crêpes, boissons et, pour ma part, la médaille attestant mon entrée dans le monde des randonneurs mondiaux !

Ce fut une très belle expérience, plus facile finalement qu’imaginé et elle me donne l’envie de tester d’autres distances. Je remercie Claire, Anne, Nick et Jocelyn pour m’avoir permis d’effectuer cette découverte dans la bonne humeur.

Frederic K

BRM 600 Loudéac

Quand j’ai proposé à Nick de fêter notre anniversaire de mariage d’une façon originale cette année, il n’a pas dit non. Pourtant l’idée de parcourir 600 kms d’une traite à vélo avec sa femme n’est pas ce qu’il aurait préféré faire pour commémorer l’événement.

Ce Brevet est proposé dans le cadre de la semaine fédérale. Il est composé de deux boucles de 300 km formant un 8 avec  passage à Loudéac au centre. Pour être homologués, nous devons finir en moins de 40h.

Nous aurions bien logé avec nos ami(e)s de l’USML et de Toutes à Toulouse qui sont là aussi mais ils se trouvent à 30km du départ. Mieux vaut ne pas rallonger le parcours. Nous installons notre van au camping du Km0, on ne peut pas faire plus près, mais ce n’est pas au calme du tout.

Départ à 5h du matin vendredi. Nous sommes un peu plus de 70 personnes, tous équipés de lumières et bandes réfléchissantes obligatoires. Le peloton s’élance groupé dans la nuit. L’allure est  assez rapide, mais personne ne relaie. Nous devons nous arrêter à certains points de passage obligatoires pour faire tamponner notre carte de route. La première boulangerie qui nous accueille est à peine ouverte et la pauvre boulangère un peu débordée. Nick et moi décidons un peu plus loin de quitter le groupe. Nous faisons connaissance avec un autre cycliste esseulé qui se trouve être notre voisin de camping.

Nous passons à 30kms avant la fin de la première boucle dans le village des amis USML/TAT. A notre grande surprise ils nous attendaient tous sur le bord de la route pour nous encourager. Cela nous donne un vrai coup de boost pour finir la première partie.

Nous arrivons au camping vers 19h30 et nous couchons vers 21h.

Au milieu de la nuit, Nick m’annonce son intention d’abandonner si son mal de genou qui a débuté en fin de première boucle est encore présent pour redémarrer.

Nous repartons finalement en compagnie de notre voisin de camping à 2h du matin le samedi. Nick roule au pas de peur de réveiller sa douleur. Il fait nuit noire et la température est de 3.7 degrés, bien inférieur à ce qui était annoncé

 Notre voisin nous lâche, et nous sommes de plus en plus congelés, pas équipés pour ce froid. Lorsque le jour se lève, Nick accélère et c’est à mon tour d’avoir un coup de mou. Mon système digestif fait la grève. J’ai du mal  à m’alimenter et la fatigue me rattrape.

Nous arrivons près de la mer et longeons la côte de granit rose : Paimpol, st Quai Portrieux, Binic, Saint Brieuc. C’est très joli mais ce n’est pas plat du tout et le vent est fort et de face.

Pour les 70 derniers kilomètres nous changeons de direction et reprenons enfin de la vitesse. Arrivés en fin de journée samedi en un peu plus de 38 heures, mission accomplie.

rédigé par Anne

20 mai – Blois, le BRM 400 d’Anne

Nous revoilà à Blois, mon amie Florence et moi. Inscrites un peu au hasard sur le 300 km de Blois le mois dernier, nous avions lié connaissance avec tout un groupe de locaux habitués du Paris Brest Paris. Très impressionnées par leur peloton bien soudé, nous avons gardé contact pour bénéficier de leurs conseils.

C’est notre première fois sur une si longue distance. Nous découvrons dès le briefing que la coutume est de faire les 400 km d’une traite sans dormir. Ce serait donc une mauvaise idée d’avoir réservé quelques heures de sommeil dans un hôtel au kilomètre 230? En tous cas, nous sommes les seules à l’avoir fait. D’après mon expérience sur les 24h du Mans à roller, j’avais besoin pour finir d’au moins 2 ou 3h de sommeil d’affilée. Comme nous avons 27h pour finir cette fois-ci, j’ai décidé de réserver le Lucullus à Montmorillon, hôtel où nous nous étions déjà arrêtées entre filles sur la route de Toulouse.

Il est 10h du matin, le soleil brille  lorsque notre groupe de 14 cyclistes s’élance. Michel notre ami de l’organisation nous escorte sur une bonne 50aine de kilomètres. Cela nous permet de profiter du paysage, de glaner quelques informations touristiques et aussi de sauvegarder les batteries de nos GPS. Lorsqu’il nous quitte, les groupes de roulage se forment. Florence et moi restons un peu vers l’arrière en compagnie de deux cyclistes, amis de Michel, et deux autres que nous ne connaissons pas mais qui choisissent notre allure. Une bonne allure déjà puisque nous arriverons à l’hôtel de Montmorillon avec 27 km/h de moyenne. Entre temps, notre petit groupe se sera un peu désintégré. La chaleur étouffante de l’après-midi au-delà des 30° fait des victimes. Nous avons perdu les 2 cyclistes que nous ne connaissions pas, et attendu nos 2 amis de Blois jusqu’à notre hôtel : l’un d’eux était comme on dit dans le jargon « bien grillé ». Tout compte fait, ils se seraient bien arrêtés aussi à l’hôtel.

Quel bonheur cette bonne douche fraîche et ce délicieux repas niveau gastronomique préparé spécialement pour nous par le chef! Nous avions prévu d’arriver à 22h, mais comme il n’est que 20h nous aurions presque pu dîner au restaurant de l’hôtel. La réceptionniste nous regarde avec des grands yeux quand nous lui disons que nous repartons à 2h.

Après 3h30 de sommeil, l’esprit n’est pas toujours très vif. Nous sommes sorties de l’hôtel, prêtes à partir lorsque je m’aperçois que Florence a oublié son casque à l’intérieur. Catastrophe ! Évidemment nous ne connaissons pas le code de la porte pour entrer la nuit. Je tente le numéro de téléphone de  l’hôtel. Une gentille demoiselle un peu endormie me donne le code. Sauvées, nous allons pouvoir expérimenter quatre heures de roulage de nuit.

Dès la sortie de Montmorillon nous sommes dans le noir le plus complet au fin fond de la Vienne. Nos lumières nous guident bien. L’atmosphère est fantasmagorique. Les dénivelés s’estompent, les villages traversés ne sont pas éclairés. On devine un château. Difficile de trouver la bonne route quand les intersections sont plongées dans l’obscurité. Michel nous avait conseillé de vérifier notre vitesse dans la nuit. La moyenne tend à baisser avec la fatigue. Mais la fraîcheur de la nuit nous réveille et nous nous sentons bien après notre mini nuit. Les seuls signes de présence humaine : un agriculteur dans son champ, puis quelques fêtards aux abords d’une boîte de nuit. L’aube point et c’est magique. Le paysage apparaît peu à peu. Le ciel se teinte de rose orangé. Nous réveillons quelques biches et autres animaux au passage. Le souci est le manque d’eau : les cimetières pour faire le plein sont fermés la nuit. Il nous faudra attendre une centaine de kilomètres avant de pouvoir demander à un couple très matinal arrosant le jardin de  remplir nos bidons. La camionnette du boulanger nous double, nous remplissons nos narines d’effluves de pain chaud. Ce n’est qu’après 8h du matin que nous trouvons une supérette ouverte pour le petit déjeuner. Puis tout commence à rouvrir, les voitures et les gens réapparaissent. Les collines succèdent aux collines. J’ai du mal à croire qu’il n’y ait pas plus de plat  avec 2900m de dénivelé sur 400 km.Les douleurs apparaissent aussi. Nous doublons un monsieur qui faisait partie de notre groupe, il n’a visiblement pas dormi, il zigzague sérieusement.

Nous envoyons un  message à l’organisation quelques kilomètres avant l’arrivée. Nous sommes attendues à 11h pour récupérer notre petit bagage laissé en consigne. Quelques photos souvenirs et hop le tour est joué. Il paraît qu’il y a encore 3 personnes après nous. Nos amis de Blois sont arrivés vers 8h30. J’aimerais savoir dans quel état. Nous sommes fatiguées mais pas exténuées. Florence est prête à se lancer dans un 600km dans 3 semaines. De mon côté, je vais attendre un peu plus longtemps d’avoir bien digéré ce 400.

rédigé par Anne

200 kilomètres pour 200 nanas

Et moi, et moi, et moi !!!

200 kilomètres entre filles, c’est un beau projet sur lequel on s’inscrit avec plaisir au mois d’avril dans l’enthousiasme d’un début de préparation pour le voyage à Toulouse et l’espérance du déconfinement.

Le jour J au petit matin sur le quai humide de la gare de Maisons Laffitte avec une météo prévoyant des pluies éparses et des risques d’orage, je me sens moins guillerette.

Le trajet en train se passe bien. A Saint Lazare nous retrouvons Séverine sans concertation aucune, la correspondance est rapide et en trois stations nous voilà à Pantin.

Là, erreur de zonage ! La gare de Pantin est hors du périmètre de responsabilité de notre billet et nous voilà contraintes de quémander à des possesseurs de Navigo un droit de passage vers l’extérieur.

Deux coups de pédale et nous sommes à la Cité Fertile où nous retirons nos cartes de contrôles, notre gourde Victor, une barre énergétique maison et une banane et nous voilà presque parties.

Christiane et Séverine sont escortées de deux journalistes de Femme Actuelle qui font un reportage sur les cyclistes « de plus de 50 ans ». Dans la queue je fais connaissance de Florence qui demande à se joindre à notre peloton car elle n’a pas de GPS et l’allure d’Anne et Christiane lui convient.

Didier arrive juste à temps pour se joindre à notre petit groupe, nous partons dans foulée d’un groupe d’ambassadrices de la marque LIV.

Jusqu’à Conflans les vélos roulent tout seul du boulevard des Maréchaux aux pistes cyclables de Levallois, c’est plat et le peu de circulation nous permet de gérer les feux avec élégance mais sans désinvolture.

A Conflans un petit arrêt « Café-toilettes » et c’est reparti pour notre premier contrôle à la Roche Guyon.

Évidemment, tant que c’est plat je fais illusion, mais dès la première bosse un peu sérieuse à Vauréal je décroche. Ce n’est pas très grave, je rencontre « Pauline » une grande bringue sympathique qui pendant la semaine exerce ses talents en faisant des livraisons à vélo. Nous papotons un bout de route jusqu’à ce qu’a un rond-point, un peu avant Mondétour en Vexin, où se trouve Claire aux prises avec la crevaison du jour.

Héroïquement elle me dit de la laisser traiter sa crevaison, un peu égoïstement je propose de l’aider avec mes deux mains gauches, je justifie ma présence en trouvant le silex très agressif qui a transpercé son pneu tout neuf et en installant le vélo plus confortablement le long de la barrière. Ensemble, nous essayons de suivre les instructions dont nous nous souvenons pour remonter un pneu sans créer de pincement de la chambre à air. A ce moment là, nous sommes rejointes par un groupe de joyeuses participantes de Lyon, armée de sourires rayonnants et de compétences mécaniques. Elles nous conseillent pour venir à bout de l’installation de la chambre à air et du remontage de la roue. Elles nous prêtent une pompe à pieds de voyage. Et voilà, tout regonflé le vélo est prêt à repartir.

Encore une petite côte, un petit grain de pluie, et c’est la grande descente vers Vétheuil. Nous n’oublions pas de faire un petit coucou à sa belle église, chère à Claude Monet. Nous longeons les falaises crayeuses des coteaux de la Seine pour arriver à La Roche Guyon. C’est notre premier contrôle à tamponner au choix dans une boulangerie, un café, ou une épicerie. Nous choisissons le café et prenons une menthe à l’eau (boisson énergétique s’il en est, sucre et fraicheur garantie).

Et c’est reparti : nous quittons la Seine pour rejoindre à Gasny la voie verte le long de l’Epte. Pendant une trentaine de kilomètres les seules difficultés rencontrées consistent à contourner les barrières qui jalonnent la piste cyclable et éviter les flaques de boues laissées par l’orage du début de la semaine.

Arrivée au contrôle de Gisors nous croisons le peloton d’Anne, Christiane, Séverine et leur escorte qui le quitte.

Le ravitaillement de Gisors était annoncé modeste et peu à même de nous sustenter. En fait outre un buffet largement pourvu en pains, pâtés, rillettes, houmous, saucissons, fromages, melons, bananes, gâteaux, il y a un pied d’atelier et une multitude de pompe à pieds pour finir de gonfler les innombrables roues victime de crevaison sur la première partie du parcours. C’est Byzance !!

Rapidement rassasiées nous repartons pour la prochaine étape qui s’annonce riche en dénivelé. Nous ne savons pas interpréter le message d’Anne qui nous indique que leur groupe s’est installé dans un café à Gisors. Nous entamons donc l’une après l’autre les collines plus ou moins pentues du Vexin. Entre Delincourt et Reilly, les amateurs de café (et de thé) nous surprennent par l’arrière. Bon, ils ne restent pas longtemps derrière.

Les arrêts photos des vedettes du jour me permettent de ne pas totalement décrocher, Claire essaie de m’attendre, Alain après le château de Saint Cyr me rejoint et nous papotons sur la route vers notre troisième point de contrôle à Nesle la Vallée. Alain surveille du coin de l’œil le retour de Christiane et Séverine souvent interrompues dans leur progression par d’innombrables shooting (c’est ça d’être des vedettes).

A Nesles la Vallée, Didier m’a attendu pour savoir si je rejoignais directement Maisons Laffitte ou si je retournais au point de départ récupérer mon BRM Validé. Finalement, je suis un peu entamée et lente, mais pas exagérément fatiguée, donc je décide d’aller jusqu’au bout avec Claire qui veut bien m’attendre.

Encore un tampon et une menthe à l’eau et c’est parti pour Auvers sur Oise où nous escaladons les pentes vers la forêt de Montmorency. Là j’ai du mal à suivre, les kilomètres passés et le dénivelé sont fatals à ma moyenne mais heureusement pas à la patience de Claire qui continue de m’attendre.

Une grande descente vers le lac d’Enghien et nous voilà revenues dans la circulation.

Pendant quelques kilomètres nous suivons un groupe de nanas dont l’interprétation du GPS nous permet d’économiser nos neurones dans la gestion des croisements et des pistes cyclables. Quand nous les perdîmes de vue, nous sommes heureusement rejointes par une habitante des Lilas, familière des environs et qui nous aide à nous retrouver dans le trafic.  La route le long de Seine à Epinay facilite notre progression avant d’affronter les derniers kilomètres à travers Saint Ouen et les boulevards de Maréchaux.

Nous arrivons dans le hall de la Cité Fertile sous les acclamations chaleureuses de nos devancières déjà attablées. Un dernier tampon, et Claire est récompensée pour son premier BRM et sa patience par des lunettes de vélo réservée à la 100ème arrivée.

Il ne nous reste plus qu’à prendre le train dans le sens inverse pour rejoindre nos canapés.

Magali – envoyée spéciale TAT

Pour finir je tiens à remercier Elisabeth organisatrice de cette manifestation avec l’aide de l’Audax Club Parisien qui nous a permis de faire une très belle randonnée en Ile de France, nous a fait découvrir des routes nouvelles ou dans un angle que nous ne connaissions pas, apprécier le charme de la circulation parisienne au petit matin et en fin d’après midi, profiter de la très sympathique cité fertile. Nous n’oublierons pas son staff masculin en chemise hawaïenne qui nous ont offert sourires et compétences. Et comme dit l’autre, pour une fois que dans une manifestation cycliste, il y a plus de filles devant le comptoir que derrière, nous en avons profité.

24 juin 2017 : BRM 600 de Flins

Randonnée de Fred sans Bart : épisode final de la saison 2017

Mon dernier objectif ultra de la saison était le BRM 600 de Flins. Bart ne désirant pas cette année ajouter de ligne à son palmarès de BRM, j’ai pris mon parti de partir seul.
Donc j’enfourche mon vélo le samedi matin à 4h40 pour rejoindre le point de départ. La météo annoncée est excellente, je peux voyager léger :

  • Vélo Cannondale CAAD 9 de 8.6 kgs, très souple et très solide avec ses roues Ksyrium Elite,
  • Deux petites sacoches sur le cadre pour le GPS, les barres énergétiques et l’outillage,
  • les poches de mon maillot remplies de sandwiches et de fruits secs.

J’arrive au départ à 5h30; les 15 autres participants sont déjà partis.
A Andelu, un groupe de 11 cyclistes s’est arrêté pour réparer une crevaison. Cela me permet de les rattraper. Un petit « bonjour » sans m’attarder, puis un peu plus loin je double un solitaire que je salue, un peu plus loin je croise un groupe de trois randonneurs équipés de grosses sacoches. Lire la suite de « 24 juin 2017 : BRM 600 de Flins »

20 mai 2017 – BRM 400 de Flins

Les randonnées de Bart et Fred – Saison 1 épisode 4

Avec Fred, nous en parlions depuis quelques temps déjà et nous voilà samedi matin 20 mai sur la terrasse du 46 pour les derniers préparatifs. La météo est annoncée clémente mais le ciel reste menaçant et incertain. Fred a une angine qu’il traite et moi je sors d’une semaine de boulot épuisante. Globalement ce n’est pas la folle ambiance. Nous nous mettons rapidement d’accord pour rouler à « l’économie » pendant ce BRM.

Nous nous  retrouvons à 14 heures au rond-point du tir : Direction Flins pour un départ officiel entre 15 et 16 heures.

Une trentaine de participants sont déjà prêts quand nous arrivons sur la ligne de départ. Le temps de s’inscrire, ils se sont envolés. Nous découvrirons plus tard que les champions ne sont pas encore arrivés. Ils vont nous doubler dans la nuit. Lire la suite de « 20 mai 2017 – BRM 400 de Flins »

6 Mai 2017 – Le BRM 300 d’Andrésy

Les randonnées de Bart et Fred – Saison 1 épisode 3

En ce samedi 6 mai, jour de la Sainte Prudence, nous avons décidé de participer au BRM 300 organisé par le club d’Andrésy (Brevet des Randonneurs Mondiaux de 300 kilomètres).

La période de départ fixé  par l’organisateur est entre  4h00 et 5h00 du matin, soit un peu plus tôt que d’habitude.

Pour être dans les délais, nous nous réveillons à 3h00 et prenons un petit-déjeuner gargantuesque pour préparer notre longue journée. Le rendez-vous est fixé devant la piscine vers 4h00. Comme Maisons-Laffitte est à seulement 10 kms d’Andrésy, soit une ½ heure de route en vélo, nous sommes assurés d’arriver avant la clôture des inscriptions. Lire la suite de « 6 Mai 2017 – Le BRM 300 d’Andrésy »

BRM 300 kms à Flins


Adjudant Hamon au rapport, validé par le Sergent chef Fourment

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  • Réveil à trois heures du matin pour un petit-déjeuner (g)astronomique.
  • Départ vers 4h00 devant la mairie.
  • Il faut une heure pour rejoindre Flins.
  • Il fait froid mais pour l’instant ça va encore.
  • Arrivés à Flins, il y a la queue pour les inscriptions.
  • Nous quittons donc Flins à 5h20 après avoir acquitté la somme de 7 euros, 13 pour Bart qui prend la médaille.

Nous prenons la route, il fait nuit. Dans la forêt de Rambouillet, la température vient de passer sous 0°C. Nous avons froid les trois premières heures jusqu’au premier contrôle à Sours. Nous nous arrêtons dans une boulangerie pour notre premier sandwich et  un bon gâteau au chocolat.

Après avoir fait tamponner notre carton, nous repartons vers Authon du Perche via Brou ; le soleil s’est levé, les premières chaleurs aussi. Enfin ! Lire la suite de « BRM 300 kms à Flins »

28 mai 2016 – Le BRM 400 de Flins, quelle épreuve !

Ceci est l’histoire du premier BRM (brevet de randonneurs mondiaux) de Fred

Le récit de l’épopée :

Le départ eut lieu à Flins à 15h00.

Dès 14h00, les participants commencèrent à affluer malgré l’orage, la pluie et la grêle. Oui nous fûmes 26 au départ.

Nous commençâmes à nous préparer. Mon vélo était lourd mais bien équipé. Question vestimentaire, j’avais le pantalon de pluie, les sur-chaussures et la veste de pluie. Je passais pour un extraterrestre avec un tel accoutrement. Les autres cyclistes avaient un cuissard court, des petites chaussures, non pas des bottes. Ils furent trempés dès le premier kilomètre.

400 km fred

Après le contrôle de mon vélo par un responsable du club de Flins, je perçu le carton à tamponner ainsi que ma feuille de route. Ma mission était simple : faire 410 kilomètres en autonomie totale. Le trajet partait d’abord à l’ouest jusqu’à l’Aigle, remontait plein nord-ouest à Houlgate, revenait à Berville sur mer en suivant la côte, puis redescendait sur Flins en suivant la Risle puis la Seine via Elbeuf, Les Andelys, la roche Guyon, Sarcelles (non, mais c’est pour voir si vous suivez, ou si vous lisez entre les lignes ; attention, il y aura un devoir à la rentrée). Lire la suite de « 28 mai 2016 – Le BRM 400 de Flins, quelle épreuve ! »