Boukhara la noble

samarkand-mosquee-bibi-khnoumC’est ville oasis connue avant Alexandre le Grand grâce au fleuve Zeravshan et à d’importants travaux d’irrigation. On remonte le temps au cœur de cette cité longtemps interdite aux infidèles pendant des siècles. Elle fut détruite par les hordes de Gengis Khan, reconstruite puis à nouveau rasée par Tamerlan. Son minaret détruit, ses madrasas en ruine, ses coupoles marchandes désertées, tout a été restauré pour rendre à cette ville son éclat d’antan.

Ce qui frappe c’est que la partie historique de la ville en constitue toujours le cœur actif et commerçant qui vibre jusqu’à une heure avancée de la nuit. Au centre de la vieille ville se trouve l’ensemble Liab-I-Khaouz, un grand bassin bordé de tchaïkhana et de mûriers pluricentenaires, entouré de madrasas et de mosquées.
Boukhara se singularise grâce à ses coupoles marchandes, constructions massives aux bulbes insolites datant du XVIième siècle. Elles possèdent de hautes entrées ogivales qui permettaient aux chameaux chargés de marchandise de circuler librement. Il en reste trois aujourd’hui : celle des banquiers, celle des chapeliers et celle des joaillers. Aujourd’hui on y trouve pour l’essentiel des produits artisanaux.

Le monument le plus connu de Boukhara est l’ensemble Poy Kalon. On remarque d’abord le minaret Kalon surnommé la « tour de la mort ». Il fut construit en 1127. La légende veut qu’au XVIIième siècle on jetait de son sommet les condamnés à mort et les femmes infidèles, enfermés dans un sac avec des chats sauvages. A côté du minaret, la mosquée Kalon, la plus grande d’Ouzbékistan après celle de Samarkand. La première aurait été édifiée en 713 puis plusieurs fois détruite et reconstruite. L’immense cour intérieure et les galeries couvertes pouvaient accueillir plus de 10 000 fidèles. Enfin, se dresse la madrasa Mir-I-Arab construite en 1535. boukhara-tchor-minorA l’époque soviétique elle fut la seule en Asie Centrale à dispenser un enseignement religieux. Elle aujourd’hui toujours en activité et ne peut pas être visitée. Son portail est richement décoré de majolique bleue, entouré de deux coupoles couvertes de céramiques turquoises.
Deux autres monuments sont remarquables à Boukhara : le Tchor Minor, madrasa dont le nom signifie « quatre minarets », quatre tour surmontées de coupoles turquoises et le mausolée des Samanides surnommé « la perle de l’Orient ». La légende veut qu’en y faisant 3 fois le tour après avoir formulé un vœu, celui-ci sera exhaussé.