l’événement vu des tribunes
Le samedi 28 janvier 2023 le Vélodrome de Saint Quentin en Yvelines a accueilli le club cyclotourisme de Maisons-Laffitte. C’est là que ce dérouleront les épreuves de cyclisme sur piste des Jeux Olympiques 2024. Il s’agissait de découvrir comment pédaler sur cette piste avec un vélo sans freins ni roue-libre.
Après être passés par les vestiaires, les cyclistes équipés de leurs tenues du club ont rejoint les moniteurs. Chacun a reçu un vélo adapté. Placés les uns derrière les autres, le long de la rambarde, ils écoutèrent les instructions spécifiques pour bien évoluer sur la piste :
- Ne jamais s’arrêter de pédaler,
- Doubler à droite,
- Laisser maximum 1.50 mètres entre chaque cycliste.






Les voilà partis à la queue leu-leu. Ils roulent d’abord sur la bande grise horizontale pour s’élancer. Puis se placent sur la bande bleue (la Cote d’Azur), légèrement inclinée. Ils prennent de la vitesse et suivent des consignes des moniteurs pour monter jusqu’à la ligne rouge, puis la noire. L’objectif c’est de monter de plus en plus haut sans ralentir son allure, pour se retrouver tout en haut du virage. Tous ont réussi à dépasser la ligne noire. Certains sont même montés tout en haut comme Nick. J’aurais pu le toucher ! Des d’encouragements fusaient des tribunes où se trouvaient tous les supporters : « Allez papi (moi) » ; « Accroche toi Dady (maman) » et aussi « Bravo Patricia (Magali) », « On accélère (Barbara) », « allez Sylvain (Chira) », « allez les gars (Magali) ».
C’était difficile de tout le temps pédaler à la même allure. Certains ont dû redescendre plus vite que d’autres pour retrouver la stabilité.
Mais quelle ambiance ! J’ai pris beaucoup de photos de mon papi pour bien me souvenir de ce moment inattendu que je ne suis pas prête d’oublier ! Peut être qu’un jour ce sera mon tour !
Elise (11 ans)
L’événement sur la piste
Le Club avait déjà fait la connaissance du vélodrome national de St Quentin-en-Yvelines l’année dernière. Je me souviens que Magali, Serge, Josiane et Dimitri, entre autres, nous avaient raconté leur expérience de leur baptême sur piste. Josiane était montée au ciel, pas surprenant pour une parachutiste. Magali était restée sur terre, sur la « côte d’azur ». Evidemment, après avoir atteint les sommets, il faut toujours redescendre et ça, ce n’est pas son fort.
A l’initiative de Magali, nous nous sommes retrouvés à une douzaine pour un baptême, accompagnés d’un large fan club.


Nous découvrons l’anneau olympique et ses spécificités. Il y a d’abord la singularité de son tracé : 250m de développé et deux virages relevés à 45°. Sur cette piste sont définies des zones à l’utilisation très règlementée. De l’intérieur vers l’extérieur on trouve :
- La zone grise, près de la balustrade – c’est la rampe de lancement ou de ralentissement,
- La « côte d’azur » nommée ainsi à cause de sa couleur bleu ciel – d’une largeur d’environ 1m on y roule pour s’échauffer ou s’élancer
- On aborde ensuite la piste proprement dite sur laquelle sont tracées trois lignes :
- La ligne noire repère le développé le plus court de la piste et fait exactement 250m. C’est celle de laquelle les champions de vitesse pure ne s’écartent pas afin de minimiser leur trajet. A cet endroit, la piste est encore à peu près plate.
- La ligne rouge à environ 5m du bord de piste
- Enfin, la ligne bleue, située à mi-piste où la déclivité devient bien prononcée.
- On atteint alors le « ciel », le bord extérieur près des balustrades et des spectateurs.
Ensuite il y a ensuite les règles de circulation :
- On tourne dans le sens anti-horaire – ce serait ballot de faire l’inverse
- On double toujours par la droite, vers l’extérieur de la piste, sauf exception par exemple quand on plonge du haut d’un virage et qu’un autre concurrent est à mi-piste. Cette situation ne nous concernera pas.
Après cette longue introduction, un moniteur nous prend en main et c’est parti, en file indienne. Quelques tours pour commencer pour se familiariser avec le vélo, sans freins et à pignon fixe et la position, les mains au creux du cintre. Quelques tours d’accélération et un moniteur se place de plus en plus haut sur la piste pour nous obliger à monter et terminer, si possible, dans le haut du virage.
Personnellement, je ne me suis pas senti très à l’aise dans cet exercice. Je n’ai pas l’habitude de rouler les mains au bas du cintre et avec un vélo peut-être un peu petit, j’avais l’impression d’avoir le nez collé à ma roue avant. Je n’avais aucune vision de mon environnement, même pas celle de celui qui me précédait (Dominique). J’aurais dû suivre les conseils de Dimitri et aller rouler un peu dans cette position sur la route du SIAAP. L’autre difficulté est de contrôler sa vitesse ; il faut rester dans les roues de son prédécesseur. Pas facile quand on manque de pratique. On a tendance à faire l’élastique et soit faire des efforts pour rester collé ou devoir ralentir pour l’éviter.
C’est comme cela que dans l’avant dernier tour, juste avant de « monter au ciel », je me suis retrouvé en survitesse pas rapport à Dominique. Au lieu de le doubler par la droite et ralentir, j’ai voulu couper mon effort en arrêtant de pédaler. Funeste erreur de débutant ! La roue arrière dérape et l’avant zig-zague le temps de retrouver la bonne fréquence de pédalage pour remettre le vélo en ligne, on se fait quelques frayeurs. A l’arrivée, j’ai appris que Moïse avait glissé et chuté, sans gravité. Juste un peu de peau laissée sur le bois de la piste.
Le groupe s’est un peu disloqué sur cette dernière partie et le moniteur nous a arrêtés afin de retrouver un peu d’homogénéité. Et nous sommes repartis en 2 groupes. Le premier en allure libre. Le second dans lequel je fus placé à cause de mon erreur, plus cool derrière un moniteur. Nick en a profité pour lâcher les chevaux et faire quelques tours de piste à vive allure. Le groupe 2 a roulé tranquille quelques tours derrière le moniteur et moi, toujours le nez au dessus de ma roue mais derrière Patricia cette fois.
A l’issue de ce baptême, Sylvain était chaud pour la séance « débutant » qui doit être effectuée dans une laps de temps inférieur à trois mois. Raté pour Serge qui doit refaire un tour de baptême. Personnellement, je ferai l’assistance.
Après nos efforts, Magali avait eu la bonne idée de clore ce mois de janvier par la traditionnelle galette accompagnée d’un cidre « brut » de Maître Jules, mon compatriote de Lisieux.
Merci Magali pour cette belle initiative.
Article écrit à 4 mains par Elise et son Papi Max
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur un vélodrome, un bon article de la FFC : https://www.ffc.fr/app/uploads/sites/3/2019/09/Guide-conception-velodrome-V10.pdf

Personnellement je ne recommencerai pas deux fois ! Patricia
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Bravo à Elise qui est appelée à un grand avenir d’écrivain ! et à Max pour ce compte-rendu de nos sensations.
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Bravo à tous les participants et aux reporters pour ces articles très intéressants 👍
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