La préparation pour Toulouse continue

Je me prépare, elles se préparent, nous nous préparons. Mais pourquoi se préparent-elles ? Mais pour la convergence « Toutes à Toulouse » (en abrégé TAT).

Pour la cinquantaine de participantes des Yvelines ce sera début septembre 760 kilomètres de routes avec des montées et des descentes, avec du vent de face, de profil ou de dos, parfois du soleil et malheureusement de la pluie, des températures plus ou moins clémentes. Bref, le relief et la météo nous apporterons leur lot d’imprévus, de galères ou de plaisirs alors nous nous préparons à tout, même à l’improbable.

A Maisons-Laffitte, nous avons proposé aux participantes du nord des Yvelines de partager le 6 juin une première randonnée sur le tracé de ce qui aurait dû être la manifestation « Tous en Selle » et que la pandémie a bloquée.

Des « TAT » des clubs voisins de Conflans, Croissy et Marly le roi rejoignent celles de Maisons Laffitte pour un périple de 110 kilomètres à travers les Yvelines et quelques modestes 961 mètres de dénivelé.

Laurence nous annonce tout de suite qu’elle ne pourra pas faire toute la randonnée suite à une grosse chute de vélo. Au vu de son maquillage violacé et de son œil gonflé, il est déjà merveilleux qu’elle ait pu venir nous faire un petit coucou.

Nous convenons qu’à Crêpières elle prendra le chemin du retour vers Marly en compagnie du tandem de Daniel et Marie Claude.

La météo est annoncée belle et stable pour la journée. Quand nous partons, il est déjà 9h du matin, la traversée de Poissy avec son incessant trafic automobile et la montée vers le plateau des Alluets rendent les premiers kilométres du parcours un peu pénible.

C’est seulement sur la route royale, après la côte des Grès que la circulation s’apaise.  Nous pouvons enfin apprécier la journée avec une belle descente en forêt vers la Maladrerie.

coquelicots

A Crespiéres, nous décidons de scinder le peloton pour former deux groupes plus faciles à doubler pour les voitures et plus homogènes en niveau.

Le parcours maintenant alterne traversées de villages, de bois et de champs de Colza, d’étendues de blé ou d’avoine, plus ou moins colorés par des coquelicots. Le relief ondule mais sans excès. Les routes sont étroites et quasiment dépourvues de circulation. Une petite déception au cimetière d’Andelu actuellement en travaux, où le robinet n’a pas voulu nous fournir l’eau que nous souhaitions.

Eglise de Maule

A Maule nous traversons le village pour quelques emplettes dans le centre-ville récemment rénové. Il est midi, et la halte « boulangerie-charcuterie » est un peu longue compte tenu de l’affluence.

Qu’importe, dument ravitaillés, nous rejoignons notre lieu de pique-nique sur le terrain de pétanque à la frontière entre la commune de Maule et celle de Mareil sur Mauldre. Il nous faut prendre des forces, parce qu’après il faudra monter sur Beule via Gazeran. Chacun s’installe, à l’ombre ou au soleil, et profite de son casse -croute.

Il est 13 h quand nous repartons tous ensemble pour notre escalade digestive. Magali un peu étourdie comme à son habitude ne voit pas qu’il y a un feu rouge au croisement de la D191 et traverse allègrement en voyant que la route est libre. Elle s’étonne que le reste du peloton ne la suive pas.  Et le reste du peloton se demande quelle mouche l’a piquée. Quelques mètres de départementale et nous attaquons l’ascension. Elle commence en douceur, mais après 200 mètres nous arrivons au premier tronçon de vrai montée; il sera suivi de deux autres rampes du même acabit  (7 à 9% et peut être même 10%). C’est un moment un peu coriace à passer, mais tout le monde en vient à bout.

Ensuite la route est tranquille jusqu’à Triel. Nous enchaînons avec plaisir les belles descentes vers la Seine à peine ralentis par un solide vent de face. Arrivées dans la vallée, Pascale et Marie choisissent de ne pas monter vers l’Hautil, Dominique par solidarité conjugale les accompagnent. Le reste du peloton (Anne, Claire, Eliane, Magali, Marie-Claude, Yves et Jean-François) se motivent et grimpent sans coup férir (ou presque) ce dernier obstacle. Ensuite c’est juste de la descente, et du plat dans la vallée de la Seine.

Marie Claude nous garantit que la batterie de son vélo lui permet de faire 130 kilomètres et qu’elle rejoindra Croissy sans encombre.

Sur la route du SIAAP presque dépourvue de circulation ce dimanche après-midi nous nous entraînons à rouler avec passage de relais pour contrer le vent qui souffle toujours à cet endroit. A l’entrée du parc de Maisons Laffitte les enchaînements deviennent de plus en plus fluides.

Encore une belle journée de vélo, pour apprendre à mieux nous connaître et à nous faire confiance. Avec de la bonne volonté et de la solidarité nous somme certain(e)s de tou(te)s franchir les plaines de la Beauce et les vallons du Limousin.

le parcours TES (110 kms- 941 D+)

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