Nous devions partir à douze mais la vie n’est pas toujours simple, et nous ne fûmes que neuf au départ de Saint Félicien. De leur coté, nos compatriotes du Mesnil le roi étaient venus à cinq.

Sous le portique de départ nous avons pris une photo où le groupe des mansoniens est au complet, ensuite nous sommes éparpillés et il ne fut plus possible de reconstituer le puzzle.

Le premier jour, Max a roulé à son rythme avec ou sans Thierry du Mesnil, Damien est parti  avec son frère Vincent, Sylvain s’est accroché à leurs roues.

Magali est partie devant, persuadée que les quatre mousquetaires Dominique, Daniel, Serge et Michel la rejoindrait sans tarder. Dans un premier temps, elle n’a été rejointe que par l’équipe du Mesnil et Dominique.En fait toute la journée, nous nous sommes attendus et souvent cherchés. Vincent a attendu Damien, Sylvain a finit par faire une randonnée indépendante et créative,  Serge a décroché en haut d’un col pour finalement arriver à 19h à l’étape. Magali, Dominique et Michel ne sont parvenus au terme de cette première étape qu’une demi-heure après Serge, et l’organisation a failli envoyer une expédition de secours pour retrouver Daniel qui a beaucoup souffert dans la dernière ascension de la journée et n’est arrivé qu’aux environs de 20h30.

Tout ça pour dire que l’Ardéchoise parcours de la méridionale ça ne s’improvise pas et que beaucoup d’entre nous n’étaient pas tout à fait au point, ou que nous n’avions pas choisi la bonne variante.

Le jour suivant nous nous sommes mieux organisés. Max a continué à suivre sa route, avec ou sans Thierry et Vincent. Damien et Sylvain se sont joint à Dominique et Magali. Serge, Daniel et Michel ont cherché et trouvé un raccourci.

Ce jour là, Sylvain a diagnostiqué un coup de chaleur sans gravité à une bénévole, prescrit un rafraichissement à l’aide d’application de bouteilles de coca glacées sur les carotides,  et promis des échographies à vie à une autre dames qui lui a permis de retrouver un précieux accessoire.

Magali, qui digérait encore mal les observations de la veille (« comment tu fais pour ralentir ? plus lentement que lentement c’est comme plus blanc que blanc, difficile à concevoir»), a du avaler le commentaire d’un charmant bénévole qui lui a demandé s’il elle était la fille qui ralentissait le groupe.

Pour presque finir la journée, Damien, Dominique, Magali et Sylvain ont essuyé un petit orage qui leur a permis de réaliser une ascension d’environ 2 kilomètres sur une route transformée en hammam. Ce spectacle déroutant restera malheureusement uniquement dans la mémoire des participants, car le dénivelé ne permettait pas de s’arrêter pour la photo.

Les deux derniers jours, nous avons laissé sans combattre Max et Vincent s’égayer sur les routes ardéchoises pendant que le reste de la troupe restait groupé. Nous avons d’un commun accord pris quelques raccourcis.

Le bilan kilométriques de ces quatre jours n’est pas à la hauteur de nos efforts dans le bilan officiel publié par  l’organisation de l’Ardéchoise. Max est le seul qui a  franchi tous les tapis réglementaires et permis au club d’avoir quelques kilomètres enregistrés dans le palmarès. Pour les autres nous avons fait entre 500 et 540 kilomètres et 8000 à 9000 mètres de dénivelé, mais cela restera confiné dans le secret de nos compteurs.

Nous avons souffert de la chaleur, des cotes trop abruptes, de crampes et le dernier jour du froid du petit matin. Mais nous avons aussi aimé les paysages grandioses, les tartines à la crème de marron, les gâteaux à la châtaigne, les fromages de chèvres, les encouragements des autres participants (surtout pour Magali), l’aide des mesnilois pour régler le dérailleur de Sylvain et le sourire de tous les bénévoles.

Pour clôturer ces quatre jours de vélo, comme tous les gaulois de France, nous avons partagé un banquet avec nos amis du Mesnil. Curieusement dans cet exercice nous sommes tous arrivés ensemble.

Magali

Toutes les photos https://photos.app.goo.gl/YbXYjcW2eUQ759mw7