Un défi vélo pour une bonne Cause avec Barthélémy
Je vous en parlais à la fin de notre compte rendu du BRM 400 de Flins. Je participe fin mai cette année à une randonnée cycliste à but charitable. Il s’agit d’un défi que se sont lancé des amis anglais : relier Londres à Paris en 24 heures dans le but de lever des fonds pour la lutte contre le cancer.
Techniquement l’objectif n’est pas insurmontable. 300 kms et une traversée de la Manche en ferry de 5 heures le tout en 24 heures. L’aventure se corse quand on sait que sur les 10 cyclistes qui prennent le départ un tiers ont acheté leur premier vélo en début d’année et un autre tiers ne sont pas des « cyclistes sportifs ». Mais tous sont de bonne volonté et se sont entrainés assidument ces derniers mois.
Pour moi l’aventure commence quelques jours plus tôt quand je dépose mon vélo au fret de la Gare du Nord pour expédition à London Saint-Pancras International. J’ai un petit pincement au cœur en l’abandonnant, moi qui ne le quitte jamais des yeux habituellement.
Samedi matin arrive. Je prends l’Eurostar pour rejoindre la ligne de départ. La météo annonce un temps chaud et orageux.
J’enfile ma tenue de cycliste dans les toilettes de la gare et je récupère ma monture en bon état. Le bureau du fret est bien équipé pour recevoir les cyclistes : pompe à pieds et pieds d’atelier pour les bricolages de dernière minute.
Je retrouve la fine équipe devant Big Ben pour un départ du centre de Londres aux alentour de 16 heures (voir photo à la une de l’article). La troupe est soudée autour de David (casque jaune) qui est en rémission d’un cancer de l’estomac.
La partie anglaise du parcours est courte. Une petite centaine de kilomètres. Mais le risque est grand. Si nous ratons le ferry du soir à Newhaven le suivant n’est pas avant le lendemain matin et le défi tombe à l’eau.
La météo ne joue pas en notre faveur. Nous avons un fort vent de sud tout le long du trajet mais à 21 heures nous avons rejoint l’embarcadère comme prévu. Douche. Sandwich. Et nous montons à bord pour une traversée de nuit.
Je n’ai pas pensé à prendre de photo de l’intérieur du ferry mais c’est spartiate. Nous nous reposons 3 petites heures dans des fauteuils inconfortables avant de débarquer au petit matin à Dieppe.
Le jour se lève, il est bientôt 6 heures, nous prenons la route de Paris. Pas de vent et température agréable. Les trois premières heures sont idéales.
Plus tard dans la journée, le vent se lève et le mercure grimpe. Les bosses s’accumulent. Et les difficultés se font sentir dans le groupe. Les pauses sont trop nombreuses et trop longues. Le temps passe…
En arrivant en région parisienne la température doit avoisiner les 30 degrés Celsius.
Le doute s’installe : le défi des 24 Heures va-t-il être réussi ? tout le monde va-t-il aller au bout ?
Nous rentrons dans Paris en passant par le Mont Valérien et le bois de Boulogne (merci Max pour l’itinéraire). Rafraichissant.
Nous perdons 3 cyclistes suite à la combinaison « forte pente du Mont et forte température ». Mais le gros de la troupe arrive à bon port au Trocadéro en 24 heures (et 25 minutes).
Mission accomplie ou presque. C’était une belle ballade et une belle aventure. Nos trois derniers comparses arrivent dans l’heure qui suit.
Nous avons recueilli à ce jour pas loin de 11 000 livres de dons.
Prochain challenge, relier Londres à Paris en 24 heures mais en passant par Calais. La traversée de la Manche est plus courte, une heure, en revanche les distances à parcourir en vélo seront plus longues : 460 kms.
rédigé par Barthélémy Fourment
