Les randonnées de Bart et Fred – Saison 1 épisode 4
Avec Fred, nous en parlions depuis quelques temps déjà et nous voilà samedi matin 20 mai sur la terrasse du 46 pour les derniers préparatifs. La météo est annoncée clémente mais le ciel reste menaçant et incertain. Fred a une angine qu’il traite et moi je sors d’une semaine de boulot épuisante. Globalement ce n’est pas la folle ambiance. Nous nous mettons rapidement d’accord pour rouler à « l’économie » pendant ce BRM.
Nous nous retrouvons à 14 heures au rond-point du tir : Direction Flins pour un départ officiel entre 15 et 16 heures.
Une trentaine de participants sont déjà prêts quand nous arrivons sur la ligne de départ. Le temps de s’inscrire, ils se sont envolés. Nous découvrirons plus tard que les champions ne sont pas encore arrivés. Ils vont nous doubler dans la nuit.
15H – Flins . Nous voilà partis.
La température est clémente, mais le vent est contraire. En chemin nous croisons Philippe B, il est super équipé et il roule bien (nous saurons plus tard que son pneu, n’avait pas décidé de faire ce BRM, et qu’il a crevé au bout de 90 kms sans pouvoir réparer faute des chambres à air adéquates).
Nous commençons, Fred en tête, face au vent sur les 100 premiers kilomètres. Nous roulons lentement, la déshydratation arrive sans trop nous en rendre compte. Nous hésitons à ravitailler à Bréteuil pour finalement repousser au premier point de contrôle. Erreur ! Nos bidons sont vides et les 25 kilomètres suivants sont désertiques.
Après un gros ravitaillement, puis un café sur le pouce à l’Aigle, il est 20 heures, nous sommes juste au milieu de la fenêtre de passage sur ce premier contrôle (18 – 22 heures), nous repartons plus au nord. Le vent a tourné, il est maintenant de travers. La situation s’améliore.
Finalement c’est avec la nuit que le moral revient. 22 heures, nous nous arrêtons sur la terrasse d’un restaurant sur le point de fermer (probablement Putot en Auge). Nous nous ravitaillons en coca et enfilons nos vêtements secs pour attaquer la nuit.
A ce moment-là il n’y a plus une once de vent et il fait remarquablement bon. Nous rejoignons deux cyclistes qui roulent fort et nous nous relayons jusqu’à Houlgate, second point de contrôle.
Il est minuit, nous répondons à la première question mystère.
Note d’information : sur les BRM, la nuit, les tampons des commerces sont remplacés par des questions.
En l’occurrence pour Houlgate, il s’agit du nom du premier officier sur la liste du monument aux morts : Robert BRODU.
A partir de Houlgate, la nuit se rafraichit significativement. Le tracé qui longe la côte jusqu’à Honfleur est étonnamment accidenté (je m’attendais à des kilomètres de bord de plage). Nous refaisons le plein d’eau dans un hôtel de Deauville et, à Honfleur arrêt casse-croute devant un bar remplit de fêtards qui tournent à la bière.
Nous quittons la côte normande pour longer la Seine. Point de contrôle suivant à Conteville. Il est 02 :20. En arrivant dans ce village endormi nous trouvons un petit groupe de cyclistes en train de piqueniquer sur le trottoir. Nous repartons rapidement avec la réponse à la seconde question, le commerce à côté de la poste est une boulangerie. Je suis fatigué, pas de selfie à cette étape.
Ou alors peut-être celui-ci par erreur. Mais c’est confus. Nous venons de franchir 250 kilomètres. La fatigue se fait sentir. Heureusement, il ne pleut pas et le vent n’est pas revenu. Nous reprenons notre route.
Je n’ai pas de souvenir précis des 75 kms qui ont suivis jusqu’au quatrième point de contrôle. Si, peut-être les premières lueurs du jour, peu après 4 heures, et le pain aux raisins avec Coca dans une boulangerie tout juste ouverte à 5 heures.
Nous passons le dernier point de contrôle sans nous arrêter. Le Manoir. 320 kms. L’église est d’architecture moderne, facile d’identifier la réponse à cette dernière question. Il est 05 :45.
Les 90 derniers kilomètres vont nous sembler longs. Il fait grand jour et presque chaud. Nous avons soif. La cote de la Roche Guyon est raide mais vite oubliée. En revanche la route entre Vetheuil et Flins est interminable. L’impression de ne pas avancer.
Finalement nous y voilà. Flins sur Seine.
Il est 09 :40. Le BRM 400 est homologué en 18 heures et 40 minutes.
Il ne nous reste plus que 23 kilomètres et quelques bosses pour rentrer chez nous.
Pour ma part je vais m’arrêter au 400 pour cette année mais Fred est bien parti pour enchainer des distances toujours plus longues.
rédigé par Barthélemy Fourment le 24 mai 2017
