Bénévole à Paris Brest Paris : une expérience au cœur de la planète vélo

Quand cinq membres du club ont manifesté leur volonté de participer à Paris-Brest-Paris (PBP pour les intimes), j’ai tout de suite eu envie de participer à l’aventure. A défaut d’être capable de le faire à vélo, j’ai souhaité être bénévole.

J’ai pris contact avec une amie de Rambouillet pour savoir si elle pourrait m’héberger pendant la durée de la manifestation. Grace lui soit rendue, la réponse a été immédiatement positive. Une fois le problème du gite résolu, je me suis inscrite sur le site de l’Audax dédié aux volontaires. Ma candidature acceptée, régulièrement je reçois des informations pour valider mes plages de disponibilités, m’informer du suivi des inscriptions des participants, et au final je reçois un planning m’indiquant les postes où je dois me rendre et le nombre d’heures à effectuer chaque jour.

Une formidable organisation

L’organisation de PBP est piloté de main de maitre par des coordinateurs rodés à l’exercice et dévoués à la cause. A un moment où plusieurs clubs renoncent à leur organisation faute de bénévoles, voir l’étendue de la mobilisation et la qualité de l’organisation nécessaire au bon déroulement de PBP m’a impressionnée. Une quinzaine de personnes très expérimentées pilote le projet assisté d’un système informatique sans faille qui gère les 2000 bénévoles et les 6800 inscrits au quatre coins du monde.

1200 kilomètres de parcours, un point de central d’où il faut gérer les inscriptions, les départs, les retours, la coordination de 10 points de contrôle annoncés et des deux points de contrôle secret. Tout le long du parcours il faut prévoir le fléchage, gérer la circulation, pointer les feuilles de routes, alimenter, désaltérer et héberger les participants (6500 partants cette année) ainsi que les bénévoles.

Martine et Jacqueline à la remise des dossiers avec le GO Thierry Rivet

 Tous les impondérables doivent trouver une solution : les papiers égarés, les crevaisons et autres pannes, les accidents, les coups de chaleur, les tendinites, les éventuels rapatriements sanitaires, et parfois même l’interruption de l’alimentation en eau ou en électricité des installations (si possible en pleine nuit pour que ça soit moins simple à réparer).

 Chaque étape du parcours est autonome pour son organisation. L’antenne locale remonte au QG de l’AUDAX les modalités retenues localement et les éventuelles difficultés rencontrées. Les élus locaux sont bien entendu complètement associés dans l’organisation « PBP ».

Le service type d’une bénévole dévouée

Le vendredi 18 aout je me présente au QG des bénévoles à la bergerie du château de Rambouillet. On me donne un petit sac jaune avec un Tee-shirt rouge à mettre à partir du dimanche, une gourde au couleur PBP et une pancarte de fléchage pour le souvenir.

Mon planning est le suivant

  • Vendredi
    • 13h15-19h15 – remise des dotations inscrits (international)
  • Samedi
    • 11h30 – 15h30 : idem avec une petite prolongation pour ne pas rester sans rien faire tout l’après midi.
  • Dimanche –
    • 8H – 10h –        Entretien des sanitaires
    • 11H30 – 16h – Restauration des Participants
      • J’ai choisi le poste « plats chauds » ce qui compte tenu de la température ambiante n’est pas forcément le meilleur choix.
à la restauration
  • Et une petite prolongation pour nettoyer les tables et les sanitaires avant la nuit.
  • Je visite le stand du concours de Machines où des randonneuses customisées « PBP » sont en exposition (voir une des machines candidates en une de l’article).
  • Enfin j’ai le plaisir d’encourager les partants du club qui vont s’élancer vers Brest en fin d’après midi.
  • Lundi –
    • Repos c’est à dire balade à vélo vers Epernon et Maintenon avec le club de Rambouillet, visite de la boutique de la bergerie et achat de quelques confitures.
  • Mardi –
    • 11H30- 16h  Repas participants (en fait pas grand chose parce qu’il y a peu de revenants).  Les bénévoles s’ennuient sauf ceux qui font la circulation et gardent les entrées du parc. Je rajouterai un entretien des sanitaires le matin et le soir pour m’offrir encore une bonne séance de sauna.
    • C’est le jour de papotage entre bénévoles. La plupart d’entre nous ont des amis sur le parcours et jettent régulièrement un œil sur leur portable pour surveiller leur progression et échanger avec les autres supporteurs.
  • Mercredi –
    • 8H- 12h Restauration participants (encore plat chaud)
    • Je rajouterai un petit complément de 6H30 à 8H au contrôle arrivée pour permettre au titulaire du poste de procéder à ses ablutions matinales.
    • En  début d’après-midi et le soir un nettoyage des sanitaires pour laisser les installations propres pour les arrivants de la nuit. Après trois postes tenus je peux maintenant apprendre aux nouveaux où se trouve la clé, comment démonter un réservoir de papier, remplacer le savon, vider les poubelles, quel nettoyant utiliser et où trouver les gants en caoutchouc…. Bref une promotion rapide sur le poste de simple manœuvre à monitrice !
  • Jeudi
    • 8h -12h – Contrôle arrivées –    
    • J’arrive à 6h pour apercevoir Nick et Anne un peu après leur arrivée.
    • Je relaye une copine qui a pris un poste à minuit et a besoin d’un peu de repos. Je terminerai à 13h car je n’ai pas vu arriver la relève !
    • Je suis un peu dèsappointée car ni Jocelyn, ni Alain B accompagnateur TAT, ne sont venus me voir pour faire tamponner leur carnet de route et pourtant je me donne du mal pour surveiller la porte en face de moi et animer les quelques minutes que je passe avec les participants.
    • Je parcours attentivement les quatre pages de tampons, j’appose le dernier avec autorité, je donne le ticket pour déjeuner et finalement avec solennité je donne la (beautiful, amazing, formidable, superbe...) médaille si vaillamment gagnée.

Pendant une petite semaine j’ai parlé rambolitain et bafouillé de l’anglais, j’ai essayé sans grand succès de bredouiller de l’espagnol et je suis resté coite en allemand et en russe sans parler du portugais qui m’aurait été bien utile. La plupart du temps seul l’anglais me revenait en mémoire. Discrètement avant de commencer mon petit speech, je jette un oeil sur la page 2 du carnet de route pour vérifier la nationalité, histoire de ne pas vexer un français en lui baragouinant un anglais approximatif.

Ce que j’aurais pu faire

J’ai échappé aux postes « gardiennage des portes » où il faut rester des heures en plein soleil pour veiller à ce que seuls les véhicules autorisés accèdent au site, aux postes « échanges maillots » pour les nombreux randonneurs qui se sont vu trop minces, aux postes « bagagerie » qui permet de laisser son bagage retour en consigne, aux postes « gestion du garage longue durée » pour veiller au bon alignement des voitures, aux postes de porteur de pancarte en tête des différentes vagues de départ, aux  postes  « pose du premier tampon » sur le carnet  de route , aux postes accueil des arrivants au retour où il faut soutenir les plus fatigués à leur descente de vélo, etc… bref j’ai participé dans la mesure de mes moyens et des tâches assignées. Comme tous les bénévoles j’ai envie d’être à la hauteur de l’exploit de mes amis à vélo. Pour réaliser finalement que c’est la somme de tous les dévouements des uns et des autres qui rend l’événement possible.

L’arrivée en l’apothéose

Le mardi une cinquantaine de randonneurs sont arrivés, plutôt fringants et de bonne humeur, le mercredi matin ils étaient 300 à être arrivé à bon port, le jeudi matin à 6h le nombre de cyclistes arrivés atteint 1500. Dans la journée du jeudi c’est plus de 3500 randonneurs qui arrivent bien cuits ou bien mouillés selon qu’ils arrivent avant ou après l’orage,

C’est une vraie cohue dans les allées du parc du château, là ou le mercredi matin nous pouvions faire face aux arrivées à trois ou quatre, nous sommes plus de dix et parfois il y a de l’attente. Les participants épuisés ont parfois oublié leurs trois mots d’anglais et nous échangeons dans un sabir improbable.

 Ce dernier poste est le plus valorisant, c’est formidable de voir les sourires, la fierté et le soulagement quand on appose le dernier tampon sur le carnet de route et qu’on remet la médaille du 20ème anniversaire.

  • Certains nous demandent de leur enfiler la médaille pendant qu’un ami filme ou photographie la scène. A Tokyo ou à New Delhi, je resterai le témoin inconnu et souriant d’un défi accompli.  
  • Il y a ceux qui veulent partir dés que le tampon est apposé sur le carnet de route sans attendre la médaille.
  • A l’inverse il y a ceux qui arrivent en demandant où est la médaille parce qu’il pensait la recevoir dés la ligne d’arrivée franchie comme au marathon de New York.
  • Il y a ceux qui fondent en larmes de soulagement à la vue du précieux trophée.
  • Il y a ceux qui demandent leurs bagages (à la bergerie trois kilomètres plus haut).
  • Il y a ceux qui demandent où dormir (à la bergerie aussi).

C’est chouette de voir les participants se congratuler entre eux après des kilomètres d’entraide et d’efforts partagés. La famille et les amis sont là pour les féliciter, les immortaliser, les embrasser. C’est partout des moments de joie et de soulagement

Le plaisir du bénévole

Et pour les bénévoles c’est le plaisir du devoir accompli, des remerciements que l’on a pas toujours l’impression d’avoir mérités car finalement on s’est bien amusé, on a rencontré le monde et vu des milliers de visages nouveaux et souriants.

Je dois reconnaitre qu’à  l’issue de ces quelques jours j’étais bien fatiguée. J’ai gagné, à défaut d’une médaille, un Pims offert par les Randonneurs Californiens et milles mercis des participants et des organisateurs.

Magali F

Les informations avant

les remerciements après

De retour de l’Armada

Pour ceux et celles qui ne sont pas en sucre

Le sujet du retour de l’Armada a commencé avant même de prendre le départ… La météo est un sujet sérieux, on en parle beaucoup mais on ne peut rien y faire…

Nous nous sommes réveillés en ce dimanche avec un temps « Normand ». C’est un peu cliché mais j’y ai mes racines, je peux me permettre 🙂.
Je vous laisse donc imaginer la teneur des discussions au petit déjeuner. Vélo ou train ? Vélo ou vélo ? Train ou train ?

le départ pour le train

Max est le 1er à avoir fait son choix rejoint ensuite par une majorité de participants. En même temps, la pluie ne cesse pas et je me dis qu’il faut une certaine inconscience pour se lancer dans ce périple avec ces conditions.
Quand j’étais petit et que je ne voulais pas sortir à cause de la pluie, ma maman me disait : « Tu vas pas fondre !! »

Je n’arrive pas me résigner à rentrer en train et qu’elle joie quand je découvre que je ne suis pas le seul.  
Finalement nous sommes 7 à prendre la route du retour sur notre fidèle monture !!!
Mention spéciale pour vous mesdames qui êtes les plus nombreuses à braver les éléments 🙂 : Anne, Eliane, Claire, Laurence et Christiane.

Trêve de bavardages vous voilà partis, sous la pluie et sur une route détrempée. Au bout d’un kilomètre nous arrivons rue du Mesnil. C’est la même orthographe, mais c’est loin d’être l’arrivée : encore plus que 129km…
Avec beaucoup de prudence nous attaquons des petites descentes humides et qui dit descentes, dit montées parfaites pour nous réchauffer sous nos vestes imperméables.

Au bout de 15 kilomètres, plus de pluie mais comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule un petit sifflement sort de mon pneu arrière accompagné de sa gerbe de préventif.

Quelques minutes de patience, et nous avons pu repartir et poursuivre notre périple.

Arrivés à Lyons-La- forêt, nous faisons un détour par le joli centre ville et croisons quelques touristes : Régis, Magali et Camille. Après avoir tranché la question du café nous sommes vite repartis sur les petites routes de campagne.

C’est toujours très sympathique de découvrir de nouveaux itinéraires que nous n’avons pas l’habitude de pratiquer.
Je ne cache qu’il y avait un peu d’anxiété concernant la météo. Nous regardons souvent le ciel en espérant que les gros nuages au dessus de nos têtes passent leur chemin, et ne soient pas pour nous, surtout quand un éclair déchire le ciel. Nick qui suit attentivement le radar météo reste rassurant !

Coucou à Céline, une fidèle de l’anneau de Longchamps

En arrivant à Longchamps un truc s’est passé… Une référence que je n’ai pas.. mais qui a nécessité une photo devant le panneau. NON, je ne fait pas de cliché trop simpliste sur la relation entre les femmes et leurs sacs !!!

C’est aussi ça qui est chouette dans le vélo, les petits clins d’œil qui nous évoquent quelque chose ou simplement nous inspirent.

Aux environs du kilomètre 60, nous avons fait une jolie séance photo au Bout du Moulin avec un rayon de soleil. Les derniers imperméables ont été pliés et les jambes se sont remises à tourner direction Gisors avec le beau temps, où est prévu une halte pour « nous restaurer ».

Nous faisons un petit stop pour grignoter à la boulangerie Louise à la sortie de Gisors
@ Max tu peux passer ton chemin, je ne pense pas qu’elle réponde à tes critères de qualité néanmoins nous avons été très bien accueillis.
Je lance l’idée d’ajouter sur le site une section avec les bonnes adresses du club et pour commencer les tiennes.

A l’occasion de cet arrêt nous avons découvert qu’Eliane roule avec son garde-manger. Elle sort de son sac un bout de sandwich, une salade en boite et une banane, bref l’autonomie totale 🙂.

Bien entendu comme à chaque fois que l’on s’arrête, ça monte quelques centaines de mètres plus loin. Heureusement le paysage est toujours aussi agréable.

@ Anne le retour n’était pas en descente !!!

Nous repartons maintenant en terres connues à travers le Vexin, les nuages et la pluie ne sont plus qu’un lointain souvenir et font place au soleil et au vent (de face).
Laurence optimiste n’avait pas prévu de veste de pluie, mais elle était la seule à avoir prévu la crème solaire.
Chars, Santeuil, Us, Ableiges un classique jusqu’à Pontoise nous mène sur les bords de l’Oise.
Un dernier coup de cul et nous voila presque arrivés à Conflans. Un message pour prévenir Magali que nous arrivons bientôt et nous avalons les derniers kilomètres jusqu’à Maisons Laffitte où nous attendent nos sacs.

En résumé, 5 femmes motivées, 2 hommes (en or), un départ sous la pluie, une arrivée sous le soleil, peu de dénivelé mais pas de quoi s’ennuyer, de très jolis paysages, un peu d’efforts quand même, des papotages, de la bonne humeur et de la bienveillance.
Un cocktail parfait pour passer un moment convivial tout en s’adonnant à notre « activité favorite ».

Merci à toutes et tous pour l’organisation de cette randonnée.

Vivement la prochaine …

Eric

En route pour l’Armada

J’ai fait 130 km à vélo et je n’ai pas eu mal aux jambes.

Le 17 juin les cyclistes de USML-Maisons Laffitte sont partis jusqu’à Rouen pour visiter les bateaux de l’Armada.

J’ai un VTT, je suis montée jusqu’à 65km mais c’est assez pénible. Cela faisait un bout de temps que je réfléchissais à faire plus que ce maximum. Mais avec mon vélo cela semblait compliqué. Et quand mon club de vélo a organisé une sortie Maisons-Laffitte – Rouen pour le week-end de l’Armada. Mon cerveau m’a dit : « c’est maintenant ou jamais – c’est le bon moment. »

Je ne pars pas de zéro mais presque : pas de vélo de route, pas de short de cycliste rembourré ni de chaussures adaptées.

Mon point fort : j’ai une bonne forme physique car je fais de la course à pied, de la randonnée (tout le monde ne peut pas se vanter d’avoir gravit le Kilimanjaro), du fitness et des balades à vélo.

Revenons à cette sortie à destination de Rouen. Par chance la présidente du club est presqu’aussi grande que moi (ou petite question de point de vue). J’ai pu donc emprunter son vélo. Je n’avais jamais fait de vélo de route mais ça ne doit pas être bien plus compliqué que le VTT. J’ai tout de même fait une sortie de 60km pour le tester en amont. Donc pour le vélo de route, le problème était résolu. Pour le short, c’était assez simple. Pour les chaussures, j’ai gardé mes chaussures de course à pied.

La journée a bien commencé puisque le pneu avant était à plat au réveil… Mais ensuite, il n’y eu pas de crevaison pour le groupe pour la journée.

Départ à 7h pour le premier groupe. Bon rythme, bonne ambiance.

Peu de voitures sur le chemin, de jolis villages traversés (Vétheuil et ses rosiers, les falaises d’Hautes Isle)

Premier arrêt à la Roche Guyon à côté du château après 50km de route. Thé et croissant pour reprendre des forces.

Traversée de Giverny (encore des rosiers fleuris) et Les Andelys (encore de jolies falaises à admirer).

Second arrêt à Pont Saint Pierre après 100km. On a retrouvé le groupe plus rapide déjà en pause. Casse-croute et hydratation pour tenir les 30 derniers kilomètres. 3 belles montées nous attendent avant d’arriver à destination. Pour être honnête les montées ne m’ont pas paru interminables, passer de VTT à vélo de route ça aide fortement.

Les montées et descentes normandes se succèdent. Qu’on ne vienne pas me dire que c’est plat la Normandie !

On a eu beau temps tout le parcours – un peu de pluie en arrivant juste pour nous rafraichir !

132km parcourus – dénivelé de 1040m – vitesse moyenne 21km/h

J’ai fait 130 km à vélo et je n’ai pas eu mal aux jambes. Mon secret : l’hydratation régulière et les morceaux de Comté pour l’énergie.

Camille

Et pour finir la soirée promenade sur les quais

et diner de grillades suivi d’un pot dans le vieux Rouen

La Cyclo-Mansonnienne le 11 juin 2023

Le maximum a été fait pour être prêts : quelques inscriptions ont été enregistrées sur le site (pas assez, mais l’incertitude météo est toujours un frein), les clubs ont envoyé leur liste, les flèches sont posées sur le petit parcours, les bulletins de participation sont édités; les biscuits, les dattes et les bidons d’eau remplis pour les ravitaillements et on a trouvé les chaises qu’on nous avait refusées sur une charrette à côté des barnums. Les adhérents du club se sont mobilisés nombreux pour aider à l’organisation. C’est parti.

Le 11 juin à 7h les portes du stade s’entrouvrent.

Pas de chance elle s’entrouvrent en même temps pour les organisateurs et les participants qui veulent faire le parcours « spécial bosses » de 130 kms concocté par Jocelyn. La première demi-heure est une course contre la montre pour tout mettre en place tout en accueillant les premiers participants. On a du café, mais pas de petits gâteaux, on a les cartes affichées et les cartes corrigées, et un ordinateur pour charger les traces au dernier moment et les ravitaillements s’installent.

Le photographe du club arrive à 7h30 comme prévu et commence une série de souvenirs inoubliables.

Les deux plus jeunes participants (13 ans) ont trouvé un adulte référent pour les accompagner (il aura un double cadeau pour la fête des pères) et quelques « graveleux » s’invitent.

Comme chaque année jusqu’à 8h45 c’est un peu compliqué. Mais les cyclos restent souriants et les organisateurs concentrés.

Vient ensuite l’heure du bilan, combien de participants ? la première estimation est décevante alors que nous avions l’impression de voir autant de monde que l’année dernière. Au final nous découvrirons le lendemain les absents du premier décompte. Il y a eu 301 participants dont 13 sur le parcours Gravel (3 fois plus qu’en 2022) et plus de 60 sur le « spécial bosses ».

La météo se maintient, les premiers participants sont déjà de retour, le tirage au sort est encore en cours, il n’y a qu’une dizaine de sandwichs de fait. Nous réussissons à les alimenter et abreuver d’ une bière fraiche et d’un coca. Ouf !

Décidément cette journée s’annonce résolument bousculée.

A partir de 11h les retours commencent et la distribution des récompenses et des lots du tirage au sort aussi. Les clubs les plus nombreux sont dans l’ordre : Saint Germain en Laye, le CCO (Houilles) et Levallois. Croissy en voyage en Charente n’a pas pu remporter le trophée comme à son habitude.

Les plus nombreuses venaient de Neuilly (5), et d’Argenteuil (4).

Francois est le plus expérimenté et les plus jeunes ont 13 ans.

Le stand sandwich fonctionne à plein.

Les lots de la tombola offerts par notre partenaire Bouticycle de Saint Germain en Laye se distribuent après un soigneux tirage au sort.

Comme chez les gaulois pour se récompenser de tous ces efforts le club a fait un rapide banquet (il fallait rendre le stade à 15h) et distribué des lots aux bénévoles.

En plus le club a déjà reçu un cadeau inattendu sous forme d’une subvention de la Région Ile de France pour son action en faveur de la pratique du vélo par des féminines (plus de 20% de l’effectif).

Aller à Londres entre copines

Partager ses rêves est un bon début pour les concrétiser.
Paris-Londres en vélo entre ami.e.s était un rêve, aujourd'hui réalisé !
Quel bonheur de pédaler à la découverte des régions et des cultures. Quelque que soit le temps qu'il fait, la dynamique du groupe nous pousse toujours plus loin sur les routes.
Claire

Les participantes à la convergence 2021 « Toutes à Toulouse » ont
constitué une petite bande qui échange des projets et des défis. Il y a
celles qui ont décidé d’inscrire « Paris-Brest-Paris » à leur agenda,
et celles plus nombreuses qui ont décidé de partager des randonnées.

Quand Laurence de Marly le roi nous a proposé d’aller le week-end de Pâques à
Londres, nous fumes 5 à répondre positivement à l’invitation (Eliane de Conflans st Honorine, Severine T de Croissy, Claire M, Magali F de Maisons Laffitte et Laurence B de Marly le roi).

Laurence a pris en charge toute l’organisation : parcours, réservation
d’hôtel, réservation du ferry, réservation de l’appartement de son fils à
Londres, achat des sacs à vélo, réservation de l’Eurostar pour rentrer. Bref un
séjour clé en main où les autres participantes n’avaient plus qu’à équiper leur
vélo, le réviser et le gonfler.

Éliane qui n’a pas pu se faire faire un passeport dans les temps ne pourra aller que jusqu’à Dieppe.

2023 usml paris londres - 1

La randonnée se fera uniquement par la route et en autonomie. Les
participantes se sont équipées en « back-packing », sauf Magali qui avait déjà des sacoches.

Nous partons avec les encouragements de nos amis de Maisons-Laffitte et de Croissy pour notre première étape de 115 kilomètres jusqu’à Forges les Eaux.

Il fait beau, les cotes ne se font pas trop sentir, la campagne est jolie,
les villages à colombages, les forêts ombragées. Bref une belle étape qui se
conclu avec un repas pantagruélique à l’hôtel-Restaurant de la paix (totalement vélo friendly : garage à vélo au fond du jardin, chambres confortables, cuisine de bonne qualité, petit déjeuner servi tôt).  

Le lendemain matin après un « petit déjeuner « Breakfast » roboratif nous repartons pour une
petite étape jusqu’à Dieppe par la voie verte. Il y a un brouillard à couper au
couteau, Laurence à qui nous avions vanté les charmes de la campagne normande n’en
a rien vu, d’autant plus qu’il fallait accélérer pour qu’Éliane puisse prendre son
train de 12h15 à Dieppe.

La partie plaisante du voyage vers l’Angleterre c’est de prendre le ferry. Il y a bien l’attente pour grimper à bord, mais il fait beau, nous bavardons entre cyclotouristes et finalement ça passe vite.
Ensuite nous enchainons avec trois heures de traversée et de farniente sur une mer d’huile.

A l’arrivée, fini la sieste, avec le décalage horaire nous descendons du
ferry un peu après 19h. Là il faut rejoindre notre hôtel à une dizaine de kilomètres
avant 20H pour éviter le nuit et avoir une chance d’être servies à table. Mais, Il faut s’habituer
à rouler à gauche et retrouver un bon rythme de pédalage dans les petites
ondulations des falaises anglaises. A cet exercice Magali n’a pas excellé mais ses
compagnes ont été indulgentes. Nous arrivons à 19h55 et la cuisine est encore
ouverte. Comme, c’est soirée Karaoké dans notre auberge, nous revisitons tous les classiques Pop rock anglais !

Le lendemain, il pleut, et la météo annonce la pluie pour toute la matinée.
Sans défaillir nous partons le long de la piste cyclable qui longe les falaises.
Puis à Brighton nous commençons la montée vers Londres. Pendant 50 kilomètres
il pleut, et nous sommes confrontées au terrible trafic automobile anglais. Les voitures
sont nombreuses, elles roulent vite, ne respectent pas toujours la distance de
sécurité avec les cyclistes. Nous sommes contentes quand nous arrivons dans la banlieue
de Londres de trouver des pistes cyclables bien aménagées et le soleil.

Et nous nous sommes récompensées par une grande journée de tourisme et de balade dans Londres.

Enfin, l’aventure s’est continué au départ de l’Eurostar quand il a fallu
rentrer nos vélos dans les sacs à vélos pour un transport en container (comme
dans un avion). Pour une première fois nous n’avons pas été très performante, heureusement que Laurence avait regardé la vidéo explicative avant de partir, mais notre courbe d’apprentissage ne demande qu’à s’améliorer.

Nous remercions Laurence pour sa parfaite organisation, et la solidarité qu’elle a su impulser.

En route pour de nouvelles aventures, toutes prêtes à relever de nouveaux défis ! 

Magali F

Voyage Paris-Londres en amoureux


Programmé depuis longtemps (à base d’un « chiche, on le fait ?! »)… Le temps était venu de vraiment le faire !
Le calendrier a voulu que ce petit périple soit dans la continuité immédiate du Tour de l’Ile de France mais qu’importe. L’envie de partir était trop forte. 


Après 2 jours de reprise du travail, bagages à peine déballés, linge lavé, me voici la tête dans les bagages du départ.
Heureusement, la check-list du nécessaire de réparation et de bagages transmis par le club du voyage précédent était là pour nous guider 😉.
Liste des hôtels réservés en poche et traces gpx chargées, c’est donc tranquillement que le samedi 29 Avril au matin, nous finissons de charger les sacoches et d’équiper les vélos. Départ à la cool, 12:00 !

Frais et motivés, nous voilà partis. 
Déjeuner à Cergy, avec en chemin clin d’œil au resto « les petites auges » à Sagy et nous roulons tranquillement jusqu’à Chaussy. Le terrain est graveleux, la météo brumeuse au départ s’améliore peu à peu, et on s’habitue aux sacoches. Petites discussions avec d’autres groupes de voyageurs et c’est l’arrivée. 49km au compteur. 450 de D+, pour du graveleux c’était bien.

A J2, départ vers Forges les eaux. La Température est fraîche mais le soleil est là. Les 25 premiers km sont bien plats jusqu’à Gisors, puis débute la partie bien vallonnée. Une première côte de 2km à 5% nous met en jambe, et les montagnes russes du plus +3% /-2% s’enchaînent avec une belle côte a 9/10% juste avant d’arriver à Forges les eaux. 
La pause déjeuner à St Germer de Fly fut bien agréable. Au total de 93km, 780 de D+ (ressenti 1000 😅 avec tous ces faux plats chargés). 

J3, tout le monde nous avait annoncé une descente royale jusqu’à Dieppe. Je cherche encore la descente…
Un parcours très plat ou -1%, un paysage assez semblable tout du long de l’avenue verte. Bien que très agréable et sécurisée, l’avenue verte finirait par être monotone.
D’autant que la pluie et le vent de face étaient de la partie. Nous étions trempés !
Heureusement, le beau temps nous attendait à Dieppe où nous avons pu déjeuner avec des cyclorandonneurs croisés à Sagy, à Chaussy et retrouvés au petit dej à Forges les Eaux 😅. (Eux-mêmes repartaient en train le soir même vers Paris).

A la cool, à J4, en route vers le Ferry. 
Une traversée de 4 heures dans un magnifique bateau aux allures du Titanic ! 
Sitôt sortis du navire, retour sur la route mais en roulant … à gauche.
Restant vigilants, on s’y fait et on avance au milieu du flot de voiture. Et oui, sur 25 km vallonnés, exit la voie verte, nous sommes sur la trace mais au milieu des voitures sur des routes passantes et assez étroites. Le fléchage est quasi inexistant d’ailleurs… S’en suit une vraie entrée dans la coulée verte et la boue astronomique qui nous y attendait ! Finalement, la monotonie de l’arrivée à Dieppe nous manquerait presque. L’ambiance anglaise était posée…

J5, était une journée sympa mais ardue pour les jambes. Pas moins de 6 cotes sur route entre 10 et 18 % nous attendaient dès le début. En Angleterre, on ne rigole pas avec les côtes ! A 15 km, nous avions fait la quasi-totalité des 780 de D+ de la journée… pour recharger un peu nos batteries, petite pause-café dans un food truck placé au plus improbable des endroits et c’est reparti. La boue était toujours là par endroits, mais plus gérable que la veille. Une petite crevaison au passage. Nous avons fini sur un parcours sinueux mais plat. Les paysages défilent avec un mélange forestier/urbain. Le fléchage devient plus présent. 

J6, signe le pré-finish. 50 km en milieu routier/forestier (à majorité forestier-voie cyclable) avec 1 énorme côte à 5 km du départ. Je n’avais jamais vu mon Garmin afficher 20% de dénivelé, bon bah maintenant…. C’est fait ! Mes cuisses n’étaient carrément pas prêtes, ni mon moral… J’aurais bien laissé les sacoches à mi-côte. Pour le reste de la sortie, parcours relativement plat (1 petite côte Garmin) mais un parcours assez casse pieds. Un parcours lent, en zigzag avec sans cesse des traversées de voies, de ronds-points, etc… L’arrivée à Londres se fait donc tranquillement, via des pistes cyclables et une voie verte bien fléchée jusqu’à l’arrivée, la grande roue dit le London Eye. La ville est par ailleurs parfaitement adaptée aux cyclos. Des pistes partout, voir même des autoroutes cyclables. Nous avons donc pu profiter pleinement de la ville, traversée de part et d’autre avec nos vélos, sans sacoches.

A J7 ou J1 bis comme j’aime à l’appeler, nous avons fait notre retour à Paris. Départ à Vélo vers St Pancras, zone de Travel Service, opération démontage des vélos et mise en housse ! (Au passage merci à L’USML et Magali pour le prêt des housses). Le démontage des gardes boues et porte bagage pour Monsieur n’a alors pas été une mince affaire…. Le tout envoyé, go vers la zone passagers. Petit voyage tranquilou bien installés, arrivé 2:10 plus tard à Paris. Récupération des vélos en housse assez rapide et…. Remontage des vélos dans la gare.
Une fois tout réinstallé, départ vers notre bien jolie ville. Le départ est mal fléché, la voie zigzag de part et d’autre du canal de l’Ourcq sans trop savoir pourquoi, la traversée d’Aubervilliers zone très routière (et en travaux) n’a que peu d’intérêt mais arrivés à l’entrée de Colombes, nous changeons d’ambiance et retrouvons une vrai voie verte parfaitement aménagée et agréable. Hyper roulante, que du plat jusqu’à Maisons-Laffitte. 

Et voilà, c’est là que l’aventure s’arrête. Une première virée en autonomie à vélo, juste nous deux.

Entre le Tour d’IDF et ce périple, je finis avec près de 1 000 km dans les pattes en 15 jours, il est temps de se reposer un peu.

Nous garderons en tête que les Dieux de la météo étaient avec nous, qu’en Angleterre, quand Garmin t’annonce une côte, il faut s’accrocher et qu’à Vélo tout est plus Beau 😊.

Nadine

Le Luberon, un avant goût de l’été

Premier séjour FF Vélo

Depuis quelques années je lorgnais sur le catalogue des séjours de la FF Vélo pour y trouver un endroit où pédaler au soleil en vue de préparer les randonnées cyclistes du printemps.

Cette année je m’y suis pris enfin à temps pour m’inscrire au séjour organisé dans le Luberon par le club alsacien de Lembach.  Je convaincs Patricia de m’accompagner pour profiter de jolies escapades provençales. Et nous voilà parti pour une semaine avec Régis au volant de la voiture, le coffre plein de bagages et Luigi sur le toit (Luigi c’est le vélo de Patricia).

On s’installe dans le VTF de Cereste, c’est un peu spartiate mais il y a un lit, une douche, des placards, la pension complète et un local vélo. Bref tout ce qu’il faut pour faire un bon point de départ de randonnée. Nous sommes une soixantaine de participants répartis en trois groupes. Je vais dans le groupe 2, Patricia plus modestement dans le groupe 3 (en fait le groupe 3 c’est celui des créatifs en parcours sous prétexte de raccourcis qui rallongent).

Tous les soirs il y a un briefing à 18h avec les organisateurs. Ils nous décrivent le parcours du lendemain, nous expliquent les moyens d’éviter quelques difficultés tout en gardant la logique du parcours, et nous présente une animation qui montre la météo du jour à chaque point du parcours (petit utilitaire qui permet d’associer des prévisions météo à chaque endroit du parcours en fonction de l’heure de passage).

Il y a trois groupes, constitués assez empiriquement en partant du principe qu’il est toujours possible de changer si l’allure n’est pas adaptée. Chaque groupe a un animateur et un serre-fil. La plupart des participants sont retraités, mais très expérimentés dans la pratique du vélo. Beaucoup de couples roulent ensemble avec ou sans assistance électrique.

Nous étions venus pour le beau temps, les collines du Luberon sont d’ailleurs aussi desséchées qu’au mois d’aout. Mais nous partons le premier jour sous un léger crachin.

Le département du Vaucluse a largement investi dans de jolies pistes de cyclables et nous commençons par une trentaine de kilomètres jusqu’au pont Julien. Si on enlève la montée vers Saint Martin de Castillon, c’est plutôt facile. Il faut juste veiller à ne pas heurter les poteaux harmonieusement disposés à intervalles réguliers pour séparer les deux voies de la piste cyclable. Une belle photo de groupe sur le pont et nous partons à l’assaut du premier village perché du séjour : Oppéde le vieux. D’un seul coup ça ne rigole plus, 2 kilomètres de grimpette à 10%, mes jambes protestent sans parler de mes poumons. Le village se mérite, mais il le mérite.

Ensuite nous redescendons un peu pour mieux remonter sur Ménerbes où nous attend la pause pique-nique dans un lavoir. Et la journée va se poursuivre ainsi alternant les jolies descentes, et les montées plus ou moins sévères jusqu’à atteindre le point culminant de la journée à 560 mètres d’altitude. 

Pendant ce temps, Patricia a cru que le groupe 3 prenait des raccourcis, qui ne se sont avérés ni plus courts, ni moins pentus que le parcours nominal prévu. Avec son mollet endolori elle a souffert doublement.

A l’arrivée nous étions aussi fatiguées l’une que l’autre. Patricia a été la plus courageuse en n’hésitant pas à faire quelques longueurs dans la piscine non chauffées.

Le deuxième jour nous sommes partis vers Manosque. J’ai regretté mon vélo Gravel car les organisateurs soucieux de privilégier les (très) petites routes nous ont fait rouler parfois dans des « presque chemins ». Enfin mes pneus « Continental 4 saisons »   ont vaillamment supporté les cahots, les graviers et les ornières.

Le troisième jour, pour que nous n’oublions pas que ce n’est pas encore l’été, nous sommes partis avec 3 degrés. Il a fallu mettre la « petite laine » pour les premiers kilomètres. L’objectif est de faire un tour dans le Colorado provençal. La trace ce jour-là a eu quelques incertitudes qui ont entrainé des débats entre les organisateurs sur le parcours à suivre. Je me suis souvenue du temps où nous n’avions pas de GPS et où la lecture des cartes et des feuilles de routes pouvaient donner lieu à des débats interminables et houleux. 

Le quatrième jour nous rejoignons la plaine du Luberon au sud. Une grande montée jusqu’au col de l’aire dei Masco (697 mètres) pour ensuite basculer sur les jolis villages de Grambois, la Tour d’Aigues, Cucuron, Cadenet, Lourmarin où j’ai passé tant de vacances dans mon enfance. J’ai pu passer voir mon frère rapidement car le parcours passait à 200 mètres de sa porte. Journée dans l’ensemble facile. La découverte de la combe de Lourmarin en vélo est une bonne surprise, je craignais la cohabitation avec les voitures sur cette route encaissée, mais finalement ça se passe bien et nous sommes bien arrivés à Bonnieux puis à notre hébergement.

Jeudi arrive, déjà le cinquième jour. Je retrouve un peu de jambes qui m’avaient furieusement manquée les deux derniers jours. Comme d’habitude on commence par monter. La première escale est à Vachéres. Comme moi, les villages perchés je les préfère vu d’en bas, je ne fais pas le détour par le village, et je l’admire de loin. Rapide passage à Banon où se concocte des petits fromages de chèvre célèbres dans toute la Provence. Pour enfin faire une escale à Viens pour un rapide tour du village médiéval.



Vendredi, c’est le dernier jour. Patricia a renoncé à ses pédales automatiques trop difficiles à manipuler avec sa cheville encore douloureuse, mais elle a retrouvé ses jambes. C’est une belle randonnée jusqu’à Saint Saturnin les Apt. Il fait beau. Les villages sont toujours magnifiques. Petite escale à Roussillon pour quelques photos des Ocres. Un pique-nique au moulin de Saint Saturnin et pour finir un café dans le centre du village. Là un peu fatiguée d’une semaine de grimpette je décide de suivre notre animateur qui coupe dans le parcours et rejoint directement la vallée pour un retour exempt de difficultés.

En conclusion un séjour agréable que je conseille à ceux qui souhaitent découvrir des paysages et des villages avec un relief « exigeant » et un peu « casse-pattes » sans être trop long. Le gravel léger de Patricia avec sa cassette 11×32 s’est révélé un bon choix pour parcourir les pentes du Luberon. Et pour préparer les pentes des Vosges c’était une bonne mise en jambes.

Magali F

Journal de bord d’une « rookie » au Tour de l’Ile de France –

Tout commence à l’Assemblée Générale en octobre 2022 a l’énoncé du programme des séjours et voyages figure « Le Tour de l’île de France ».

Ce n’est pas loin en cas d’urgence familiale ou de boulot, c’est pendant les vacances scolaires, et en avril, c’est un mois un petit peu plus creux question boulot.
Les conditions sont réunies, je n’ai pas le choix, les Dieux du vélo m’envoient des signes. 

Les mois filent, l’échéance approche. 
A partir de début mars, je m’entraîne à faire plus de longues distances avec le club et fait davantage de « vélotaf » afin d’habituer mes jambes à rouler plus régulièrement. 
Le stress monte, je rêve de vélo tout le temps… (Y arriverais-je ? Il y a 1 jour à 156 km … ?! 1er séjour itinérant à vélo…)

A une semaine du départ, le verdict tombe, la météo sera pourrie. ⛈️🌧️🌬️
Tant pis, plus le choix, c’est payé, les congés sont pris et la motivation est là de toute façon.
24 avril, le Départ. Il fait frais mais la météo est encore bonne. On y croit !
Rendez-vous à 07:30 à la piscine. La pression diminue, tout est prêt, les dés sont jetés, on y va !
A peine partis voilà que la pluie commence. Timidement au début et progressivement de plus en plus rude. Les groupes de niveau se sont formés et ça roule à bonne allure et dans la bonne humeur.
Pause-café ô combien attendue à Vétheuil (ou Drocourt pour notre groupe). La pluie s’est arrêtée et on rejoint la Roche Guyon puis Vernon pour le déjeuner.

On repart pour l’après midi et là, c’est le vrai coup de stress, vent latéral terrible, pluie, voitures qui doublent au milieu des bourrasques de vent, certaines portions nous font de vraies frayeurs. On se serre les coudes et on avance. Le réconfort de la pause goûter est vraiment le bienvenu et permet de décompresser. 
Fatigués moralement et physiquement, nous arrivons à Rambouillet vers 16h30.
La première journée est faite, j’ai franchi pour la première fois la barre des 136 kilomètres. Les jambes sont fatiguées mais je m’attendais à plus. Le stress de tenir encore 3 jours est bien présent. Mode crème de récup++ activée !

Le jour 2 se passe nickel, 125 km, dénivelé faible, la météo est bonne.

Les zones traversées sont magnifiques, la pause déjeuner dans un ancien lavoir des plus bucoliques. Le moral est au Top.

Jour 3, le stress est là mais plus le choix, on part ensemble pour 156 km. GO ! Toujours dans nos groupes respectifs. Lâchement, je l’ai annoncé, je ne prendrai pas de relai, trop peur de ne pas tenir la distance, surtout avec le vent. Après 10 km, pas bien positionné sur ma selle, je glisse sans cesse. Petite pause réglage (merci les gars) et c’est reparti. Faux plat à n’en plus finir, pause déjeuner avec les oies, et on repart. Cyrielle n’est pas très bien et décide prudemment d’arrêter. On a tous un peu mal à ce moment-là, c’est comme si on s’était arrêté aussi, si on s’était planté quelque part dans notre coaching d’équipe… mais la journée passe sans finalement trop se rendre compte des km qui défilent.

L’arrivée à Senlis se fait sur une route à grande circulation (énormes camions, voitures de livraison, de chantier, de toutes sortes…). On reste soudés, bien regroupés, biens alignés jusqu’au bout. Une fois arrivés, les jambes tirent mais finalement, pas beaucoup plus que les autres jours. Plus les kilomètres avancent, plus ça devient « facile » d’appréhender les jours suivants. Le plus dur est passé avec le stress qui l’accompagnait. La satisfaction d’avoir passé cette journée redonne comme un second souffle (tout comme ma crème de récup). 

Jour 4, dernier jour, retour du D+ mais sur une faible distance, on n’est plus à ça près ! On roule tranquillement, les jambes fatiguées, face au vent jusqu’à Sagy, pour un délicieux et convivial déjeuner.

Au départ du restaurant, la dernière partie se fera en collectif. Escortés par le groupe 1 (appelé la bande des 4), nous repartons tout en douceur vers la maison. C’est donc tous ensemble, groupés que nous arrivons à la piscine pour l’heure des au revoir (ou plutôt, rendez-vous au prochain ride😉).


C’est alors, avec hâte que je rentre dans mon chez moi, où mes loulous m’attendent et je rêve de les serrer fort. Leur montrer à quel point ils m’ont manqué et à quel point maman est forte 💪, (il n’y a pas que papa qui accompli des défis sportifs, maman aussi !). Je viens de faire 530 km en 4 jours et je suis encore en forme ! 

A ce moment-là, je peux dire que je suis fière de moi. Fière de cette première, de l’avoir fait, fière de m’être lancée dans cette aventure avec le groupe, groupe sans qui rien n’aurait pu avoir lieu.
Ce que je retiens de tout ce parcours, c’est que tout est possible. Step by step et en équipe. (et on peut dire que je viens de loin question vélo…)
Je profite donc de ce récit pour vous dire merci, merci pour ce baptême de séjour à vélo, pour la bonne ambiance, la belle organisation et vivement le prochain !

Nadine Lopes

Le temps des crevaisons

Acte 1

Deux jours avant le nouvel an je reçois un appel à l’aide de Patricia pour une crevaison. Je suis à Lyon, le vélociste de Maisons Laffitte est fermé jusqu’au mardi suivant. Je propose de faire appel aux bons offices de Max.

Max la contacte et lui propose une réparation dans son garage. La crevaison est identifiée, le trou rebouché avec une rustine, l’intérieur du pneu dument inspecté, la chambre à air remontée, le pneu regonflé et voilà Patricia repartie sur les routes.

Mais pour peu de temps, un kilomètre plus loin la roue est de nouveau à plat.

Pour ne pas déranger une nouvelle fois Max, Patricia décide d’attendre le mardi pour aller voir le vélociste L’ENCYCLO à côté de la gare de Maisons Laffitte.

Acte 2

Celui-ci démonte le pneu, approuve la réparation effectuée par Max, détecte un nouveau petit trou à côté de la rustine posée par Max, remplace la chambre à air, inspecte à nouveau l’intérieur du pneu, remonte la chambre air, la regonfle et voilà Patricia repartie sur les routes.

Mais, 500 mètres plus loin la roue est de nouveau à plat.

Acte 3

Elle retourne chez le vélociste, qui revérifie le pneu, remplace une nouvelle fois la chambre à air, la remonte, la regonfle, met son honneur professionnel en jeu en faisant cadeau des deux chambres à air et du temps passé, jure qu’il se suicide si la crevaison réapparait. De nouveau Patricia s’élance sur les routes.

Et 300 mètres plus loin, la roue est de nouveau à plat.

Acte 4

En arrivant une nouvelle fois chez le vélociste avec son pneu dégonflé, elle conjure l’artisan de ne pas mettre sa menace à exécution et de rester vivant.

Celui-ci décontenancé et quand même un peu vexé, démonte de nouveau la roue et décide d’inspecter le pneu non pas de l’intérieur comme les fois précédentes, mais de l’extérieur. Il détecte dans les sillons du pneu une microscopique épine qui s’attaque perfidement à la chambre à air une fois celle-ci gonflée.

Il change de nouveau la chambre à air, la remonte, la regonfle et voilà. Patricia repart et passe quelques jours sans nouveaux incidents.

Acte 5

Un peu plus tard, un dimanche de grand froid, je propose à Patricia d’aller faire un petit tour dans l’après-midi. Le rendez-vous est comme d’habitude sur le parking du centre aquatique.

Nous partons et 300 mètres plus loin, la roue avant du vélo de Patricia est de nouveau à plat. Nous rejoignons le confort de ma cuisine pour réparer.

Je commence par supprimer deux silex et une épine de ce pneu trop tendre. Nous changeons une nouvelle fois la chambre à air, regonflons, remontons le pneu et voilà Patricia partie pour un petit tour du parc en solitaire sans nouveau incident. Elle prend la ferme résolution de changer de pneu pour en avoir un de meilleure qualité.

Epilogue et moralité

Les pneus accrochent toutes les impuretés des routes humides. Si la gomme est trop tendre les petits silex et les épines pénètrent peu à peu et attaquent la chambre à air. C’est vrai aussi bien pour les pneus routes (Olivier a subi pas loin de quatre crevaisons pendant le mois de janvier) que pour les pneus Gravels. Ceux-ci semblent à l’épreuve des petits cailloux et des épines mais leur épaisseur cache une tendreté de la gomme qui ne résiste pas aux attaques de l’hiver.

Conseil numéro 1 : faites comme Serge, vérifiez vos pneus régulièrement pour en supprimer les scories incrustées,

Conseil numéro 2 : achetez des pneus adaptés aux mois d’hiver (Schwalbe marathon plus ou Continental 4 saisons). C’est plus cher, plus lourd mais pendant les mois d’hiver, particulièrement sur routes humides, ça peut limiter les risques de crevaisons.

Sur un scénario de Patricia, une petite mise en scène de Magali avec l’aimable collaboration de Max et du magasin L’ENCYCLO.

Et pour en savoir plus sur la réparation voir l’article

Sortie vélodrome du 28 janvier 2023

l’événement vu des tribunes

Le samedi 28 janvier 2023 le Vélodrome de Saint Quentin en Yvelines a accueilli le club cyclotourisme de Maisons-Laffitte. C’est là que ce dérouleront les épreuves de cyclisme sur piste des Jeux Olympiques 2024. Il s’agissait de découvrir comment pédaler sur cette piste avec un vélo sans freins ni roue-libre.

Après être passés par les vestiaires, les cyclistes équipés de leurs tenues du club ont rejoint les moniteurs. Chacun a reçu un vélo adapté. Placés les uns derrière les autres, le long de la rambarde, ils écoutèrent les instructions spécifiques pour bien évoluer sur la piste :

  • Ne jamais s’arrêter de pédaler,
  • Doubler à droite,
  • Laisser maximum 1.50 mètres entre chaque cycliste.

Les voilà partis à la queue leu-leu. Ils roulent d’abord sur la bande grise horizontale pour s’élancer. Puis se placent sur la bande bleue (la Cote d’Azur), légèrement inclinée. Ils prennent de la vitesse et suivent des consignes des moniteurs pour monter jusqu’à la ligne rouge, puis la noire. L’objectif c’est de monter de plus en plus haut sans ralentir son allure, pour se retrouver tout en haut du virage. Tous ont réussi à dépasser la ligne noire. Certains sont même montés tout en haut comme Nick. J’aurais pu le toucher ! Des d’encouragements fusaient des tribunes où se trouvaient tous les supporters : « Allez papi (moi) » ; « Accroche toi Dady (maman) » et aussi « Bravo Patricia (Magali) », « On accélère (Barbara) », « allez Sylvain (Chira) », « allez les gars (Magali) ».

C’était difficile de tout le temps pédaler à la même allure. Certains ont dû redescendre plus vite que d’autres pour retrouver la stabilité.

Mais quelle ambiance ! J’ai pris beaucoup de photos de mon papi pour bien me souvenir de ce moment inattendu que je ne suis pas prête d’oublier !  Peut être qu’un jour ce sera mon tour !

Elise (11 ans)

L’événement sur la piste

Le Club avait déjà fait la connaissance du vélodrome national de St Quentin-en-Yvelines l’année dernière. Je me souviens que Magali, Serge, Josiane et Dimitri, entre autres, nous avaient raconté leur expérience de leur baptême sur piste. Josiane était montée au ciel, pas surprenant pour une parachutiste. Magali était restée sur terre, sur la « côte d’azur ». Evidemment, après avoir atteint les sommets, il faut toujours redescendre et ça, ce n’est pas son fort.

A l’initiative de Magali, nous nous sommes retrouvés à une douzaine pour un baptême, accompagnés d’un large fan club.

Nous découvrons l’anneau olympique et ses spécificités. Il y a d’abord la singularité de son tracé : 250m de développé et deux virages relevés à 45°. Sur cette piste sont définies des zones à l’utilisation très règlementée. De l’intérieur vers l’extérieur on trouve :

  1. La zone grise, près de la balustrade – c’est la rampe de lancement ou de ralentissement,
  2. La « côte d’azur » nommée ainsi à cause de sa couleur bleu ciel – d’une largeur d’environ 1m on y roule pour s’échauffer ou s’élancer
  3. On aborde ensuite la piste proprement dite sur laquelle sont tracées trois lignes :
    • La ligne noire repère le développé le plus court de la piste et fait exactement 250m. C’est celle de laquelle les champions de vitesse pure ne s’écartent pas afin de minimiser leur trajet. A cet endroit, la piste est encore à peu près plate.
    • La ligne rouge à environ 5m du bord de piste
    • Enfin, la ligne bleue, située à mi-piste où la déclivité devient bien prononcée.
  4. On atteint alors le « ciel », le bord extérieur près des balustrades et des spectateurs.

Ensuite il y a ensuite les règles de circulation :

  1. On tourne dans le sens anti-horaire – ce serait ballot de faire l’inverse
  2. On double toujours par la droite, vers l’extérieur de la piste, sauf exception par exemple quand on plonge du haut d’un virage et qu’un autre concurrent est à mi-piste. Cette situation ne nous concernera pas.

Après cette longue introduction, un moniteur nous prend en main et c’est parti, en file indienne. Quelques tours pour commencer pour se familiariser avec le vélo, sans freins et à pignon fixe et la position, les mains au creux du cintre. Quelques tours d’accélération et un moniteur se place de plus en plus haut sur la piste pour nous obliger à monter et terminer, si possible, dans le haut du virage.

l’échauffement

Personnellement, je ne me suis pas senti très à l’aise dans cet exercice. Je n’ai pas l’habitude de rouler les mains au bas du cintre et avec un vélo peut-être un peu petit, j’avais l’impression d’avoir le nez collé à ma roue avant. Je n’avais aucune vision de mon environnement, même pas celle de celui qui me précédait (Dominique). J’aurais dû suivre les conseils de Dimitri et aller rouler un peu dans cette position sur la route du SIAAP. L’autre difficulté est de contrôler sa vitesse ; il faut rester dans les roues de son prédécesseur. Pas facile quand on manque de pratique. On a tendance à faire l’élastique et soit faire des efforts pour rester collé ou devoir ralentir pour l’éviter.

ça monte et ça pédale fort

C’est comme cela que dans l’avant dernier tour, juste avant de « monter au ciel », je me suis retrouvé en survitesse pas rapport à Dominique. Au lieu de le doubler par la droite et ralentir, j’ai voulu couper mon effort en arrêtant de pédaler. Funeste erreur de débutant ! La roue arrière dérape et l’avant zig-zague le temps de retrouver la bonne fréquence de pédalage pour remettre le vélo en ligne, on se fait quelques frayeurs. A l’arrivée, j’ai appris que Moïse avait glissé et chuté, sans gravité. Juste un peu de peau laissée sur le bois de la piste.

Le groupe s’est un peu disloqué sur cette dernière partie et le moniteur nous a arrêtés afin de retrouver un peu d’homogénéité. Et nous sommes repartis en 2 groupes. Le premier en allure libre. Le second dans lequel je fus placé à cause de mon erreur, plus cool derrière un moniteur. Nick en a profité pour lâcher les chevaux et faire quelques tours de piste à vive allure. Le groupe 2  a roulé tranquille quelques tours derrière le moniteur et moi, toujours le nez au dessus de ma roue mais derrière Patricia cette fois.

Bientôt la fin

A l’issue de ce baptême, Sylvain était chaud pour la séance « débutant » qui doit être effectuée dans une laps de temps inférieur à trois mois. Raté pour Serge qui doit refaire un tour de baptême. Personnellement, je ferai l’assistance.

Après nos efforts, Magali avait eu la bonne idée de clore ce mois de janvier par la traditionnelle galette accompagnée d’un cidre « brut » de Maître Jules, mon compatriote de Lisieux.

Merci Magali pour cette belle initiative.

Article écrit à 4 mains par Elise et son Papi Max

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur un vélodrome, un bon article de la FFC : https://www.ffc.fr/app/uploads/sites/3/2019/09/Guide-conception-velodrome-V10.pdf